Derniers sujets

[fin Avril I+4] Un secret pour un secret [Texas]parTexas Miller
Hier à 11:46
FESTIVAL : NATSUYASUMI WINTERFEST [Texas]parTexas Miller
Hier à 11:10
petites questionsparM. le Directeur
Mar 23 Avr - 16:48
[SOLO] - Prise de poste et reprise en main desparRouge
Mar 23 Avr - 16:12
RougeparM. le Directeur
Mar 23 Avr - 15:15
Festival : Natsuyasumi WinterfestparTomoe Izumo
Mer 10 Avr - 1:45
[Avril I+4] And they were roommates [Texas] parTexas Miller
Mar 2 Avr - 14:38
[Juin I+3] Jeux gagnants [Amanda]parTomoe Izumo
Mar 13 Fév - 2:09
Question pour futur inscriptionparInvité
Mar 6 Fév - 0:24
-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
[fin Avril I+4] Un secret pour un secret [Texas]
Lauren Black
Leader du club d'arts martiaux
Leader du club d'arts martiaux
Lauren Black
Jeu 4 Avr - 21:59



La rancœur qui gronde, un tumulte rageur qui s’étouffe et peine à se contenir. ▬ Katherine Brown

C’était le soir, elle avait eut envie de sortir, de ne penser à rien d’autre… Qu’elle. C’était juste nécessaire.  Texas n’était pas dans la chambre et ce n’était sans doute pas plus mal. Les deux filles ne faisaient que se croiser en ce moment, Lauren passant sans doute beaucoup trop de temps au club lorsqu’il n’y avait plus personne, ou restant plus longtemps que nécessaire dans la salle du conseil. Si elle ne s’ouvrait déjà pas beaucoup de base, ce n’était pas sa situation actuelle qui allait la faire s’ouvrir davantage. Elle avait reprit le pli de manger, au moins un peu plus qu’avant mais ce n’était pas suffisant encore pour que son corps fonctionne plus correctement.

Lauren se prépara donc, enfilant sa robe achetée pour les Phantom et de légers talons, elle n’attendit pas bien longtemps pour quitter le pensionnat. Il faisait plutôt doux, le soleil se couchait tout juste et c’était parfait à ses yeux ! Elle n’avait pas besoin de porter ses lunettes de soleil, ni même d’éviter ce dernier pour se sentir en sécurité. Dans sa robe bleue, elle prit le train, allant jusqu’en ville. Cette soirée n’avait été qu’une rumeur circulant parmi les élèves comme étant la meilleure le côté payant de cette dernière en avait refroidit pas mal. Pourquoi payer pour rentrer dans une soirée ? Ce n’était pas quelque chose qu’ils appréciaient ! Mais Lauren s’en moquait amplement. Elle avait les moyens, autant en profiter. Puis… Il devait y avoir de la musique, du monde. Si elle pouvait ne serait-ce qu’oublier un peu l’académie, ne pas s’en préoccuper de trop !

Payant son entrée, elle arriva dans une salle bondée de monde, les couleurs se mélangeant toutes les unes aux autres, formant une espère de bouillie psychédélique. Ce n’était étrangement pas désagréable. Pour la première fois depuis le début du mois, l’américaine ne cherchait pas à éviter cette vision. Ce soir, c’était sa soirée !

Ce n’est qu’aux environs de minuit, que quelqu’un abordait une Lauren déjà bien alcoolisée. Elle ne se souvenait pas comment exactement, mais cette femme lui offrait des verres, continuant de la faire boire sans que la jeune femme ne se méfie outre mesure. Ce n’est que lorsque du fracas se fit entendre qu’elle releva la tête, se retrouvant contre une autre adulte qu’elle connaissait plus que bien et… Qui n’avait vraiment pas l’air contente du tout. Mais alors pas du tout d’ailleurs…

Une des choses qui avait marqué Lauren au point de s’en souvenir, c’était la gifle que s’était prise la professeure… Puis de la colère froide se voyant sans problème dans son aura et ses yeux… Puis de l’étreinte. C’était totalement différent de celle dans le club. Sa réaction et son état étant totalement différents de cette fois là. Mais la sensation et le sentiment d’être en sécurité et protégée en ressortait toujours. C’était la seule chose dont elle se souvenait aussi bien. Le reste étant plutôt flou.

C’est devant le pensionnat que Lauren quitta la professeure, se dirigeant aussi rapidement possible vers sa chambre histoire de rejoindre son lit mais rien que ça lui demandait beaucoup d’effort.

Sa chambre… Sa chambre… Laquelle était-ce… ? Elle se cogna contre un mur, s’appuyant sur ce dernier le temps de reprendre ses esprits. Son environnement tournait énormément… Difficile de se repérer lorsque tout tourne autant. Ses talons en main, elle parvint enfin à rentrer dans sa chambre. Les laissant tomber assez proche de l’entrée, elle regretta son geste en voyant que la lumière n’était pas allumée.

- Chh… Vous allez réveiller Texas…

En parlant de la demoiselle… Espérons qu’elle ne pensait pas que Lauren l’évitait… ? Ce n’était pas son but. Du moins, si elle évitait quelqu’un ce n’était pas spécifiquement Texas, mais plutôt le plus de monde possible. Elle devait juste se ressourcer, espérant sans doute que les choses s’arrangeraient d’elles même, ou se clameraient un peu. Secouant la tête pour chasser cette pensée, le monde se mit de nouveau à tourner autour d’elle, la faisant murmurer en anglais.

- Fait chier.

Restant quelques instants contre la porte, elle prit le temps de reprendre sa respiration avant de prendre le chemin de son lit en fredonnant un petit air, titubant autant que dans le couloir.

La nuit promettait d’être longue, et sans doute loin d’être calme... ça, et le fait que c'était sans doute la première fois que Texas voyait ses bandages, dire que Lauren avait toujours fait attention à ne rien montrer, bah là, elle s'en était tellement foutu qu'elle avait réussit à l'oublier.

© By Halloween

Lauren Black
Revenir en haut Aller en bas
Texas Miller
Texas Miller
Mar 9 Avr - 12:36
Comment en étions arrivées-là? C'est la question qui ne cessait de se frayer un chemin dans mon esprit tandis que je me tenais là, un verre à la main. En effet, si j'avais réussi petit à petit à amadouer ma colocataire et que nous avions appris à vivre l'une avec l'autre, j'avais pu remarquer quelques changements dans l'attitude de la jeune femme. La jeune femme se montrait bien moins ouverte et présente dernièrement. Était-ce de mon fait? je ne parvenais pas à arriver à une autre conclusion que celle-ci et je mentirais si je disais que la chose ne m'affectait pas. Il faut bien reconnaître que les débuts de notre colocation avaient été laborieux mais j'avais fais des pieds et des mains pour réussir à gagner ma place, une certaine forme d'amitié et son pardon. N'était-ce pas suffisant? Il semblerait. La vérité c'est que l'absence de Lauren me pesait comme si une nouvelle forme de culpabilité s'éveillait en moi... Et merde...

Je regagnais un peu le réel pour essayer de chasser ses pensées persistantes et parasites de mon esprit mais rien n'y faisait. Dire que j'avais payé pour cette soirée... Et pas qu'un peu... En effet, j'avais eu vent d'une soirée "privée" et je m'étais empressée de m'y rendre. Pour quelle raison? Moi-même je n'en étais pas vraiment certaine. Pour draguer? Je n'avais aucune intention de m'adonner à ce petit jeu. Je n'avais pas vraiment la tête à cela pour une fois. Profiter de la musique? Je ne peux non plus affirmer qu'il s'agisse de ça. De toute façon, je n'écoutais même pas et quelques secondes d'attention me suffirent à me convaincre que ce n'était clairement pas mon style musical. Alors... Pourquoi? Je répondais à cette énième questionnement par un claquement sec de la langue sur mon palais et en déposant mon verre à peine entamée sur le comptoir. Fuck it. Je me casse. A quoi bon se forcer à fêter quand le cœur n'y est pas? Je préférais encore rentrer m'abriter dans la solitude glaciale de notre chambre. Je mentirais cependant si je n'avouais pas que j'espérais pas y retrouver ma colocataire pour mettre les choses un tantinet au clair. 

C'est ainsi que j'avais quitté la soirée relativement tôt. Le chemin du retour n'avait pas été plus satisfaisant que l'aller, mon esprit ne daignant pas me lâcher avec mon analyse en profondeur des dernières semaines à la quête d'un mince élément de réponse sur les derniers événements. J'atteignais finalement la porte et je m'arrêtais un instant. Était-ce une certaine forme d'angoisse? Un peu. J'appréhendais de retrouver la chambre encore vide. Devais-je? Quelle question stupide... Je n'allais pas rester à camper sur le pas de la porte, la nuit entière... Et puis merde... Je tournais la poignée de la porte pour constater que mes angoisses étaient justifiées. Personne. Je ne pus m'empêcher de soupirer. Lauren... Lauren... Tu ne m'aides pas vraiment... Il fallait cependant que je me fasse une raison : je doutais qu'elle apparaisse comme par magie et encore moins pour se jeter dans mes bras et discuter. C'est beau de rêver.

C'est donc l'air morne et sans tout le rituel habituel que je troquais mes habits de lumière pour un simple pyjama. Un t-shirt un peu trop grand que je gardais à cette unique usage et un petit-short suffisamment élastique pour que je sois à l'aise dedans. Certes, ce n'était pas le summum de la discrétion concernant ma cicatrice mais je n'en avais que faire. Je doutais même que Lauren daigne m'honorer de sa présence. Qu'avais-je donc bien fait pour mériter d'être ignorée de la sorte? Je me plongeais dans mes draps pour éviter de retomber dans cette spirale d'interrogation. Pitié que le sommeil me rattrape... Pitié que je ne tombe pas dans un de ces rêves sordides...

-Chh... Vous allez réveiller Texas...

Qui que soit la personne qui devait veiller à ne pas me réveiller, elle n'était pas celle qui venait de le faire. Je tendais l'oreille en gardant les yeux fermés pour comprendre ce qui était en train de se passer. Qui était donc entré ici? Je me repassais le fil des événements de cette nuit mais il était certain que j'avais bien veillé à laisser la porte fermée. Il ne restait donc qu'une seule hypothèse mais celle-ci me semblait fort étrange... Lauren? Non seulement je ne m'attendais pas à ce qu'elle rentre vu l'heure tardive mais le ton de "l'intruse" ne ressemblait pas vraiment à ma colocataire. En effet, je ne la voyais pas s'adonner aux plaisirs de la boisson avec son petit air pincé et si sérieux qu'elle s'évertuait à conserver la majeure partie du temps.

Le juron qui suivit me fit comprendre que ma supposition, aussi farfelue soit-elle, était avérée. Je me retournais donc pour observer discrètement la situation non sans feindre toujours le sommeil. Un seul regard me suffit à confirmer que Lauren n'avait pas l'air dans son état habituel. La jeune femme ne tarda alors pas à se coucher avec plus de mal que nécessaire mais... pas dans le bon lit. J'eus à peine le temps de me décaler qu'elle se laissait tomber sur le matelas à l'endroit exact où je scrutais ce spectacle désolant quelques secondes auparavant. Qu'est-ce que je devais faire? Devais-je lui faire comprendre que j'étais réveillée? Devais-je la laisser se reposer sans rien dire? Et si elle venait à penser que j'avais fait exprès de la ramener dans mon lit? Ma réputation lui suffirait peut-être à me tenir ce procès là alors qu'en réalité j'aurais toute la gêne du monde à oser une chose aussi cavalière... Je ne pus d'ailleurs m'empêcher de rougir en la voyant s'installer toujours un peu plus confortablement dans mon lit comme si il s'agissait là de quelque chose de parfaitement habituel. 

-"Lau..." tentais-je faiblement.

Je dois avouer que mon appel n'aurait pas eu de mal à passer inaperçue tant je ne forçais pas sur ma voix de peur que ma présence ne la fasse réagir brusquement. Je me rapprochais légèrement tout en me redressant légèrement avant de me pencher à demi vers elle.

-"Lauren...?"

J'espérais sincèrement qu'elle ne me giflerait pas à la seconde où elle constaterait qu'elle n'était pas seule dans ce lit. Certes, sa compagnie était loin d'être désagréable mais un coup de poing nuancerait définitivement ce constat.
Texas Miller
Revenir en haut Aller en bas
Lauren Black
Leader du club d'arts martiaux
Leader du club d'arts martiaux
Lauren Black
Jeu 11 Avr - 20:07



La rancœur qui gronde, un tumulte rageur qui s’étouffe et peine à se contenir. ▬ Katherine Brown

Ses jambes la menaient tant bien que mal dans la pièce, la guidant vers le premier lit qu’elles trouvèrent. Ce n’était bien entendu pas le sien, mais Lauren ne s’en rendrait pas compte maintenant. De toute manière, elle s’en moquait, là, tout de suite maintenant. Mais les choses pourraient bien changer assez vite. Toujours dans sa robe, elle s’allongea, se laissa tomber plutôt sur le lit. Après tout, il était vide.

La sensation du matelas et de la couverture… C’était agréable mais quelque chose semblait clocher. Pourquoi faisait-il si chaud dans un lit censé être vide… ? Bah, pourquoi réfléchir à ça maintenant ? Ce n'était sans doute que son imagination qui lui jouait des tours. Ça ou sa robe avait décidé de lui donner plus chaud que nécessaire. Au pire ce n'était pas bien grave, son état actuel ne lui permettait vraiment pas de tourner la question dans tous les sens pour espérer trouver un semblant de réponse ! Elle s'installa donc un peu mieux, plus confortablement aussi en laissant un petit soupir de contentement lui échapper. La tête posée, le monde se calmait un peu, du moins elle en avait la sensation.

C'est une voix qui l'appela. C'était simple : son prénom. Une voix très proche, peut être trop d'ailleurs. Comment quelqu'un pouvait lui parler aussi proche ? C'est comme si elle était avec une autre personne dans le lit. Ce n'était pas possible, Lauren était dans son lit et totalement persuadée de n'avoir ramené personne ! Puis bon... c'était son lit quoi... elle tâtonna cependant un peu, les yeux clos avant de sentir un bras, juste après avoir été appelée.

Quelqu'un.

C'était une personne, là, dans le lit ! Elle ouvrit les yeux bien rapidement, en se redressant brutalement... pour retomber aussitôt sur le matelas. How bordel, c’était bien plus violent que ce qu’elle aurait pu imaginer en vrai…

- Ouff... ça tourne...

Elle râlait un peu, se tenant au bras comme pour ne pas perdre pied. Mais de toute manière, elle ne pourrait pas tomber plus bas ça. Dans tous les sens du terme.

- D’ailleurs… Qu’est-ce que tu fous dans mon lit… ?

Ses yeux s’habituant peu à peu à l’obscurité, elle cherchait Texas du regard, essayant de capter son ombre. Chose qui ne fut pas bien compliquée à faire à cause de la faible aura qu’elle recommençait à percevoir… ça aurait pu durer un peu plus longtemps en vrai, elle ne s’en serait pas plainte…

Mais en réfléchissant comme possible, une question lui venait. Pourquoi Texas aurait-elle été dans son lit… ? Pourquoi l’aurait-elle rejointe alors que Lauren esquivait tout le monde depuis… le début du moins, autant le dire franchement. Elle ne l’aurait pas fait, la réponse était aussi simple que ça. Rougissant, elle recula de nouveau en prenant peu à peu conscience de ce qui s’était passé.

- How mon dieu ! Je suis désolée ! Vraiment désolée, désolée, désolée !

S’excuser une seule et unique fois ? Pourquoi faire, c’était totalement surfait ! Et c’est là, au cas où les choses n’étaient pas claires, qu’on pouvait voir que Lauren n’était pas dans son état naturel. Par contre, avait-elle quitté le lit ? Non. Se tenait-elle toujours au bras de Texas ? Oui. Pourquoi ? Parce que.

- Par pitié… Dis-moi au moins que je ne t’ai pas réveillée…

Elle parvenait au moins à ne pas parler trop fort, mais pas trop proche de Texas non plus. Et c’était d’ailleurs la seule et unique chose qui lui traversait l’esprit.


© By Halloween

Lauren Black
Revenir en haut Aller en bas
Texas Miller
Texas Miller
Jeu 11 Avr - 22:54
Qu'est-ce qui se passait? Décidément cette soirée morose n'était pas comme les autres. Il faut dire que je n'aurais jamais cru être réveillée par l'intrusion imprévue de ma colocataire dans mes draps. Je ne voyais pas la demoiselle agir avec une attitude aussi cavalière même si elle était venue à s'intéresser à moi - ce qui était hautement improbable. Et cette façon de parler... Serait-elle alcoolisée? Quoiqu'il en soit, il m'était clair qu'elle n'était pas dans son état normal... Il me suffit de faire ce constat pour que la jeune femme vacille et j'eus juste le temps de la sentir se rattraper à mon bras avec peine.

- D’ailleurs… Qu’est-ce que tu fous dans mon lit… ?

Une bien étrange question pour celle qui venait de faire exactement ce qu'elle était en train de me reprocher... Je comptais bien lui faire cette remarque mais ma première réaction fut de me redresser légèrement pour pouvoir l'assurer de l'autre main afin qu'elle ne chute pas. La remarque s'avéra cependant inutile puisque la directrice éméchée du conseil des élèves releva aussitôt les incohérences et j'eus pas à lui notifier pour qu'elle s'excuse en panique.

- How mon dieu ! Je suis désolée ! Vraiment désolée, désolée, désolée !

Je n'eus pas le cœur de lui en vouloir. Aurais-je été vexée? Sûrement pas. Je me contentais donc de juste tenter de la rassurer en lui adressant un sourire. Je doutais d'y arriver mais je ne me voyais pas faire quoi que soit d'autre.. Comment dire? Elle était adorable comme ça. Attachante. Mignonne. Je ne lui connaissais pas vraiment ce petit air si fragile et je dois dire qu'il lui allait à merveille. 

-"Tout va bien... Détends toi..." esquissais-je en espérant que mes murmures parviendraient au moins à l'apaiser mais il semblait qu'elle n'était pas véritablement en état de m'écouter.

- Par pitié… Dis-moi au moins que je ne t’ai pas réveillée…

Que lui dire? Je ne pouvais pas vraiment lui mentir. Elle le saurait très facilement et je ne souhaitais pas la mettre dans une situation plus gênante qu'elle ne s'y trouvait déjà. Contourner la question me semblait une option bien plus viable. Je fis donc la première chose qui me passa par la tête et je passais doucement l'une de ses mèches de cheveux derrière son oreille.

-"Ne t'en fais pas pour ça Lauren... Repose-toi tu as l'air d'en avoir besoin... Tu veux que je...?"

Je laissais ma dernière question en suspension. Je ne souhaitais pas lui imposer ma présence et quitte à ce que l'une d'entre nous change de lit y était évident que la tâche me revenait cependant je ne me voyais pas la laisser seule dans cet état. Certes, je ne saurais pas très loin d'elle mais je savais que trop bien qu'il valait mieux surveiller une personne alcoolisée dans son sommeil pour lui éviter toute complication. Et je n'avais plus aucun doute sur l'alcoolémie de la demoiselle vu que je pouvais sentir l'odeur de l'alcool à chaque mot qu'elle prononçait vu notre proximité. Je glissais donc juste une main dans ces cheveux comme on le ferait à une enfant avant de lui murmurer.

-"Je peux me mettre à côté mais je compte bien te surveiller... tu m'inquiètes un peu..." 

Un peu. Le mot était bien faible.
Texas Miller
Revenir en haut Aller en bas
Lauren Black
Leader du club d'arts martiaux
Leader du club d'arts martiaux
Lauren Black
Ven 12 Avr - 1:31



La rancœur qui gronde, un tumulte rageur qui s’étouffe et peine à se contenir. ▬ Katherine Brown

La réalisation de sa connerie lui fit bizarre. Comment elle avait pu se tromper de la sorte ? Bordel, en plus d’être gênant, c’était extrêmement déplacé !  A quel moment son corps s’est dit « allez, ça passe et ça va être drôle » ? Déjà, à quel moment son corps aurait pu se dire ça ? Elle sentait la chaleur de Texas, très proche, sans compte que cette dernière l’avait rattrapé, l’approchant encore un peu. How. Bordel.

Qu’est ce que- qu’est ce qu’elle pouvait faire à part paniquer dans ce genre de moment et de cas ? C’est la voix de Texas qui la sorti de nouveau de ses pensées qui commençaient à partir dans tous les sens. Elle ne savait pas vraiment ce qu’elle lui avait dit avant qu’elle ne s’excuse plusieurs fois, mais elle retenait qu’elle devait se reposer.

Se reposer… ? Oui, sans doute… Il était clair qu’elle en avait besoin mais Lauren était juste trop fière ou bornée pour l’avouer. Pour se l’avouer. Après tout, jusqu’ici elle avait assumé son rythme de vie, dormant très peu, tournant aux boissons énergisantes et quelques boîtes de nouilles instantanées. Et quand elle passait dans la chambre, soit Texas dormait déjà, soit elles ne faisaient que se croiser. C’était tout, et Lauren comprendrait que cette dernière lui en veuille… ou lui en tienne ne serait-ce qu’un minimum rigueur quoi. Elle était accueillie à bras ouvert, sans reproche… Ce n’était clairement pas la réaction à laquelle elle aurait pu s’attendre en réalité, mais pour le coup elle n’allait pas s’en plaindre. Le geste de sa colocataire la fit doucement frissonner. Elle ne s’attendait pas à autant de… douceur de sa part. Pas après tout ça du moins. Se laissant tout de même faire, elle chercha le regard de Texas sans parvenir à le trouver. En tout cas, Lauren hocha doucement la tête.

- Pas besoin de te fatiguer pour moi…

« Je suis assez grande pour me surveiller. » « Je suis assez grande pour prendre soin de moi ». « Je suis quelqu’un de fort et indépendant ». C’est ce qu’elle aurait pu dire pour plaisanter en temps normal, mais dans le fond c’était totalement faux. Affreusement loin de la réalité. Il n’y avait qu’à regarder l’état dans lequel elle s’était retrouvée après s’être accordée une soirée. Une seule pauvre soirée. C’était juste pathétique et lamentable. Ouais, en soit ça reflétait plus que bien son état actuel quand on y regardait de plus près. Le pire c’est qu’elle en prenait petit à petit conscience.

- Puis c’ton lit.

C’était peut être sa manière de lui signifier qu’elle pouvait rester ici, que l’américaine regagnerait sans doute son lit. Mais… Elle était juste trop bien installée pour avoir l’envie de bouger de là. Puis il faisait chaud.

Sur tout ce qu’elle disait, certains mots passaient du japonais à l’anglais sans la moindre logique. De toute manière, à quoi bon ? La mâchoire serrée, Lauren s’était juste blotti contre Texas, la respiration plus rapide alors que tout ce qu’elle cherchait à oublier, à esquiver semblait lui revenir en pleine face. Elle qui repoussait tout le monde, qui n’avait pas été la plus agréable avec Texas cherchait du réconfort contre cette dernière. C’était encore pire que ce qu’elle aurait pu imaginer. Pas que Texas n’avait pas l’air d’une fille bien… Mais plus parce que cette dernière avait pourtant respecté son désir de ne pas être touchée lors de leur première rencontre et que Lauren était celle à complètement passer outre cette limite.

Plus faiblement, elle murmura une question, juste une.

- Je peux rester un peu… ?

Juste un peu, pas longtemps. Au moins le temps que tout se calme et qu’elle ai la motivation d’aller jusque dans son lit. De toute manière, elle devrait bien se relever pour se changer, sa robe se révélait plus gênante qu’autre chose. Et si cela se trouvait, Texas la jarterait ce qui répondrait à la question très vite.

© By Halloween

Lauren Black
Revenir en haut Aller en bas
Texas Miller
Texas Miller
Ven 12 Avr - 12:04
Aurais-je cru un jour partager mon lit avec ma colocataire ? Peut-être l'aurais-je suggéré en tant que petite remarque cavalière ou simple plaisanterie. Peut-être sous l'effet de l'alcool certes mais pas dans cette configuration. C'est ainsi que si j'aurais pu m'en agacer ou lui reprocher ce coup d'éclat après un tel silence radio de plusieurs semaines, l'inquiétude avait pris le pas sur ces futilités et je me retrouvais ainsi au chevet d'une Lauren un peu confuse et... il faut le dire... diablement mignonne avec cette fragilité dont elle me faisait l'honneur ce soir.

- Pas besoin de te fatiguer pour moi 

Elle pouvait se débrouiller seule. C'est ce qu'elle essayait de me dire. Je le savais que trop bien avec son comportement habituel mais... je trouvais ça profondément injuste. J'étais sa colocataire. J'avais tout fait pour être son amie. J'avais essayé de mettre de côté mon habitude de séductrice pour me rapprocher d'elle et pourtant plus nous nous entendions bien, plus elle me paraissait mettre de la distance. De plus, je n'étais pas dupe... ses rêves étaient assez révélateurs pour que je sache qu'elle n'allait pas aussi bien qu'elle le prétendait. J'avais juste la délicatesse de ne pas aborder le sujet ouvertement. Est-ce que je me sentais blessée ?  Peut-être un peu. 

- Puis c'ton lit

Est-ce qu'elle essayait une fois de plus de me repousser ? Cas échéant, c'était un retentissant échec puisqu'elle s'était installée d'elle-même contre ma poitrine. Je n'aurais pas hésité à blaguer sur ce sujet si je n'étais pas consciente de l'importance de ce qui se passait. Lauren qui fuyait comme la peste tout contact s'était abandonnée d'elle-même à mes bras.

-"Ce n'est rien que ce soit mon lit..." fis-je doucement, quasi déjà consciente de ce qu'allait demander la jeune femme.

Je lui laissais le temps de se faire à l'idée et je venais doucement caresser sa nuque et ses cheveux tout en l'installant plus confortablement contre mon cœur, ignorant totalement ma cicatrice pour cette fois. Elle aurait sûrement oublié demain et je ne me sentais pas de lui refuser l'amour et la tendresse dont elle avait désespérément besoin pour un tel prétexte. Pas ce soir en tout cas.

- Je peux rester un peu...?

Sa question finit par arriver comme je m'y attendais. Je ne pus m'empêcher de sourire légèrement, amusée par les pincettes qu'elle prenait pour exprimer ses envies, ses sentiments. Là, dans cette chambre, ce soir, la présidente du BDE si ferme et sûre d'elle laissait place à la vraie Lauren. J'en étais certaine.

"Reste toute la nuit s'il te plaît... Fais moi plaisir... Je... je dormirais mieux..." 

Est-ce un mensonge? Oui et non. Pouvoir veiller sur elle serait une source d'inquiétude en moins et je savais d'instinct que a jeune femme refuserait sûrement par orgueil ou gêne de rester avec moi sauf si je lui laissais entendre que c'était pour moi, pour m'aider avec mes pouvoirs. Elle n'était sûrement pas dupe non plus mais l'excuse lui suffirait à rester plus vulnérable. Quelque chose qu'elle semblait se refuser. Je ponctuais tout ça en déposant un petit baiser sur son front avant de plonger mon regard dans le sien. Wow... Elle est encore plus belle quand elle laisse tomber le masque. Ai-je rougi? Peut-être. Une chose est certaine : mon regard venait de changer sur ma colocataire sans même que j'en prenne acte.
Texas Miller
Revenir en haut Aller en bas
Lauren Black
Leader du club d'arts martiaux
Leader du club d'arts martiaux
Lauren Black
Mar 16 Avr - 19:57



La rancœur qui gronde, un tumulte rageur qui s’étouffe et peine à se contenir. ▬ Katherine Brown

Peut être que ce n’était rien aux yeux de Texas, mais cela représentait beaucoup pour Lauren qui devait balayer ses règles comme si ces dernières n’avaient jamais existées. Comme si elle n’avait jamais demandé à Texas de ne pas la toucher. Là, en plus de tout ignorer, elle s’était tapé l’incruste dans son lit, sans même lui laisser le temps de vraiment réagir ou lui signifier son erreur. Mais son corps parlait pour elle, la forçant plus ou moins à rester en trouvant une position plus que confortable. Ce n’était pas désagréable, bien au contraire mais tout s’embrouillait dans sa tête. Que cela soit à cause de l’alcool, la pression qu’elle se mettait toute seule pour pas grand-chose ou simplement la fatigue. Réfléchir ? Ça commençait, ou plutôt était, relativement difficile à faire actuellement.

Elle posa cependant la question, cette fameuse question qu’elle n’aurait sans doute jamais cru pouvoir poser, qu’elle n’aurait sans doute jamais cru devoir poser.

Lauren voulu cependant redresser la tête mais le baiser de Texas suffit à l’en dissuader. Etait-ce vrai, qu’elle dormirait mieux ? Bonne question. L’américaine allait-elle poser la question ou voir si c’était vrai ? Non, trop fatiguée pour vraiment se focaliser. Même si les auras semblaient revenir, les mensonges, eux, restaient secret, profondément enfouis dans le cœur des gens.

Doucement, elle glissa son bras dans le dos de Texas, se moquant véritablement de cette proximité. C’est tout lentement qu’elle dessinait de petits motifs abstrait sur le dos de cette dernière.

- Juste parce que tu me le demandes comme ça… Et que je suis de bonne humeur.

Sa voix avait légèrement faibli avant qu’elle ne râle un peu en tentant de bouger. Sa robe commençait vraiment à la bloquer, et rester allongée de cette manière finirait sans doute par être plus désagréable qu’autre chose.

- Tu pourrais m’aider à ouvrir un peu ma robe ? Elle me gêne.

Comment Texas aurait-elle dit ? C’est une demande cavalière ? Totalement, mais en même temps absolument pas ! C’est juste qu’elle aurait du mal à faire descendre la fermeture éclair toute seule, surtout avec son bras. De toute manière, ce n’était pas comme si ça sous entendait quelque chose ! Il n’y avait aucun risque à ce que Texas se méprenne sur les intentions de la jeune femme ! Normalement.

Et puis, en vrai, Lauren n’avait même pas fait attention à la manière dont elle avait formulé sa question, ayant demandé ça le plus naturellement du monde. Un peu comme elle pourrait le faire avec une amie proche, une personne qu’elle connaitrait depuis des années et envers qui il n’y avait pas la moindre ambigüité. Ouais… Avoir une personne pourrait bien aider Lauren mais qui aurait la patience de l’aider et de l’écouter avec tout ce qui se passait actuellement ? Oui, nous savons que cette personne la tient contre elle, nous le savons, mais elle l’ignore encore. Pas uniquement par pudeur, mais aussi pour « ne pas déranger » et parce qu’elle est « assez grande pour se gérer ». C’est juste une grosse blague.


© By Halloween

Lauren Black
Revenir en haut Aller en bas
Texas Miller
Texas Miller
Mar 16 Avr - 21:36
Comment expliquer ce qui se passait dans cette chambre? Même aujourd'hui, je ne saurais expliciter les choses clairement. Le destin trouve toujours son chemin. C'était la meilleur des façons de résumer ce qui se déroulait dans le cœur de cette nuit à part. Je ne me penchais cependant pas à l'époque sur ce qui me semblait n'être que futilité. Je ne me penchais que sur l'état de cette femme que je surprenais pour la première fois dans une sorte de fragilité qui ne pouvait que m'attendrir. Un frisson dans mon dos me tira de ma réflexion avant que je ne comprenne vraiment ce qui se passait. C'était elle. La voir être aussi tendre et douce... si vulnérable. C'était vraiment quelque chose. Quelque chose qui ne peut que me pousser à la protéger.

- Juste parce que tu me le demandes comme ça… Et que je suis de bonne humeur.

Je répondis à sa remarque par un sourire amusée que je tentais de garder pour moi. Si je n'avais pas le pouvoir, comme la jeune femme, de discerner les mensonges d'un simple coup d'œil, je n'étais pas dupe. Pas dupe de son petit manège. Je me doutais bien que ces quelques mots n'étaient qu'une simple excuse pour garder intacte une fierté que la situation devait déjà mettre à l'épreuve donc je ne fis rien pour lui signifier que je voyais à travers ses mensonges. Je dois cependant avouer que je ne m'attendais pas à ce que la situation devienne plus ambiguë et gênante qu'elle ne pouvait déjà l'être.

- Tu pourrais m’aider à ouvrir un peu ma robe ? Elle me gêne.

Ouvrir sa robe? Dire que je ne me suis pas mise à rougir devant une telle proposition serait un mensonge éhonté. Je savais bien que la jeune femme n'avait aucune intention dissimulée ou arrières pensées mais je ne pus m'empêcher d'être un peu gênée de contribuer à un acte aussi intime. Peut-être avais-je aussi peur qu'au réveil elle se méprenne sur mes intentions. Je finis cependant par rassembler mon courage et lui murmurer quelques mots d'une voix un peu hésitante.

-"Si...Si tu es... certaine..."

Je me redressais à demi pour pouvoir mieux réaliser son souhait et je venais écarter légèrement ses cheveux pour trouver la fermeture éclair. Wow... Ses cheveux sont tellement soyeux... Je ne pus empêcher cette pensée de traverser mon esprit alors que je descendais lentement la fermeture du bout des doigts, tâchant de bien faire attention à ne pas trop regarder son dos ou en effleurer la peau pour éviter que d'autres pensées incriminantes et parasites ne viennent perturber mon aura.

-"C'est mieux comme ça? Tu n'as pas besoin d'aide...? Je.. Je me tourne du coup..." fis-je en sentant mes joues s'empourprer de nouveau.

Je tâchais donc de ne pas être mutine et je me retournais du mieux que possible pour éviter d'en voir plus que nécessaire. Mieux, je dissimulais à demi mon visage dans mon oreiller tandis que je me recouchais en lui tournant le dos cette fois. Oh cette Lauren... Oh ce soir... Il ne m'aura rien épargné on dirait... Quoi qu'il en soit, je n'avais pas le loisir de me consacrer à mon petit confort. C'était elle qui avait besoin de moi. Je ne comptais pas la laisser. Je veillerais sur elle. C'est donc cette unique but que je m'exprimais à son attention.

-"Quand tu te sentiras prête si... tu veux... retourner..." dis-je avant de m'arrêter.

Dans mes bras. C'était bien là le terme et je n'y couperais pas. Je me résolus donc à finir ma phrase.

-"Dans mes bras... tu me dis... Je veux juste pas te gêner..."

Je crois que la gêne était plutôt ma compagne de la soirée que celle qui l'accompagnait en cet instant.
Texas Miller
Revenir en haut Aller en bas
Lauren Black
Leader du club d'arts martiaux
Leader du club d'arts martiaux
Lauren Black
Mer 17 Avr - 23:19



La rancœur qui gronde, un tumulte rageur qui s’étouffe et peine à se contenir. ▬ Katherine Brown

Lauren rougissait, sans doute, elle avait l’impression que ses joues chauffaient un peu. Ou alors elle avait juste chaud ? Bonne question… Mais elle s’en moquait. La seule chose à laquelle elle semblait faire un minimum attention, c’était à la main de Texas, au fait qu’elle acceptait de l’aider. Oui, Lauren était certaine de sa demande, sachant parfaitement qu’elle ne serait pas capable de la retirer toute seule… Elle avait doucement hoché la tête, se laissant bien sagement faire. Lorsque Texas arrêta, Lauren se redressa doucement, lui offrant un très léger sourire.

- Merci… ça devrait aller…

Elle espérait du moins, parce que pour le coup, ce n’était pas la chose la plus certaine, pas dans cet état du moins ! Glissant hors du lit, elle tituba de nouveau un peu, le monde se remettant à bouger. Enfin, tourner serait sans doute un terme plus adapté. Elle fit son possible pour ne rien laisser paraître mais le fait qu’elle manqua de tomber en retirant sa robe pouvait être un bon indice sur son étage… Bien qu’il n’y en ai pas réellement besoin !

Après quelques longs instants à se changer, elle lança négligemment sa robe sur son lit après avoir enfilé un short et un simple débardeur. Au pire elle se blottirait un peu plus contre Texas pour passer la nuit et tout irait- Wait.

Hein ?

Elle se coupa dans son mouvement, ajustant à peine son haut. A quoi venait-elle de penser… ? Elle sembla hésiter à retourner dans le lit de la jeune femme. Etait-ce vraiment la meilleure des choses à faire… ? Alors qu’elle était debout au niveau de son propre lit ? Pourquoi faire marche arrière alors qu’elle repoussait absolument tout le monde pour se protéger ? Ce n’était clairement pas logique, son fonctionnement n’était pas logique de toute manière, et ce, qu’importe son état. Elle laissa un petit soupir lui échapper avant de murmurer.

- C’est bon, merci…

Ajustant son haut, elle se remit dans le lit doucement, dans le dos de Texas en se tenant simplement à son haut. Qu’importait leur position, elle se sentait juste bien. Peut être était-ce juste le fait de ne pas être seule, peut être était-ce juste lié à Texas elle-même, mais dans tous les cas le résultat était le même. C’était… Relaxant. Et de la même manière que la jeune femme, ce soir elle se moquait de ce qu’elle cachait habituellement.

- Tu sais… je suis désolée.

Désolé d’être rentrée dans cet état. Désolée de l’avoir quasiment snobée. Désolée de ne pas être aussi proches que Texas espérait sans doute. Désolée pour tout, en somme. Lauren n’avait pas vraiment d’explication à lui donner pour l’instant, peut être le lendemain matin, si jamais elle s’en souvenait du moins.



© By Halloween

Lauren Black
Revenir en haut Aller en bas
Texas Miller
Texas Miller
Jeu 18 Avr - 1:35
- C’est bon, merci…

Si j'aurais pu prendre cette remarque comme une façon glaciale de me faire comprendre que ma compagnie la gênait, il n'en fut rien. J'accueillais sa remarque avec un petit sourire, signe que la gêne cédait sa place de nouveau à cette forme de tendresse qui semblait teinter notre soirée. Je ne fis donc aucun geste et j'attendais patiemment de la sentir s'assoir de nouveau sur le lit. Je frissonnais un peu en la sentant se coller contre mon dos et saisir mon débardeur. Devais-je rester ainsi? Eviter la gêne mais aussi instaurer une certaine barrière dans nos échanges? Devais-je au contraire me retourner et affronter ce regard qui épinglerait le mien à coup sûr mais risquer de créer une situation ingérable pour elle comme pour moi? Je me torturais mentalement sur la marche à suivre dans le silence et l'obscurité de cette chambre qui me semblait bien plus petite soudainement quand la jeune femme interrompit ce dernier.

- Tu sais… je suis désolée.

Désolée? Je ne comprenais pas vraiment. Enfin, je crois qu'au fond j'étais parfaitement consciente de ce qu'elle voulait m'exprimer mais je ne pouvais accepter qu'elle s'excuse pour ça. Mon esprit me laissa donc tranquille et je me retournais lentement pour plonger mon regard dans le sien. Wow elle était bien plus proche que ce que je pensais mais... Oh et Dieu qu'elle sent bon... Texas c'est pas le moment de te concentrer là-dessus... C'est pas le moment de t'extasier devant la beauté de ta colocataire putain... Je pris donc la parole pour éviter de me laisser distraire une fois de plus.

-"Lauren... Tu n'as pas à t'excuser... pour ça... comme pour n'importe quoi que tu aurais sur le cœur... Je.." 

J'étais certaine qu'elle comprenait que j'avais bien compris les intentions de ses excuses. Je marquais cependant une pause dans mon discours, incertaine sur le fait que je devrais continuer ou non de laisser parler mon cœur mais le naturel reprit au galop et ma franchise se chargea de finir ce que j'avais commencé.

-"Je veux juste... que tu comprennes que tu es pas seule... Tu m'en voudras peut-être de dire ça mais... Je crois que j'aime aussi énormément cette Lauren là... Celle qui lâche du lest... Celle qui sait se montrer sans artifice devant moi..."

J'accompagnais mes mots d'un geste symbolique en prenant délicatement sa main entre les miennes. Je la regardais un instant avant de lui murmurer doucement quelques mots afin de lisser mes propos.

-"Ce que je veux dire c'est que tout ce que tu diras ou ce que tu as fais ne sortira pas d'ici... aujourd'hui comme plus tard.. Je suis là pour t'écouter aussi... Alors ne t'excuse pas d'être toi... d'accord?" commençais-je avant de finir sur un petite touche d'humour pour essayer de détendre l'atmosphère comme pour éviter qu'elle ne se sente obligée de se confier à moi. "Les seules excuses que je veux bien entendre c'est si tu tombes sur mon charme voyons!"

Même si elle n'étais pas dans son état normal, je ne doutais pas de l'intelligence de ma colocataire. Elle comprendrait facilement que je lui laissais simplement une façon de rebondir sur cette remarque si cette proximité de cœur comme de corps la mettait mal à l'aise d'une façon ou d'une autre. Je la connaissais assez bien pour savoir qu'elle n'était pas tactile et que l'idée de craquer devant quelqu'un pouvait être de trop pour elle et j'étais toute disposée à lui offrir une excuse si elle ne se sentait pas d'en dire plus.
Texas Miller
Revenir en haut Aller en bas
Lauren Black
Leader du club d'arts martiaux
Leader du club d'arts martiaux
Lauren Black
Ven 19 Avr - 2:59



La rancœur qui gronde, un tumulte rageur qui s’étouffe et peine à se contenir. ▬ Katherine Brown

Peut être qu’elle n’en avait pas besoin, mais c’était important même si ces excuses n’étaient sans doute pas les meilleures qu’elle pouvait faire. C’était même les pires. Des excuses en étant bourrée… C’était aussi pathétique que son état. Du moins pour elle, y’avait pas pire ! Surtout quand la personne risque de ne pas s’en souvenir le lendemain. Même si l’alcool déliait les langues et libérait les esprits. Ce n’était pas sincère, pas totalement. C’est paradoxal mais réfléchir lui demandait bien trop de force, force qu’elle n’avait pas, et qu’elle n’avait pas envie d’avoir.

Les mots de Texas pouvaient la toucher. A vrai dire, ce fut le cas mais Lauren était bien trop fière pour l’admettre. Elle secoua tout doucement la tête avant de la regarder à son tour, laissant ensuite ses yeux descendre sur leurs mains. Elle ne fit aucune remarque, ne cherchant pas non plus à la relâcher. Il fallait juste que Texas ne s’habitue pas à la voir comme ça. Pas bourrée hein, juste aussi vulnérable. C’était déjà la seconde fois. Soit déjà deux fois de trop.

- Ne t’y attache pas trop. Je ne veux pas l’être.

Ou plus l’être du moins, ça ne lui avait apporté que des soucis. C’était pour cette raison qu’elle ne voulait plus la montrer à qui que ce soit. Pour cette raison qu’elle préférait garder ce sourire faux que beaucoup ne reconnaissait pas. La vraie Lauren avait été enfouie, sans doute juste après le coma de son frère et ce qu’il s’était passé à San Diego ? Elle n’aurait pas été capable de répondre à cette question, même sobre et dans un bon état. Il y avait eut tellement de choses en si peu de temps que son petit cœur n’avait pas supporté. Cette armure n’était pas de trop à ses yeux. C’était même le minimum à avoir pour continuer. Puis bon, faire semblant… Pourquoi pas. Beaucoup ne verraient même pas la différence, une fois de plus. Sauf ses proches, et ces derniers ne se comptaient que sur une seule main… Dans le meilleur des cas.

Même si Texas lui offrait une occasion de se confier, Lauren ne pouvait tout simplement pas accepter que ça se passe comme ça. D’une parce qu’elle ne se souviendrait sans doute pas de tout le lendemain, mais aussi parce qu’elle n’était pas prête. Ce n’était pas qu’une question de confiance ou de méfiance, mais plus une question de… Comment dire… De se sentir prête ? Elle esquissa un mince sourire, avant de rétorquer un peu moqueusement, un peu taquine.

- Qu’est ce qui te fait croire que tu es mon genre ?

Elle gardait son petit sourire avant de finalement éviter son regard, se blottissant et s’installant un peu mieux contre elle. Lauren n’attendait pas réellement de réponses, peut être même qu’elle n’en espérait pas une.

- Si je m’en souviens, on pourra parler demain… Mais ça tourne trop pour l’instant.

Elle s’accrocha de nouveau à son haut, fermant les yeux avec la ferme intention à ne pas les rouvrir. Juste cinq minutes, elle ne comptait pas les rouvrir et se reposer pendant ce petit laps de temps. Ça faisait juste du bien.

Tout comme ne pas être toute seule.

- Merci.

Une fois de plus, ces mots n’avaient été qu’un simple murmures, peut être espérait-elle que Texas ne les entendraient pas mais vu leur proximité c’était quasiment impossible.

© By Halloween

Lauren Black
Revenir en haut Aller en bas
Texas Miller
Texas Miller
Ven 19 Avr - 13:52
L'instant fragile entre elle et moi semblait suspendue dans le temps. Depuis combien de temps était-elle dans cet état? Depuis combien de temps était-elle entrée dans la pièce, l'esprit confus? Depuis combien de temps parlions-nous à cœur ouvert? Je ne saurais le dire. Je n'avais aucune idée sur la question et elle ne tarda pas à me répondre, chassant définitivement des questions aussi futiles.

- Qu’est ce qui te fait croire que tu es mon genre ?

Je ne pus m'empêcher de sourire faiblement, amusée. Lauren ne changeait pas. Toujours aussi fière. Toujours aussi secrète. Je la laissais s'installer à son bon vouloir contre moi et je me contentais de répondre à voix basse sans même vraiment réfléchir.

-"Ca ne me déplairait pas tant que ça de plaire à quelqu'un comme toi..." fis-je avant de réaliser la portée de mes paroles.

Avait-elle entendue? J'espérais au fond que non. Je ne souhaitais pas qu'elle pense que je faisais tout ça avec des intentions égoïstes : il n'en était rien. Qu'est-ce qui m'avait pris? Je m'assaillais moi-même de questions sur ce sujet avant d'essayer de me rassurer. Elle ne s'en souviendrait sûrement pas le lendemain ou elle prendrait ça comme l'une de mes énièmes blagues. Je n'étais cependant pas certaine de manquer de sérieux sur cette réponse. Mon débat intérieur prit cependant fin lorsque la jeune femme se réadressa à moi.

- Si je m’en souviens, on pourra parler demain… Mais ça tourne trop pour l’instant.

Parlait-elle de ma dernière réponse? J'en doutais. Elle devait clairement parler des événements de la soirée. Je hochais donc doucement de la tête en me concentrant sur son souffle contre mon cou. C'était apaisant. Au fond, c'est quelque chose comme ça que je cherchais. Je profitais donc égoïstement aussi de mon côté de cet instant hors du temps avant de murmurer quelques mots à son intention.

-"Si ça tourne, accroche-toi à moi... Je veille sur toi d'accord?..." fis-je en écartant une mèche de cheveux de ses yeux désormais clos.

Je ne comptais pas dormir. Je ne souhaitais pas m'immiscer dans ses rêves. Je ne voulais pas plonger plus profondément dans son intimité ou du moins pas ainsi. Je voulais simplement m'assurer qu'elle puisse se reposer, s'apaiser. Je glissais donc doucement une main dans son dos avant de dessiner des petites formes abstraites sur son haut pour la calmer, l'aider à s'endormir, l'aider à relâcher tout ce qu'elle portait sur les épaules. Cette nuit, je porterais tout ça pour ma colocataire.

- Merci.

Ce simple mot me fit chaud au cœur. C'était la manière de Lauren pour m'exprimer toute sa gratitude. Une manière sobre de dire qu'elle comptait sur moi. Un simple mot qu'on pourrait utiliser pour un facteur qui vous apporterait une lettre ou quelqu'un qui vous tient une porte ouverte. Ici, ça avait bien plus de sens. Je savais à quel point ce remerciement n'était pas anodin; C'est pourquoi je fis le choix de ne pas lui répondre. C'était inutile. Je feignais donc la surdité et je répondais simplement en la serrant un peu plus fort dans mes bras. Ce cocon serait ma manière de lui dire que je n'avais pas besoin de remerciement et que j'étais celle qui l'a remerciée de se livrer à moi l'espace d'un moment. Je crois qu'au fond, ça lui faisait autant de bien qu'à moi... Je restais là des minutes, des heures alors que son souffle s'était considérablement ralentie et que Morphée l'avait sûrement emportée. Je regardais alors ce petit ange - du moins quand elle dort - avec une expression pleine de douceur. Alalala Lauren Black... Comment ne pas aimer une fille comme elle? Capricieuse, fière et secrète le jour et si douce, fragile et sensible lorsque l'attention se relâche... C'est alors que je me disais cela que mes doigts frôlèrent son épaule. Je sentis une texture différente de celle de son haut mais différente aussi de sa peau et je ne pus réprimer la curiosité de jeter un coup d'œil. Je vis alors quelque chose de surprenant. Des bandages. Lauren s'était-elle blessée? Il ne m'appartenait cependant pas de l'interroger à ce sujet. J'aurais été indélicate et culottée de l'embêter à ce propos. Elle dormait et puis... Tout le monde a ses secrets... Le mien était tout contre elle mais je m'en fichais pour une fois. Je veillerais sur elle et elle sur mon secret...
Texas Miller
Revenir en haut Aller en bas
Lauren Black
Leader du club d'arts martiaux
Leader du club d'arts martiaux
Lauren Black
Lun 22 Avr - 23:25



La rancœur qui gronde, un tumulte rageur qui s’étouffe et peine à se contenir. ▬ Katherine Brown

Elle n’entendait plus rien, ou du moins son cerveau avait préféré tout ignorer pour lui permettre de se reposer un peu. De récupérer de tout ce qu’elle faisait subir à son pauvre corps dernièrement. Entre sa main, son bras, le manque de sommeil et le saut de repas… Bref, on ne vous fait pas de dessins, ça n’aide généralement pas à rester en bonne santé. Là, elle s’était rapidement endormie. Pas uniquement à cause de la fatigue accumulée, mais également grâce à la présence de Texas. Grâce au fait qu’elle n’était justement pas seule. Il lui sembla entendre Texas lui dire de se tenir à elle si jamais ça tournait trop.

Hein ? Pourquoi ? Peut être parce que le monde autour recommençait à tourner, triple buse ! C'est sans doute de cette manière que Lauren fini par bien s'endormir. D'un sommeil sans rêves, ou du moins elle ne s'en souvenait pas.

Ce n'est que le lendemain matin qu'elle émergea doucement, la tête encore bien en vrac. Elle n'était pas dans son lit, mais elle était au pensionnat. Bon ça, ça reste une bonne chose... attendez, comment ça "elle n'est pas dans son lit" ? De la même manière que la veille, Lauren se redressa avant de voir qu'elle était contre Texas. Ok alors ça, fallait le faire- qu'est ce qui lui avait prit ? Et Texas ne semblait pas vraiment contre le faite de l'avoir contre elle. Il s'était définitivement passé quelque chose la veille. Sans doute rien d'intime mais-

...

La soirée d'hier lui revint partiellement en tête. Elle s'était mis une race. Tout simplement, même si beaucoup de détails lui manquaient encore et lui manqueraient sans doute encore un moment. Elle se redressa doucement et regarda sa colocataire. Cette dernière avait l'air tellement fatiguée... avait-elle dormi ? Lauren en doutait fortement. Peut être qu'elle l'en avait empêché ? Pitié, faites que ça ne soit pas le cas, elle s'en voudrait plus que ce n'était déjà le cas.

Lauren sembla hésiter quelques secondes. Comment réagir ? Que dire en vrai ? La question était surtout là. Ce n’était pas comme si revenir comme une fleur et faire comme si de rien n’était par rapport à la veille que tout disparaitrait. De toute manière, l’américaine n’avait pas envie de fuir. Pas maintenant… Elle se souvenait assez facilement lui avoir promis qu’il faudrait qu’elles discutent le lendemain. De quoi exactement, c’était plutôt logique : pourquoi elle était rentrée arrachée ? Non ? Ou alors c’était totalement autre chose et ça lui reviendrait d’ici quelques instants.

C’est avec sa voix un peu rauque du matin qu’elle commença à parler, rajoutant quelques mots en anglais par-ci et par-là.

- Ecoute, par rapport à hier… Je ne sais pas du tout ce qu’il s’est passé entre toi et moi, je doute vraiment que tu m’aies attirée dans ton lit exprès mais je sais que j’y ai fini, la preuve. Je m’excuse c’était totalement déplacé même si je ne sais toujours pas pourquoi j’ai pas été capable d’aller jusqu’au miens. Parce que ouais, ça doit être la seule solution : j’ai dû me tromper de lit et me taper l’incruste dans le tiens sans vraiment y penser. J’espère que je ne t’ai pas trop dérangé ou ne serait-ce qu’empêché de dormir même si vu ta tête la nuit à dû être longue et clairement pas reposante. How mon dieu… Vraiment, je me répète p’t’être hein, mais c’était vraiment pas voulu ! Surtout après… Eh bien… Tout ça.

Inconsciemment, Lauren avait légèrement reculé. Autant pour se mettre un peu plus à l’aise, mais également pour rendre son espace personnel à Texas. Espace qu’elle n’avait, une fois de plus, pas respecté… Mais il fallait dire qu’elle avait passé une bonne nuit. Enfin ! Là n’était pas vraiment le sujet bien qu’elle senti ses joues légèrement s’empourprer en pensant à ça.


© By Halloween

Lauren Black
Revenir en haut Aller en bas
Texas Miller
Texas Miller
Mar 23 Avr - 0:09
Une nuit peut-être si longue ou si courte. Il faut dire la perception du temps est quelque chose de fascinant. Une nuit sans rêve peut sembler durer le battement d'aile d'un papillon alors qu'une nuit sans sommeil peut sembler interminable comme une vie entière. Comment définirais-je celle-ci ? Moi-même je ne saurais dire. L'absence de sommeil me sembla parfois insurmontable lorsque Morphée venait se manifester en pesant sur mes paupières mais, bien vite, l'idée de trahir ma promesse de veiller sur elle mais aussi celle de m'immiscer dans ses rêves, dans ce jardin secret si intime suffit à me réveiller et à me tenir alerte, aussi alerte que peut l'être quelqu'un qui manque cruellement de sommeil. Je ne peux cependant nier un fait. Le fait que de veiller sur elle, entendre son souffle et même le sentir sur ma poitrine, ma cicatrice, ou encore caresser longuement et tendrement ses cheveux me sembla si court. Un peu comme si ces bulles n'étaient que des instants figés engloutissant les secondes avec voracité. Cette nuit était spéciale et c'est avec une certaine amertume et un certain soulagement que j'accueillais les premières lueurs du jour. Il fallut cependant, par chance, encore quelques temps pour que la douce Lauren ne finisse par ouvrir les yeux sur le monde. La jeune femme choisit d'ailleurs parfaitement son moment. En effet, alors que je sentais mes dernières forces m'abandonner et le sommeil m'attirait dans son carcan d'oubli, je fus tirée de ma longue chute par le réveil presque soudain de ma colocataire. Cette dernière sembla un peu hagard l'espace d'un instant avant de finir par me dévisager. Il était évident, malgré mes capacités cognitives plus que réduites, qu'elle s'interrogeait sur les faits de la nuit précédente. Avait-elle tout oublié? Ferait-elle comme si de rien était ? M'accuserait-elle? Je n'eus pas à réfléchir bien longtemps car elle ne tarda pas à s'adresser à moi avec une pointe de confusion que je ne lui connaissais pas dans la voix.

- Ecoute, par rapport à hier… Je ne sais pas du tout ce qu’il s’est passé entre toi et moi, je doute vraiment que tu m’aies attirée dans ton lit exprès mais je sais que j’y ai fini, la preuve. Je m’excuse c’était totalement déplacé même si je ne sais toujours pas pourquoi j’ai pas été capable d’aller jusqu’au miens. Parce que ouais, ça doit être la seule solution : j’ai dû me tromper de lit et me taper l’incruste dans le tiens sans vraiment y penser. J’espère que je ne t’ai pas trop dérangé ou ne serait-ce qu’empêché de dormir même si vu ta tête la nuit à dû être longue et clairement pas reposante. How mon dieu… Vraiment, je me répète p’t’être hein, mais c’était vraiment pas voulu ! Surtout après… Eh bien… Tout ça.

Quelle tirade... L'avais-je déjà autant entendu parler auparavant ? J'en doutais véritablement. Je pris donc le parti de sourire légèrement. Tout ce qu'elle m'avait dis était exact. Que pouvais-je dire de plus? Je dois avouer cependant qu'un détail me heurta comme un camion heurte un protagoniste d'isekai. La distance. Lauren avait eu tôt fait d'en mettre avec moi. Je ne sus pas vraiment pourquoi mais j'en eus un déchirement dans la poitrine. Ne méritais-je plus d'être sa confidente? Je ne fis cependant pas d'esclandre et je répondis simplement à ce qui devait recevoir précision.

-"Ne t'en fais pas... ne t'excuse pas... J'ai juste tenu ma promesse de veiller sur toi... pour aussi te montrer que tu peux me faire confiance... Je l'ai fait avec plaisir... Je sais que tu es désolée mais c'est oublié..." fis-je en luttant à plusieurs reprises pour organiser mes pensées brumeuses et lacunaires.

Je savais qu'elle était désolée pour ça comme pour le reste. Pour ces semaines de silence. D'absence. Je ne désirais cependant pas qu'elle se blâme pour ça. Ce n'était pas important en définitive. Les mots n'étaient pas nécessaires pour ce que son cœur avait pu me livrer la veille et ce que son sommeil sans nuage et instantané me conter lui aussi. J'espérais simplement que cette frontière de la distance qui s'était érigée de nouveau sous son impulsion ne serait que provisoire. J'espérais simplement pouvoir dormir un peu aussi je l'admets...
Texas Miller
Revenir en haut Aller en bas
Lauren Black
Leader du club d'arts martiaux
Leader du club d'arts martiaux
Lauren Black
Dim 28 Avr - 3:21
Texas… Avait donc veillé sur elle toute la nuit… ? How bordel- d’une, cela expliquait totalement la tête bien claquée de la demoiselle, et de deux, il faudrait qu’elle trouve une manière de se racheter ! Qu’importe ce qu’elle devrait faire –dans la mesure du raisonnable- Lauren se rachèterait ! Et puis, comment pouvait-elle oublier une nuit blanche, passée à veiller sur une personne qui l’avait complètement esquivée ? Ce n’était pas concevable pour elle ! Soupirant doucement, elle gardait cette légère distance entre elles deux, toujours par respect pour Texas, sans se douter une seconde que cette dernière aurait préféré la garder tout contre elle. Comment aurait-elle pu deviner ?

Voulant reculer un peu, Lauren calcula mal la distance entre son dos et le bord du lit et c’est la main de Texas qui la rattrapa. C’était chaud… Elle avait la main chaude et c’était fort agréable, il fallait bien l’avouer. C’est possiblement pour cette raison que Lauren se blottit une nouvelle fois contre Texas. C’était plus instinctif qu’autre chose, mais la chaleur de sa colocataire lui donnait cette impression d’être protégée.

- Merci… Vraiment, merci du fond du cœur d’avoir veillé sur moi… Surtout dans cet… Etat dirons-nous.

Avait-elle honte de la veille ? Clairement. Même si elle ne se souvenait pas de grand-chose. Enfin, vu la tête de Texas il valait mieux la laisser se reposer un peu avant de parler. Elle le méritait amplement, et Lauren… Lauren ne savait pas comment se comporter avec cette dernière. Texas avait tenue sa promesse, promesse que l’américaine avait véritablement oublié.

- J'ai oublié... ta promesse... désolée

Orientant son regard vers la demoiselle, Lauren esquissa un petit sourire désolé. Ouais, il fallait vraiment qu’elle se repose, et qu’elle ne s’en fasse pas pour l’absence, Lauren magouillerait un petit truc. Quoique… quel jour était-ce ? Vendredi ? Samedi ? Impossible de se souvenir de quel jour était la soirée mais ce n’était pas important pour l’instant. Ce qui était important c’était le geste qui allait suivre. Doucement, et toujours hésitante, Lauren caressa la joue de sa colocataire. C’était un geste qui ne dura pas bien longtemps, et la main reparti aussi vite qu’elle n’était arrivée lorsque Lauren se rendit compte de son geste. Un peu rouge, elle lui murmura en esquivant son regard.

- Essaie de te reposer un peu… Je reste là.

Elle restait là, oui. Peut être ne serait-elle pas la plus efficace pour veiller sur la demoiselle, mais au moins elle ne comptait pas partir, ni s’éloigner. Rester présente pour Texas et veiller un brin sur elle était la moindre des choses qu’elle pouvait faire. Même si son efficacité resterait plus que discutable, c'était important à ses yeux.

Lauren tenta de chasser la culpabilité qu’elle ressentait toujours d’avoir gâché la nuit de sa colocataire mais rien n’y faisait. Peut être qu’elle disparaitrait si Texas dormait ? Peut être, et au pire ça lui laisserait un peu de temps pour réfléchir à quoi dire, à comment réagir aussi. Après tout, il le fallait. Il fallait que les choses se passent bien, que Lauren arrête de se comporter de cette manière mais c'était tellement plus facile à dire qu'à faire.

La seule chose qu'elle pouvait tenter de faire, c'était avancer petit à petit, qu'importait le temps que cela demanderait, qu'importait les efforts qu'il faudrait fournir. Les choses changeraient forcément avec ces deux facteurs... et une aide extérieur.

De toute manière les masques avaient fini par tomber à de trop nombreuses reprises pour que Texas y soit vraiment sensible, et il faudrait faire avec.
Lauren Black
Revenir en haut Aller en bas
Texas Miller
Texas Miller
Hier à 11:46
Mes pensées étaient un peu confuses. Était-ce le manque de sommeil? Probable. Était-ce le simple fait de voir que Lauren ne cessait de m'envoyer des signaux contradictoires? Le doute n'était pas permis à ce sujet. En effet, si cette chambre et cette nuit avait été le théâtre de déclaration touchante, il n'en restait que peu maintenant que le soleil avait été repris sa place dans le ciel. Je dois admettre que je ne savais pas vraiment comment agir d'autant que mon manque de sommeil affectait le processus de mon cerveau. J'agissais donc de manière plus instinctive que réfléchi. C'est d'ailleurs ainsi que je rattrapais la demoiselle maladroitement alors qu'elle menaçait de chuter du lit. Elle ne tarda pas à me remercier mais ses remerciements me pincèrent plus le cœur qu'autre chose. Je sentais bien que la complicité de la veille avait laissé place à nouveau à cette cuirasse qu'elle s'imposait et d'une certaine façon, ça me peinait. Peut-être parce que je connaissais que trop bien les conséquences de celle-ci.

- J'ai oublié... ta promesse... désolée

Dommage mais prévisible... Mon regard croisa le sien et son sourire ne parvint pas à calmer mon incompréhension. Je me retrouvais là à me demander même si les choses s'étaient bien passés comme je m'en souvenais... Tout était si différent... Trop différent... Trop semblable à d'habitude... C'est alors que je me perdais dans mes pensées sur le sujet qu'un peu de lumière revint éclairer la nuit. Façon de parler hein? En effet, je sentis soudainement un contact sur ma joue. Je pris quelques secondes pour comprendre et analyser les faits : Lauren était en train de me caresser la joue. Je crois que je rougissais. La fatigue m'a occulté certains détails de cette échange mais je suis presque persuadée que mes joues se teintèrent de pourpre.

-"Lauren..." murmurais-je doucement.

Est-ce qu'elle l'a entendu? Je ne saurais dire. Je sais dire, pour ma part, que je ne savais vraiment où me plaçait. C'était tendre et doux. Quelque chose dont j'avais besoin sans même le savoir. Mon regard ne quittait plus le sien depuis quelques secondes. Que devais-je faire? Devais-je briser l'instant fragile ou simplement me laisser aller à ce qui semblait n'être qu'une rêverie? On aurait presque cru qu'elle souhaitait que je l'embrasse... Non, c'est encore mes instincts de dragueur qui teinte un geste bien plus innocent et puis Lauren n'est pas ce type de fille. Ce genre de fille qui s'adonne au flirt et à la romance. Elle n'est pas comme moi. Je fis le choix de l'inaction et ma colocataire fit le choix d'être à l'initiative du changement puisqu'elle n'attendit pas pour esquiver mon regard et retirer sa main de ma joue, la laissant orpheline.

- Essaie de te reposer un peu… Je reste là.

Je hochais mollement de la tête. La directrice du bureau des élèves avait raison. Je n'étais pas en état de réfléchir convenablement. Tout ceci n'était peut-être qu'une hallucination même... Après tout, Lauren aurait-elle eu un geste de vulnérabilité pareille à mon encontre? Il y'avait vraisemblablement de quoi douter, non? Je n'étais qu'une colocataire un peu insupportable après tout. Je fis donc le premier pas vers les bras de Morphée en venant réduire la distance entre ma colocataire et moi. Je me retournais et m'installais sans rien dire, ni demander dans ses bras. Je serais la petite cuillère et elle la grande. Ce n'était qu'un rêve après tout.
Texas Miller
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut Page 1 sur 1
Sauter vers: