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[fin Avril I+4] Les démons de minuit [libre]
Lauren Black
Leader du club d'arts martiaux
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Lauren Black
Sam 5 Oct - 0:22



La rancœur qui gronde, un tumulte rageur qui s’étouffe et peine à se contenir. ▬ Katherine Brown

Cela faisait presque deux mois que son bras lui faisait mal, qu’elle tournait aux médicaments et qu’elle se faisait changer les pansements. Enfin, ce soir, la douleur était largement supportable mais elle n’arrivait pas à trouver le sommeil. C’est ça, de vivre de nuit en semaine mais de jour le week end, son corps n’arrivait pas à suivre et à prendre le bon pli. Enfin, tout ce qu’elle souhaitait, c’était s’amuser un coup, se changer les esprits sans que quelques chose lui rappelle son état lamentable. Quoiqu’elle était un peu plus en forme, beaucoup plus reposée également bien que toujours amaigrie. Lauren ne mangeait pas beaucoup plus mais au moins, ses repas n’étaient plus constitués de sucreries et gâteaux... Lorsqu’elle pensait à manger. Quelques efforts avaient été faits de son côté, elle souriait un peu plus mais son mal être restait tout de même présent. Là, encré au plus profond de son être. Restant assise sur son lit quelques minutes, elle regardait de loin les tenues qu’elle avait préparées. Elles n’étaient pas trop chaudes pour cette saison, c’était bon de son côté. De toute façon, elle arrive bien à supporter les nuits en hiver, pourquoi pas au printemps ? Après quelques nouvelles minutes passées ici et comme ça, l’adolescente se releva et se changea, prenant la première tenue qui lui passait sous la main.

Mouvoir son bras lui causait quelques douleurs, mais c’était largement supportable, et puis, pour une soirée, elle pouvait bien s’amuser et tout mettre de côté ! Une robe, oui, oui, vous avez bien lu. A vrai dire, c’était la même robe bleu qu’elle avait porté dans le casino, lorsqu’il y avait les Phantoms, lorsque ses derniers avaient mit un véritable merdier à l’académie. Elle ne l’avait pas reportée depuis. Ce n’était pas comme si c’était les occasions qui se présentaient à elle en même temps. Et sortir le soir n’était clairement pas dans ses habitudes. Mais bon, autant casser ces dernières de temps à autre !

Se regardant dans le miroir une dernière fois, l’adolescente jugea ça raisonnable. La robe était assez longue mais raisonnablement fendue sur le côté.

Ouais, c’était bon, elle pouvait bien sortir. Il était encore relativement tôt, environ 21 heures donc cela lui laissait le temps de trouver un bon endroit. Quoiqu’en y réfléchissant, il y avait eu une rumeur en ville comme quoi une soirée serait donnée dans un bar. Beaucoup de musique, de quoi se déchaîner jusqu’au petit matin et les personnes ne seraient pas hyper regardantes. Elle sait, c’est loin d’être quelque chose de raisonnable mais elle avait vraiment besoin d’une opportunité du genre pour se changer les esprits et oublier l’espace de quelques heures. Et voyons le bon côté des choses, Lauren serait tellement fatiguée qu’elle dormirait bien !

Le train, ses pieds et quelques longues minutes de recherche lui permirent de mettre la main sur le lieu. C’était bien à la vue pourtant. Enfin, il y avait beaucoup de musique, des personnes en tenue de soirée donc elle n’hésita pas et entra après avoir payé l’entrée. La pseudo albinos aurait pu rester paralysée en voyant le monde qu’il y avait, toutes les couleurs se mélanger mais non, cela l'apaisait en quelques sortes. Se frayant un chemin vers le bar tant bien que mal, elle s'y installa.

Minuit sonna et Lauren termina un énième vers. Peut être qu'elle ne répondait plus d'elle même mais elle avait au moins oublié ce qui l'avait. D'ailleurs, elle n'avait pas porté attention aux personnes qui se trouvaient là. Il y avait sans doute des personnes de l'académie mais elle ne les avait pas remarqués.

C'est une femme, ayant sans doute le double de son âge qui attira son attention en lui offrant un verre. Déjà sérieusement atteinte par l'alcool elle l'accepta. Tout ceci perturbait énormément son pouvoir au point où elle ne parvenait plus à voir les émotions des autres. Cela lui fit du bien. L'inconnue appuya son coude sur le comptoir et la regarda.

- Tu es bien jeune pour être ici, surtout seule. Tu sais que tu pourrais faire de mauvaises rencontres ?
- Mais noooooon, pas dans ce coin paumé !

Elle fut attirée sur les genoux de la femme qui glissa une main sur ses hanches.

- Détrompe-toi, on ne sait jamais ce qui peut arriver.

Les bras de l'adolescente s'étaient glissés autour du cou de l'adulte dont elle n'allait pas demander le nom, n'en ayant tout simplement pas la présence d'esprit. Néanmoins, elle ne prêtait même plus attention au fait que cette femme continuait de la faire boire en la gardant "a portée de main".

Lauren... Dans quel merdier tu viens de te foutre encore ?
© By Halloween

Lauren Black
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Ven 11 Oct - 0:52
Les démons
de
minuit

Lors que Katherine entra dans le bar et observa la salle, elle ne s’attendait pas à trouver l’une de ses élèves. Elle observa sa montre, minuit était passé. Elle-même avait hésité à prolonger, mais elle était entrée attirée par la lumière et le son, comme un papillon de nuit. Katherine veilla à se poster dans un coin, de manière à pouvoir voir sans attirer l’attention. Inutile de préciser qu’elle était habituée à faire cela. Elle eut le temps de siroter un cocktail que trois avaient été descendu dans la gorge de l’albinos. L’adulte fronça les sourcils, contrariée, partagée entre l’envie de la laisser dans sa déchéance, après tout, il était bon que l’adolescente s’amuse… et celle de l’attraper par le col et de la traîner jusqu’à l’académie en l’ensevelissant d’injures.

L’adulte se désintéressa de Lauren pour sociabiliser avec son entourage. Ce soir, elle s’était faite jolie. Elle portait un haut échancré aux manches vaporeuses et une jupe courte. L’ensemble était joli sans pour autant être trop aguicheur. Elle portait une paire de chaussures élégantes, mais plates. Sa taille était déjà assez élevée, inutile d’en rajouter et de risquer de flinguer ses chevilles. Les mains baladeuses qu’elle capta du coin de l’œil furent de trop. La peste sois-tu, maugréa-t-elle en se frayant un chemin jusqu’à l’élève.

« Vous devriez ôter vos mains de là… »
Offrit-elle en guise d’introduction.
« De quoi je me mêle ! » rétorqua la femme. Elle raffermit sa prise et tâcha visiblement de se grandir pour impressionner la nouvelle venue. Katherine, entre alcool et énervement, sentit la bête en elle gronder.
« C’est une gamine, tu la lâches.. »
« Ou quoi, t’es sa mère, non ? Eh bien elle est assez grande pour savoir avec qui elle veut s’amuser. »

Sa main gauche saisit le poignet de la femme et le retourna en une fraction de seconde, une clé redoutable qui força la mécréante à se courber en avant pour absorber la douleur. De sa main droite, Katherine saisit Lauren et l’attira contre elle, l’arrachant littéralement des bras de celle qui en avait fait sa proie. Inutile de préciser que lorsqu’elle relâcha le poignet, l’autre en vain aux mains. La joue de Katherine absorba une gifle sonore. Voilà, voilà, désormais elle était énervée. Le poing gauche parti avec une rapidité et une précision millimétrée. Le nez craqua et le visage de son adversaire bascula en arrière. Une tentative de riposte fut esquivée, ballotant par la même occasion Lauren qui était toujours maintenue par le bras droit de l’adulte. Les insultes volèrent, d’un côté comme de l’autre. Poufiasse, connasse, et certaines dont elle ne comprit pas le sens, mais dont elle ne se douta pas du sens. Ça y est, le poing revola, cette fois l’uppercut fut destructeur. Le corps vola sur le comptoir, s’y écrasa, bousculant clients et boissons. Un fracas qui fit taire les discussions et attira définitivement les regards sur elles.

Le patron ou un employé vint leur hurler dessus. Katherine définitivement énervée ne se laissa pas impressionner et rétorqua bien fort qu’un établissement où les mineurs étaient enivrées pour servir de proie à des pervers ferait mieux de s’abstenir de tout commentaire s’ils ne voulaient pas recevoir une dénonciation officielle. La discussion fut houleuse, mais l’homme tâcha de calmer l’américaine, conscient des troubles qu’ils pouvaient s’attirer. De toute manière on s’en va, conclut-elle. Katherine sortit sans même payer sa propre consommation. Content de se débarrasser d’elle, personne ne pipa mot.

Soudainement, elles furent sur le trottoir. Le silence et le froid les heurtèrent, contrastant avec la chaleur bruyante du bar. Katherine observa Lauren brièvement, prompte à continuer sur sa lancée de reproches. Elle y renonça temporairement. Elle prit les joues de l’adolescente entre ses mains, la força à relever le visage vers elle. Les yeux inquisiteur de Katherine la scrutèrent un instant.

« Tout va bien ? »

Elle la prit délicatement contre elle, veillant à ne pas lui toucher son bras blessé durant l'étreinte. Les reproches viendraient plus tard.


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Lauren Black
Leader du club d'arts martiaux
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Lauren Black
Sam 12 Oct - 0:00



La rancœur qui gronde, un tumulte rageur qui s’étouffe et peine à se contenir. ▬ Katherine Brown

Confortablement installée sur les jambes de l’inconnue, Lauren ne broncha pas vraiment en entendant une tierce personne arriver, cela faisait du bruit supplémentaire dans un environnement déjà extrêmement bruyant de base. Enfin, elle ne comprenait pas vraiment ce qu’il y avait de mal dans cette situation. Trop touchée par l’alcool, elle ne se rendait compte de rien du tout.
 
Elle ne comprenait même plus rien  ce qu’il se passait, un moment elle était sur les genoux d’une femme, l’instant d’après dans les bras d’une autre. C’était à ne plus rien y comprendre ! Dans l’immédiat, elle avait plutôt l’impression d’être une simple poupée que se disputaient deux enfants. Ce n’était sans doute pas le cas vu l’âge de ces deux « enfants ». Néanmoins, un simple regard vers la nouvelle arrivante suffit à la faire frémir. De la colère. Cela faisait longtemps qu’elle n’en avait pas vu de la sorte. Pas sans aura à vrai dire. Sa perception de la réalité avait été tellement perturbée qu’elle ne se rendait plus vraiment compte des menaces diverses qui pouvait planer sur elle. Si elle avait été externe à la scène, du moins, un peu plus loin que le devant de la scène, il y avait des chances pour qu’elle prenne des paris sur la gagnante !
 
Boum ! En voilà une sur le comptoir, sans doute trop sonnée pour réagir avant qu’un homme ne se mette aussi à crier. C’est quoi, cette mode de râler et de crier… ? C’est le thème de la soirée et elle est passée à côté ? Ce n’est qu’une fois dehors qu’elle leva les yeux vers le ciel, puis vers l’adulte avant de simplement éclater de rire. C’était peut être nerveux, elle-même ne savait pas vraiment à quoi c’était dû mais elle s’amusait, cette soirée était intéressante mais lorsqu’elle sentit les mains de l’adulte sur ses joues, elle se stoppa, la regardant en plissant légèrement les yeux. C’était une masse sombre qui se trouvait en face mais il y avait de la colère, enfin, quelque chose qui y ressemblait sans doute. Sans ses yeux, sans leur pouvoir, elle ne pouvait pas savoir avec exactitude ce qu’il se passait dans l’esprit des gens, c’était à la fois flippant mais reposant par la même occasion.
 
Souriant grandement, elle prit la parole, se balançant machinalement d’un pied sur l’autre.
 
-          T’es mignonne quand t’es énervée !
 
Oubliez le vouvoiement. Ce dernier n’existait d’ailleurs plus dans le vocabulaire de la jeune femme, surtout dans cet état. Il était d’ailleurs possible qu’elle tente de taper la bise au directeur… A condition qu’elle arrive à choper sa joue. Satanée singularité. Clignant des yeux plusieurs, comme si ça pouvait chasser le flou de sa vision, elle dû s’arrêter en se rendant compte que cela faisait plus de mal que de bien.
 
Elle choppa doucement les mains de l’adulte, la regardant dans les yeux avec quelques difficultés.
 
-          T’es proche. Je pourrais même t’em-
 
L’adolescente fut surprise par l’étreinte qui ne termina pas sa phrase. C’était sans doute mieux ainsi. Qu’aurait-elle dit ? Qu’elle serait capable de l’embraser ? Juste comme ça ? Totalement, c’était malheureusement possible vu son état. Elle lui rendit cependant son étreinte, après avoir hésité quelques secondes. Il faisait chaud dans ses bras. Certes, rien de comparable à la chaleur presque étouffante de l’intérieur du bar mais c’était tout de même agréable. Après un petit moment, Lauren s’éloigna, regarda son corps en cherchant à comprendre pourquoi une telle question lui était posée. Elle n’avait rien… En apparence en tout cas, car vu le nombre de cocktail qu’elle avait descendu depuis qu’elle était arrivée.
 
-          Beeeeen, ouais, je crois ? Pourquoi ?
 
Penchant la tête sur le côté, Lauren s’approcha doucement de l’adulte, regardant simplement la joue qui avait absorbé la claque bruyante. Il avait été assez difficile pour elle de passer à côté. Elle embrassa la dite joue.
 
-          Tu t’en es prise une, toi. Ça va ?
 
A chaque fois qu’elle prenait la parole, la jeune oscillait entre le japonais et l’anglais, préférant cependant ce dernier car plus naturel. 
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Lauren Black
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Lun 14 Oct - 16:12
Les démons
de
minuit

Voilà un constat navrant : elle était ivre. Il n’y avait rien de plus à ajouter à cela, une situation particulièrement lassante. Elle ne prit pas en compte tissu d’ineptie et de réactions gauches, embaumant les relents d’alcool. Elle la laissa s’éloigner avec contentement. Non pas que c’eut été gênant, malgré l’attitude dévergondée de l’enfant, mais parce qu’elle avait sous-estimé l’odeur aigre et lourde d’une respiration chargée de vin. Ah, elle aurait pu sombrer dans l’ivresse rien qu’à respirer le même air. A quoi donc pensait-elle en se mettant dans cet état ? Comment était-il possible de se mettre dans des situations pareilles…

« Tout va bien ? » Demanda une voix féminine en japonais. Katherine releva le visage vers son interlocutrice.

« Oui, Akane. C’est une jeune de mon école. Elle a un peu trop bu, je vais la ramener au pensionnat. Je suis navrée d’écourter la soirée. » Un peu trop, beaucoup trop, oui. La japonaise eut un léger sourire que Katherine partagea.

« Aucun problème, comme je te disais je ne voulais pas faire trop long de toute manière. » Une légère inclinaison de buste, un sourire voilé. « Bon courage… » Ajouta-t-elle sur un ton entendu. Elle aimait cette femme pour sa discrète compréhension. Aucune curiosité déplacée, une bienveillante politesse. Elle esquissa une réponse à son salut et la laissa s’éloigner.

Son interlocutrice quitta les lieux et Katherine reporta son attention sur l’adolescente ivre. A ce taux, il lui semblait parfaitement inutile d’essayer de la raisonner. Soupirant, elle la saisit par le bras et l’obligea à se redresser. Elle ne lâcha pas sa prise face à l’efficace vacillant. La saisie n’était pas douloureuse ou trop forte, mais suffisamment ferme pour qu’elle ne puisse s’en défaire.

 « Bien, nous allons donc rentrer Lauren. Marcher, c’est dans tes cordes ? »


Pour tester la chose, elle s’avança, l’entraînant dans cette impulsion. Les quelques mètres parcourus seraient révélateurs et détermineraient si l’adulte devait envisager de porter son petit boulet du moment. Elle veilla à la guider, de manière à ce que sa trajectoire se fasse de manière plus ou moins rectiligne. Lorsqu’on boit assise au-delà des limites raisonnables, il n’y a rien de pire que cet effet de prise de conscience corporelle quand on se lève. Soudainement, l’alcool resté sage semble lester les membres, le cerveau se noie, les yeux distinguent avec mal les formes. Lorsqu’on est malvoyante comme Lauren, cet effet pervers doit certainement être décuplé. Une raison de plus qui ne la fera lâcher sous aucun prétexte. Aucune chance qu’elle se fende le crâne par terre en sa présence.




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Lauren Black
Leader du club d'arts martiaux
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Lauren Black
Lun 14 Oct - 18:44



La rancœur qui gronde, un tumulte rageur qui s’étouffe et peine à se contenir. ▬ Katherine Brown

Aucune réaction de la part de l’adulte. Aucune. Lauren aurait pu afficher une mine déçue ou boudeuse mais ceci passa directement à la trappe tandis qu’elle regardait la nouvelle arrivante. Encore une ? Peut être, mais elle s’en moquait, se contentant de les regarder avec curiosité. Que cherchait-elle ? Absolument rien, de toute façon, elle aurait sans doute oublié le lendemain matin donc peu lui importait en fin de compte. Le nez levé vers le ciel, continuant de le regarder tranquillement, elle se balançait toujours autant. C’était pitoyable et la honte qu’elle ressentirait le lendemain risquait d’être importante, si importante qu’elle ne sortirait pas de son lit de la journée pour restée cachée sous les couettes. Comme si cela pouvait changer quelque chose. On sait tous que se cacher ne changerait absolument rien à tout ceci mais tant pis, elle risquait de le faire. De quoi se souviendrait-elle, au juste ? Du fait qu’elle avait été dans une soirée, qu’elle avait bu plus que déraisonnablement et black out ? Possible.
 
Lorsque ladite Akane s’éloigna, Lauren fit un simple signe de la main, accompagnant le geste d’un simple « bye-bye » et d’un large sourire.
 
Bien sûr qu’elle pouvait marcher ! Elle tenait bien debout depuis tout à l’heure, pourquoi marcher serait difficile ? L’adolescente voulu d’ailleurs démontrer ses talents pour marcher !
 
-          Oui ! Regarde !
 
Elle marcha un pas, puis deux mais pas très droit. Un coup elle titubait vers la gauche, un autre vers la droite mais elle riait doucement en même temps, suivant simplement l’adulte qui la tirait à sa suite. Lauren ne fit pas attention au puissant vertige qui la saisit sans crier gare.
 
Certes, ses yeux perdent de leur couleur, supportent très mal le soleil mais elle voit parfaitement bien, lorsqu’elle n’est pas sous l’emprise de l’alcool bien entendu. Là, mis à part la chose sombre sur laquelle elle marchait et qui semblait bouger, elle ne voyait pas grand-chose. Enfin, les ravages de l’alcool étaient trop nombreux pour qu’elle y fasse véritablement attention.
 
-          Mais il est tôt… Je veux pas rentrer maintenant, tu sais ?
 
Certes, elle était tenue, voire peut être tirée par l’adulte mais ce n’était pas ce qui l’empêchait d’essayer de se défaire de son étreinte. Sans succès à vrai dire, la prise était trop ferme sur son bras ce qui était loin d’être un mal compte tenu de son état physique, moral et tout ce qui peut être rajouté à la liste.  Mais loin d’elle l’idée de retourner à l’académie, et encore moins dans cet état.
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Lauren Black
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Decimus Sentius Regillia
Professeur d'Histoire
Professeur d'Histoire
Decimus Sentius Regillia
Mar 15 Oct - 20:53
La légende raconte que Décimus dit un jour qu'une nuit sans action extravagante était une Evangéline sans verve. En soit, une chose des plus fades qui soit. Ceci dit de temps à autres ce n'était pas une mauvaise chose non plus au vue de l'énergumène. Mais il va s'en dire que comme à son habitude, sa seigneurie chaotique était d'une sagesse incomparable. Cependant, que serait un sage s'il n'appliquait pas ses propres maximes ? Un sot bien entendu. Ou alors un ange peut être. Vils emplumés qu'ils étaient.

Aussi, fort de ce raisonnement qui était de toute évidence supérieur à ceux des mortels des alentours, le prince de l'incohérence c'était lancé dans une nouvelle diablerie de sa conception. Ses humeurs allaient, venaient, disparaissaient, un maelstrom d'idées et de théories toutes plus étonnantes les unes que les autres qui tel la marée montante et descendante occupait son vaste et divin esprit. Sa glorieuse seigneurie procédait comme à son habitude. Assemblant les théories et les absurdités ça et là. Puis... La roue de la fortune... Et tourne la roue, tourne la roue.... Le rôle du soir sera.... Sera... Le prêtre communiste ! Quoi de plus logique ? C'était évident pourtant que ce serait ceci ! Ding ding ding ! Le résultat de la loterie divine. Mais faisons silence. La noire fumée s'élève à nouveau dans l'enceinte de l'académie. Les soieries d'ébènes laissent place à un costume d'un blanc immaculé associé à une splendide écharpe écarlate sur laquelle trônait les insignes phares de l'idéologie populaire. Faucille et marteau. Sur le crâne, un chapeau tout aussi blanc que le reste de la tenue sur lequel toutefois se trouvait une anomalie, digne tradition de la divinité Olympienne... Un... Aigle avec la mention S.P.Q.R ? Sérieusement ? Bien sur que c'était sérieux ! C'est là l'essence même du chaos ! Et cerise sur le gâteau ? Un corps de femme... Magnifique. Sur l'échelle de l'improbabilité, nous étions à Décimis sur dix.

Il était une fois un décimus...:

Grâce à ses grands pouvoirs et au HASARD, une sainte "bible" apparaît par la même occasion dans ses mains, avec un contenu tout droit sortie d'un asile assurément. Avec ceci, le Divin s'empare d'une canne et s'éclipse alors de l'académie. Direction les rues de la ville. Quelques minutes, quelques heures à déambuler dans celle ci à prêcher la bonne parole le font changer par six fois d'humeur. Tristesse, joie, colère, fanatisme et ainsi de suite. Les émotions s'enchaînent tel les valses de Vienne. Tel est la voie du chaos. Tel est la doctrine. Puis, le HASARD qui fait bien les choses reçoit une vision. Au loin, la prophétesse de Dionysos aux cheveux blancs, titubant après son offrande au dieu ivrogne et maintenue debout par une illustre inconnue qui n'était pas vraiment une inconnue.

Dans les faits, c'était surtout une collègue de l'académie. Mais c'était là un détail... Un détail vous dis-je, oh bien évidement elle saurait très vite à qui il était si elle faisait un tant sois peu attention aux glorieuses rumeurs qui circulaient à son sujet... Et si surtout elle faisait le lien avec l'insigne impérial romain qui n'avait absolument rien à faire dans cette situation et surtout ce rôle ci. Peut être... Peut être pas.... Allez savoir ? Oui. Faisons comme ça.

Mais assez d'élucubrations, il était temps d'aller faire un sermont à la prophétesse chancelante.


"Saint Jaurès à dit un jour dans toute sa sagesse : "A la grève citoyens". Verset troisième du chapitre sur la stratégie du cheminot." Entama-t-il alors.

"Dans un même temps Caius Karlus Marxus proclamait la chute prochaine des idoles et des capitalistes. "Veni Vidi Vin en rupture de stock. Ô prophétesse de Dyonisos, allez vous donc continuer votre prière ? Allez vous donc faire une offrande en vomissant vos entrailles sur la terre des travailleurs ?" Clama-t-il ensuite, visiblement très investi dans son rôle sans aucune réelle logique.
Decimus Sentius Regillia
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Mer 16 Oct - 0:08
Les démons
de
minuit

C’est cela, c’est cela… sembla dire le bras qui la tirait en réponse à sa supplique. La voilà qui tentait mollement de se défaire de l’étreinte, n’ayant que pour effet de forcer Katherine à camper sur ses appuis pour ne pas être déséquilibre. Ivre et pénible, mais alors vraiment pénible. Quelle était donc cette morale, cette éducation qui l’obligeait à ne pas la laisser là sur place, bientôt vautrée dans le vomi de sa déchéance. Elle pouvait tout à fait imaginer le tableau. Cependant, aussi tentant soit la vengeance, elle continuer sur sa lancée de bon samaritain. Un samaritain excédé qui après une énième tentative de dérobade de la part de l’adolescente, la saisit par la taille. Voilà pourquoi elle s’entêtait à soulever de la fonte inlassablement. Pour pouvoir jouir d’assez de force pour soulever des élèves ivres. Une utilité indiscutable. D’un mouvement du bassin, ployant les jambes, elle fit passer Lauren sur son épaule. Elle avait hésité au port de princesse, bien plus confortable et élégant. Un bras autour du dos, l’autre sous les genoux, une position lovée à l’abri de sa poitrine. Après réflexion, Lauren ne méritait ni confort, ni élégance et termina donc selon l’expression, portée comme un sac à patate. Son ventre sur l’épaule, ses jambes étaient maintenues à hauteur de cuisse par le bras de Katherine et son buste pendait contre son dos.

« Si tu vomis, je t’envoie en orbite… » Adressa-t-elle à son paquet, peu désireuse de devoir aller se laver les cheveux. L’idée lui sembla affreuse et elle hésita, une nouvelle fois, à lâcher son fardeau.

Elle en était à reprendre sa route lorsqu’un escogriffe les aborda. Elle pivota, tournant de ce fait la tête de Lauren en dehors de leur discussion, ne laissant paraître à l’homme que son postérieur et ses jambes fermement tenues d’une main. Inutile de préciser que résister était une chose aussi inutile qu’inefficace. Elle n’eut pas de mal à reconnaître son nouvel interlocuteur comme étant un professeur de l’académie. Katherine ne lui avait jamais vraiment parlé, mais ils s’étaient croisés quelque fois.

Suite à sa tirade alambiquée, elle se pinça l’arête du nez et inspira. Après la poivrasse, le weirdo. Génial, il y avait donc un dieu ou une fatalité qu’elle avait froissé dernièrement ? A ce stade, on pouvait clairement parler d’un acharnement.

« Bonsoir. »

Un millier de réplique sarcastique sur les humanistes et autres politiciens lui vint à l’esprit. L’idée de lancer un débat lui semblait toutefois une idée vraiment douteuse au vu des propos tenus en guise d’introduction.

« La petite dévergondée ici présente est sur le chemin du retour et ne vomira pas ses tripes tant qu’elle trône sur mon épaule. Vous n’avez pas de soucis à vous faire, je la ramène. »

Une légère inclinaison de tête, le sac-Lauren, l’empêchant de faire une courbette réglementaire et elle tourne les talons sans plus de formalité. Lauren eut donc tout le loisir de pouvoir à nouveau observer le second professeur.



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Lauren Black
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Lauren Black
Mer 16 Oct - 1:40



La rancœur qui gronde, un tumulte rageur qui s’étouffe et peine à se contenir. ▬ Katherine Brown

Elle sentait bien entendu la prise sur son bras mais s’en défaire, surtout avec la volonté quasiment inexistante dont elle faisait actuellement preuve, était clairement ridicule. Ce n’était pas comme ça qu’elle pourrait s’enfuir en courant, l’espace de quelques mètres avant de tomber face contre terre. Alors qu’elle imaginait avoir ne serait-ce qu’une chance de se libérer, la voilà saisit par les hanches et, le temps de répliquer, elle se retrouvait sur l’épaule de l’adulte. Lauren se mit à gigoter, ne supportant tout simplement ne pas avoir les pieds sur terre avant de finalement et rapidement abandonner. C’était simplement impossible et la voilà qui faisait la moue. Elle roumégua avant de laisser ses bras pendre dans le vide. La position n’était pas confortable, mais avec du recul, c’était sans doute mieux que de rester dans la rue, totalement ivre et à la merci du premier passant.
 
-          Chiche ! Au moins je verrais mon frère !
 
Ce fut simplement ce qu’elle énonça, sur un ton où la provocation n’était pas camouflée et elle rit quelques secondes avant de se calmer de nouveau. Sa tête lui tournait affreusement mais elle continuait de ne rien dire sur ce point, l’envie de vomir n’était pas présente, pour le moment mais elle surveillait ça comme possible. Combien de verre avait-elle bu ? Trois ? Quatre ? Sans doute, sans compter ceux qui lui avaient été gracieusement offerts.
 
Le regard du boulet se porta sur l’étrange énergumène qui venait apparaître avant qu'il ne quitte son champ de vision. Un léger mouvement de la main lui serait adressé lorsqu'elles s'éloigneraient.
 
-          Hey ! Je suis pas la seule à avoir but !
 
Un étrange énergumène déblatérant des choses qu’elle ne comprenait pas vraiment venait de faire son apparition. Cette personne aussi, avait bu pour parler de la sorte ? Impossible de reconnaître son cher professeur d’histoire, et accessoirement, professeur principal. Enfin, Decimus n’avait pas besoin de boire ou autre pour être aussi… Particulier. Les nombreux cours d’histoire avec ce dieu plus qu’étrange pouvaient en témoigner. C’était sans doute ça, qui rendait ses cours si particulier mais non moins intéressants. Les professeurs ici, c’était quelque chose en même temps. Pour la plupart. Le regard de Lauren se mit à fixer le vide, un point qui ne semblait pas exister et dont seule elle avait la connaissance du lieu exact. Elle ne bougeait plus, pas avant d’avoir attrapé une mèche de cheveux de l’adulte pour la relâcher peu après. Se permettant un soupire, elle continuait de fixer le point où se trouvait le professeur, qu’elle n’avait pas non plus reconnue. Ne restait plus qu’à espérer que son, enfin, ses professeurs ne lui en parlent pas jusqu’à l’obtention du diplôme.
 
-          Tu vas me ramener à l’académie ? Qu’est ce que les autres vont penser ?
 
Et la voilà reparti dans un délire. Elle se moquait, pour l’instant, du fait qu’on la voit comme ça bien qu’il était préférable d’éviter de croiser qui que ce soit. Mais soyons un minimum logique, une professeure qui ramène une élève complètement partie peu très vite lancer des rumeurs, plus néfastes pour l’adulte que l’élève d’ailleurs.
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Lauren Black
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Decimus Sentius Regillia
Professeur d'Histoire
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Decimus Sentius Regillia
Mer 16 Oct - 19:09
Le Divin ne pu s'empêcher d'afficher une expression pouvant se résumer comme étant un savant mélange d'irritation et de lassitude. Ses interlocutrices n'étaient pas réellement pris dans le maelstrom théâtral qui se présentait ainsi devant elles. Plus encore, elles cassaient ses effets. Quel scandale ! Quelle audace ! Qu... Non en fait peu importait. C'était un classique à dire vrai. Oui, oui et encore oui. Un acte lambda, delta, omega et l'on ne savait trop quoi. Rien de nouveau sous les tropiques ni parmi les éons. Un... CLASSIQUE.

Mais, les mortels recevaient bien des épreuves des divinités, tendez l'autre joue et esquivez vous au dernier instant pour riposter par un crochet du droit, tel était la doctrine. A appliquer avec un peu de verve et à servir directement après l'avoir réchauffé derrière une bonne dose d'inepties et d'absurdités. Un expresso à la Décimus que l'on appelait ça, avec une sauce écarlate pour le coup.

"Le chemin des retours est une noble ambition, les racines du peuples se trouvent dans la terre des aïeux et dans la sueur des travailleurs, et non pas dans les repaires des capitalistes où décadence et corruption règnent. Un esprit saint dans un corps saint, même pour la prêtresse de Bachus"

Prêtresse qui par ailleurs avait tout de suite un petit air de déjà vu... Attendez... Ah mais oui, il ne s'agissait pas de la charmante Livia et... Attendez un instant. Mauvais script. Nous disions donc, il s'agissait d'une des élèves du divin, d'ordinaire si sérieuse et.... Et... Banale. Ce qui en soit était aberrant pour le sire du Chaos. Oh oui, en voyant ça, il ne pu s'empêcher de jubiler. Et immédiatement reviens sur ses propos.


"Toutefois... Qui sommes nous, humbles pêcheurs pour ne pas suivre les enseignements écarlates ? C'est le propre du capitalisme que de priver de leur libre arbitre la plèbe. Le camarade Zola a dit un jour "J'accuse !", et je le répète aujourd'hui ! J'accuse la prêtresse de Bachus d'avoir commis le plus grand des crimes en cette nuit !"

Sous ses traits féminins, un sourire carnassier s'afficha tandis que les lueurs écarlates revenaient dans le coin de ses orbites à l'abri de l'ombre de son couvre-chef. Chassez le naturel, et il revient au galop, et là, c'était une charge de cavalerie.

"Camarade aux cheveux albâtre ! Tu es coupable de ne pas avoir terminé ton oeuvre en cette nuit ! Je t'accuse de ne pas avoir subit la voie absolue et éternelle du chaos jusqu'à la fin ! Et je t'accuse aussi d'avoir consommé des substances de capitaliste au lieu de la bonne vieille Vodka du travailleur ! Ce qui fais de toi non seulement une apostate si tu ne termine pas ce que tu as commencé, mais aussi une sociale-traitresse !"

Il bomba alors le torse, brandissant sa "Bible" vers les cieux tout en suivant le sac à patate traître à la cause et ce qui lui servait de taxi. D'ailleurs, il ne se priva pas de dispenser sa divine sagesse à son estimée collègue.

"Et vous aussi ! Vous ne suivez pas les saintes écritures ! La révolution permanente est un absolu et ne saurait-être contesté. Rigidité et avarice sont des tares qu'il faut évincer au nom du prophète Trotski et de l'Olympe toute puissante ! Alea Jacta est ! Les dés en sont jetés afin de renoncer aux codes et revenir aux véritables voies ! Le véritable libre arbitre ! Adeptes de la Boétie ! Renoncez à votre servitude volontaire et rejoignez les camarades dans leur marche vers la véritable liberté !"
Decimus Sentius Regillia
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Lun 21 Oct - 18:56
Les démons
de
minuit

Que vont en penser les autres ? Elle n’en avait strictement rien à faire. Bien évidemment que cela n’arrangerait pas l’image de Lauren de rentrer ivre, ramenée par un professeur. Katherine aurait la décence de se faire discrète pour lui éviter l’opprobre. Sinon, tant pis, ce ne sera pas la première fois que les frasques éthylique d’un élève seront remarquées. Les plus bêtes trouveront ça drôle. Il y a toujours des inconséquents pour encourager les comportements de ce genre. Le reste émettra une nuance de jugements plus ou moins négatifs, plus ou moins indifférents. Une palette qui s’estompera bien rapidement avec le temps, car les jeunes ont cette frénésie de vie qui fait que les anecdotes comme celles-là deviennent bien vite des souvenirs.

Le plus atterrant dans cette situation fut la logorrhée servie par son collègue. Elle le savait excentrique, mais ne s’était jamais attardée à échanger plus de quelques mots courtois avec lui. Des banalités qui avaient atténué cette opinion. Le sentiment qu’elle éprouvait en découvrant la réelle mesure de sa personnalité était bien différent. Weirdo était finalement un terme bien sympathique. Pourtant, il avait commencé de manière positive, bizarre, mais positive. Dommage qu’il n’ait pas poursuivit dans cette lancée raisonnable. Le voilà donc à prêcher la débauche. Dieu seul sait d’où sort un type pareil… J’accuse mes fesses, cette rhétorique était vraiment surfaite et dans le contexte présent, déplacée.

« Je vous prie de garder vos conseils viciés pour vous, monsieur. »
Elle ralentit légèrement son pas, le toisa.

« Comme je le disais, je la ramène. Vous pouvez aller chanter vos vers dans un estaminet, vous y trouverez un meilleur public. »


Elle reprit sa marche, observa sa montre et réfléchit aux horaires des trains. Si elle pressait le pas, elles n’auraient pas trop à attendre à la gare. Ce serait une bonne chose, de ne pas éterniser ce chemin du retour. Elle se pressa également, dans l’idée de se défaire de ce parasite d’une époque révolue qui lui tapait plus que sérieusement sur le système. Katherine espérait ainsi qu’il cesserait de les suivre et qu’elle pourrait ramener Lauren au pensionnat dans un calme relatif. Elle ne comptait pas initier un esclandre dans la rue sur les mœurs et usages adéquat. Il pouvait bien la traiter de vieille rigide, ses provocations digne d’un prépubère ne lui firent ni chaud, ni froid. Il ne serait ni le premier, ni le dernier à le dire. La seule chose qui comptait, c’est qu’elle faisait une chose juste.



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Lauren Black
Leader du club d'arts martiaux
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Lauren Black
Mer 23 Oct - 0:00



La rancœur qui gronde, un tumulte rageur qui s’étouffe et peine à se contenir. ▬ Katherine Brown

Suivant la discussion sans véritablement tout saisir, Lauren avait plus l’impression d’assister à un match de tennis. Certes, ce match semblait se passer contre un mur et avec une seule personne vu la façon dont Katherine tentait de faire lâcher prise au professeur nocturne. Professeur dont le flot de paroles toutes plus invraisemblable les unes que les autres ne semblait pas diminuer. C’était à ne rien y comprendre. Que de charabia en cet étrange individu. Elle entendait plein de choses, essayait de comprendre mais c’était trop difficile pour son pauvre cerveau. Enfin, on ne pouvait pas dire qu’elle ne l’avait pas cherché. A boire comme un trou, sans compter les verres à partir d’un certain point. Non vraiment, elle et son cerveau n’était pas à plaindre. La seule qui le méritait, c’était la pauvre Katherine qui, en plus de supporter Lauren, avait eut l’immense chance de tomber sur Decimus. Ici, le terme de « chance » était clairement ironique. Inutile de le préciser. Enfin, tout le monde se souviendrait de cette soirée, sauf elle. Sauf Lauren. Si seulement elle était restée sous ses couettes, à regarder une série parmi tant d’autre, à essayer de jouer de la musique ou, pourquoi pas, passer ses nerfs sur un sac de boxe. Ce n’était clairement pas conseillé, mais si elle faisait travailler ses jambes, elle pourrait tout de même se défouler un coup ! Elle murmura, sans quitter Decimus du regard.
 
-          L’est drôle ce type. Je comprends rien, mais l’est drôle.
 
Si seulement elle savait… Enfin, quoiqu’il en soit, elle sentait les pas de la professeur ralentir un peu, avant de reprendre de plus belle. Un frisson la parcouru, puis un deuxième avant qu’elle ne se sente clairement inconfortable à forge. La position n’était pas la plus agréable, et il fallait croire que regarder le sol se déplacer sans qu’elle n’ai à marcher dessus ne la mettait pas super bien, ne faisant sans doute qu’aggraver son état.
 
Elle murmura à l’attention de Katherine cette fois.
 
-          Pose-moi… J’ai mal au cœur… S’il te plait.
 
Etait-ce uniquement une tactique pour simplement rejoindre le sol ? Pas totalement, le besoin de marcher était aussi présent et elle pensait sincèrement, peut être naïvement allez savoir, que cela arrêterait le mal de cœur qu’elle avait. Comment pouvait-elle savoir ? C’était sa première cuite, la première fois qu’elle buvait de l’alcool de la sorte. D’ordinaire, on se met dans un état de ce genre lorsqu’on est entourée de ses potes, pas vraiment seule car les risques étaient encore plus élevés.
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Lauren Black
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Decimus Sentius Regillia
Professeur d'Histoire
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Decimus Sentius Regillia
Mar 12 Nov - 14:04
La divinité souriait. Le cycle se poursuivait. Encore et toujours, tel le chat poursuivant la souris, tel le lendemain venant après aujourd'hui, tel les tuniques jaunes encombrant les rues d'Alexandrie lors des journées de canicules, tel Evangéline et ses prières absurdes et dépassés. Oui, les mortels ignoraient encore les sincères conseils et demandes d'un être millénaire.  Encore. Encore. Encore... Et toujours... Ah... La grande époque était depuis longtemps révolue en ce monde ci, les anciens cultes avaient déclinés... Quel dommage. Il y avait de quoi pleurer... Oh bien évidemment, vous âme qui nous écoutez en ces heures, vous vous questionnez sûrement... Que pleurons nous exactement ? Une ère de folles aventures toutes plus improbables et extraordinaire que les autres. Une époque merveilleuse où les dieux marchaient parmi les hommes... Ouvertement nous entendons, car il est vrai que techniquement ils sont toujours présent sur terre pour certains... Mais revenons en au sujet... Un temps où ce que l'on nomme désormais mythe était le quotidien. Cela vous étonne ? Chaque légende a une part de vérité... Les humains en ce temps ci étaient bien plus... Fantaisistes et créatifs. Ils n'étaient pas d'un ennui mortel comme aujourd'hui... Et surtout, ils n'étaient pas non plus des esclaves serviles... N'en déplaise aux moires. Du point de vue de la déité, en fin de compte, les êtres viciés étaient tous ceux qui refusaient de prêter l'oreille à la petite voix dans leur tête. Vous savez... La petite voix qui souffle une demande. Celle de se dévouer à satisfaire ses désirs sincères. D'humeur rouge ou non, il faut bien prêcher pour son culte.


"Les conseils viciés des uns sont la sagesse des autres camarades. Sagesse que votre espèce en grande partie refuse d'entendre jusqu'à se retrouver sur la barque de Charon. Mais à ce moment là, il est déjà trop tard pour écouter."

Clama-t-il alors qu'il soutenait le regard de sa très estimée collègue. Une certaine ironie dans le ton employé, avec à cela une arrogance propre aux Olympiens lorsqu'il mentionna le terme "Espèce". Il fallait bien faire valoir son statut non ? Quoique... Ce n'était pas très "lutte des classes" friendly quelque part... Oh mais peu importe. Une expression interrogative se dessina sur son faciès emprunté pour la soirée.

"Je me demande... Comptez vous rester pour l'éternité esclave ? Esclave de vos "morales et vos éthiques". Celles édictés par les prélats du crucifié, ainsi que la bourgeoisie et le grand capital afin de conserver un pouvoir qu'ils ont dérobés il y a fort longtemps. Vos existence sont si courtes et pourtant... C'est incompréhensible. Blâmer ceux qui mettent à profit leur temps si précieux pour goûter à la véritable liberté..."

Les dires du divin font-ils sens ? Oui ? Non ? Peut être. Les voix du seigneur sont impénétrables l'on dit. Possible. Mais Décimus est LE seigneur. Le Chaos incarné. Celui qui procède comme il le désire, quand il le désire. Et un jour, il disposera d'une extension de son culte en ce monde... Car tel est sa volonté.
Decimus Sentius Regillia
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Mer 27 Nov - 16:14
Les démons
de
minuit

C’est genre d’occasion qui lui faisait penser à changer d’emploi. A quel moment un directeur sain d’esprit pouvait-il employer ce genre d’énergumène ? Qu’il y ait des élèves tarés, complètement décalés, d’une autre stratosphère était compliqué, mais concevable. Il restait pour eux un espoir, cet espoir passant par l’éducation qu’il trouvait à l’académie. Pour ce bonhomme, il était certain que l’école ne pouvait plus rien pour lui et qu’il ne serait jamais adapté. Elle aurait bien aimé avoir le pouvoir de rétrécir sa taille pour pouvoir observer ses cours à son insu. Elle s’en serait très certainement arraché les cheveux. Mauvaise idée, oui, vraiment, quelle étrange idée que de confier l'éducation de jeune à un pareil personnage.

« Ce n’est ni le moment ni le lieu pour une dissertation philosophique sur l’esclavage moral de l’espèce humaine… » Bien que le sujet soit réellement intéressant, dans un autre contexte. Vraiment, discuter de tout cela, au milieu d’une rue sombre, une élève ivre sur le dos…

En parlant d’élève ivre, elle reporta son attention sur Lauren qu’elle fit basculer légèrement en avant. Une acrobatie qui la vit se faire rattraper dans le dos par un bras qui verrouilla le haut de son corps tandis que le second se glissa sous ses genoux. Voilà, une vraie petite princesse. La position était moins confortable pour elle qui la portait, mais éviterait très certainement de lui donner le tournis. Elle veilla à la maintenir fermement pour éviter toute tentative d’assaut baveux à l’encontre de son visage. Vu l’humeur libidineuse de la jeune femme, elle préférait prévenir que guérir.

Elle continua sa route en direction de l’académie, enfin, de la gare. Ignorant royalement Decimus à qui elle n'adressa plus un regard et dont elle n'écouta pas la réponse s'il devait continuer ses tirades mélodramatiques.


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Lauren Black
Leader du club d'arts martiaux
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Lauren Black
Ven 29 Nov - 4:15



La rancœur qui gronde, un tumulte rageur qui s’étouffe et peine à se contenir. ▬ Katherine Brown

Des tirades, des tirades encore et toujours plus compliquées. Pourtant, elle aurait dû y être habituée, non ? Après bientôt trois ans passés avec ce personnage plutôt atypique en guise de professeur. Elle en avait l’habitude en fait, mais dans cet état, les mots semblaient beaucoup plus compliqués à saisir et a mettre en ordre dans son esprit. De toute façon, elle n’en avait pas la force, ni même forcément l’envie en vérité. Elle regardait simplement le sol avant de clore les yeux, espérant que ce mal de cœur passe, emportant son mal de tête par la même occasion. Le réveil promettait le lendemain. Pitié, qu’on ne lui en tienne pas rigueur ou qu’on ne la charrie pas trop. Il ne restait plus qu’à croiser les doigts… Et voir ce dont elle se souviendrait par la même occasion.
 
La respiration de Lauren s’était faite un peu plus rapide avant qu’elle ne soit basculée dans une position différente. L’adolescente se crispa brièvement avant que la douleur de son bras ne la fasse s’arrêter aussitôt, la faisant se détendre. Ça par contre, la douleur aurait pu attendre un petit peu avant de se réveiller de la sorte. Il y avait beaucoup plus agréable comme rappel de la réalité. En tout cas, la position était plus confortable et Lauren paraissait presque calme. C’est sûr qu’entre l’adolescente qui tentait de faire lâcher la prise d’une adulte sans vraiment forcer et une fille plus calme qui bougeait à peine désormais, il n’y avait pas photo. Cela serait sans doute plus agréable pour tout le monde. Elle se laissa faire, remerciant discrètement l’adulte sans ajouter quoique ce soit de plus à proprement parler.
 
Ouvrant finalement les yeux, l’adolescente regarda devant, essayant de discerner quelques formes de plus mais la lumière était éblouissante pour elle. C’était aussi douloureux qu’en pleine journée en réalité. Ses yeux se refermèrent presque aussi rapidement tandis qu’elle tournait la tête vers Katherine, profitant de l’obscurité qu’il y avait. Ses yeux s’en voyaient protégés, Dieu soit loué ! Elle murmura.
 
-          Merci m’dame Brown...
 
Un éclair de lucidité, c’était dans doute la seule chose de censée qu’elle avait pu dire depuis le début de la soirée. 
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