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[fin-mai I+3]En eaux troubles [PV Lauren]
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Jeu 8 Aoû - 23:26
En eaux troubles
Elle jeta le linge sur le dossier de la chaise de sa chambre. Elle l’avait obtenue dans une aile moins habitée par les élèves, la plupart des professeurs ayant leur logement à l’extérieur, elle ne croisait pas souvent de collègues et préférait éviter ses jeunes voisins. A l’évidence, eux aussi, ce n’est jamais très drôle d’avoir sa prof sur le dos, même rentré à la « maison ». C’était le week-end, il n’y avait pas cours et même certains pensionnaire s’évadaient parfois des lieux. Le pensionnat était calme à cette heure tardive. Elle fit rouler une épaule, vérifiant la mobilité de son articulation. La légère douleur qu’elle avait ressentie avait passablement disparu. Une contracture, certainement. Elle soupira lourdement, il ne manquerait plus qu’elle tombe en miette à son âge. Ce qui n’était pas totalement faux en raison du sport excessif, des blessures et de la vie qu’elle avait mené. Elle observa son épaule, après tout, il courrait une trace claire et assez caractéristique d’une blessure par arme à feu. Raison pour laquelle ses soulevés de terre avaient eu un peu plus de mal à passer ? Quoiqu’il en soit, ces excuses et tergiversions l’avait obligée à alléger son entraînement. Elle sentait bouillir à flot tempétueux une frustration de mauvaise augure.
 
Sa douche n’avait rien changé. Elle regarda sa montre. Son lit. Grogna et ressorti. Les escaliers furent dévalés en hâte, à pas léger. Il n’était pas raisonnable de refaire du sport, elle opta pour une promenade à pas rapide. L’air n’était pas frais. Pourtant, on n’était que fin-mai. A moins que ce soit elle qui développe une ménopause précoce ? De retour au pensionnat, elle fit le même constat, elle se sentait toujours au bord de l’implosion en pleine insomnie. Elle ne perdit plus de temps à observer l’aiguille de sa montre qui la narguait. Cette fois le pensionnat était silencieux. Les retardataires avaient regagnés leur lit ou définitivement quitté les lieux. Il était de toute manière de traîner et discuter dans les couloirs et locaux communs à cette heure. Une règle nécessaire à la paix des ménages.

Le lion en cage qu’elle était nota d’un œil distrait la porte menant à l’Onsen. Elle tira l’un des paniers du vestiaire et se dévêtit rapidement. Elle noua ses cheveux et pris une serviette qu’elle noua sur son buste. Elle passa devant les tabourets, hésita, passa une main sur son bras. Elle s’était déjà douchée, mais avait à nouveau transpiré à cause de cette foutue chaleur. Sa main crépita et des étincelles bleutées l’entourèrent. Elle ferma son poing et ouvrit en hâte le robinet. Il lui sembla que le contact de l’eau apaisait sa peau brûlante. Elle ne tarda pas à se diriger vers le bassin. Comme elle l’imaginait, il était désert. Elle aurait pu croiser un nocturne, mais ce n’était visiblement pas heure d’affluence pour eux. La serviette fut soigneusement pliée et déposée aux abords du bassin. Elle entra prudemment dans l’eau, inutile de faire un malaise par empressement, la température était élevée.

Adossée au bord, elle laissa ses pensées dériver en même temps que ses pieds qui guignaient à la surface. Elle avait les bains pour elle seule, autant en profiter. Le son sec qui raisonna dans ses oreilles ne fut que l’objet d’une rêverie, d’un affreux cauchemar, bang. Le sifflement et les impacts, clac, clac. Elle ne put qu’observer, consternée, sa main tendue et l’onde bleue qui déformait désormais la surface de l’eau. Il n'y avait eu aucune balle à stopper, pourtant son corps avait agi. Qu’il est navrant de voir, un peu comme au cinéma, avec un effet de ralenti dramatique. Elle referma la main, tenta de rompre l’onde qu’elle venait de créer. Inutile de dire que manipuler un liquide dans une telle proportion est indécemment compliqué. Surtout quand on nage dans un délire traumatique. L’eau aspergea l’entier de la zone, retombant en une myriade de goutte. Un fracas, éclaboussant, rien de délicat ou féérique. Juste de l’eau fâchée d’avoir été envoyée en l’air par une explosion d’énergie incontrôlée. Katherine émergea des flots agités. Toussa et lâcha un juron. Elle avait bien failli boire la tasse. Elle l’avait bue en réalité. Elle laissa filer quelques secondes, observa les alentours. Bon, pas de dégât apparent, si ce n’est un sol passablement inondé et son linge… bah. Elle tâta du bout du pied le fond du bassin, rien. La grande majorité de l'eau avait regagné le bassin dont la surface fumante était agitée de forte vague. Soulagée, elle se laissa à nouveau glisser sur le bord et posa son menton sur la pierre, la tête entourée de ses bras, quelle journée. Elle laissa le calme des lieux apaiser son esprit.
 
De l’eau gouttait encore doucement d’une plante, le sol était étrangement trempé, quelques flaques erraient çà et là. Les murs aussi d’ailleurs portaient les ombres d’éclaboussures. Dans le bassin, la silhouette pâle de Katherine pouvait sembler frêle. Elle était toujours avachie sur le bord, la tête reposant sur ses bras entremêlés. Les yeux fermés, elle respirait doucement, les joues rougies par la chaleur. Son dos, partiellement révélé, laissait paraître le début d’un tatouage d’envergure. Elle ne sembla pas noter l’arrivée d’une personne et resta dans sa position. Seule la respiration calme attestait qu’elle était bel et bien vivante.
 

 
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Lauren Black
Leader du club d'arts martiaux
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Ven 9 Aoû - 0:26



La rancœur qui gronde, un tumulte rageur qui s’étouffe et peine à se contenir. ▬ Katherine Brown

Le week end. Lauren n’aimait plus tellement ce genre de moment. Certes, elle était tranquille dans sa chambre, avec sa guitare, sa musique et personne pour l’embêter mais au bout d’un moment, la présence de sa fratrie lui manquait un peu. Il y avait toujours beaucoup de bruit à la maison, ou dans les alentours. Aucun des trois enfants ne restait à la maison plus d’une heure en raison de la proximité avec la plage. Combien d’heure y avaient-ils passé sans se lasser ? Et combien de fois le trajet avec une planche de surf avait été fait ? Tellement de fois qu’il était clairement impossible de compter chacune d’entre elles. Se perdant dans le flot de ses souvenirs, Lauren se souvint également de ses moments passés avec Brook, à une distance plus que raisonnable du rivage, à s’évader et parler de tout et de rien. Les choses avaient changés de façon tellement drastique que les filles avaient un peu de mal à se parler convenablement, désormais. C’était étrange. Il faisait relativement sombre, pourquoi ne pas en profiter ? A cette heure-ci, le soleil quasiment inexistant ne lui ferait pas le moindre mal. Pas cette fois.
 
C’est avec cette idée profondément ancré dans un coin de son esprit que la jeune femme quitta l’académie, laissant ses pieds la mener jusqu’à la plage.
 
Ce fut sans doute une mauvaise idée car il y avait quelques personnes qui s’amusaient encore par ci et par là et pour le coup, Lauren n’avait pas envie d’être embêter par qui que ce soit et elle reconnu un de ses camarades de classes qui l’exaspérait en racontant à qui veut l’entendre ses multiples conquêtes. Bon, il fallait voir le bon côté des choses, vu ce qu’il dégageait, c’était totalement faux et un peu amusant mais cela n’empêchait pas à Lauren d’être totalement désespérée en voyant le comportement de certaines personnes.
 
S’éloignant le plus possible pour ne pas être remarquée, la pseudo albinos se laissa tomber sur le sable. Voyons le bon côté des choses, ce dernier n’était pas brûlant comme s’était le cas en pleine journée. Laissant son regard vagabonder sur les vagues qui s’approchaient de plus en plus sans qu’elle ne le remarque véritablement, Lauren essayait de se souvenir de tout ce qu’elle avait pu vivre en arrivant ici, il y a un peu plus d’un an. C’est fou le nombre de choses qui peuvent se dérouler en si peu de temps. Elle souriait légèrement et se sentait parfaitement bien… Au moins jusqu’à se retrouver embarquée par une vague qui la trempa de la tête au pied. C’est bête et un peu cliché mais elle riait simplement de cette situation. Bon, c’était peut être le moment de rentrer à l’académie pour éviter de choper froid… Ça serait con, après tout de tomber malade en plein week end ! Demi-tour… Et hors de question de prendre le train, dans son état, ce n’était même pas la peine d’y penser !
 
Cette petite rétrospection lui avait fait du bien et l’esprit de Lauren était prêt pour un nouveau mois ! C’était part ! Prenant son temps pour rentrer, elle était presque sèche mais entre le sable de la plage et le sel de l’eau, il lui était hors de question de rentrer dans sa chambre ! Pas avant de s’être rincée. Ou lavée, tout simplement !
 
S’orientant vers les onsen d’un pas tranquille, la petite américaine fut à peine surprise de ne croiser personne dehors. Il n’était pas si tard que ça, si ? Boff, de toute façon, cela lui importait peu, la nuit n’avait pas à être bruyante et pleine de gens qui parlent dans tous les coins et recoins de l’académie. Peut être que le reste de l’académie était calme et presque mort, mais les onsens seraient peut être animés, non ? Au moins un peu. Qu’il y ai un petit signe de vie quelque part par ici.
 
Laissant tomber ses vêtements dans un panier, saisissant sa serviette et l’entourant autour de son corps, elle s’avança vers les tabourets avant de se laver en quatrième vitesse, n’ayant pour le moment pas fait attention au silence qui pesait. C’était comme s’il n’y avait personne. Enfin, c’est ce qu’elle fini par se dire en n’entendant aucun bruit autour d’elle. C’était… Pour le  moins surprenant. Enfin, tant pis vous lui direz. C’est après quelques instants qu’elle remarqua le sol complètement trempé, les marques d’eau sur les murs et enfin, la silhouette dans l’eau, lui faisant dos. Contrairement à beaucoup, la jeune femme ne pouvait pas être surprise par une personne, dans le sens où elle saurait toujours qui se trouve devant elle à cause de l’aura dégagée par cette même personne.
 
Entrant doucement dans l’eau à son tour, elle salua l’adulte doucement avant d’appuyer la tête sur le rebord de l’eau.
 
-          Bonsoir.
 
C’était simple et allait droit au but. Inutile de se taire, ce n’était pas spécialement poli. Néanmoins, Lauren était restée à une certaine distance de l’adulte, ne souhaitant pas trop se rapprocher pour ne pas pénétrer son espace personnel. 
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Lauren Black
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Ven 9 Aoû - 22:15
En eaux troubles
Malgré la neutralité de la salutation, l’adulte sursauta et d’une rapidité impressionnante se tourna. Le poing levé n’avait rien de bienveillant, surtout que pulsait une étrange lumière bleutée autour de l’humaine.  Les yeux durs se relâchèrent après une fraction de secondes pour muer la dureté en surprise. Les bras retombèrent le long de son flanc, délicatement.

« Ah, Lauren… »  Le timbre est plus traînant qu’à son habitude.

« Je suis navrée. Je ne m’attendais pas… »
Elle agita une main à hauteur de son visage pour éluder la réflexion. Elle finit par chasser l’une des mèches collée sur son front qui gênait l’un de ses yeux. Laurence avait déjà vu le professeur habillée de vêtements de sport qui ne laissaient pas de grand doute sur son anatomie. Quelques détails se révélaient cependant. La cicatrice qui courrait sur son buste, sous la clavicule, près de l’épaule gauche. Il y en avait d’autres sur son corps, des traces fines et claires, mais celle-ci semblait clairement être la plus intéressante. Elle ressemblait assez étrangement aux blessures par balle que l’on pouvait voir dans les films d’action. Son étendue et sa position ne laissait aucun doute sur le fait que la blessure avait dû être grave. Très certainement au point d’engager un pronostic. Sur sa hanche l’ombre sombre d’un tatouage glissait à son dos, on ne devinait pas le motif général. Le reste n’avait rien de surprenant, un mélange équilibré de muscles dessinés à rendre jaloux bien des hommes et des courbes féminines sobres. On ne peut décemment pas être aussi sportive et profiter d’une poitrine généreuse sans recourir à la chirurgie. Katherine avait toujours apprécié ses seins, présents mais pas encombrants. Assez pour être mis en valeur dans une tenue de soirée, pas trop pour gêner sa course.

Elle avança, faisant monter le niveau d’eau par ce fait et noya ses attributs féminins. Elle diminua la distance pour arriver à un mètre de l’étudiante. Elle la scruta l’étudiante et ses traits se radoucirent bientôt à leur neutralité usuelle.

« Vous aussi vous venez profiter des bienfaits d’un bain ? Hm. C’est vrai que pour vous l’heure est naturelle… » Cette école et ses bizarreries. Aussi étonnant qu’il y paraisse, elle ne s’y sentait pas tout à fait à sa place. Pourtant, elle pouvait vivre sans se cacher, mais les secrets qui l’avaient enchaînée si longtemps refusaient de se défaire. Elle avait le sentiment, comme toujours, de devoir fuir en avant et ne pas s’arrêter. Il était pourtant agréable de se laisser aller. Les émotions nouèrent sa gorge. Elle n’arrivait toujours pas à accepter cette réalité et s’intégrer. Kate avait voulu se laisser du temps. Elle doutait cependant de vouloir rester dans cette école longtemps. Finir l’année scolaire et partir, à moins qu’elle ne craque et plaque tout soudainement. Les picotements électrisés dans sa nuque la firent frissonner. La sueur qui perlait sur son front n’était pas que due à la chaleur des bains.

« Pardon. » dit-elle sobrement poussant ou plutôt s’agrippant à l’épaule de Lauren pour avancer rapidement et sortir du bain. Le bruit de vomissement qui raisonna dans les douches fut assez significatif pour que l’élève ne puisse avoir aucun doute sur la raison de l’empressement de Katherine à sortir. L’intéressée revint, d’une démarche moins assurée qu’à son habitude. Elle avisa son linge qu’elle récupéra, ce dernier, trempé, dégoulina sur le sol à grosses gouttes. Elle s’assit sur le rebord, laissant ses jambes tremper à mi mollet. Elle posa le linge sur ses cuisses et se courba au-dessus du bassin.

« J’ai certainement dû rester un peu longtemps… » s
e justifia-t-elle. Elle savait très bien que la nausée tout comme la migraine latente qui menaçait de la gagner n’avait rien à voir avec l’eau chaude. Elle transpirait d’ailleurs toujours beaucoup trop.




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Lauren Black
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Sam 10 Aoû - 0:27



La rancœur qui gronde, un tumulte rageur qui s’étouffe et peine à se contenir. ▬ Katherine Brown

Le brusque mouvement de l'adulte avait véritablement fait peur à Lauren qui avait esquissé un mouvement de recule presque aussi brusque que celui de la professeure. Elle lui avait fait si peur que ça pour engendrer une telle peur et une telle réaction de Katherine. Se détendant rapidement par la suite, Lauren s'enfonça un peu plus dans l'eau.

- Désolée, je ne pensais pas vous effrayer...

Il n'y avait pas que ça, néanmoins, Lauren préférait ne pas se fier à l'aura de l'adulte, ni même y prêter attention comme cette dernière lui avait fait comprendre lors d'une de leur précédente rencontre. Depuis, elle avait toujours fais au mieux pour ne pas y prêter et uniquement se fier aux mots de l'adulte et de ce qu'elle pouvait laisser transparaître par ses mimiques, gestes ou par sa façon de parler.

Secouant doucement sa tête, Lauren prit doucement la parole, d'une manière bien plus calme et posée que d'ordinaire, il n'y avait pas cette petite vitesse en fond.

Cependant, son regard ne pu s'empêcher de rapidement détailler le corps de l'adulte. Malheureusement, il lui était plutôt difficile de détacher son corps du regard avant quelques longues secondes. C'était toujours comme ça. Enfin bon... Lauren tourna la tête, essayant de cacher les quelques rougeurs qui étaient apparues sur ses joues.

Lorsque l'adulte se rapprocha, ne laissant qu'un petit mêtre entre elles deux, la rougeur augmenta de façon assez significative, la faisant déglutir et orienter son regard vers les pierres sur sa gauche. Ne mate pas, ne mate pas, ne mate pas... Ce fut la seule chose qui lui traversa l'esprit. Elle balbutia quelques peu avant de se reprendre et de répondre.

- Eh bien... Disons que j'ai été hapée par une vague sur la plage et qu'être couverte de sable et de sel ne me tentait pas pour gagner ma chambre... Et puis... J'avoue que ça fait du bien après une douche froide.

Un petit rire lui avait échappé avant qu'elle ne reprenne un peu de son sérieu, laissant l'adulte sortir... Il y avait quelque chose de véritablement différent dans le comportement de l'adulte. En temps normal, elle aurait laissé ça passer sans s'en soucier mais là... Ce n'était sans doute pas pareil. Se moquant des possibles répercutions que cela aurait, Lauren prit son courage à deux mains et demanda.

- Vous vous sentez mal ?

Une inquiétude assez mal dissimulée pouvait être aisément entendu dans la voix de la jeune femme qui laissa son regard sur le visage de l'adulte. Elle s'inquiétait, c'était sûr, mais pouvait elle le montrer aussi facilement qu'avec un de ses amis ? Elle ne savait franchement pas... C'est la présence de ce mur invisible entre les adultes qui enseignent et les adolescents qui ne font qu'assister à ces cours, les écoutant avec plus ou moins d'assiduité ou ce genre de truc... Mais en théorie, Lauren n'est pas l'élève de Katherine, et cette dernière n'est pas sa professeure. Qu'est ce qui pourrait poser problème ? À ses yeux rien, mais bon, un élève qui se montre un tant sois peu proche ou soucieux d'un adulte est souvent mal perçu. Enfin, la jeune s'en foutait totalement pour le coup.

Elle laissa l'adulte du regard pour l'orienter droit devant elle.

- Vous savez... Vous n'avez pas l'air très bien. Je sais que je ne devrais pas m'occuper de vos affaires car vous êtes prof, que je ne suis qu'une élève et que vous n'avez aucun compte à me rendre mais... Je m'inquiète... Je ne vais pas reprendre vos mots mais ce que vous avez dit quand nous avons été manger dehors il y a quelques semaines, sachez que ça va dans les deux sens.

C'était peut être culotté mais cela n'allait pas tuer Lauren. Pas aujourd'hui du moins.
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Lauren Black
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Sam 10 Aoû - 15:17
En eaux troubles
Katherine gratta d’un geste automatique sa cicatrice. « Ce n’est rien. »

Elle repoussa le linge et se laissa finalement glisser dans le bassin. Il était plus plaisant de discuter sans la surplomber du haut du rebord. Elle avait soudainement eu froid aussi. Frisson et sueur, faisait-elle de la fièvre ? Elle passa une main sur son front, dans la moiteur chaude des bains, elle ne put rien confirmer. Elle porta son regard sur la jeune femme qui lui faisait face. Mouillés, ses cheveux lui semblaient encore plus blancs et dans la pénombre nocturne, sa pâleur était plus étonnante encore.

« Ce genre de chose arrive. » La main se crispa légèrement sur son épaule. Les douleurs fantômes, les sons. Elle avait parfois des cauchemars, mais ce qui la hantait était majoritairement des sons et odeurs parasites. Actuellement, l’odeur de la chaire carbonisée et de la poudre semblait incrustée dans ses narines et ne plus vouloir la quitter.

« Je ne pense pas que vous ayez envie que j’en parle. Je ne pense pas que vous soyez prête à entendre ce que … »
combien de cadavre jonchait donc son existence, bien trop, pour le bien commun, ce n’étaient que des ennemis. Pourtant, si humains. Elle cligna des yeux. Les psychologues n’avaient pu démêler les nœuds, elle était bien vite partie. Cette fuite en avant si tendre l’avait préservée et lui avait permis de reconstruire son être.

« J’ai été militaire. » Elle baissa la tête pour observer l’eau, sa mèche retomba devant son visage et cette fois-ci elle ne la chassa pas. « J’ai combattu dans … disons les forces spéciales… en moyen orient. » Elle n’aimait pas parler de ça, mais elle avait noté que formuler ces faits l’aidait. « Je ne parlerais pas de ce qui me ronge parce que vous n’avez pas envie que je le formule. Qu’est-ce que cela changerait de savoir ce que j’ai fait… la guerre n’a rien de glorieux ou enrichissant. Ce n’est fait que de sang et de souffrance. Les militaires n’en ressortent jamais réellement indemne… du front. J’ai… »

Elle humecta ses lèvres et fixa un peu plus la chevelure blanche.

« Il m’arrive donc des épisodes où le trauma prend le pas… c’est normal que je n’aie pas l’air bien. L’équilibre s’atteint par des hauts et des bas. Vous n’avez donc pas à vous inquiéter, demain, vous me croiserez dans les couloirs comme à l’habitude. »

Après une nuit de tourmente, l’aube est toujours plus calme. Il était parfois nécessaire de vider le trop plein d’émotions. Elle ne prit pas la peine d’essuyer les larmes qui coulèrent de ses yeux. Depuis le temps, elle avait même oublié pourquoi elle pleurait. C’était comme si ses yeux pleuraient seuls. Quand le barrage est trop plein, les vannes s’ouvrent et tout va mieux. La chose qui changeait aujourd’hui était la forme blanche qui lui faisait face, elle parvenait avec peine à lire les traits de son visage au travers de la buée des larmes. Un spectacle pathétique qui lui faisait honte. Pourtant, au fond, il n’était pas déplaisant d’avoir de la  compagnie et du réconfort.

Elle saisit le poignet de Lauren et la tira à elle. Il était aisé de le faire, l’eau et sa portance aidant ce genre de manœuvre. Ses talents et sa force naturelle auraient rendu la poussée tout aussi aisée à l’air libre. Peut-être que la jeune fille regrettait déjà sa proposition de soutien. Elle logea son visage dans la gorge d’albâtre et noua ses bras autour de ses épaules. Ainsi, elle lui interdisait de l’observer pleurer, cachée au creux de son cou, elle continua à sangloter doucement. Ses pensées noyées loin mélange amer de son passé. Elle se rappelait très nettement de ce plaisir qu’elle avait à se réfugier dans les bras de sa mère. En ces instants, Addison lui manquait terriblement.

Elle pleura ainsi quelques longues minutes. Ce n’est après un instant qu’elle revint un peu à la réalité et s’écarta du corps qu’elle serrait contre le sien. Une bouée salvatrice, une proximité réconfortante. Après tout, Katherine n’avait jamais eu l’esprit très solitaire et ne vivait recluse que par la force de la nécessité. Elle aurait pu s’excuser, expliqué, mais lasse, elle n’eut pas la force d’essayer de formuler ses émotions. De toute manière, elle savait que Lauren ne pouvait pas s’empêcher de voir ce genre de choses. L’adulte avait noté que depuis sa demande, l’adolescente évitait souvent de la fixer. Cependant, la proximité qu’elle avait forcée devait l’obliger à percevoir certaine choses. Elle devait donc percevoir le mélange de douleur, tristesse et de reconnaissance dont elle faisait l'objet. Merci d'avoir été là. Elle passa simplement une main et essuya le cou de Lauren, comme pour en essuyer le restant salé des larmes qui l’avait arrosée abondamment.


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Lauren Black
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Jeu 15 Aoû - 21:33



La rancœur qui gronde, un tumulte rageur qui s’étouffe et peine à se contenir. ▬ Katherine Brown

Ce n'est rien, ce n'est rien...c'était vite dit. Katherine avait fait un tel mouvement qu'il était difficile d'avaler le fait que ce n'était rien. Enfin, Lauren préféra ne rien dire de plus sur ce sujet, ça arrive de faire peur aux autres sans le vouloir ou d'avoir ce genre de réaction violente sans qu'on ne les maîtrisent totalement.

Esquissant un maigre sourire mystérieux, Lauren haussa les épaules.

- Peut être que oui, peut être que non. Mais ce n'est pas le plus important. Vous avez juste besoin de vider votre sac, ou au moins, vous soulager un peu. Cela ne vous fera pas de mal alors ne vous en faites pas pour moi et pensez uniquement à vous.

C'était la chose la plus importante qu'elle demandait pour le moment. Se mettant bien dans l'eau, elle la regarda rentrer de nouveau dans l'eau. Peut être qu'elle avait eu froid ? Peut être... mais vu son état, ce n'était peut être pas spécialement ça.

S'installant le plus confortablement possible dans l'eau, Lauren laissa son regard posé sur l'adulte, lui intimant qu'elle lui prêtait toute son attention. Écouter les autres, ceux qui en ont besoin n'était pas quelque chose de franchement difficile à faire pour elle. Sans rien dire de plus, Lauren ne bougea pas plus, laissant toute son attention portée sur l'adulte et ses dires.

La guerre, le Moyen Orient... Tout ceci n'était pas le plus agréable à vivre. Non, Lauren n'en savait clairement rien mais elle se le figurait. Difficilement. C'est vrai que ça doit être tellement différent de ce qui est véhiculé par les jeux vidéo de guerre. Dans ce genre de jeux, les soldats sont de véritables héros, sans le moindre traumatisme à leur retour ou ce genre de chose. La réalité doit être tellement... différente et éloignée de tout ce qui est raconté aux gosses. Ne laissant aucun mot franchir la barrière de ses lèvres, la jeune femme lui offrit un simple air compatissant.

- Je ne sais pas... Vous voir à une telle distance de ce que vous montrez en temps normal est plus que surprenant et je ne peux pas arrêter de... me soucier. Vous êtes humaines, qu'il y ai des hauts ou des bas.

Se sentant saisi et attirée par l'adulte, Lauren ne pu retenir et calmer la rougeur de des joues. Tant pis, il lui faudrait respirer plus calmement et se calmer un petit peu. Ce n'était pas bien compliqué à faire. Si ? Enfin, elle le verrait bien... De toute façon, si on mettait de côté l'absence de vêtements des deux femmes, la scène était totalement banale et commune.

Malgré le fait que l'adulte tentait de se camoufler, elle ne pouvait clairement pas nier le fait qu'elle pleurait. Doucement, la pseudo albinos glissa sa main dans les cheveux bruns de l'adulte, les caressant avec le plus de douceur possible. C'était bien la première fois qu'elle pouvait agir de cette manière avec un adulte, et, à bien y penser, ça serait peut être la dernière. Continuant doucement ses caresses sans dire un mot, Lauren la laissa s'éloigner. Il n'y avait pas besoin de voir les ressentis des gens pour comprendre qu'elle en avait eut besoin. C'était la moindre des choses que de faire ça et d'apporter son aide... Lauren ne pouvait tout simplement pas la laisser seule et dans son coin. Elle frissonna en sentant les doigts de l'adulte sur sa gorge avant de prendre la parole.

- Je suis heureuse d'avoir eut l'envie de venir ici...

C'était sincère, Lauren savait que ce n'était pas tout le monde et encore moins un lycéen qui viendrait prêter son épaule, ou son cou peu importe. Encore moins à un prof.

- N'oubliez pas que vous n'avez pas toujours besoin de paraître forte, même entourée... Vous êtes humaine après tout.

Néanmoins, Lauren pouvait assez facilement comprendre cette envie ou ce besoin de ne pas vouloir laisser paraître ces mauvaises périodes. Elle lui attrapa doucement la main droite et la caressa lentement, laissant ses pouces faire de petits mouvements circulaires sur le dessus de la main de l'adulte.

- Vous n'êtes pas seule ici.
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Lauren Black
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Dim 18 Aoû - 23:00
En eaux troubles
Elle n’eut pas spécialement envie de parler ou commenter quoique ce soit après tant de larmes. Ses yeux la brulaient légèrement et elle se sentait très lasse. Elle aimait dans ce genre de moments, imaginer sa mère et lui raconter tous ses malheurs. La main qui caressait ses cheveux était l’une des solutions que l’être imaginaire lui prodiguait souvent. Allison aimait passer ses doigts dans les cheveux de sa fille et le faisait souvent. Elle se souvenait de la sensation de frottement sur son cuir chevelu et le réconfort que ce geste lui apporta fut plus grand qu’elle n’aurait pu l’imaginer. L’effet était certes un peu différent quand c’est une adolescente qui vous le fait, mais l’espace de quelques instants, l’illusion l’apaisa.

« Je ne paraît pas pour tromper. J’ai l’intime conviction, aussi prétentieux cela puisse être, d’être forte autant physiquement que psychiquement. Parce que j’ai repoussé trop de frontières et de limites, j’ai effectué trop de choses que le commun des mortels ne peut même pas imaginer supporter… Je possède des pouvoirs que d’aucun prétendrons divins, je suis capable de soulever, projeter des masses dépassant de très loin mon propre poids. »


Elle observa la main blanche qui caressait la sienne.

« Je ne paraît pas, je suis extrêmement résistante. Cela dit, j’ai comme je le disais des hauts et des bas. J’éprouve comme tout à chacun de la tristesse et je paie le contre coût de toute cette force. L’addition est salée, je le paie cher. »


Elle posa sa deuxième main sur celle qui tenait la sienne. Humaine, oui, elle l'était malheureusement.

« Je ne regrette rien. »
souffla-t-elle plus doucement. « Les insomnies, les cauchemars, les tourments, je ne les regrette pas Lauren. Ce sont des choses qui font partie de ce que je suis et il m’arrive de moins en moins souvent ce genre d’épisode. Il me faudra simplement plus de temps pour cicatriser. Les plaies de l’âme sont les plus dures à soigner. »

Elle intima une pression sur la main qu’elle avait désormais capturée entre les sienne.

« Merci de m’avoir réconfortée. »
Elle continua sans lui laisser le temps de réagir. « Je vais aller me doucher, j’ai définitivement trop chaud dans ce bain. Profitez… »

Elle lâcha la main, cligna des yeux. Si jeune, cette jeune femme était si jeune et pourtant si touchante. Katherine savait qu’elle avait vécu des épreuves dans son enfance, mais par-dessus tout, son étrange pouvoir devait l’avoir fait murir et comprendre bien des choses sur la nature humaine avant l’heure. Elle avait aussi l’intime conviction qu’elle ne devait pas plus franchir la limite. Hm. Retourner dans la limite, plutôt, puisqu’on ne pouvait pas dire que tout ceci avait été bien neutre et … voilà, c’est une gamine, c’est tout. L’instant était étrangement chaud et confortable, mais ce n’était que parce qu’elle avait été très triste et que Lauren s’était trouvée là par hasard. Une chance que cela ait été elle plutôt qu’un autre. Si cela avait été quelqu’un d’autre, elle aurait sonné la retraite bien plus tôt, avouons-le.

Elle s’extirpa du bain et alla rapidement s’assoir à un tabouret pour se doucher. Un peu d’eau fraiche éveilla ses sens et la calma. Tout irait bien.


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Lauren Black
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Mer 21 Aoû - 14:29



La rancœur qui gronde, un tumulte rageur qui s’étouffe et peine à se contenir. ▬ Katherine Brown

Lauren ne trouva pas grand chose à redire ou à commenter sur ce que Katherine venait de lui dire. De toute façon, le pouvait elle vraiment ? Et puis, la professeure avait raison, elle avait son vécu derrière elle, et malgré tout, ses traumatismes faisaient bel et bien parti d'elle. Les blessures physiques guérissent plus ou moins rapidement et laissent des marques sur le corps, ayant toute une histoire plus ou moins violente ou joyeuse. Qui peut comparer une cicatrice de chute sur un genou et une coupure au poignet ou sur les bras ? Une blessure de guerre et une blessure de jeu ? Ce n'est en rien comparable mais elles témoignent toute de quelques choses et son visibles. Au contraire des blessures psychiques. Invisibles mais pourtant profondément ancrée dans l'esprit du porteur, du blessé. Longues et parfois plus douloureuses, Lauren pense qu'on ne s'en débarrasse jamais totalement. La preuve en est les cauchemars, les douleurs chroniques et tout ce qui en témoigne aussi. Seul le porteur a conscience de tout ceci et peut le supporter. Parfois plus ou moins bien, cela va de soi.

Laissant toujours ses doigts caresser le dos de la main de l'adulte, la jeune femme s'arrêta en sentant sa seconde main se poser dessus. Levant les yeux vers Katherine, elle pencha légèrement la tête sur le côté.

- Je sais que ce que je vais vous dire ne changera strictement rien mais bon... Je ne peux pas vraiment comprendre tout ce que vous ressentez, mais je peux la voir, je pouvais le voir à cause de la proximité et je m'en excuse. Néanmoins, j'espère de tout cœur que tout ce que vois avez vécu, que vos souvenirs ne vous hanteront plus. Cela sera mieux pour vous. Personne ne devrait avoir de bas de la sorte, cela met mal et retourne la tête. Je sais aussi que ce n'est pas une ado comme moi qui peut vraiment aider mais si ça vous permet de vous soulager un peu de temps à autres, n'hésitez pas. Vraiment.

Souriant face aux remerciements, Lauren adressa un sourire un léger sourire, avec un petit quelque chose pouvant faire penser à celui des enfants. Cela lui faisait plaisir d'apporter un peu de réconfort à quelqu'un, surtout quand le besoin est nécessaire. Et puis, cela faisait un moment qu'elle n'avait pas aidé quelqu'un. En toute franchise, cela lui avait fait du bien d'apporter du réconfort ou du soutient. Elle se sentait utile.

- Attendez avant de partir... prenez ma serviette elle vous sera plus utile qu'à moi. Et prenez soin de vous.

Ne lui laissant pas non plus le choix, l'adolescente saisit le tissus et le lança sur l'épaule de l'adulte. Lauren comptait rester ici quelques longues minutes encore, et vu le nombre de personne présentes, la pseudo albinos n'aurait pas de problème pour sortir sans sa serviette. Pas qu'elle ai des choses à cacher mais c'est toujours légèrement gênant de se balader nue parmi d'autres. Enfin bon, ce n'est pas le sujet. S'enfonçant un peu plus dans l'eau, l'anormal laissa l'eau la submerger jusqu'au nez, les yeux clos. Elle avait vu des choses qu'elle n'aurait pas dû, des choses qui lui étaient difficiles à comprendre. Ce pouvoir lui rendait parfois la vie compliquée. Comment faire pour agir naturellement en sachant des choses inavouables ? Elle faisait ça comme possible et cela ne lui avait pas encore fait trop de mal... Peut être que l'amour qu'elle leur portait la protégeait ? Peut être que cela lui faisait se voiler la face. Peut être, peut être pas qui sait. S'enfonçant un peu plus dans l'eau, jusqu'à sous ses yeux, elle les ferma. Ce n'était pas le moment de repenser à tout ça ! Serrant le poing avec conviction, elle souriait finalement.
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Lauren Black
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Mer 21 Aoû - 22:28
En eaux troubles
L’idée que l’entier des sentiments éprouvés pouvait être lu par les yeux malades de son interlocutrice avait un aspect réconfortant. Affreusement gênant, mais aussi réconfortant. Une plénitude lasse qui lissait ses émotions. Si Lauren ne comprenait pas, elle ressentait et pouvait saisir l’entier du malaise qui la torturait. Peut-être même qu’elle pouvait apaiser le tumulte ? Même inconsciemment, c’était une chose bien étrange que ce pouvoir. Autant les siens lui semblaient incroyables, étranges… mais ils se cantonnaient à tronquer quelques règles de physique et pouvaient s’expliquer de la manière la plus scientifique. Percevoir des émotions était d’un tout autre registre. Cela devait aussi être angoissant de voir sa vue faiblir et craindre la cécité.

Après s’être rapidement rafraichie, elle saisit le linge et s’essuya pensivement. L’Onsen devint silencieux à nouveau. Le bruit de la porte qui claqua légèrement fut la dernière chose à en troubler la tranquillité. Enfin, tout à son bain, l’adolescente n’en avait sûrement pas eu conscience.

~~~

Les pas discrets de l’adulte rompirent très vite cette quiétude moite. Elle fut contente d’apercevoir la chevelure blanche flotter dans le bassin.  

« Allez la petite sirène, tu vas attraper un coup de chaud et finir complètement fripée… » lui dit-elle gentiment.

Katherine était vêtue d’un training et t-shirt amples. Le linge de Lauren était encore noué sur sa tête, masquant ses cheveux. L’adulte lui tendait un linge, propre, qu’elle avait rapidement été cherché dans sa chambre. La rapidité était une qualité martiale qui n’avait pas été amoindrie avec sa retraite. Elle se changeait toujours vite. L’efficacité et la simplicité de son mode de vie y était pour quelque chose. Autant que l’ordre en chambre méticuleux qui était imposé à son espace personnel.

Le linge fut enroulé autour des épaules blanches dès qu’elle eut quitté le bassin. Katherine, habituée à la vie à la dure, n’était pas une personne pudique et elle frotta le dos emmailloté doucement pour l’aider à sécher. Une petite bouteille d’eau minérale fut placée entre ses mains d’autorité.

« C’est important de bien s’hydrater après autant de chaleur. » commenta-t-elle.

Attentive, elle semblait plus calme. L’attention était toute maternelle et elle avait tenu à le faire pour montrer sans mot et simplement sa gratitude.

Les cauchemars étaient toujours là, telle une onde furieuse qui frappait l’intérieur de son crâne. Ils affleuraient, faisant sombrer ses pensées comme de frêle esquif. Le naufrage ne serait pas total, mais elle serait bien fatiguée demain. Bien sûr, le visage était souriant, mais en dessous, le stress et la peur affleuraient. Elle noua ses mains dans son dos, un geste empreint d’habitude et se redressa. Alors qu’elle laissa à la jeune femme un peu d’espace, elle alla passer le racloir pour ôter l’excédent d’eau sur le sol. Une fois l’endroit nettoyé, elle en coupa la lumière et retourna dans l’espace des douches et vestiaires.


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Jeu 22 Aoû - 20:25



La rancœur qui gronde, un tumulte rageur qui s’étouffe et peine à se contenir. ▬ Katherine Brown

Continuant de barboter dans le bain tranquillement, la jeune femme ne perçu pas, en effet, le bruit de la porte. Elle était perdue dans ses pensées, des trucs de lycéen pour ne pas penser à autre chose et à son manque de famille plus précisément. C’était quelque chose de normal et elle n’arrivait pas encore à totalement s’y faire. Les taquinages en fratrie contre un membre du trio, les combats de catch sur le canapé, les longues discutions avec son grand frère sur les filles… Cela lui manquait un peu mais elle savait que c’était la meilleure des choses à faire. Lentement, ses pensée se calmèrent et se posèrent sur ses mains qui jouaient avec l’eau. C’était relaxant, en partie du moins mais cela l’amusait un petit peu. On pourrait la comparer à une enfant dans un bain qui découvre les joies de faire mumuse avec ce liquide véritablement indispensable.
 
Fredonnant faiblement une bonne vieille chanson, un bon vieux rock avant qu’elle ne soit rejoint une nouvelle fois par l’adulte qui la tutoya. Souriant légèrement, elle la regarda d’en bas, la tête toujours appuyée sur le rebord du bassin.
 
-          J’ai rêvé ou vous venez tout juste de me tutoyer ?
 
Le grand sourire qu’elle affichait désormais montrait qu’elle était heureuse de ça, se sentant plus à son aise. C’était toujours plus agréable et « normal » d’être tutoyée par un adulte, peu importe la relation entretenue. La petite américaine avait toujours eu du mal avec les adultes qui vouvoie, en particulier les professeurs. Mais bon, cela ne va pas changer sa vie donc autant essayer de prendre sur soi pour être un peu plus à l’aise, ou au moins le paraître.
 
Lui faisant face, elle se tira de l’eau avant de saisir la serviette et de l’enrouler autour de sa poitrine et de son corps. C’était légèrement plus gênant que prévu et que ce qu’elle avait imaginé mais elle faisait son possible pour ne rien laisser paraître à proprement parler. Tant pis pour la mince rougeur qui pouvait se voir à cause de la petite lumière.
 
Retenant quelques frémissements en sentant les gestes de l’adulte, elle serra doucement la bouteille avant de légèrement arquer un sourcil. C’est vrai, boire après un tel bain ne peut faire que du bien mais elle n’en avait sans doute pas autant besoin que Katherine.
 
-          C’est gentil merci, mais avant que je ne boive, vous avez bu, vous ?
 
Vu l’état dans lequel elle avait été physiquement, peut être qu’elle avait vraiment besoin d boire, voir même peut être de vider la bouteille de son contenu ? S’éloignant un peu de Katherine, elle alla enfiler quelques vêtements, restant en short bien que ce dernier était encore humide de sa rencontre avec l’océan peu avant.
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Ven 23 Aoû - 18:07
En eaux troubles
Elle eut un sourire sibyllin à la réaction. Elle ne s’était pas imaginé que le tutoiement soit une chose si incroyable aux yeux de la jeune.  Hm, sans doute sera-t-elle déçue quand le vous reviendra au détour d’un couloir ? Elle ne pouvait décemment pas tutoyer une seule élève lorsqu’elle vouvoyait l’ensemble des autres. Ce ne serait pas très équitable, quel que soit la proximité qui se soit créée. Katherine n’eut pas le moral à lui rétorquer un "vous avez bien rêvé" et décida de la laisser jubiler encore un peu sur ce tutoiement qui lui avait échappé. Pas que ce soit une erreur, le contexte s’y prêtait tout à fait. Il était sorti le plus naturellement du monde et elle ne le regrettait pas. Après tout, elle venait de passer de longue minute à sangloter sur son épaule, elle lui devait bien un peu de compréhension.

« Oui, c’est fait, j’ai vidé sa petite sœur lorsque je suis allée chercher le linge. »

Non, mais, qui materne l’autre ici ? Elle observa avec un sérieux tout retrouvé son interlocutrice.

« Je vais même aller boire une bière le toit pour patienter agréablement que mon corps soit fatigué. J’en prends une deuxième ? »  Elle alla partir lorsqu’elle nota quelque chose, soit le short détrempé qui ceignait les fesses de Lauren. Elle fronça ses sourcils. Quelle idée de remettre des habits sales. Katherine ouvrit son sac à dos et en sorti un t-shirt bleu uni et un pantalon de jogging en coton gris. Ce serait certainement trop grand, mais ce sera mieux que ce qu’elle venait de mettre.

« Ils sont propres. » Elle lui tendit les habits. Initialement elle avait prévu de se changer là, mais ayant décidé de chercher un nouveau linge, elle était vite montée et avait pris des habits en chambre. Son sac étant resté sur le banc en bas, durant cette opération. Sans lui laisser le loisir de protester, elle sortit du vestiaire pour filer en cuisine. Elle ouvrit le frigo réservé aux adultes qui était évidemment pourvu d’une clé et y pris les boissons convoitées. Elle n’eut pas d’hésitation en prenant le pack de 6 directement. Question de réalisme, que Lauren la rejoigne ou non. Elle prit l’escalier et se rendit au lieu convoité, elle ne s’inquiéta pas de savoir si l’adolescente, une fois changée, la rejoindra ou non. A elle de voir, elle ne pouvait pas lui en vouloir de ne pas avoir envie de boire, déjà, ou de le faire en compagnie d’une prof, ce qui est certainement encore pire. Inutile de préciser qu’elle s’asseyait allégrement sur le caractère indécent de proposer une boisson alcoolisée dans l’enceinte de l’école à une mineure.



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Ven 23 Aoû - 18:56



La rancœur qui gronde, un tumulte rageur qui s’étouffe et peine à se contenir. ▬ Katherine Brown

Dès que la professeure lui avoua avoir vidé une bouteille, ce fut à son tour de le faire, ne laissant que très peu d’eau dans la petite bouteille. C’est vrai que cela faisait du bien, un bien fou. C’était frais, contrastant à merveille avec la chaleur externe de son corps. Avant de boire, elle avait simplement lancé un regard reconnaissant à Katherine et elle gardera la bouteille à la main jusqu’à la vider.

Elle allait boire sur le toit ? C’était assez risqué mais on ne savait jamais, le lieu peut être fréquenté comme désert, cela dépend énormément du temps et de la température. Face à la demande, Lauren se demanda, justement, si c’était une invitation. Pourquoi pas après tout….

- Allez savoir ? Peut être ?

Ce fut la seule réponse qu’elle donna avant de se retrouver avec les vêtements de l’adulte entre les mains. C’est vrai que ses vêtements étaient encore humides mais bon… Elle murmura un simple :

- Merci…

A vrai dire, elle avait prévu de retourner dans sa chambre directement et se changer mais il était clairement possible qu’elle revoie son programme. Bon, le lendemain elle irait laver les vêtements de Katherine et les lui ramèneraient. C’était la moindre des choses à faire. Après tout, elle n’allait pas les lui rendre directement sans prendre ce temps pourtant nécessaire !

Laissant l’adulte quitter les lieux, l’adolescente se changea rapidement. Il faudrait qu’elle dépose (ou balance c’est au choix) ses affaires dans son bac. Elle les laverait le lendemain en même temps, après les cours et les activités de club. Mouais, il devait y avoir de quoi faire tourner le linge sale. Bon, elle verrait bien. Elle fini par se changer, ajustant sa tenue comme possible. C’était en effet un peu grand pour elle mais cela ferait l’affaire. Il lui faudrait juste faire un peu plus attention.

En sortant, quelques minutes après Katherine, l’anormale fit un petit crochet par sa chambre et balança son short et son haut. C’est bizarre, la chambre était vide… Etrange mais ce n’était pas son problème, Akemi et Lauren avait été assez proches au début mais sans plus par la suite. Elles se ressemblent mais sont différentes en même temps.

Montant sur le toit à son tour, elle s’installa assez proche du bord, regardant l’horizon avec un mince sourire. Elle avait remarqué le nombre de bière mais elle doutait que les  soient but en une seule soirée, ou nuit. Quoique ce n’était pas impossible, il faudrait juste faire attention aux autres élèves qui pourraient lancer des rumeurs si elles étaient surprises avec de l’alcool par ici.

- Merci encore pour les vêtements.

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Sam 24 Aoû - 0:29
En eaux troubles
Il y avait eu quelques élèves sur la terrasse du toit. Inutile de dire que la présence du professeur gâcha l’ambiance et qu’ils redescendirent avec des bonsoirs polis à son attention. Elle avait failli les sermonner sur l’heure, mais c’était des nocturnes qui profitaient de leur weekend. Quelle drôle de vie vivait-elle au sein de cette académie, pensa l’adulte en allant récupérer le pack qu’elle avait discrètement posé avant d’entrer sur la terrasse. Lauren arriva peu après cette manœuvre digne de l’école militaire. Parce qu’on n’apprend pas que l’art de la guerre dans ce genre d’endroit, loin s’en faut.

« Hm. » marmonna-t-elle en guise de réponse au remerciement.

Elle ouvrit une des canettes et la versa dans un verre en plastique opaque rose, puis dans un jaune. Katherine reposa sa jaquette sur le pack et se releva les verres en main. Un stratagème rodé, pour sûr. Ainsi personne ne pourrait, à moins de mettre le nez dans leur verre ou venir soulever l’habit à ses pieds deviner la nature de la boisson consommée. Après tout, transgresser quelques petites règles ne fait de mal à personne. C’est excitant et surtout bon pour le moral. Des choses qui étaient tout indiquées dans son cas.

Elle choqua leur verre, le plastic émit un son mat, et avala une gorgée. La pétillante amertume qui gagna son palais lui amena toute sorte de souvenir en mémoire. Proust soit loué, ils étaient généralement bons. Des souvenirs d’études, de camarades, de fête, ce genre d’alcool était toujours vecteur de choses agréables. Elle avait rarement fait cela sur un toit et le ciel étoilé qui se dévoilait était magnifique. Katherine le contempla un instant, elle avait toujours adoré les étoiles et la douceur de la nuit.

« Alors, Lauren, qu’est-ce qui peut bien pousser une jeune fille à enfreindre un tas de règles pour mes beaux yeux ? »


Les yeux en question la fixèrent, cherchant une réponse sur son visage. C’était histoire de lancer une conversation, mais aussi parce que la réponse l’intéressait. Lauren n’était pas comme toutes les élèves de cette école, tout du moins, par certains aspects.



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Sam 24 Aoû - 1:18



La rancœur qui gronde, un tumulte rageur qui s’étouffe et peine à se contenir. ▬ Katherine Brown

En montant, l'adolescente croisa quelques un de ses camarades qui la prévenirent de la présence d'un prof sur le toit. Leur adressant simplement un signe de la tête, elle ne se fit pas prier pour monter tout de même. Comme si cela la dérangeait. Comme si elle ne portait pas actuellement ses vêtements.

Regardant l'adulte faire avec une petite curiosité, sa tête s'était légèrement penchée sur le côté. Pas con le vêtement sur les canettes, tout comme les verres en plastique. Trinquant également avec la professeure, elle prit une petite gorgée. Ce n'était pas la première fois qu'elle en buvait, son grand frère s'étant assuré de faire son éducation niveau bière, mais c'était sa première depuis son arrivée à l'académie.

Un tas de règle ? De quel tas pouvait-elle parler ? La seule qui était actuellement enfreinte était le fait qu'elle buvait de l'alcool, rien de plus mais cela eut le mérite de la faire réfléchir. Elle haussa les épaules dans un premier temps.

- Bonne question.

Lauren prit une autre gorgée et sembla légèrement hésiter, étant tiraillée entre le fait de s'arrêter sur une réponse aussi fermée. Non, ce n'était pas la chose à faire pour ce soir. Gardant le verre dans ses mains, elle s'amusait à doucement le faire tourner d'un léger mouvement du poignet, laissant ses yeux fixer le liquide alcoolisé quelques petites secondes. L'anormale reprit finalement.

- Je ne sais pas à vrai dire. Il y a quelque chose qui m'intrigue à propos de vous. Vous dégagez quelque chose. Ma curiosité me pousse très souvent à vouloir connaitre les gens et leur passé, leur vécu mais ce n'est pas quelque chose de facile. Par exemple, j'ai eu beaucoup de mal avec Brook malgré le fait qu'on ai grandit ensemble. Vous l'avez sans doute en cours donc vous voyez peut être le personnage qu'elle est.

La disparition de la petite Marshall avait fait un peu de bruit quelques temps avant de totalement tomber aux oubliettes.

- Mais avec vous, je ne sais pas, je me sens bien et vous m'avez proposé votre aide il y a quelques semaines. Être avec quelqu'un comme vous me fait du bien. Je ne cache pas qu'il y a sans doute quelque chose d'autre mais impossible de savoir quoi exactement.

Préférant tenter de revenir sur une réponse plus légère, elle esquissa un sourire en regardant l'adulte.

- Ou alors, c'est peut être pour vos beaux yeux, justement.

Elle piqua un fard en percutant ce qu'elle venait de dire. Merde ! Lauren finit son verre d'une traite avant de regarder l'horizon. Que venait-elle de dire à l'instant...? Passant la main sur sa nuque, la jeune femme chercha une issue de secours aussi rapidement que possible mais rien de concret ne lui effleura l'esprit sans que les tournures ne puissent être mal perçues.
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Lauren Black
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Sam 24 Aoû - 11:38
En eaux troubles
Katherine rit à la dernière réponse. Un rire soufflé et discret, elle observa sa bière puis à nouveau l’adolescente. La gêne était tout aussi drôle que son trait d’humour. Visiblement, en voilà une qui prenait à cœur son rôle de remonte morale et cela semblait fonctionner.

« Je ne m’attendais pas à une réponse aussi complète. »


Il était fondamentalement normal que Lauren ait ce genre de ressenti. Après tout, Katherine était une adulte, son mentor en ce qui concernait les arts martiaux, une figure qu’on peut admirer et vouloir connaître. Il n’était pas étonnant qu’elle souhaite se rapprocher d’elle. Pensivement, elle remplit les deux verres d’une nouvelle canette. Finalement, ce n’avait certainement pas été une bonne idée d’être tombée par hasard sur la jeune femme. Quel genre de message faisait-elle passer en pleurant sur son épaule et en lui proposant de passer du temps avec elle ? Katherine n’était plus sûr de rien et ses tourments intérieurs la mettaient à nerf. Elle avait conscience d’être trop sensible et c’était certainement pour cela qu’elle n’était pas capable d’appréhender la réalité. Tout du moins, de l’appréhender sereinement sans tous ces hoquets émotionnels et incertitude. Pourquoi être troublée pour si peu, s’en vouloir pour une bière ? En tout cas, elle se promit qu’après cette soirée, elle rétablirait la norme sociale nécessaire à leur relation. Que ce soit au club ou ailleurs, il ne fallait pas qu’elle lui donne l’impression de chercher à créer un lien ou pouvoir servir de substitut à je ne sais qui. Mère, père, sœur, que sais-je. Ou même tout simplement, le rôle de mentor adulé ne lui convenait pas réellement. Lauren serait forcément déçue, autant le faire immédiatement. Peut-on être amie avec une élève ? Non, à l’évidence, aussi étrange était cette école, cette affirmation lui semblait tout à fait déplacée et irréaliste. On nageait dans l’irréaliste, ce soir.

« Je suis heureuse de la confiance… enfin, le respect ou quoique ce soit d’approchant. » Elle soupira, incertaine sur la manière d’aborder les choses. « C’est normal, de ressentir ce genre de choses. Je suis une figure plus âgée, j’ai des connaissances et compétences que tu admires. Cela peut tout à fait créer cette curiosité et impression que je dégage quelque chose... qui n’existe pas au final. L’essentiel c’est que cela soit bénéfique. »

Elle avait veillé à garder le tu, puisqu’il lui faisait tant plaisir. Elle avait failli repasser naturellement au vouvoiement et elle présentait que ce cas de figure allait lui donner quelques migraines à l’avenir.

« Mes yeux sont gris-vert, d’une teinte assez claire, ça me donne donc un regard très particulier. Surtout si j’utilise mes pouvoirs, ils ont tendances à s’illuminer de bleus. » Conclut-elle. Il fallait se rendre à l’évidence, Lauren serait toujours une élève à part et elle continuerait de veiller sur elle. Pourquoi avait-elle peur de s’engager dans un minimum des responsabilités ? N’est-ce pas elle qui avait proposé son aide dans un premier temps ? Elle ne pouvait que s’en prendre à elle-même.

« Comment vas-ta santé d’ailleurs ? » Elle savait que les yeux laiteux et fragiles de Lauren lui causaient bien des soucis. Heureusement, il faisait nuit et le cadre était parfait pour éviter de les fatiguer. Une bonne occasion de détourner la conversation d’un terrain certainement inconfortable pour les deux.




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Sam 24 Aoû - 12:52



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Sauf que ce n’était peut être pas un trait d’humour. Il fallait dire les choses après tout, Katherine est plutôt attirante physiquement mais Lauren devait juste se rendre à l’évidence. Ce n’est jamais quelque chose de facile mais c’est un passage obligatoire. De toute façon, Lauren ne resterait peut être pas à la fin du lycée, peut être qu’elle regagnerait son pays d’origine pour y continuer ses études. Dans quoi, elle ne savait pas mais elle trouverait certainement. Esquissant un sourire franc mais discret, elle s’appuya sur la barrière.

- Contente de vous avoir tiré un petit rire en tout cas.

Lorsque Katherine remplit les verres une deuxième fois, Lauren préféra ne pas y toucher pour le moment, le posant sur la rambarde qui les empêchait de tomber. C’était suffisamment large pour retenir un simple verre plein et le fait qu’il n’y ai pas de vent ne mettait pas en péril cet équilibre pouvant paraître précaire.

Regardant l’adulte avec une certaine méfiance quant à ce qu’elle disait, les épaules de la petite américaine s’affaissèrent très légèrement, pas assez pour que cela soit vraiment remarquable mais elle avait bien senti le mouvement de ses articulations. Elle voulu renchérir sur les dires de l’adulte mais ne pouvait clairement pas lui dire ce qu’elle pensait. Non, pour le coup elle haussa simplement les épaules, reportant son regard sur le lointain. Ce n’était pas ce qu’elle voulait dire par là mais tant pis.

- C’est peut être ça après tout. Vous avez sans doute raison.

Ne laissant rien paraître, elle afficha un nouveau sourire, ses yeux étaient légèrement rieur comme si c’était ce qu’elle avait attendu comme réponse. Mais on ne pouvait pas dire le contraire, Katherine est admirée, et pas seulement par Lauren, combien de personne au club, lors des séances nocturnes attendent avec une certaine impatience la session avec les diurnes ? On ne pouvait tout simplement pas se leurrer sur la question.

- Je ne vais pas mentir car le mélange de couleur est assez joli. Je trouve que ça change de ce qu’on a l’habitude de voir, le marron, le bleu… C’est assez courant. Là, ça change un peu.

C’était vrai, les deux couleurs cités sont les plus vue et revue dans l’académie. Certes, il y a aussi des couleurs plus fantaisistes comme le rouge, le violet ou le jaune mais c’est justement trop fantaisiste.

- Ma santé va bien, mes yeux vont bien du moins. Il faut que j’aille voir le club de sciences pour voir s’ils ont quelque chose pour moi.

Ça a du bon d’avoir un club de sciences dans une académie comme celle-ci. Les membres peuvent ainsi allier un peu de magie avec des objets qu’ils créent ou existants déjà. C’est pratique bien que certains objets peuvent parfois présenter des anomalies ou des caractéristiques… Disons particulières.

- Enfin, j’espère juste ne pas finir aveugle d’ici la fin de l’année si ce n’est pas le cas ! Et vous, vous vous sentez un peu mieux ?

Elle laissa échapper un petit rire, légèrement nerveux avant de se calmer rapidement. Non, ne pas y penser pour le moment serait la meilleure des choses à faire. De toute façon, seul le temps pourrait l’aider à trouver une réponse, elle le verrait bien… Dans tout les sens du terme.
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Dim 1 Sep - 19:51
En eaux troubles
Avoir raison. Elle inspira, c’était une période où justement, elle ne savait plus où elle en était. Amusant de pense qu’elle pouvait ainsi détenir un élément de vérité si absolu. C’était le genre de phase où elle pourrait tout renverser d’un revers de main, changer encore de vie… pour courir, au sens propre et figuré, elle avait toujours été douée.  L’idée était à la fois séduisante et effrayante. Elle contempla les longues mèches blanches que le vent agitait doucement. Il faisait frais, sans que cela ne soit désagréable. Une belle nuit, assurément.


« J’espère que ça ira… »
Difficile de dire si la réponse sibylline s’adresse à Lauren, en réponse à la question de l’élève ou les deux à la fois.


Le club de science, certes… Il est vrai que cette école n’était pas du tout normale et que l’on pouvait peut-être se reposer sur ce genre de chose pour des sujets aussi sensible que sa santé et son acuité visuelle. Peut-être devrait-elle l’orienter vers miss d'Arcy. Bah, le club de sciences devait la côtoyer et puis Lauren la connaître, elle ne s’attarda pas sur cette pensée.

Elle aurait lui dire beaucoup de chose, la réconforter ou continuer à poser des questions. Cependant, elle ne pensait pas que cela soit quelque chose de réconfortant de parler d’un sujet aussi angoissant. Elle ne pouvait pas imaginer un seul instant perdre sa vue. Ce sens lui était trop précieux. La majorité de tous ses sens, d’ailleurs. Même le goût que l’on pouvait pensé moins important était vital au bonheur et à l’épanouissement d’un être. Elle fit doucement tourner le liquide légèrement amer dans sa bouche avant d’avaler sa gorgée. Oui, la bière, sans sa saveur, n’aurait aucun intérêt. Les odeurs et le goût lui semblaient intiment liés aux émotions. Voilà un excellent sujet de réflexion ou dissertation.

« As-tu déjà une idée de ce que tu veux faire après ? »
La grande question classique, ma foi, qu’elle qu’en soit la réponse, positive ou négative, elle serait intéressante à entendre.



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Dim 1 Sep - 20:42



La rancœur qui gronde, un tumulte rageur qui s’étouffe et peine à se contenir. ▬ Katherine Brown

Lauren haussa simplement les épaules. Elle espérait aussi, de toute façon, ce n’était pas comme si le choix lui était vraiment proposé. Enfin, si. Dans un sens il lui était donné mais elle aimait beaucoup trop la vie et le contact avec les autres pour se contenter de vivre la nuit. Peut être que sa singularité allait évoluer ? Peut être qu’elle garderait les mêmes capacités sans que ses yeux ne prennent aussi cher ? Elle le souhaitait ? Profondément même mais seul le temps lui dira.
 
-          Nous verrons bien de toute façon…
 
Passant outre les blagues douteuses et de très mauvais goût qui traversaient son esprit, la jeune femme s’appuya un peu plus sur la rambarde, regardant cette fois le sol. Une chance que le vertige n’ai pas eu envie de s’en prendre à elle.
 
Une idée de ce qu’elle voulait faire après ? Clairement pas, il y avait toujours beaucoup de choses qui l’intéressaient, mais peut être que ce n’était pas pour elle. Rester assise derrière un bureau à remplir la paperasse ? Mouais, boff. Voyager à travers le monde ? Elle n’avait pas vraiment besoin de bosser pour pouvoir le faire bien qu’elle n’en profitait pas vraiment. Non, elle ne savait pas mais elle ne chercha pas à laisser une réponse trop courte et qui risquerait de clôturer la discussion.
 
-          Difficile de faire un choix, il y a beaucoup de chose qui pourraient m’intéresser… J’aimerais me prendre un an pour pouvoir faire le tour du monde, avec un simple sac à dos, je veux continuer dans la musique aussi, au moins autant que pouvoir être psychiatre dans le milieu carcéral…  C’est bien trop compliqué de faire un choix, mais je me dis que j’ai encore le temps d’y réfléchir. Au moins un an, ce qui n’est pas négligeable.
 
Le milieu carcéral l’avait vaguement intéressé lorsqu’elle était plus jeune mais cet intérêt avait vraisemblablement diminué avec le temps. Avant de ressurgir d’un coup pour durablement s’installer dans son esprit. Elle reprit rapidement, continuant sur sa lancée.
 
-          Pourquoi pas travailler dans la criminologie ?
 
C’était un monde plus que passionnant que beaucoup de personne sous estiment ou dénigrent. Il y a pourtant tellement de choses à apprendre dans ces branches ! C’était sans doute ce qui avait plu à la jeune femme, et ce, malgré les choses que l’on pouvait parfois étudier.
 
Même si elle avait donné une réponse à Katherine, c’était la réponse typique des adolescents pas encore fixé, aux idées changeant beaucoup. Il lui faudrait se calmer et penser à tout ceci d’un coup. Mais bon, elle ne s’en plaignait pas spécialement ! Lauren comptait profiter de sa vie ! Elle retourna la question à l'adulte.


- Dites, je me trompe en disant que vos premiers plants n'étaient pas d'être prof ? Surtout dans une académie de ce genre ?
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Lauren Black
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Mar 3 Sep - 23:21
En eaux troubles
« Le genre c'est indéniable... » Cette académie était pour le moins singulière, prétendre le contraire aurait été un fieffé mensonge. « Pour le reste, ça a été une évolution très logique. Mes études n’ouvrent pas beaucoup de portes, si ce n’est en politique, écriture ou autre genre littéraire. Enseigner est une débouchée très généralisée et je l’envisageais durant la fin de mes études universitaires. L’armée aura été une longue parenthèse, durant laquelle j’ai d’ailleurs donné quelques instructions. L’enseignement a donc toujours été en ligne de mire, ou tout du moins, une voie que je pouvais suivre. Il faut bien gagner sa vie et je trouve que le faire de cette manière est très épanouissante. J’ai également acquis un environnement où je peux vivre sans faux-semblant. Une chose qui est impossible dans le monde extérieur. C’est une chose assez dure, que de ne pas être à sa place et devoir se cacher. A la longue, c’est fatiguant, de ne pas pouvoir faire confiance, d’avoir peur de finir en rat de laboratoire. J’ai trouvé cela inconfortable et ici encore j’ai de la peine à en parler. » Elle tend la main et une onde bleutée la parcours. Les étincelles disparaissent ensuite bien vite.

Elle réfléchit quelques instants, lorsqu’elle avait l’âge de Lauren à ce qu’elle désirait. Finalement, l’armée lui avait ôté toute nécessité de choix immédiat et elle y avait passé de nombreuses années durant lesquelles elle avait emmagasiné beaucoup d’expérience. Elle y avait passé plus de six ans, tout de même, ce qui à l’échelle très réduite de sa vie et sa presque trentaine d’année, c’était un joli pourcentage. Durant toutes ces années, elle avait acquis et appris de nombreuses choses et avait parachevé son évolution. Elle avait surtout gagné en maturité et force de caractère. Qu’importe si le choix premier avait été motivé par une envie de plaire ou montrer à son paternel absent qu’elle aussi pouvait le faire… cela avait été quelque chose de positif. Après tout, tant pis pour tous ces cauchemars et ces morts qui hantaient ses nuits. Elle observa son verre, cherchant à se convaincre un peu plus de l’aspect positif à en tirer.

« En quelle année es-tu, déjà ? » Demanda-t-elle, Lauren ne faisant pas partie de ses élèves, elle ne se souvenait plus de ce détail.





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Lauren Black
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Lauren Black
Mer 4 Sep - 18:04



La rancœur qui gronde, un tumulte rageur qui s’étouffe et peine à se contenir. ▬ Katherine Brown

Ecoutant sans broncher les dires de l’adulte, Lauren la regardait en biais, suspendu à ses dires. Elle ne pu retenir un léger sourire à sa première phrase. Pour trouver une académie comme celle-ci, il fallait vraiment chercher avec beaucoup de volonté et ne pas douter de leur existence ! Enfin… Il fallait aussi en trouver une et, malgré tout, l’académie de Shisaido n’était sans doute pas la seule école de ce genre dans le monde… Enfin, Lauren l’espérait car on trouvait un nombre de nationalité absolument gigantesque ! Des français, des américains, des russes… Il y avait beaucoup de monde ! De monde et d’époques toutes plus différentes les unes que les autres. Revenant sur le fait qu’il était encore difficile à l’adulte de parler de son pouvoir, Lauren la rassura comme possible.
 
-          Détendez-vous, cela ne fait pas deux mois que vous êtes ici, c’est normal… Je pense qu’on a tous besoin d’un temps d’adaptation, même dans un environnement comme celui de l’académie. Si c’est rapide pour certaines personnes, il faut beaucoup plus de temps pour d’autre. J’imagine que vous êtes dans la deuxième catégorie.
 
Lauren s’était estimée heureuse, sa singularité n’était pas vraiment quelque chose qui dépendait de sa volonté et pouvait toucher les autres. C’est là, qu’elle le veuille ou non. Elle voit, mais ne maîtrise absolument rien.
 
-          C’est le but premier de l’académie, nous protéger des méchants scientifiques en blouse blanche qui veulent nous disséquer car nous ne sommes pas… Hmm… Dans les normes ? Personnellement, j'ai eu de la chance que ma mère me sorte de ce merdier. Sans ça, je serais sans doute dans une salle blanche à me faire examiner également !
 
Il y avait eu un brin de moquerie dans la voix de l’adolescente. Elle ne pensait bien entendu pas que c’était des mauvaises personnes, ni même de méchantes personnes mais cela l’amusait toujours un peu de les décrire comme telles. Après tout, la différence est toujours très mal acceptée par autrui. Que cela soit par jalousie, par peur ou par incompréhension, tout simplement. Mais elle s'estimait heureuse, heureuse d'avoir pu échapper à tout ce que les médecins avaient prévu à son égard.
 
-          Je ne sais pas du tout comment vous vous sentez par rapport à toute cette nouveauté, par rapport à tout ce que cela peut libérer mais j’espère vraiment que vous vous sentirez bien et que vous n’aurez plus peur. Si je peux dire ça comme ça.
 
Souriant doucement, la jeune femme reporta son regard vers le lointain, regardant le ciel et toute l’obscurité au niveau de la forêt. Ce n’est que machinalement qu’elle répondit à la question, elle avait tellement eu l’habitude d’y répondre.
 
-          En première, il me reste encore un an ici avant de me décider de quoi faire.
 
Elle avait presque failli lui demander en quelle année elle était aussi, par pur réflexe. C’est vrai qu’en général, on se pose ces questions entre camarades, amis... Ce genre de chose. En y réfléchissant rapidement, Lauren eu un petit pincement au cœur, très rapide, mais tout de même présent. C’est vrai, qu’il lui restait encore une année complète après celle-ci. Que ferait-elle réellement ? Elle se sentait bien ici, comme à sa place, pas de personnes qui lui cassent la tête à cause de la couleur de ses cheveux ou de ses yeux… C’était tout simplement ça, qui lui plaisait ! Cette sensation de liberté, qu’il n’y ai personne sur son dos à lui dire quoi faire, qui lui fait des reproches. Même parmi ses quelques amis. C’est avec cette pensée qu’elle se décida de boire la moitié de son verre, complètement pensive.
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Jeu 5 Sep - 22:49
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« Je ne sais pas. J’ai envie de dire que je suis parfaitement adaptée. » Une histoire d’ego ou autre facétie de ce genre. Elle avait l’habitude de s’adapter vite et bien, toujours. « Oui, je le suis. Après tout, je donne des cours sans soucis, je n’ai pas de problème avec mes collègues, j’ai fait des rencontres… il paraît que je suis même responsable d’un club. » Elle glissa un regard à Lauren, mi-amusé, mi-sérieux. « Mon mal-être est existant, quel que soit mon environnement et il reste le même. Enfin mal-être c’est un bien grand mot. Désagrément passager, il faut que je laisse au temps la possibilité de refermer toutes ces plaies. » Elle accompagne la déclaration, en appuyant sur sa poitrine de sa main. Ce n’est pas réellement le moi ou les seins qu’elle visait, mais cette fichue cicatrice qui la démangeait affreusement.


« Ma mère portait la blouse blanche. Heureusement, elle m’aimait. »
Elle observa les étoiles. « Chaque fois que je les vois, là-haut dans le ciel, qui brillent… je pense à elle. Elle adorait les étoiles, parce qu’elle était astrophysicienne à la base… Elle a toujours beaucoup aimé me dire qu’elle avait été là-haut. J’ai failli copier son chemin, juste pour aller les voir de plus près. Je trouvais ça affreusement cool… j’ai vite changé d’avis à l’adolescence en découvrant ce qu’était réellement la physique. » pouah, tous ces calculs et règles affreuses… tant pis, elle s’était résignée à observer les étoiles depuis le sol. Il y avait de toute manière très peu d’élus pour ce genre de vols.

« Et donc… tu peux voir les émotions, mais tu peux aussi voir ce qu’on pense ? Des images ou des sons ? » Elle sautait du coq à l’âne, mais puisqu’elles en étaient à une discussion franche, il lui semblait opportun de se pencher sur ce pouvoir un peu effrayant que Lauren possédait. Lorsqu'elle l'avait appris, elle avait été assez catégorique et n'avait pas voulu en savoir bien plus si ce n'est s'assurer que tout ce qui est dans sa tête reste loin de ses yeux innocents. Au moins, c’était un pouvoir discret, personne ne pouvait penser que ces yeux laiteux et fragiles avaient de telles capacités. Rien à voir avec la problématique de déplacer des objets par la pensée ou autres tours de magie absolument pas discret.




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Jeu 5 Sep - 23:50



La rancœur qui gronde, un tumulte rageur qui s’étouffe et peine à se contenir. ▬ Katherine Brown

Il n'y avait plus qu'à espérer que l'adulte se sente enfin totalement libre vis-à-vis de son pouvoir... Et de la liberté qu'elle avait ici, maintenant. Laissant un léger rire lui échapper, Lauren lança un regard taquin à la professeure.

- Mouais, c'est ce qui paraît... Mais ce n'est sans doute qu'un simple bruit de couloir... Il nous faut des preuves !

Bon ok, les preuves étaient belles et bien existantes, le premier entrainement qu'elles avaient partagés, le thé et le resto aussi. Du moins, Lauren n'avait pas vraiment partagé ceci avec les autres, après tout, cela pourrait attirer des problèmes et lancer des rumeurs... Qui n'ont pas lieux d'être.

- Il n'y a que vous qui pouvez dire si c'est un grand mot ou non, vous êtes la seule à savoir comment vous ressentez les choses.

Elle jeta un bref coup d'œil à l'endroit que pressait la main de l'adulte. Si elle avait bien vu, il y avait une cicatrice par ici.

- Vous connaissez le proverbe je pense. Le temps guérit tout.

L'air de l'adolescente se fut traversé par un bref éclair de surprise. Elle n'aurait clairement pas imaginé que la professeure lui délivre ce genre d'information. Ce sont généralement des informations que chacun garde pour soi. Levant les yeux vers le ciel. Vers les étoiles, l'adolescente prêtait une oreille attentive à Katherine.

- Nos parents sont souvent des modèles... Durant toute notre enfance avant qu'on ne se rende compte que tout n'est pas aussi bien qu'on l'avait pensé.

Vu la façon dont la brune avait parlé de la physique, il n'était pas difficile de voir qu'elle n'était pas la plus à l'aise avec ce genre de matière.

La discussion dévia rapidement sur un sujet tout autre.

- Pas du tout. C'est beaucoup plus simple que ça. On peut estimer qu'il y a deux pouvoirs distincts. Le premier est en effet celui d'être capable de voir les émotions des autres. C'est essentiellement fait de couleur mais cela change beaucoup. Par exemple, un élève Uhelem Deltar avait deux personnes en lui. Et en fonction de qui parlait ou était de sortie, la couleur dominante changeait. Mais les deux restaient visibles. C'est le seul cas où j'ai pu distinguer deux aura en une. Mais il y a une deuxième facette, je peux voir les mensonges. Du moins, quand quelqu'un ment. Même si ça parait sympa au début, il y a des moments où il est préférable de ne pas savoir et voir.

C'était toujours dérangeant de voir qu'une personnes, avec qui on pense être proche ment pour se protéger. Ça fait toujours un petit pincement au cœur, jamais vraiment agréable. Mais concernant la deuxième partie de la question, Lauren secoua la tête doucement.

- Je ne peux pas voir ce que pensent les gens. Heureusement j'ai envie de dire. Je trouve que c'est un pouvoir déjà suffisament intruitif pour en rajouter une couche. Et en toute franchise, ce que pensent les autres ne sont pas mes affaires. Ils peuvent penser à fumer, boire, baiser ou tout simplement lire, lézarder au soleil ou dormir.... Ils pensent ce qu'ils veulent. Je pense que j'aurais été la première à ne pas supporter tout ça.

Les sentiments et les émotions sont déjà quelque chose de particulièrement délicat, mais rajouter les pensées par dessus... Il y avait de forte chabce pour que la pauvre Lauren n'implose avec tout ce qu'elle voyait ! Qui sait dans quel état on l'aurait retrouvé ? Comme c'est quelque chose de passif, in y avait des risques pour qu'elle voit ça pour tout le monde sans possibilité de se calmer. Quelques semaines auraient suffit à l'envoyer dans un asile, ou un hôpital psychiatrique... Ce qui, au fond, n'aurait fait qu'agraver son état.

- Je n'attendrais pas la majorité si c'était le cas.

Au moins, c'était dit, mais il était difficile de savoir si Lauren ne faisait que s'amuser ou le pensait sincèrement. Tout déprendrait.

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Lauren Black
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Lun 9 Sep - 22:51
En eaux troubles
Une main vint se poser sur la chevelure blanche et en frotta délicatement le cuir chevelu dans un geste bienveillant. Katherine lui sourit doucement en l’observant légèrement de biais, le mouvement de tête fit rouler les cheveux sombres sur ses épaules. Ils s’égrainèrent en un voile indiscipliné. Elle n’avait pas pris le temps de les coiffer après son séjour aquatique et ils ondulaient un peu plus que d’habitude.

« Je pense que ce serait insupportable. Regarde comme c’est compliqué de se gérer soi-même, si tu devais en plus assimiler les émois des autres… il ne te suffirait plus de t’épuiser sur un sac de frappe pour expulser ce marasme. »


La main se retira après cette brève démonstration de soutien.

« Même si j’ai l’impression que tu t’occupes beaucoup du bienêtre de ceux qui t’entoure… c’est une qualité d’être empathique. Veille-toi cependant avec ton pouvoir… » Elle but une gorgée et poursuivit. « Regarde, tu es là à tenir compagnie à une vieille chose comme moi au lieu de t’amuser ou te reposer… sans que nous ayons réellement un lien, alors je n’ose pas imaginer ton implication lorsqu’il s’agit d’amis ou de proche. »

Elle sonda les arbres au loin, délaissant son interlocutrice, mais ne cessant de parler.

« Personnellement, je me suis mise à la méditation, sophrologie ou le nom que tu voudras lui donner. Je trouve sincèrement que ça m’a aidée à maîtriser mon don et éviter les débordements. Ça a aussi apaisé mon esprit et mon corps, tout du moins un peu. Ça pourrait peut-être t’aider ? Si tu veux, j’ai un CD avec une méthode pour apprendre. »

« Par contre, Laurence… fumer, baiser, sérieusement ? » Elle appuya sa joue sur l’une de ses mains et ainsi accoudée à la barrière, fixa l’adolescente. « Tu es sûre de vouloir parler de sexe avec moi ? »

Si Lauren ne parvenait à freiner son pouvoir, elle pourrait sentir que sous le masque sérieux et très inquisiteur, une pointe d’amusement danse.






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Lauren Black
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Lauren Black
Mar 10 Sep - 0:05



La rancœur qui gronde, un tumulte rageur qui s’étouffe et peine à se contenir. ▬ Katherine Brown

Retenant un sursaut en sentant la main de l’adulte sur ses cheveux, les épaules de la jeune femme se détendirent et ses yeux se fermèrent l’espace de quelques instants seulement. Tout ce qu’elle pu faire, c’était remercier silencieusement la professeur et lui rendre son sourire.
 
-          J’en suis persuadée… C’est pour ça que je n’atteindrais pas la majorité si cela devenait ma réalité. J’ai tout de même envie de voir le monde !
 
Malgré la légèreté avec laquelle elle pouvait aborder le sujet de la mort et du suicide, Lauren n’en restait pas moins effrayée. Cela lui permettait juste de dédramatiser un coup.
 
-          Je préfère m’occuper des autres plutôt que moi. Ça remonte à quelques années déjà mais c’est mieux. Je pense que ça peut m’aider à prévenir certains actes et au moins, je ne pense pas à ce qui se passe dans ma tête.
 
Du moins, Lauren voulait s’en convaincre, c’est peut être à cause de ceci, à cause du fait qu’elle n’était sûre de rien qu’elle se mordit la lèvre, laissant son regard fixer un point dans l’obscurité lointaine. Tout ça, c’était à cause de Brook, du fait qu’elle n’ai rien vu venir. Bordel, elle s’en voulait et leur rencontre l’année précédente l’avait bouleversée. Les deux n’étaient plus pareilles. Prenant une légère inspiration, elle chassa tout ceci de son esprit avant de légèrement s’amuser de la façon dont l’adulte venait de se décrire. Une vieille chose. Les adultes peuvent être si cruels avec eux même.
 
-          Vous n’êtes pas si vieille que ça tout de même. Mais sinon, je pense que c’est ça, le problème, je préfère venir en aide aux autres, plus quand on est proche, c’est logique j’ai envie de dire mais c’est aussi plus complexe. Je sais que ma pensée est très enfantine, je sais que le monde ne sera jamais parfait mais si je peux soutenir le plus de personne possible, que j’ai un lien ou non, je ne peux pas refuser.
 
Elle souffla du nez, comme pour se moquer d’elle-même en se souvenant de la façon dont elle avait manqué tout ce qui avait poussé Brook à sauter dans un avion pour disparaître sans laisser de trace. La jeune femme s’en voulait mais savait parfaitement que les choses avaient été mieux de la sorte. Revenant à la réalité aussi rapidement que possible, Lauren secoua doucement la tête. La méditation se n’était pas pour elle, rester sans bouger ou ce genre de chose… Merci mais non merci, c’est tout simplement impossible de la garder assise si ce n’est pas à un bureau en train de travailler. L’extériorisation passe toujours par une activité physique ou la musique et les choses n’avaient pas changées depuis son enfance. Elles ont, certes évoluées mais pas changées aussi drastiquement.
 
-          Je pense que je vais passer mon tour sur la méditation. Je ne suis pas capable de rester assise ou quelque chose du genre si ce n'est pas face à un bureau, mais merci quand même.
 
Une brève lueur de surprise, d’incompréhension traversa le regard de Lauren avant qu’elle ne percute ce que venait de dire Katherine.
 
-          Pardon ? Non ! ‘fin c’pas ce que je voulais dire par là !
 
How bordel, elle n’avait clairement pas pensé que la conversation partirait sur ce sujet ! Devenant de plus en plus rouge, elle détourna le regard, fixant le sol du toit qui devenait vraiment intéressant pour le coup. La petite américaine n’avait pas eu le temps de voir l’amusement émaner de l’adulte tant sa gêne avait augmenté brutalement. Cela s'était également ressentit dans sa phrase, dans la façon dont elle avait prononcé les quelques mots qui la composait.
 
-          C’est gênant… Pas avec un adulte…

Lauren avait la réaction typique d'une adolescente dont les parents commencent à parler sexe avec eux.
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Lauren Black
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Dim 15 Sep - 20:24
En eaux troubles
La contradiction démontrée ainsi la rendit songeuse. Elle ne répondit pas tout de suite, laissant l’adolescente tranquille. Si prompte à s’offusquer des termes vieilles choses, mais pourtant si gênée face à un sujet si banal. Je ne suis pas vieille, pourtant, la voilà qui piquait un fard comme une gamine devant ses parents. Elle fit tourner dans ses mains son verre vide. Elle ne s’en offusquait pas le moins du monde. C’était après tout l’ordre naturel des choses et il n’y avait là rien de surprenant. On ne badine pas avec les élèves. Cette vérité était parfaitement illustrée. La laissant à sa contemplation de plancher, elle se baissa et ramassa sa jaquette. Elle se souvenait clairement dans sa jeunesse n’avoir jamais eu de telle discussion avec ses professeurs. D’ailleurs, tant que le sujet n’était pas scolaire, il n’y avait eu aucune espèce de discussion personnelle. Cette conclusion acheva de la convaincre qu’il était temps de cesser cette conversation.

« Je te laisse ce qu’il reste, amuse-toi avec tes amis. »


Elle tourna ensuite les talons, laissant là Lauren et les canettes restantes du pack de bière.

« Bonne suite, Lauren. » Dit-elle sans se retourner, ouvrant la porte et s’y engouffrant.

Elle aurait pu dire bonne nuit, mais après tout, une nocturne ça ne dort pas. A moins que bonne nuit soit devenu comme bonjour une salutation générique et normale. Ou devait-on dire quelque chose comme agréable nuit, histoire de différencier.

Elle descendit les escaliers en y réfléchissant, jetant avec nonchalance sa jaquette sur son épaule. Il était temps d’aller dormir. Sa chambre n’était pas très loin. Elle se trouvait au dernier étage et à l’aide d’une petite acrobatie, elle pouvait même parvenir à se hisser sans soucis sur le toit. Inutile de dire qu’elle y avait passé déjà de nombreuses heures à observer les astres silencieux. La terrasse étant bien trop fréquentée à son goût, c’était là un véritable refuge. Elle s’était souvent fait la réflexion qu’elle pourrait se trouver un appartement en ville. Son salaire le lui permettait parfaitement. Il faut croire que j’aime ce caractère commun et impersonnel, se dit-elle. Ce pensionnat pouvait en de nombreux point être comparé à une caserne. C’était somme toute quelque chose de rassurant.



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