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[SOLO] - Prise de poste et reprise en main des
Rouge
Rouge
Mar 23 Avr - 16:12
Je jeter un dernier coup d'œil au papelard que m'avait refilé l'assistant de direction. Il était dûment signé et les termes du contrat me convenait parfaitement : la main mise sur les cuisines de l'établissement, un salaire et la garantie de pouvoir cuisiner aussi souvent que je voulais... Que demander de plus ? un accès à la bibliothèque ? Adjugé !
l'Académie me semblait un lieu bien étrange, surtout pour quelqu'un comme moi, habitué à évoluer au milieu des humains - ou tout du moins d'humains que ma présence ne semblait pas incommoder.
Ici il s'agissait de nourrir dignement une palanquée de gamins tous au moins aussi étrange que moi, vous parlez d'une sinécure. Je fourrais le papier au fond d'une de mes poches, et je me dirigeais vers les cuisines principales de l'établissement, qui desservait à priori les réfectoires des différents bâtiments.

Je naviguais à travers un dédale de lieu qu'il me faudrait retenir, mais j'avais d'autres préoccupations pour le moment, à savoir découvrir ce qui m'attendait et qui tiendrait lieu de cuisine au sein de cette école bien étrange.
Je m'arrêtais, sortez et m'allumais un cigare avant de pénétrer dans ce qui me paraissait être le réfectoire attenant à mon nouveau lieu de travail.

Putain quel merdier... Un bruit de poulailler, une odeur de bouffe industrielle sans âme et un décor qui aurait fait honte aux pires abattoirs dans lesquels j'ai pu traîner ma grande carcasse. Vous parlez si ça donne envie de becqueter ici...
Mais pas de souci, comptez sur moi pour arranger ça ! Donnez-moi quelques jours et je ferai cet endroit le plus grand relais gastronomique du coin. Non je déconne ! Mais on y trouvera sans nul doute la meilleure bouffe de ce coté du Japon.
Reste à trouver les fournisseurs, les livreurs, le matériel et surtout des commis compétents. Et d'expérience je sais que chacune de ces étapes sera un sacré bordel.

Sans trop y penser je traversais le réfectoire, et pousser d'un coup d'épaule la porte battante menant à ce qui devait être les cuisines. Sous mes yeux médusés je découvrais... Et bien ce à quoi je m'attendais hehe, rien de nouveau sous les néons mornes. Pas plus d'âme que moi, de l'inox et du carrelage partout, des cuisiniers au regard vide et une odeur plus fade qu'un morceau de pain trempé dans l'eau.
Sans déconner si l'enfer d'où l'on ma sorti existe, ça doit pas pas franchement être grand chose à coté de cet endroit...
Je frémissais face à l'horreur mais ne me laissez pas impressionner ! Je ferai de cet endroit aseptisé une cuisine digne de ce nom en moins de temps qu'il ne me fallait pour m'allumer un autre cigare, écrasant le premier d'ans une casserole qui frémissait dans un coin.

Je tirais sur mon barreau de chaise en observant d'un œil mi-amusé mi-consterné l'agitation qui régnait dans ces lieux d'où ne sortait que des plats sans saveurs, dont l'absence d'odeur m'écorchait les narines.
Mes aïeux on n'était pas sortis des ronces, c'est moi qui vous le dis. La majeure partie du personnel me regardait avec des yeux de poisson mort alors que je prenais la mesure de l'ampleur de la tâche.
Visiblement personne ne semblait vraiment s'inquiéter de voir quelqu'un s'introduire dans les cuisines.
Je soupirais et jetais un coup d'œil circulaire aux différents postes de travail occupés.

J'en repérer un qui sortait très clairement du lot : organisé, propre et il émanait du petit bout de femme à lunettes une énergie et un agacement que je reconnaissais comme celui d'un véritable cuisinier.
Je traversais les lieux sans prêter plus guère attention aux divers clones qui travaillent machinalement à fournir quelques assiettes de de frites molles et de pizza réchauffées qu'à la température bien étrangement trop fraîche pour ce genre de lieu.
Je me campais près du poste de travail de celle que j'avais remarqué et j'observais son travail quelques secondes avant que celle-ci ne se tourne vers moi et ne me jette "Qu'est-ce que vous me voulez et qu'est-ce que vous fichez-la d'abord ?"
Je souriais malgré moi : voilà bien le comportement que j'attends d'un chef cuistot digne de ce nom.

Je me raclais la gorge et me tournais en direction du plus grand nombre. Puis, avec tout le coffre dont dispose ma grande carcasse, je tonnais :
«Écoutez-moi bien bande de larves, je suis le nouveau taulier des cuisines et je vous assure qu'il va y avoir du changement ! Ceux qui ne se sentent pas l'âme d'un commis de cuisine, je vous montre pas où est la porte mais vous je vous conseille de la prendre en vitesse avant que ce soit mon pied au cul ! Pour les autres, je vous donne rendez-vous après le service dans le réfectoire d'à côté, je compte bien transformer ce hangar sans âme en ce qu'on appelle une cuisine, EST CE QUE JE ME SUIS BIEN FAIS COMPRENDRE ?! »

Je prenais le temps de m'assurer que mes paroles avaient atteint chacune des paires d'oreilles présentes derrière les batteries de cuisine, avant de me tourner vers celle qui m'avait demandé ce que je venais faire là.
«Voilà pour ce que je fiche ici. Je m'appelle Rouge et tu dois certainement être la seule cuisinière de toute la pièce qui mérite de porter un tablier. Alors si ça te branche de m'aider à faire en sorte de faire sortir de cette pièce de la bouffe qui vaille la peine d'être mangé, j'te conseille de te pointer là à la réunion de d'après service, je pense que j'aurais besoin de toi. »

Sans attendre de réponse de qui que ce soit, je lui fais fichais une grande claque dans le dos pour ponctuer mes propos, la laissant le souffle court, alors que je repartais en riant direction la bibliothèque.
Rouge
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