Mon père, Hans Wolfstein, est un homme travailleur et un bon père. Proche de sa famille et dévoué à son entreprise, il a toujours su prendre soin de ses proches tout en brillant à son travail. Il m'a toujours encouragé et soutenu dans ma passion, et m'a maintes fois dit qu'il était très fier de moi. Cependant, je ne sais pas du tout comment il réagirait s'il apprenait mon secret... Etant très intègre, droit et avec un côté parfois strict, j'ai peur qu'il ne me rejette, même si au fond je sais que je n'ai pas vraiment lieu de m'inquiéter.

Ma mère, Anya Wolfstein, est une jolie femme assez jeune originaire de Russie exerçant la profession de dentiste. Elle a hérité de sa mère son amour pour les ballets et la musique classique, et c'est à elle que mon frère, ma sœur et moi devons nos prénoms qui font référence à de grands musiciens romantiques. Tout comme mon père et même sans doute un peu plus que ce dernier, elle m'a toujours beaucoup encouragé dans la voie que j'ai choisi et n'a jamais raté aucune de mes performances quitte à les regarder à la télé lorsque je jouais à l'étranger. A elle aussi je ne saurais comment lui parler de mon secret, d'autant plus qu'elle me voit déjà marié et avec des enfants... Désolé maman, j'aurais voulu ne pas te décevoir.

Susanna Slovanov, ma grand-mère maternelle, est la personne avec qui je suis le plus proche au sein de ma famille. C'est une femme très gentille et aimante, qui a toujours veillé autant sur mes parents que sur mon frère, ma sœur et moi. Quand j'étais petit, elle nous emmenait souvent voir des ballets, des concerts et des opéras. C'est grâce à elle que j'ai découvert la musique classique et que celle-ci est par la suite devenu ma passion, puis toute ma vie. Elle a été ravie quand j'ai formulé mon désir d'apprendre à jouer du piano et du violon, et elle m'a offert un trésor familial inestimable qu'elle gardait très précieusement : un stradivarius, ces violons de plus de cent ans d'une qualité mondialement reconnue et qui se vendent aujourd'hui à prix d'or. Aujourd'hui encore, c'est celui sur lequel je joue à tous mes concerts. Ma grand-mère n'a elle non plus jamais raté la moindre de mes représentations, et je lui ai dédié l'un de mes premiers concertos. Quand je l'ai vue pleurer d'émotion dans le public lorsque je l'ai présenté pour la première fois, cela m'a tellement touché que j'ai pleuré à mon tour. Ce fut difficile de jouer avec les yeux embués, héhé... En tous cas, je sais que même si elle apprend mon secret, elle m'aimera toujours autant. Mais ce n'est pas pour autant que cela sera facile de le lui confier...

Elise Wolfstein est ma soeur aînée. Son prénom est une idée de ma mère, et fait référence au fameux morceau "Lettre à Elise" de Beethoven, Beethoven dont j'ai d'ailleurs hérité mon deuxième prénom, Ludwig. Peut-être pour cette raison, ma sœur et moi nous sommes toujours bien entendus. Actuellement elle est étudiante en psychologie, et s'en sort d'ailleurs très bien. Elle a de toute façon toujours eu un don pour écouter les gens et les aider avec leurs problèmes. Elle a souvent été là pour me remonter le moral quand j'étais plus jeune, et avait d'ailleurs pris quelques années de cours de flûte traversière, néanmoins elle a arrêté lorsqu'elle est entrée à l'université. J'adorais jouer avec elle, et je lui jouais souvent "Lettre à Elise" quand je souhaitais lui montrer mon affection autrement que par des accolades. Je lui ai composé un morceau de flûte traversière avant de partir pour le Japon, ce dont elle fut très touchée. J'aimerais bien pouvoir jouer en public avec elle, un jour, mais elle ne voudra sans doute jamais.

Lukas Franz Wolfstein est mon frère cadet. Ma mère lui a donné en deuxième prénom le prénom du grand musicien Schubert, ce qu'il ne vit pas très bien je crois... Bien que Lukas soit mon frère, nous ne sommes pas réellement proches. En fait, nos mondes, caractères et façons de penser s'opposent totalement, au point que l'on ne partage quasiment rien ensemble et qu'il arrive fréquemment que l'on se brouille. Voyou, tête brûlée et très dynamique, il n'a jamais aimé la musique classique et considère que c'est "un truc de vieux" et que c'est "ringard au possible". Absolument pas porté sur les arts, il se démarque néanmoins en sport et est un très bon coureur. Contrairement au reste de ma famille, il ne vient jamais assister à mes représentations parce que ça l'ennuie et qu'il n'aime pas ça. Je ne lui en veux pas bien sûr, mais je mentirais si je disais que cela ne m'attriste pas. Ah, et contrairement au reste de ma famille, lui je suis quasiment sûr de sa réaction s'il apprenait que j'aime les hommes... Le connaissant, ça le dégoûterait sans doute et il me rejetterait. Cependant, il reste un bon garçon au fond, et même s'il n'est pas doué pour montrer ses sentiments, je sais qu'il a de l'affection pour moi comme j'en ai pour lui. J'ai bon espoir de voir nos liens se resserrer à l'avenir, et j'ai récemment composé une symphonie pour lui. Elle n'est pas encore totalement au point, mais je me suis promis de le traîner à un de mes concerts pour la lui jouer en direct. J'espère que mes sentiments le toucheront s'ils passent par la musique, même si ladite musique n'est pas à son goût...

Thomas Hoffmann est, ou plutôt était, mon premier petit ami et l'amour de ma vie. C'est un garçon gentil et attentionné, qui a un peu de mal à montrer ses sentiments et qui adore le sport. Nous nous sommes rencontrés juste après l'un de mes concerts, à la sortie de l'opéra, où il m'a déclaré sa flamme. J'ai eu le coup de foudre pour lui et ai accepté ses sentiments, même si l'émotion étreignait ma gorge et que j'ai eu du mal à formuler ne serait-ce qu'une phrase. Nous avons passé ensuite de longs mois plein de bonheur ensemble, et je pensais que nous continuerions de filer ainsi le parfait amour pour le restant de nos jours, mais le destin en décida autrement et Tommy m'annonça qu'il voulait rompre avec moi et qu'on évite de se revoir. Cela m'a irrémédiablement brisé le cœur et m'a fait sombrer dans la dépression. Aujourd'hui encore, même après un an, je ne parviens toujours pas à surmonter les ravages qu'il a laissé dans mon cœur, mais je ne désespère pas totalement d'un jour trouver la personne véritablement faite pour moi. Si elle existe...

J'ai rencontré Erling un soir d'été à la piscine et l'ai surpris alors qu'il s'y baignait... et ai ainsi découvert son ensorcelante Singularité. Une sirène, c'est extraordinaire ! En réalité nous sommes camarades de classe mais nous n'avions jamais pris la peine de discuter ou de faire connaissance auparavant, et je le regrette. En tous cas je compte bien rattraper ce temps perdu et l'aider à découvrir la musique en sera la première étape !

Une jeune fille à l'aura ensorcelante qui est apparue alors que je jouais du violon sur la grande place de Shinraku. Je me demande qui peut bien être cette personne au charme si envoûtant...

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