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[Juin I+3] Une heure de colle avec Hérésie-sensei [PV Decimus]
Evangeline Zweinher
Leader du club de sciences et histoire militaires
Leader du club de sciences et histoire militaires
Evangeline Zweinher
Lun 20 Fév - 0:51

Evangeline parcourut le bâtiment administrif en direction de la salle d'études en traînant les pieds, un air passablement mécontent sur le visage.
Tss! Elle avait encore été "collée" pour avoir fait l'éloge de son bien-aimé Führer et sorti son arme face à un ennemi de l'Eglise... Mais qu'est-ce qui n'allait pas avec les gens du futur?! De son temps, on l'aurait félicitée pour ça! C'était à n'y rien comprendre...
Secouant la tête pour chasser la nostalgie de son époque, elle accéléra le pas pour finalement parvenir devant la fameuse salle. L'endroit avait des airs de salle d'interrogatoire, mais sans tout l'attirail amusant comme les tisonniers brûlants ou les perceuses. Combien de temps cela faisait-il qu'elle n'avait plus torturé un ennemi de la nation? Trop longtemps...
En tous cas cette "heure de colle" avait tout d'une séance de torture, sauf que cette fois ce serait à elle de se trouver sur la chaise de contention.

- Faîtes que cela passe vite... soupira-t-elle en entrant dans la pièce.

Il n'y avait personne pour l'instant. Après tout elle était arrivée en avance, c'était la moindre des choses et une règle de discipline fondamentale. Qu'est-ce qu'ils prenaient, aux jeunesses hitlériennes, quand ils avaient le culot d'être en retard!
Evangeline sourit en se remémorant la fois où son ami Leonhardt avait trop dormi et avait été envoyé au piquet par le chef Albrecht. Haha, au moins il avait appris la leçon!
La jeune fille se positionna à côté d'une des chaises et resta debout, droite comme un "i", en attendant le professeur. Jetant un regard à l'horloge, elle fit la grimace, frustrée. Avec tout ça, elle n'aurait jamais le temps de passer par son club toute à l'heure... Et dire qu'ils avaient tout juste commencé à travailler sur un nouveau modèle de Panzer! Avec ça, elle comptait bien gommer les erreurs du dernier coup d'Etat perpétré par ses prédécesseurs. Elle leur montrerait, elle, comment on imposait l'ordre et la justice dans une communauté chaotique rongée par l'hérésie!
Sentant monter un élan de patriotisme, elle vissa sa casquette sur son crâne et accrocha la broche de croix gammée à la boutonnière de son gilet sans manches. Et tant pis si ça ne plaisait pas aux autres, après tout c'était eux qui se fourvoyaient. De toutes façons elle finirait bien par ouvrir les yeux de tous ces ignares et les guider vers la lumière!
Des bruits de pas se firent entendre dans le couloir, et elle esquissa un sourire.
C'est ça, elle allait à tous leur montrer la voie de la rédemption... Et elle commencerait par ce cher professeur de retenue!
Evangeline Zweinher
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Decimus Sentius Regillia
Professeur d'Histoire
Professeur d'Histoire
Decimus Sentius Regillia
Lun 20 Fév - 10:18
Le tyran chaotique jubilait. C'était le moins qu'on puisse dire, les simples d'esprit disaient qu'il était content, les naïfs qu'il était joyeux, les pessimistes s'éclipsaient hors de sa vue dès qu'il se profilait au tournant d'un couloir et les perspicace savait qu'ils étaient dans un bon jour car sa Seigneurie avait trouvé une occupation qui lui prendrait tout son temps. Ah et les plus audacieux et pointus en histoire romaine s'étaient amuser à souffler qu'il ressemblait fort à Néron quelque part en ce jour. Oui, vous savez... L'empereur qui selon la Légende chanta encore et encore avec sa lyre depuis le balcon de son palais tandis que les flammes dévorait Rome... Ah... Tant de souvenirs... Enfin quelque part il y avait du vrai dans leurs dires.

Après tout, même si ces heures de colles étaient une contrainte... Ou du moins il le laissait paraître son opinion à leur égard comme tel en public... (Car il fallait le dire, il s'amusait à copieusement féliciter les réfractaires voir les assister dans leurs prochains coups et ce à l'abri des regards indiscrets.) Il y avait parfois des occasions bien spécifique où il pouvait sois dispenser sa "Justice divine totalement disproportionnée mais méritée" sois se distraire en "martyrisant" quelques cas spéciaux. Aujourd'hui entre autre il s'agissait du deuxième cas.

Quelque part, c'était dommage. Car elle avait du potentiel. Beaucoup de potentiel à répandre le désordre dans lequel il adorait se vautrer. Eh ! Sérieusement, un assassin extrémiste d'une autre époque dans un monde de... Lâches, de faibles, de bien pensants... Et d'hérétiques incroyant. Surtout d'hérétiques incroyants. Car quelque part le reste il s'en fichait pas mal. Et c'était ça le problème de cette fille, oh il s'était renseigné. Et c'était désolant. Non mais sincèrement, tout le reste passait encore... Du moins du point de vue de l'intérêt supérieur du chaos éternel et absolu. Mais elle.... étais... C-H-R-E-T-I-E-N-N-E et extrémiste de surcroit.

Quelle honte ! L'héritage du panthéon de l'Olympe prenait le poussière par ici tandis que la vermine ailée narguait les vieux palais en marbre de leurs vieux adversaires. Toujours est-il, que rien dans les faits n'est perdu. Après tout, le chaos à une tendance à attirer, à tenter, et à se montrer très persuasif lorsqu'il pouvait l'être. Et dans le pire des cas si ça ne marchait pas, il pourrait toujours passer le temps et l'énerver au plus au point en martelant, de une, les grands échecs chrétiens, de l'autre comment avait terminé son pays à la suite d'un conflit désastreux. Oh, les gens allaient encore le désigner... Comme un troll c'était cela leur terme ? Mais qu'importe. Les intérêts arbitraires du Divin avant tout comme on dit.

Enfin, toujours est-il qu'il arrivait déjà lui et ses soieries d'ébènes en vue de la salle. Et flottant à ses côtés un Perroquet blanc. Oui blanc. Une chose aléatoire apparu à sa demande du jour. Et il avait fait en sortes qu'il retiennes quelques mots... Quelques mots qu'il se fit un plaisir de hurler dans la salle une fois la porte ouverte et que le Sire entrait. Vilain volatile.

"Sa grâce Decimus de la Gens Sentia dit "Regillia", le Prince, Fils du néant, Empereur du désordre, Souverain intemporel de la discorde, Archiduc de la variation, Prince de l'absurde, Patricien trois fois Consul, Grand Maître de l'ordre du Destrier Lunatique, Saint Patron de Roma Aeterna et Incarnation manifeste du Chaos du Panthéon Gréco-Romain ! Que tous s'incline devant sa Divinité !"

Bon, il avait peut être un peu exagéré cette fois ci, mais concrètement, il adorait tous ses titre à rallonge... Et puis aussi, l'arrogance avant tout. Oui aussi.
Decimus Sentius Regillia
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Evangeline Zweinher
Leader du club de sciences et histoire militaires
Leader du club de sciences et histoire militaires
Evangeline Zweinher
Lun 20 Fév - 18:32

Evangeline se retourna vivement en sentant le professeur dans l'encadrement de la porte et effectua un salut nazi bien carré en se retournant dans sa direction.

- Je vous salue professeur! lança-t-elle d'une voix claire, avant de porter sa main à sa tempe pour achever le geste par un salut militaire. Je m'en remets à votre bienveillan...

Sa voix retomba avant la fin de sa phrase alors qu'elle étudiait l'apparence dudit professeur. C'était quoi cet accoutrement? Etait-ce ce que l'on appelait "carnaval"? Non, pourtant... Oh, mais! Elle avait entendu des rumeurs sur un enseignant dont la description correspondait à ce type... Une espèce de divinité du chaos venant d'un autre monde. Mais il était censé être un professeur de la section nocturne, non? A tous les coups le prof qui l'avait collée avait voulu lui jouer un sale tour!
Mais... une minute!
"Divinité du chaos"...?
Mais alors...!

- D... Dé... DEMON!!! s'écria-t-elle en dégainant sa dague. HERESIE!! Es-tu venu pour tenter de me corrompre et me détourner de notre Seigneur?! Tu as bien de l'audace pour vouloir écarter ainsi une jeune fille pieuse telle que moi du droit chemin!

Campée sur ses deux jambes, prête à bondir si le démon esquissait le moindre geste agressif, Evangeline rassembla son courage et récita une prière dans son esprit. Elle avait combattu les laquais du Mal toute sa vie, mais jamais elle ne s'était trouvée face à l'un d'eux... Et c'était sans doute un archdémon en plus! Si elle triomphait de lui, son Führer et son Seigneur qui veillaient sur elle depuis le Paradis seraient fiers d'elle. Elle ne devait pas les décevoir!
Mais quelque part, c'était un professeur, et donc son supérieur hiérarchique... Elle n'avait pas le droit de lever la main sur un supérieur, c'était ce qu'on lui avait inculqué pendant toute son enfance. Mais que faire si ce supérieur était un être venu des tréfonds de l'Enfer? Qu'est-ce qui prévalait? Son devoir envers les Cieux, ou son devoir envers les siens?
La jeune fille se repassa mentalement les préceptes chrétiens. Si elle désobéissait aux lois du troisième Reich, c'était comme un acte de trahison. Et la trahison l'enverrait illico dans le plus profond des cercles infernaux, où elle serait condamnée à pourrir dans les eaux glaciales du Cocyte pour l'éternité...
Mmh, à la réflexion mieux valait obéir aux lois de la discipline en premier lieu.
Reprenant son calme, elle rengaina son arme et effectua une courbette à contrecœur.

- Mh, navrée pour ce... regrettable manquement à la discipline de ma part, dit-elle, toujours sur ses gardes. Je vais me concentrer sur les tâches que vous me confierez durant cette heure de retenue et éviter de penser que vous n'êtes qu'une sale hérés... je veux dire, une gr...grr... grande divi... nité du M-mal... acheva-t-elle, sa voix vacillant tant cela lui arrachait la langue de proférer ces propos blasphématoires.

Une fois ses "excuses" prononcées, elle serra sa croix dans sa main, se signa et formula une prière à Dieu. Rrrgh, dès que cette heure de colle serait terminée elle foncerait au confessionnal, quitte à devoir en construire un elle-même!
Evangeline Zweinher
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Decimus Sentius Regillia
Professeur d'Histoire
Professeur d'Histoire
Decimus Sentius Regillia
Lun 27 Fév - 16:14
Son stratagème de présentation avait fait son effet, c'était le moins que l'on puisse dire. Enfin, dans le bon et dans le mauvais sens à la fois, dans le bon car quelque part la situation qui suivait était délicieusement absurde, et l'absurdité, le tyran adorait ça, et mauvais car... Ah oui car cette petite insolente était une fanatique prête à suivre les emplumés du ciel jusqu'au bout du monde. Oh... Les bigots sont si ennuyeux. Ceci en devenait presque désespérant.

Enfin d'un autre côté, le coup du couteau était à mourir de rire aussi. Sincèrement ? Menacer un Dieu avec ça ? C'était là encore tant pitoyable que risible. Et pour être tout à fait franc, sa Seigneurie manqua de s'étouffer tant elle essayait de se retenir de glousser à la vue de cette tentative futile de... De quoi en fait ? Oh ce n'est pas important après tout. Les actes aléatoires sont quand même bien plus digne d'intérêt. Le plus drôle dans l'histoire c'était le "Démon", sérieusement, quel était le problème de tous ces ignorants ? Dès que l'on parle de "Chaos" ces imbéciles pensent directement à cette... Ce monde là... Warhammer ! Oui voilà ce genre de chose. Et ils imaginent tout de suite que l'on est des trucs rouges qui crachent des flammes avec des têtes d'animaux divers... Oh wait, on a des chimères qui se calquent dans cette description. Enfin bref peu importe.

Dès lors, sa Seigneurie ne pu s'empêcher d'agiter son doigt de gauche à droite.



"Nous allons rectifier la vérité avant toute chose, d'une part je ne suis pas un démon, je suis un Dieu du saint Panthéon Romain. Et ensuite, il va falloir sérieusement que je te commande un glaive enfant. Les gladiateurs du Colisée sont bien plus effrayant que toi. Avec des bouts de bois. Alors, un couteau à beurre... Huehuehue. Enfin passons."


Il balaya ensuite l'air devant lui en agitant sa main. L'on pouvait désormais passer aux sujets sérieux.

Bon, quelque part il jubilait encore et manquait à chaque fois de se tordre de rire tant la situation était comique... Non mais sincèrement, "La Sale hérésie" se transformant en "Grande divinité du Mal" c'était quand même excellent.



"Bien, nous allons pouvoir commencer cette... Heure qui s'annonce très intéressante. Je pensais à l'origine traiter le sujet de Byzance... Que l'on appelle aussi, la Seconde Rome ou encore l'Empire Chrétien d'Orient... Puis je me suis rappelé que vous adoriez un sujet bien plus... Complexe et standard. La Seconde Guerre Mondiale... Ou comment l'Allemagne a réussie à ruiner une nouvelle fois l'Europe en moins de 50 ans."


Ah douce provocation... On allait assister à du grand spectacle... Huehueh... Que... Oh non... Pas lui... Il arrive et le Tyran le sentait. Evidemment il ne manquait plus que ce... Jumeau incorrigible.
Decimus Sentius Regillia
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Evangeline Zweinher
Leader du club de sciences et histoire militaires
Leader du club de sciences et histoire militaires
Evangeline Zweinher
Mar 28 Fév - 15:09

Evangeline arqua un sourcil. Et commença à sérieusement considérer d'aller remuer son "couteau à beurre" dans les côtes de cette ordure. Un "glaive"?! Non mais il la prenait pour qui, une barbare?! Ou pire : une hérétique de l'ancien temps?! Ses doigts s'agitèrent compulsivement au-dessus du manche de sa dague, mais elle reste silencieuse, un regard meurtrier braqué sur le démon.
Rester calme, c'est un professeur, rester calme, c'est de la provocation démoniaque, rester calme, ne pas s'énerver...
Au moins il avait cité Rome en référence, et Evangeline savait que le grand Hitler, paix à son âme, vouait une admiration sans bornes à ce grand Empire. Elle se rappelait encore des histoires qu'il lui racontait lors des longs trajets en train, ou le soir dans son bureau alors qu'elle rentrait de mission. Haaa, que de nostalgie... Sauf que devant cet abominable démon, la nostalgie s'exprimait sur son visage par une grimace des plus originales.
Lâchant un soupir irrégulier pour calmer ses nerfs, la jeune nazie prit une chaise et s'assit tandis que le... "professeur", qu'il soit damné pour l'éternité, entamait cette heure de retenue par l'annonce du sujet qu'ils allaient étudier.
Le début de la phrase n'arracha à Evangeline qu'une expression indifférente, qui se changea très vite en une seconde grimace lorsqu'il acheva sa déclaration par une pique des plus crispantes.

- Notre grand Empire n'a pas ruiné l'Europe, il lui a apporté le Salut et le désintéressement matériel au profit d'une unicité dans la paix et le respect des lois du Seigneur. L'Europe a voulu détruire et asphyxier notre belle patrie, nous n'avons fait que nous unir contre l'oppresseur pour retrouver notre gloire d'antan! contra Evangeline d'une voix lééééégèrement crispée.

Crispée comme ses doigts sur sa jupe plissée, doigts dont on pouvait voir les phalanges blanchir tant elle se contenait pour ne pas loger une balle calibre 3 entre les deux petits yeux sournois de ce sale démon.
Cela dit elle n'avait pas pu assister à la fin de la Guerre, et tout ce dont elle avait eu vent était de la défaite de l'Allemagne, ce qui lui avait brisé le cœur. Alors peut-être que...
Non, cet être malfaisant était sûrement en train de l'embobiner pour la faire flancher et absorber son âme, comme ces idiots de résistants absorbaient une pilule de cyanure pour ne pas avouer leurs péchés! Mais ce monstre devait avoir une liste de péchés si longue que la jeune fille passerait sûrement la semaine à l'écouter se confesser, si tant était que se confesser soit à la portée d'une entité si maléfique.

- Mais quoi qu'il en soit, en tant que chrétienne et membre du Parti, jamais je ne ferai preuve d'obscurantisme. Alors allez-y, j'écoute votre "leçon", répliqua-t-elle en sortant un stylo et en ouvrant son cahier. Même si, entre nous, je doute que vous ne soyez le mieux placé de nous deux pour donner un cours sur la Seconde Guerre Mondiale.

Achevant cette petite tirade d'un sourire insolent, elle posa son menton sur le dos de sa main et commença à tapoter son cahier de son stylo, les jambes croisées sous la table.
Il voulait jouer au plus malin? Alors elle allait jouer.
Et quand Eva jouait, c'était pour gagner.
Evangeline Zweinher
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Decimus Sentius Regillia
Professeur d'Histoire
Professeur d'Histoire
Decimus Sentius Regillia
Mer 22 Mar - 13:52
Tic. Tac. Tic. Tac. Tic. Tac.

Il du bien s'écouler quelques secondes de silence qui parurent une éternité, voir près d'une minute, les lueurs écarlates du divin demeurant braquées sur la porte dans un premier temps avant de se déplacer lentement le long du mur. Son exacte opposé n'était pas loin et sa Grâce n'aurait de repos que lorsqu'il serait loin... Et c'est ce qui arriva. Le Panthéon soit louait il ne faisait que passer, cet immonde rabat-joie avait l'art de venir perturber ses machinations. Mais cette fois ci, il n'interviendrait pas... Enfin s'il ne revenait pas du moins.... Sait-on-jamais... Mais où en étions nous... Ah oui...

- Notre grand Empire n'a pas ruiné l'Europe, il lui a apporté le Salut et le désintéressement matériel au profit d'une unicité dans la paix et le respect des lois du Seigneur. L'Europe a voulu détruire et asphyxier notre belle patrie, nous n'avons fait que nous unir contre l'oppresseur pour retrouver notre gloire d'antan! contra Evangeline d'une voix lééééégèrement crispée.

De tel propos étaient amusant quelques part... Après tout ils ressemblaient à ceux que tenaient les grands empereurs, Rome l'éternelle était destinée à dominer le monde et à apporter la civilisation et la prospérité aux barbares qui peuplaient les landes voisines. Rien que des "Casus Belli" afin de justifier la volonté de dominer le monde. Les mortels sont matérialistes après tout, rien d'étonnant à ce qu'une tel tournure des évènements adviennent.

"Soit. J'admet que les conditions de "paix" de la précédente guerre étaient absurde et ruiner l'Allemagne à ce point ne pouvait mener qu'à une nouvelle guerre afin de renverser la tendance. Certes. Cependant, d'un seul pays au fond du gouffre, à la quasi-totalité de l'Europe dévastée, pillée, et avec une moitié bien visible entrée dans cette... Sphère d'influence communiste... Il y a eu une évolution. Et pas dans le bon sens du terme. Oh et tenez vous le pour dit, ce ne sont que des constatations de faits. Rien de plus."


Napoléon a dit un jour que l'Histoire est une suite de mensonges sur lesquels l'on est d'accord. Si l'on associait cela à une réplique bien connue de l'univers inventé de Warhammer à savoir : Il n'y a pas d'innocence, seulement des degrès de culpabilité. On obtenait très certainement le cocktail magique qui définissait le mieux ce conflit et qui allait probablement faire apparaître des montagnes de sel en ces lieux sous peu... Enfin, quelque part ce serait trop facile de procéder ainsi, de mettre en évidence les dires des vainqueurs, de les énumérer et de les appuyer... Non ça n'avait aucun intérêt de faire du gavage de la sortes... Du moins pas en heure de colle...

- Mais quoi qu'il en soit, en tant que chrétienne et membre du Parti, jamais je ne ferai preuve d'obscurantisme. Alors allez-y, j'écoute votre "leçon", répliqua-t-elle en sortant un stylo et en ouvrant son cahier. Même si, entre nous, je doute que vous ne soyez le mieux placé de nous deux pour donner un cours sur la Seconde Guerre Mondiale.

Oh.... Oh... Oooooh. Non, c'était trop tentant... Une véritable invitation... Une perche tendue... Une nouvelle idée venait de naître dans l'esprit du Divin qui pour l'occasion laissa échapper un petit ricanement.

"Hmmmmm... Vous n'avez pas tord quelque part... Je n'ai jamais vécu ce conflit... Plus encore je viens d'un monde parallèle. En ce cas, nous allons à titre exceptionnel procéder uniquement pour cette heure... Allez, au tableau. Contez moi la ballade de la Seconde Guerre Mondiale comme vous l'entendez. Je passerais derrière pour modifier cee qui ne va pas... Huehuehue... Nous dissiperons ensemble l'obscurantisme..."


Offrir à sa cible ce qu'elle désire le plus, puis détruire méthodiquement ses espérances les unes après les autres avec une précision chirurgicale. Quoi de mieux pour faire pleurer du sel à sa victime ? Et pourquoi du sel déjà....
Decimus Sentius Regillia
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Evangeline Zweinher
Leader du club de sciences et histoire militaires
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Evangeline Zweinher
Lun 27 Mar - 14:54
Evangeline lança au professeur un regard indifférent, continuant de tapoter machinalement son cahier de son stylo. Quiconque serait entré dans cette salle en cet instant aurait trouvé l'atmosphère quelque peu... tendue.
Les propos de l'hérésie masquée entraient par une oreille de la nazie et en ressortaient par l'autre. Puisqu'il essayait de toute évidence de la provoquer, mieux valait le laisser parler en priant pour que l'heure passe plus vite. Mais devait-elle le laisser ainsi salir le nom du glorieux troisième Reich? En son temps il aurait été fusillé pour de tels propos, et Eva se serait fait une joie de tenir le fusil. Malheureusement tout avait bien changé en soixante-dix ans, et l'Empire du grand Hitler était devenu le contre-exemple le plus cité dans le monde. Cette injustice suscitait en elle une colère monstre, mais elle se contenait de toutes ses forces. La colère menait à la violence, et la violence était un péché. Si elle se jetait sur ces ignorants pour les trucider, elle serait sans doute envoyée pourrir dans les eaux noires du Styx pour l'éternité. Abattre des êtres inférieurs n'était autorisé que lorsque l'on agissait au nom du Seigneur, et non sous le coup de la colère.
Elle aborda donc une expression nonchalante à la limite de l'insolence en n'écoutant qu'à moitié le démon proférer ses propos blasphématoires.

Mais... la donne changea lorsque ce dernier l'invita à passer au tableau pour lui raconter sa version des faits.
Evangeline releva le regard vers le masque impénétrable de l'abomination. Ce soudain revirement et ce côté conciliant n'étaient certainement pas de bon présage... L'hérétique préparait sans doute quelque chose, et la jeune fille n'aimait pas ça.
Arquant un sourcil méfiant, elle se leva de sa chaise, passa devant le professeur et se planta devant le tableau avant de prendre une craie.

- A quelle date dois-je commencer? demanda-t-elle avec un regard perçant. Parce que, vous savez, la seconde guerre mondiale c'est assez vaste comme sujet. Et en ce qui me concerne, j'en ai vu bien des aspects.

Et puis, si elle devait raconter tout ce qu'elle avait vécu, il lui faudrait certainement bien plus qu'une heure. Malheureusement, cette entité impie ne se contenterait sans doute pas d'un simple résumé de ses expériences.
D'autant plus qu'elle commençait peu à peu à voir dans son jeu. Après tout, elle aussi avait plus d'une fois été bourreau et donné la question. Elle connaissait les ficelles du métier, et se retrouver dans le rôle de l'interrogée ne lui plaisait guère...

- Bon, commençons par les causes de la guerre, dans ce cas. Je n'ai pas bien connu la crise de 1929, j'étais bien trop jeune. Mais elle a été causée par ces ordures qui nous ont défaits lors de la première guerre mondiale et a affamé notre brave peuple allemand qui, désespéré, a fini par se trouver un messie en la personne d'Adolf Hitler, louée soit son âme. Ou plutôt devrais-je dire qu'il a été envoyé par Dieu lui-même pour guider notre nation vers la lumière et nous sauver des ténèbres.

Ses propres paroles l'émurent presque et elle esquissa un sourire serein en se remémorant la grandeur d'âme de son bien-aimé Führer.
Avec lui et Dieu veillant sur elle, elle parviendrait à triompher de cette épreuve et vaincrait cette abomination venue d'un autre monde!
Evangeline Zweinher
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Decimus Sentius Regillia
Professeur d'Histoire
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Decimus Sentius Regillia
Sam 1 Juil - 23:23
Sa seigneurie s'était donc installé confortablement sur la chaise de son bureau, siégeant tel un monarque sur un trône, laissant ses soieries vagabonder en leurs extrémités ça et là dans le plus grand désordre complet tant et si bien que l'on aurait pu parler de Godspreading. Ses lueurs rouges fixés sur la servante des Emplumés lumineux, il attendait, bras croisés, agitant ses doigts inexistants dans un rythme soutenu. C'était une manière d'afficher une présence oppressante de sa part, de ne manière à laisser aucun répit à sa proie et tel un inquisiteur décortiquer la moindre de ses paroles. Le plus minuscule écrit. Bon, certes il en faisait beaucoup trop, exagérant tant et si bien que l'on se serait cru à une Farce de Molière tant il se couvrait de ridicule.

Sa manière de faire était passé de date depuis bien longtemps, si les crédules de l'Antiquité, de l'époque médiévale voir même des temps modernes craignaient un être surréaliste qui faisait "les gros yeux" et devenait omniprésent ou du moins en donnait une impression, les hommes désormais n'avaient plus aucun respect pour ce qui fut sacré un jour. Enfin, peut être certains en avaient-ils encore... Oui, craindre les dieux est un acte de respect. Surtout pour les arrogants et les imbus d'eux même. Non sincèrement, les humains étaient "mieux" avant. Cette époque est vraiment détestable pour une divinité ancienne...

Ah mais nous nous égarons... Voyez comment elle présente sa version de l'histoire.

- A quelle date dois-je commencer? demanda-t-elle avec un regard perçant. Parce que, vous savez, la seconde guerre mondiale c'est assez vaste comme sujet. Et en ce qui me concerne, j'en ai vu bien des aspects.


Une brève réponse suivit.


- Vos historiens ne s'accordant pas eux même à en définir proprement les limites, ce qui est en rapport ou ce qui ne l'est pas, commencez par ce que vous désirez. Nous aviserons ensuite.



Un rapide mouvement de main vint ensuite afin de réclamer le début du "récit" tant attendu.


- Bon, commençons par les causes de la guerre, dans ce cas. Je n'ai pas bien connu la crise de 1929, j'étais bien trop jeune. Mais elle a été causée par ces ordures qui nous ont défaits lors de la première guerre mondiale et a affamé notre brave peuple allemand qui, désespéré, a fini par se trouver un messie en la personne d'Adolf Hitler, louée soit son âme. Ou plutôt devrais-je dire qu'il a été envoyé par Dieu lui-même pour guider notre nation vers la lumière et nous sauver des ténèbres.


Vrai. Faux. Vrai. Faux. Vrai. Faux. Il y a du bon. Il y a du moins bon. Des dires justes, et des foutaises délirantes. Sincèrement, les historiens de cette époque sont certes de temps à autres des vendues qui mettent aux ordures leur devoir d'impartialité pour appuyer les valeurs en lesquelles ils croient en en décridibilisant certaines... Mais là, ils avaient trouvés leur maître.


- C'est stupéfiant. La différence de discours vis à vis des bien pensant est tellement flagrante... Et aussi tellement ressemblante. En terme de farce assaisonné à la propagande par ces satanés cultistes du crucifié. Soit, les puissances de l'Entente d'après vos chroniques ont jouées un rôle dans cette misère que subissait l'Allemagne. En particulier la France qui voulait visiblement vous voir crever dans la boue avec ce... Traité de Versailles. Non sincèrement, je l'admet c'est une vaste arnaque. Même les Romains n'ont jamais osé aller aussi loin. Par contre, pour ce qui est des commentaires sur Adolf, je pense que je vais me rallier à la pensée commune et soutenir qu'ils sont très exagérés. Pour ne pas dire totalement usurpés. Mais ne nous attardons pas sur ces détails de vision. Nous en aurons tout le loisir après la fin de votre histoire... Et par ailleurs je vous propose de sauter tous ces détails ennuyeux, d'incendie du Reichtag, de chasse aux juifs pour entrer directement dans le vif du sujet... Les revendications territoriales dans un premier temps puis, le début du conflit.


Ce n'était pas tant que les détails étaient ennuyeux à dire vrai car le très Chaotique souverain aurait pu en débattre s'il le désirait. Mais juste une question de temps. Après tout ce temps de retenue n'était pas infinie et il fallait garder un oeil sur l'horloge.
Decimus Sentius Regillia
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Evangeline Zweinher
Leader du club de sciences et histoire militaires
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Evangeline Zweinher
Ven 4 Aoû - 19:15
"Satanés cultistes du crucifié"? C'était comme ça qu'elle parlait des hommes et femmes pieux et vertueux, l'hérésie masquée?! Au moins cet être démoniaque reconnaissait la malice et la traîtrise dans cet épouvantable Traité de Versailles qui avait enchaîné son splendide pays à la misère et l'avait noyé dans l'humiliation la plus totale. Mais voilà qu'à peine avoir fait preuve d'un tantinet de bon sens, l'hérésie remettait le couvert en insultant indirectement son bien-aimé Führer.
Evangeline fulminait mais elle tenta de n'en rien laisser paraître. Elle n'était peut-être pas dans la possibilité de gagner une guerre physique contre ce démon, mais elle pouvait toujours gagner une guerre psychologique! Et une victoire dans une bataille de ce genre reposait très souvent sur le sang-froid.
La jeune fille leva les yeux vers l'horloge tandis que son professeur finissait son monologue.
Mmh, non, l'objet ne disposait pas d'un potentiel contondant assez important.
Rgh, du sang-froid, Eva, du sang-froid...

- Les revendications territoriales, donc? Je ne pense pas me tromper en disant que la sainte croisade de notre Führer a débuté par la conquête de la Tchécoslovaquie, puis ensuite de la Pologne qui fut le véritable début des épreuves imposées par Dieu. Faire fi des chaînes imposées par les pays nous ayant roulé dans la boue était un acte d'extrême audace et bravoure, et ce premier coup d'éclat de la part de monsieur Hitler était sans nul doute quelque chose que seul un homme de sa stature pouvait faire. Le but était de purger tous ces pays impies en les ralliant à notre grand Empire en devenir et notre Führer a prouvé qu'il avait les épaules pour cette noble tâche en annexant ensuite l'Autriche. L'on a appelé cet Evènement "Anschluss". Je n'avais que neuf ans à l'époque, mais je me rappelle que tout le monde en Autriche était très heureux et enthousiaste à l'idée de rejoindre le glorieux Troisième Reich. Cela faisait chaud au cœur de voir que dans les ténèbres de l'hérésie, nous avions quand même des alliés fidèles.

Evangeline marqua une pause pour assimiler la nostalgie de cet événement rempli d'espoir et pour se rappeler le plus précisément possible de cette époque qui constituait toute sa vie jusqu'à très récemment.
Après avoir jeté un second coup d’œil à l'horloge et constaté que l'heure ne tournait malheureusement pas aussi vite qu'elle l'aurait voulu, elle lâcha un soupir et traça un schéma de la carte d'Europe au tableau à l'aide d'une craie.

- Je n'étais pas au front et je ne commandais pas non plus de troupes, néanmoins j'ai assisté à plusieurs conseils de guerre de mon Führer. Je n'ai donc pas de connaissances précises en termes de déplacement de troupes, mais je suis au fait de certaines grandes batailles, commenta-t-elle en ajoutant à sa carte des flèches pour indiquer les conquêtes de la Tchécoslovaquie, de la Pologne et de l'Autriche. Que voulez-vous savoir ensuite? demanda-t-elle d'un ton neutre en croisant les bras, prête à relever le moindre des défis que lui lancerait cette hérésie incarnée.
Evangeline Zweinher
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Decimus Sentius Regillia
Professeur d'Histoire
Professeur d'Histoire
Decimus Sentius Regillia
Mar 14 Nov - 23:56
Sainte croisade. Au nom de Gaïa et d'Ouranos, ces guerres saintes étaient de véritables farces que même des dindes ne toléreraient pas en leur sein tellement elles étaient absurdes. Maudits fanatiques, maudits sectateurs, toujours à mentir au peuple, c'était décidément un vol flagrant des marques de fabriques de l'Olympe. Eh, vous croyez peut être que tout est blanc là bas sur la montagne ? Grosse erreur. L'on dispose d'archives complètes sur les "Dramas" familiaux ainsi que sur les mauvaises blagues faites aux mortels. C'est nous, les dieux antiques qui avons inventés le concept et ce sale usurpateur qui nous l'a dérobée ! Un scandale au sommet ! Ah mais revenons en au sujet... Ah oui. Oui oui. Certes. Bien. Intéressant. Meh. Peut être. Faux. Parfaitement d'accord. Peut êt... Comment ça nous ne feintons de trouver ça convenable ? Bon certes. Nous l'avouons, il est possible que sa seigneurie écoutes d'une oreille le plaidoyer de cette cultiste car au final ce qui l'intéresse, c'est de frapper là où sa fait mal. Mais n'est-ce-pas là la meilleure chose ?

"Intéressant. Toutefois, je vais déjà revenir sur un point qui est faux. Chronologiquement parlant du moins. L'Anchluss, l'annexion de ce qui fut autrefois, l'Archiduché d'Autriche, a été la première étape du... Remembrement du Reich. Fait intéressant que vous devriez retenir, les exigences territoriales de celui ci se basaient sur celles du Reich originel. Le Saint Empire Romain Germanique. Le fils bâtard de Rome l'éternelle après Byzance et le Vatican. Qui revendiquait tout de même avec fierté la succession au titre d'Empire d'Europe. La Tchécoslovaquie n'étant à ses yeux que le défunt royaume de Bohème et la Pologne... Un rival qui n'a pas cessé de disparaître plusieurs fois au fil de l'histoire. Chaque fois dévorée par ses voisins plus compétents. Un peu comme Carthage à la grande époque. Donc nous disions, Anchluss, Diktat de Munich, Invasion de la Pologne. Dans l'ordre."

Ah... Carthage, c'était le bon temps, des éléphants, des sièges, des batailles navales épiques. Chaos, anarchie. Joie ! Merveille ! Mais ce temps là était révolu. Malheureusement... Ah... Nostalgie. Peut être pourrait-il essayer de recréer du feu grégeois un jour pour faire une... Reconstitution... Peut être... Oui.


"La France. Je veux savoir comment l'un des plus prestigieux domaines impérial, celui qu'était la Gaule autrefois et qui a donné du fil à retordre aux plus grands stratège de Rome.... A été balayé en quelques semaines... Surtout au vue de son histoire générale. Et Britannia aussi... Perfides îles. Elles ont aussi étés ennuyeuses de ce que j'ai pu constater. N'est-ce-pas ?"
Decimus Sentius Regillia
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Evangeline Zweinher
Leader du club de sciences et histoire militaires
Leader du club de sciences et histoire militaires
Evangeline Zweinher
Dim 14 Jan - 19:09
Evangeline laissa échapper un "tch!" suffisant en écoutant les corrections du "professeur". Il était bien renseigné, pour un démon. Cela dit, les démons devaient l'être s'ils voulaient pouvoir s'emparer de leurs innocentes victimes. Quel machiavélisme...
Toutefois, la jeune fille accorda de mauvaise grâce cette petite victoire à son adversaire d'une heure. Elle ne put s'empêcher néanmoins de tiquer à la mention du qualificatif "bâtard" que l'hérésie accola au nom du saint ancêtre de sa grande nation.

- Je n'ai nullement envie de critiquer le modèle de mon cher Führer qu'était la prestigieuse Rome, cependant je trouve ça malvenu de qualifier de "bâtard" un grand Empire qui ce serait, selon vous, revendiqué "héritier de l'Empire romain", alors que si mes souvenirs sont exacts, ce même Empire romain aurait "tout pris" à la Grèce ancienne sans même prendre la peine d'y faire mention. Qu'en pensez-vous? répliqua-t-elle sans l'ombre d'un sourire, mais avec un ton léger dissimulant mal des mots tranchants.

Cependant, le professeur maléfique enchaîna avec un autre sujet. La France, hein? La France avait été battue à plates coutures par la glorieuse Allemagne. Quel intérêt cet être diabolique avait de mentionner une belle victoire du Reich si son objectif principal était de la faire sortir de ses gonds? Ce mystère rendit Evangeline d'autant plus méfiante.

- La France? C'est une étape de la guerre que je ne maîtrise malheureusement pas à la perfection. J'avais onze ans lorsqu'elle a déposé les armes, et je suis ensuite partie pendant deux ans au Japon. Mais, je sais que nous avons obtenu la victoire grâce à notre fameuse stratégie de la Blitzkrieg! Nous avons explosé les défenses de la France par des frappes localisées et très puissantes, ils n'ont rien pu faire! En même temps, nul besoin d'être un grand stratège pour deviner que leur tactique idiote de "Ligne Maginot" était vouée à l'échec. Nous avons ensuite commencé l'occupation au cours du mois de... juin, il me semble. Glorieux printemps que celui de 1940!

Evangeline, bras croisés, hocha la tête avec un sourire satisfait avant de reprendre.

- Néanmoins, nous n'avons malheureusement jamais vraiment gagné contre l'Angleterre, si c'est bien à ce pays que vous faîtes référence. Nous avions organisé un blocus autour de leurs terres, je crois, et les avons bombardés à plusieurs reprises, mais nous n'avons jamais obtenu de réelle victoire. Cet ennemi a effectivement été un sacré morceau... J'imagine qu'on lui doit en partie notre défaite. Peut-être notre cher Führer et apôtre aurait dû se concentrer sur le Royaume-Uni au lieu de mobiliser toutes ces unités en URSS... Enfin, ce qui est fait est fait, je suppose... acheva-t-elle avec un soupir et une lueur triste dans le regard.

Si seulement elle pouvait remonter le temps... Elle disposait à présent de précieuses informations qui pourraient lui permettre de changer le cours de l'Histoire et de donner à l'Allemagne la victoire qu'elle méritait! Mais non, au lieu de ça elle était condamnée à tout recommencer à partir de rien dans cette école de païens, et à subir cette immonde heure de retenue sous le joug de cette entité démoniaque... Mais qu'avait-elle fait pour mériter ça?! Elle avait pourtant toujours été une fidèle servante de Dieu!
Ou alors... peut-être était-ce une épreuve pour la tester? Peut-être le Seigneur tout-puissant était en train de la jauger et de décider si oui ou non elle était à la hauteur de cette sainte mission?
Evangeline serra les poings.
Elle montrerait à Dieu ce dont elle était capable! Elle prouverait qu'elle serait à la hauteur de cette tâche! Et cela commencerait par triompher de cette heure de colle digne des pires châtiments de l'Enfer!!
Evangeline Zweinher
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Decimus Sentius Regillia
Professeur d'Histoire
Professeur d'Histoire
Decimus Sentius Regillia
Mer 24 Jan - 14:12
"Oooooooooooh. Le très classique sois disant argument soutenant que les Romains ont tout volés à la Grèce. C'est vrai que ça peut paraître ainsi au premier abord. Mais je vais vous révéler un secret. La culture Grecque était stagnante à notre plus grand malheur sur l'Olympe. Certes elle était toujours superbe et avait encore de beaux jours devant elle. Cependant... Hormis avec Alexandre le Grand elle n'a jamais véritablement quitté son berceau pour se répandre à travers le monde. Du coup avec mes frères et soeurs nous avons quelque peu forcé le destin."
Le divin fit une courte pause, laissant échapper un rire suffisant dans un sens mais aussi peut être emplis de nostalgie. Ah... Les temps Antique étaient décidément la grande époque, l'âge d'or des dieux... DES VRAIS DIEUX ! Et malheureusement il serait fort compliqué d'en voir un en ce monde advenir à nouveau. Mais cela importait à ce moment là. Non. Ces quelques secondes n'eurent même pas le temps de se terminer qu'un rire machiavélique commença à émerger de sa Seigneurie, tandis que celui ci tendait les bras vers le ciel de façon théâtrale.
"Rome est notre création éternelle ! Notre instrument pour répandre notre volonté et nos doctrines par delà le monde. Un empire millénaire qui est allé bien au delà et encore plus loin que la culture grecque ! Il l'a développé jusqu'à atteindre un stade de perfection et de raffinement faisant que tous ceux qui se sont développés sur ses ruines le prennent encore pour exemple et modèle !"
Puis, les lueurs rouges redoublant d'intensités au niveau de ce qui devait être ses yeux, il se retourna et pointa un doigt accusateur vers Evangeline tout en clamant...
"Comment par l'Olympe, un état pourrait il se prétendre digne successeur de Rome alors qu'il n'a rien à voir avec lui tant au niveau de la culture que de la langue ou même de son héritage de manière générale ? Cette langue allemande barbare n'a aucune base latine ! Seul l'emblème de l'Aigle qui au fil de l'histoire a été dérobé à Rome maintient un lien et encore !"
Puis sans crier garde il se ravisa, croisant les bras et commença à faire les cent pas en digne réaction aléatoire qui le caractérisait.
"Mais ne nous égarons pas plus. L'invasion de la France s'est joué sur un remarquable coup de chance de la part de votre cher leader. La poussée des ardennes n'aurait jamais dû réussir et pourtant. Il faut croire que le destin l'a favorisé à ce moment là. Et il faut aussi remercier les talentueux maréchaux Français qui pour beaucoup se croyaient encore à la première guerre mondiale au sein des tranchées. En particulier Gamelin et l'a moitié de l'armée à Maginot. Oh après, les Britanniques ne se sont pas fait prier pour rembarquer à Dunkerque en laissant leurs alliés derrière lorsque l'avancée du Reich coupa les lignes en deux. Il y a pleins d'exemple comme cela mais oui au final, une guerre en quelques semaines après presque un an à se regarder en chien de faïence sur les lignes Siegfried et Maginot... Je le concède ce n'est pas si mal."
Et il s'arrêta, se retournant vers l'allemande en portant sa main droite au bas de son masque, la plaçant de tel manière qu'on aurait juré qu'il réfléchissait à quelque chose.
"Hmmmm... Je ne ferais pas plus de commentaires sur l'Angleterre. Même Rome a eu toutes les peines du monde à mâter ces damnés celtes. Et puis il faut dire que débarquer sur une île quand ne dispose pas d'une flotte suffisante... Et que l'Aviation ne parvient pas à percer... De manière suffisante du moins. Après tout il me semble qu'un de leur commandant avait dit ces paroles "Si nous perdons la guerre dans les airs, nous perdons la guerre rapidement". Mais vous avez raison sur un point, si votre cher leader s'était concentré un peu plus sur les Britanniques il serait sans doute finalement passé. Au lieu de ça il a préféré ouvrir un nouveau front à l'est. Oh ça a été un succès dans les premiers temps mais la tendance s'est vite renversée. Enfin... L'heure arrive bientôt à son terme. Une conclusion à avancer ?"
Decimus Sentius Regillia
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Evangeline Zweinher
Leader du club de sciences et histoire militaires
Leader du club de sciences et histoire militaires
Evangeline Zweinher
Mer 24 Jan - 16:40
Evangeline regarda avec un mélange d'affliction, d'incompréhension et de dégoût le professeur partir dans un de ces monologues mégalomaniaques, un peu comme ce scélérat de Charles de Gaulle en ce fameux 18 juin 1940. Un tissu d'âneries récité avec une emphase délirante et ayant pour unique but l'auto-satisfaction et la flatterie de son ego surdimensionné. L'orgueil était un péché capital, mais cela n'étonna nullement la jeune fille de voir une telle hérésie se vautrer dans le vice.
Elle attendit, patiente mais crispée, que le "professeur" mette un terme de lui-même à son discours malade et insultant, pour ajouter simplement, les bras croisés :

- Vous reconnaissez donc avoir tout pris à la Grèce antique. Quel que soit le but derrière vos prétendues actions "divines", dans les faits cela reste la même chose : vous vous êtes approprié une culture qui n'était pas la vôtre. Ce qui, comme je l'ai dit plus tôt, ne vous met pas dans la meilleure des positions pour faire des reproches, infondés je le précise, à qui que ce soit.

Que sa remarque impertinente ait fait mouche ou non, la créature démoniaque repartit sur le sujet de la guerre au niveau des fronts français et britanniques. Cela aurait pu intéresser Evangeline si ce que disait l'hérésie pouvait s'avérer utile en termes d'enseignement stratégie, néanmoins elle connaissait déjà la plupart des faits, bien que vaguement pour certains, et rien ne lui disait que tous étaient réels. Après tout, ils sortaient de la bouche d'une entité maléfique. Elle avait toutes les raisons de s'en méfier.
Cependant, il disait vrai sur un point : partir en guerre contre la Russie avait été une erreur. Lorsque le Führer lui en avait parlé avant de lancer l'offensive, elle ne l'avait pas avoué mais elle avait eu quelques réserves. Personne n'avait jamais vaincu les Rouges... Néanmoins, elle s'était vite ravisée. Monsieur Hitler était l'apôtre du Seigneur après tout, et elle était convaincue qu'avec un tel soutien derrière leur armée, rien ne pouvait leur résister.
Mais, elle s'était trompée... Et cela leur avait coûté cher.

- Je le concède, attaquer la Russie était une mauvaise idée. Mais ce qui est fait est fait, dit-elle avec un soupir en arrangeant machinalement sa cravate.

Elle aurait pu se laisser aller quelques secondes à la nostalgie, si la dernière réplique du professeur machiavélique ne lui avait fait vivement relevé la tête.
L'heure touchait bientôt à son terme? Elle dirigea son regard sur l'horloge et constata avec un soulagement immense que c'était bien vrai : bientôt, elle serait libérée de ce supplice. Et elle n'avait pas cédé au péché ou aux paroles diaboliques de l'hérésie... ce qui voulait dire qu'elle avait sûrement réussi avec brio l'épreuve imposée par Dieu! Cette pensée l'emplit de bonheur et de fierté.
Mais, une conclusion, hein...? D'ordinaire, pour conclure une séance de torture comme celle-là, elle se contentait d'une dernière réplique pour briser le prisonnier païen, puis elle quittait la pièce en demandant à des gardes en faction de ramener le criminel à sa cellule. Sauf que dans la situation présente, elle n'avait ni torturé ni brisé l'hérétique qui lui faisait face. C'était fort regrettable, d'ailleurs, elle l'aurait fait avec plaisir. Elle ne pouvait pas non plus quitter la pièce et ordonner à des gens dans le couloir de jeter cette infamie dans un cachot. Après tout, il n'y avait pas de cachot dans cette école.
Bon, et bien, dans ce cas, autant essayer d'agir comme une jeune fille moderne...

- En conclusion, je dirai que notre malgré quelques erreurs d'ordre stratégique et la disparition de notre bien-aimé Führer, le Troisième Reich n'est pas mort, et que quand bien-même il le serait, rien ne m'empêchera d'en bâtir un quatrième de mes propres mains.

Avec un sourire à la fois déterminé et méprisant, elle effectua un salut nazi très carré face au professeur maléfique, claqua les talons et quitta la pièce.
Cependant, avant de refermer la porte derrière elle, elle adressa un regard glacial plein de promesses douloureuses à celui qui était devenu son pire ennemi.

- Une dernière chose... dîtes-vous bien que je suis loin d'en avoir fini avec vous. Et que, professeur ou pas, je vous enverrai tôt ou tard à l'échafaud, comme tous les autres hérétiques qui ont croisé ma route. Mais si je me sens d'humeur magnanime, peut-être vous laisserai-je vivre assez longtemps pour être témoin de la renaissance du grand Empire allemand! Sur ce, à la prochaine fois, "monsieur".

Et elle referma vivement la porte derrière elle, avant de remonter le couloir d'un pas martial, sa casquette militaire vissée sur sa tête et sa broche nazie renvoyant la lumière vive de l'après-midi. Elle avait réussi à rester forte face à cet usurpateur, et à cet archdémon... En soi, c'était une première victoire.
Mais, les combats à venir seraient nombreux, et les prochains affrontements avec cette hérésie ne seraient sans doute pas faciles. Mais il n'y avait pas de raison de s'inquiéter. Dieu était derrière elle, ainsi que son bien-aimé Führer qui veillait sur elle depuis le Paradis, et elle se sentait plus déterminée que jamais.
Bientôt... Oui, bientôt... cette Académie serait débarrassée de toute l'hérésie qu'elle abritait, et deviendrait le point de départ imprenable de sa reconquête. Bientôt, l'Empire nazi renaîtrait de ses cendres, et...
... Mince.
Elle avait oublié son sac dans la salle de retenue.
Evangeline Zweinher
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