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Quand le hasard s'amuse sur une rencontre (Privé) Mars I+3
Robin Windrosen
Robin Windrosen
Sam 17 Aoû - 20:00


Quand le hasard s'amuse sur une rencontre


Robin Windrosen et Tekoa'satinka


Aurore
Les premières lueurs d'avant l'aube n'ont à peine effleuré sa peau que ses yeux s'entrouvrent sur le monde. Un léger bâillement étire ses lèvres alors que ses bras se tendent par le haut dans une posture délicate. Sur son regard périphérique, les ombres et silhouettes s'agitent en silence alors que le chant des oiseaux commencent à remplir l'atmosphère de sérénité. Ses pieds nus foulent l'herbe gracile pour s'imprégner de l'eau fraîche du ruisseau enchanteur traversant la forêt.

Discrétion
Le corps dissimulé par les légers remous du courant se lave avec délices alors que sur la berge, deux canidés au pelage roux et blanc veillent sur les alentours. Leurs regards couleur du ciel scrutent le paysage à la recherche du moindre intrus qui oserait piétiner leur  territoire. Le loup immaculé pose avec majesté sous les premiers rayons du soleil, les pupilles en alerte alors que de l'autre coté, son compagnon renard s'assoit avec délicatesse alors qu'une aura sombre s'échappe de lui comme pour prévenir d'un danger les âmes audacieuses désirant s'approcher.

Préparation
S'extirpant doucement du cours d'eau, sa nudité glisse rapidement vers l'invisible en enfilant de légers dessous discrets. Ses courts cheveux roux tombent avec grâce sur ses joues naturellement brûlées par le soleil. Ses grands yeux couleur d'une merveille d'eau violacée sont aussi purs que la pierre de l'améthyste et valorisent ses fines lèvres rosées. Un kimono mauve clair tombe avec grâce sur sa taille de guêpe et ses jambes minces. Une large ceinture jaune aux rebords de tissu verts et au centre rouge entoure son ventre plat et ses hanches. Une délicate fleur aux pétales sanguins s'accroche à ses mèches enflammées avec une infinie tendresse. À son oreille droite brille un anneau d'argent pur des plus précieux.

Compréhension
La douce mélodie traverse l'atmosphère alors que la tête rousse se lève lentement, son regard violet attrapant la forme minuscule voletant jusqu'à ses doigts tendus. Le bec entrouvert, le poitrail bombé avec fierté et ses grands yeux noirs brillant, l'oiseau aux duvet de plumes bleues piaille avec harmonie. Les sons incompréhensibles au commun de l'humanité glissent en ses oreilles pour se dessiner en mots concrets dans son esprit. Un froncement de sourcils soucieux barre son visage bronzé alors que son cœur manque un battement pour finalement repartir en un rythme endiablé.

Arrangement
Si sa mémoire dessine parfaitement la scène du passé, son ouïe perçoit encore les propos de la direction sur son intégration au sein de l'école. Sa naissance sortant des normes binaires en suscitant curiosité et controverses, il était complexe de lui imposer une colocation durable. Si  les nuits avec sa cousine étaient acceptées en cas de crise ou d'arrivée de grand froid, les bruits de couloir auraient vite eu raison de sa santé mentale. En ces douces nuitées de printemps, la forêt et la compagnie de la faune locale lui étaient devenu une source inépuisable de bien-être et de catalyseur de stress. Si de nombreuses âmes plongent dans les bras du dieu Morphée pour s'endormir, le chaud pelage du loup blanc et du renard met aussitôt son esprit en éveil et laisse les rêves danser sur son sommeil paisible. Comment son corps aurait-il pu craindre le moindre danger avec deux pareils gardiens pour qui sa sécurité compte plus que tout ?

Décision
Tant que sa fine silhouette arrive à l'heure en classe et que ses devoirs, aménagés pour sa particularité, sont rendus en temps et en heure, la direction ne trouvait rien à redire sur son mode de vie nocturne mais voilà que maintenant, elle lui annonce avoir changé d'avis ! Affirmant avoir trouvé une colocation idéale pour son cas spécifique, l'ordre de revenir au plus vite sonne comme une inquiétude dans le chant de l'oiseau. Hochant la tête pour signer son accord, ses doigts relâchent le léger volatile pour lui d'attraper ses quelques affaires dispersées ici et là.

Rêveries
Le duo de canidés à ses côtés et ce que des yeux connaisseurs peuvent reconnaître comme étant un moineau volant au dessus de ses épaules, ses jambes fines prennent le rythme de la marche alors que son esprit s'enlise en ses pensées. Son sac à dos cousu dans une peluche de louveteau gris dodelinant sur la danse de ses pas, les mètres s'enchaînent sans que ses yeux ne se lèvent sur  les regards interloqués des rares âmes croisant le chemin de l'étrange quatuor. Après quelques minutes, l'ombre de l'immense bâtiment se dessine et le portail s'ouvre à son passage comme doté d'une vie propre.

Surveillance
Afin d'être certaine de sa bonne foi et de son arrivée, la direction semble avoir assigné une surveillante se précipitant à sa rencontre à peine sa silhouette maigre a t-elle franchi le portique d'entrée. Ses courts cheveux châtains vont de pair avec ses yeux noisette luisant d'une contagieuse joie de vivre réussissant presque à lui arracher un tendre sourire si son âme n'était pas aussi crispée par l'angoisse.  

- Robin Windrosen ? J'ai été chargée de te conduire à ta nouvelle chambre, ta protectrice y installe déjà tes affaires...Ne t'inquiète pas, tout se passera bien...Le directeur t'as réservé une belle surprise.


Scepticisme
Le visage aux traits fins laisse l'un de ses sourcils se hausser d'étonnement alors que sa tête se penche naturellement sur le côté droit, des points d'interrogation luisant dans ses grands iris violets.  Aux dernières nouvelles, peu importait où se trouve son lieu de repos tant que les horaires de cours sont respectés alors pourquoi maintenant ? Qu'est que le comité de l'école a t-il bien pu inventer pour tenter de l'obliger à demeurer sur place ? Les membres savaient pertinemment lui imposer un homme ou une femme au sein d'un mini logement commun n'avait pas de sens vu sa situation !

Craintes
Les muscles tendus et le cœur contracté par l'angoisse, il lui faut délaisser temporairement ses deux gardiens canidés et si les douces caresses de leurs pelages l'apaisent un temps, la peur sourde montant en ses veines ne tarde pas à revenir danser avec sadisme. La gorge sèche, ses jambes suivent machinalement la jeune femme comme portées par un automatisme alors que son esprit divague déjà ailleurs, dans l'ombre lointaine de ses cauchemars.

Rumeurs
Les chuchotements et les exclamations étouffées à son passage ne tardent pas à parvenir à ses oreilles dans un brouhaha terrifiant. "Alors, c'est un mec finalement ?" et les "Que fiche cette femelette ici ?" naissent sur les lèvres et les regards alors que ses légers poings se serrent et que des éclats de larmes manquent de piquer le coin de ses pupilles violacées. La direction a t-elle cru bien faire en l'envoyant littéralement en Enfer quand son propre corps est une preuve d'aberration ? Ni tout à fait homme, ni tout à fait femme, quel sort lui réserver sans blesser sa construction d'identité des plus fragilisées ?  

Aménagement
Son regard d'améthyste attrape immédiatement la largeur de la pièce alors que deux lits aux draps bien pliés ornent chaque côté, séparés par un épais rideau rouge. Une armoire personnelle est posée à côté et ses yeux repèrent ses vêtements soigneusement rangés à l'intérieur. Un bureau, une table de chevet et un lourd coffre est à la disposition de chaque élève tandis que ses effets personnels ont été disposés avec attention. Son chevalet de peinture trône fièrement près de la large fenêtre donnant sur le jardin de l'école, son matériel rangé dans les tiroirs de la commode marron. Une immense bibliothèque rangé contre le mûr commun aux colocataire a déjà été partiellement rempli par ses livres aux signes incompréhensibles. Inclinant poliment la tête, la jeune surveillante lui signale son prochain départ et lui souhaite une bonne continuation dans son étrange langue. Sitôt est-elle partie que SA voix résonne avec un somptueux mélange de douceur et de menace.

- Je sais que cette solution ne te convient pas dans l'immédiat mais tant que tu n'as pas atteint ta majorité, tu es sous ma responsabilité et celle de la direction. Te laisser dormir dans la forêt ou auprès de ta cousine de temps à autres, pourquoi mais ce n'est pas viable sur le long terme et tu le sais parfaitement. Ton uniforme et tes devoirs ont déjà été adaptés à ton cas, ne penses tu pas que ça sera pareil pour cette chambre ?


Logique
À peine les mots sont-ils soufflés à son esprit que déjà, sa fine silhouette disparaît aussi vite qu'elle est venue. Fermant les yeux en soupirant silencieusement, son esprit analyse les moindres brides de son existence avant de rebondit sur les propos déterminés. Ses souvenirs revoient l'atelier de couture adapter son uniforme à sa morphologie particulière en cousant un pantalon masculin à la chemise féminine. Sa mémoire redessine les sourires compréhensifs de ses professeurs et enseignantes lui assurant de tenir compte de la singularité de son langage et de sa méconnaissance de la langue japonaise. Bien entendu, ELLE a raison, encore une fois, mais sait-elle à quel point tout son corps est en alerte et en état de stress intense depuis cette annonce ?

Détente
Ses doigts violemment contractés depuis son arrivée ici trouvent le chemin du bouton déclencheur de bien-être. S'échappant des appareils nommés enceintes, une douce musique résonne dans la chambre en un rythme médiéval bien connu du monde terrien pour donner des frissons d'impatience et de suspense à des millions d'adorateurs et adoratrices des épisodes tant désirés. Ses bras et ses jambes se délient sur le rythme avec grâce et élégance. Ses yeux se ferment sur le monde alors que son esprit et son corps semblent être littéralement transportés par les notes. Les pas s'enchaînent dans une maîtrise parfaite alors que chaque mouvement dans l'atmosphère raconte une histoire avec un accent de légèreté intense.

Pourvu que rien n'interrompe ce moment. Seigneur, encore un peu de temps, s'il vous plait, rien que du temps...


codage par LaxBilly.
Robin Windrosen
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Invité
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Anonymous
Dim 18 Aoû - 22:41
Quand le hasard s'amuse sur une rencontre
Tekoa'satinka & Robin Windrosen
Le soleil n'était pas encore lever que Tekoa'satinka s'était levé de sa couverture sur le sol au pied de son lit. Il avait quelques difficultés pour dormir sur un matelas, le trouvant bien trop mou. Après tout, il avait l'habitude de dormir sur de la peau animale posé à même le sol sans jamais souffrir de problème de dos. Son corps, tout comme lui, était fort habitué à un confort rudimentaire ce qui faisait qu'il avait quelques problèmes d'acclimatation et ce même si cela faisait douze lunes qu'il vivait à cette bien étrange époque tant éloigné de sa vie passée. Il avait l'habitude d'être plus que matinal étant tout aussi raisonnable pour le couché.

S'aidant de la lumière des étoiles encore présentes dans le ciel, qui venaient dans la pièce grâce aux volets et à la fenêtre grande ouverte, il avait mis sa couverture sur son lit d'une façon soigneuse. Tant de confort était toujours aussi étrange. Mais il était forcé de dormir à l'intérieur et non en pleine nature, ne pouvant pas construire un Wigwam pour la bonne raison qu'étant essentiellement composé de peau animale, c'était considéré comme barbare. La chasse était d'ailleurs interdite. Les peaux pâles préféraient élever le bétail pour les tuer, les gens de ce monde n'avaient plus qu'à acheter la viande toute préparer. C'était d'une telle absurdité !

Son lit d'installer, il avait décidé de se vêtir. Il ne dormait pas avec un pyjama, même si le directeur lui avait fourni des vêtements de nuit. Il n'y avait qu'en hiver où il avait été obligé de le mettre pour éviter d'avoir trop froid. Il se souvenait toutes ces nuits froides où il avait dormi dans les bras d'un mari aimant, encerclant aussi ses jeunes enfants. Une époque qui lui manquait terriblement. L'adolescent éternel avait secoué la tête, il ne devait pas penser à ce qu'il avait perdu, mais devait se concentrer sur le présent. Même s'il comptait porter son deuil, comme le laissait souligner les traces de blancs de sa peinture tribale, durant un très long moment voir pour toujours.

C'était un samedi, de ce fait Tekoa'satinka pouvait mettre son uniforme scolaire au combien détester dans le placard pour enfiler les vêtements avec quoi il était arrivé. Son armoire n'était pas très remplie, ayant seulement son uniforme, ses vêtements d'un autre temps et quelques habits que ces camarades lui avaient donné, échange contre des services ou autres objets. Il avait donc tôt fait d'enfiler son pantalon d'orignal. Étant donné que la nudité n'était que très peu accepté dans les parages, il avait enfilé son haut de même provenance, semblable à ce que ses camarades nommaient poncho. Il avait ensuite rajouter sa ceinture, où son sac était accroché, à la fois par-dessus son haut et son pantalon. Il s'était peigné avec soin, mettant sa coiffe correctement dans ses cheveux.

Pieds nus et à pas silencieux, il s'était déplacé dans le couloir dans l'unique but de rejoindre la sortie. Il avait fait attention à ne pas faire de bruits, la plupart de ses camarades diurnes n'étant pas très matinal. Une fois à l'air libre, il avait pris une grande respiration avant de se mettre à courir dans les jardins. Ne pouvant plus chasser comme il avait coutume de faire de temps en temps avec les hommes, il s'obligeait à maintenir son corps en forme notamment par la course et par le tir à l'arc. Il avait un très bon niveau pour ce qui était de la course, surtout en étant pied nu, ayant des pieds durs. Il fuyait les chaussures le plus possible, son peuple ayant l'habitude de migrer au sud lors des hivers et donc n'avait pas eu besoin de porter la moindre chose aux pieds. Pour ce qui était du tir à l'arc, il avait eu l'habitude de toucher des cibles mouvantes donc forcément toucher des cibles fixes était chose simple. Un croassement à ses côtés l'avait fait sourire. Tekoa'satinka avait regardé à sa droite, un corbeau volait à ses côtés, semblant vouloir l'accompagner dans son activité.

Il avait couru durant une bonne heure, bien que n'ayant aucune montre pour lui en faire part. C'était une idée tout aussi stupide de calculer le temps autre qu'en se basant sur le soleil et la lune pour savoir les choses basiques comme se lever, manger et dormir. Le soleil venait de se lever tandis que Tekoa'satinka se dirigeait vers l'onsen. Il avait beau venir d'une toute autre époque, il n'était pas sale. Loin de là, sa culture vouait un culte à la propreté, plus précisément pour les cheveux. Tekoa'satinka se lavait quotidiennement le corps tout comme les cheveux, souvent deux fois par jours. Il avait l'habitude de se laver avec les autres membres de sa tribu, souvent avec son mari et ses enfants ou avec les femmes et les enfants quand les hommes partaient tôt à la chasse. La nudité était donc chose complètement accepté bien loin d'être assimilé directement à une quelconque envie sexuelle. D'ailleurs, il trouvait cela très étrange que le monde d'aujourd'hui faisait de pareil lien. Les seules choses étranges avec l'onsen était de devoir se laver avant de rentrer dans la source d'eau et que les femmes et les hommes étaient séparés, sûrement à cause des fameuses tensions.

Cette fois-ci comme pour les autres fois, Tekoa'satinka était aller du côté des filles pour faire sa toilette. Il était plus à l'aise de ce côté-là parce que les filles étaient bien moins du genre à lui lancer des insultes pour avoir une partie inférieure différente. D'ailleurs, il s'amusait à coiffer la gent féminine ou encore à les papouiller. Cependant, au vu de l'heure matinale, il n'avait croisé personne.

Après sa toilette et avoir remis ses vêtements ainsi que sa coiffe, Tekoa'satinka avait décidé de se métamorphoser en corbeau pour aller rejoindre les volatiles qui surveillaient à sa bonne santé. Il n'y avait pas de mot pour expliquer les sensations qu'il pouvait ressentir en plein vol. Mais toute chose avait une fin et il se devait de regagner sa chambre pour la bonne raison qu'on lui avait trouvé un ou une colocataire.

Tekoa'satinka avait repris sa forme humaine à quelques pas du pensionnat. Il avait ouvert son sac pour en prendre des graines qu'il avait semé sur le sol, aussitôt rejoint par les corbeaux. Un grand sourire sur les lèvres, il était ensuite rentré dans le pensionnat, pensant à s'essuyer les pieds pour éviter de salir l'intérieur. Calmement, il s'était dirigé vers sa chambre, se demandant si l'élève qui allait devoir partager ses nuits était déjà arrivé. Comme sa chambre était du côté des garçons, il avait eu le droit à quelques critiques déplacés, cependant les mauvaises langues ne semblaient pas pouvoir le toucher.

Doucement, il avait ouvert la porte de sa chambre, s'y faufilant à l'intérieur. Il avait légèrement froncé les sourcils face à l'étrange scène. L'élève inconnu dansait les yeux fermés sur une musique dont il ne connaissait rien. Si une enceinte lui disait quelque chose, bien que l'idée de s'en servir ne lui venait pas, sa connaissance en musicologie était très maigre. Tekoa'satinka ne voulait aucunement déranger son ou sa camarade dans son activité de ce fait, il avait eu l'idée du siècle. Il s'était mit à quatre pattes, rougissant légèrement pour quelques pensées fugaces non conventionnelles que cette position lui avait rappelé, puis doucement et sans faire de bruit, il avait eu comme l'optique de contourner l'élève pour ensuite rejoindre son bureau. C'était qu'il avait des devoirs à faire aussi compliquer étaient-ils !
uno
Invité
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Robin Windrosen
Robin Windrosen
Lun 19 Aoû - 20:00

Quand le hasard s'amuse sur une rencontre


Robin Windrosen et Tekoa'satinka


Calme
Les yeux fermés sur le rythme, ses pieds glissant à même le sol avec une maîtrise aisée, son corps laisse la musique le posséder sans même en avoir conscience. Une sensation de bien-être glisse en son esprit comme pour espérer l'endormir à coups de pommade salvatrice La voix douce de sa marraine résonne encore à ses oreilles dans un tendre souvenir.  Il semblerait que certains humains tranquillisent leurs consciences et leurs nerfs à coups de boissons amères nommées "alcool" ou dans la manipulation d'herbes étranges ou transformées en poudre. D'après la gardienne, les terriens et terriennes abusant de ces substances essayent d'effacer des souvenirs pour s'offrir une dose de mirages apaisants.

Échec
Le ridicule de la situation n'échappe pas à son esprit vif alors qu'un fin rictus étire ses lèvres rosées. Les consommateurs et consommatrices de ces produits rêvent sérieusement d'échapper à leurs démons de cette manière alors qu'ils et elles ne voient même pas que leur addiction est déjà un problème en soi ? Leur intelligence tordue croit réellement s'affranchir de la réalité quand le réveil est aussi brutal et n'offre aucune échappatoire dans l'avenir ? Pensent-ils et elles sincèrement que leurs habitudes puissent perdurer dans le futur et leur donner un cadre de vie plus décent dans lequel leur consommation serait devenue inutile ?

Travail
Si bien des êtres lui ont ri au nez à l'énoncé de son rêve dit impossible, tous et toutes ont baissé les yeux devant la flamme de la détermination brillant dans son regard d'améthyste. Pourquoi renoncer quand tout un monde extraordinaire peut s'ouvrir à soi sous la bénédiction d'une préparation rigoureuse et d'un entrainement acharné ? Les bouches cruelles ont parlé de chimère et d'utopie dans son cas mais possèdent-elles seulement le dixième de sa volonté ? Aucun ou aucune n'a pu suivre le rythme de ses pas ni même daigné comprendre la beauté des notes.

Persuasion
Un jour, puisse t-il être lointain, son corps sera sur une scène sous les yeux admiratifs d'un public respectueux et sa voix perdue retrouvera le chemin des cieux pour s'infiltrer au creux des cœurs.Les rires et les moqueries s'étrangleront dans les gorges pour laisser place à des joues rougissantes, partagées entre la jalousie et le ravissement. Après des années de souffrance, il est temps de laisser sa personnalité s'affirmer à travers les rêves et le travail. Rien ni personne ne pourra plus arrêter sa destinée.

  Exercices
Le sol ne fait plus qu'un avec son corps alors que l'atmosphère recueille la légèreté de ses bras mouvants. Ses pieds nus tournent, se retournent et glissent sur la poste improvisée du parquet alors que ses yeux se ferment sur la nuit éternelle du monde. La chorégraphie improvisée se répète dans son esprit comme pour en mémoriser le tableau. Si la grâce et la beauté des gestes vont de pairs avec le monde de la danse, un mince défaut peut être attrapé par tout regard un tant soit peu observateur.  Comme le mannequinat, l'obsession de la ligne frappe les danseurs et danseuses alors comment ne pas repérer ses côtes maigres et ses membres efflanqués d'un poids plume terrifiant partiellement dissimulé sous son kimono ?

Désir
Peu importe le nombre de calories perdues dans l'enchaînement des mouvements  et la dépense énergétique, toute son âme prie pour un peu plus de temps.  Que les minutes s'allongent encore et encore afin d'espérer annihiler le stress et les angoisses dévorant  ses pensées. Que l'espace d'un instant, sa mémoire lui fasse défaut et oublie l'absurde décision de la direction de lui assigner un ou une colocataire autre que sa cousine adorée. Si certains êtres humains ont besoin de se détruire la santé pour étouffer des souvenirs douloureux, peut-être est-ce la danse qui lui sert d'addiction hallucinatoire ? La seule différence réside dans l'avenir sur le long terme, les drogues artificiels pouvant offrir la mort quand devenir chorégraphie est un rêve frôlé du bout des doigts à condition que la Grande Faucheuse ne regarde pas trop sa taille de guêpe affolant la balance.

Interruption
Un mouvement d'air, là sur sa droite ! Aussi futile soit-il ou elle, quelque chose se déplace non loin de son cercle intime. Si ses oreilles n'enregistrent aucun son au travers de la musique, ses yeux clos ne l'empêchent nullement de prêter attention au moindre changement dans son environnement. Ses pieds cessant brusquement leur manège, tous ses muscles se crispent dans un arrêt frustré. Tous ses sens en alerte, son regard se tourne lentement vers la source de distraction avant qu'une légère teinte rouge ne monte à ses joues bronzées.

Description
Il lui est inutile de nier combien la disparité de leur culture saute aux yeux de prime abord. Ses iris violets attrapent une fine silhouette vêtue d'un pantalon sombre et d'un haut poncho de la même teinte. Une fine ceinture ornée d'un sac entoure sa taille pour tomber gracieusement sur ses hanches. Ses longs cheveux bruns tirant sur le noir portent une coiffe où pendent des plumes et des perles du côté droit. Ses grands yeux couleur du ciel s'entourent d'un grand masque de peinture bleu alors que ses sourcils naturels sont rehaussés d'une pointe de maquillage à la teinte d'ébène. Un trait blanc sous chaque pupille rejoint huit petits points immaculés dessinés à même sa peau. Un léger trait de pastel rouge décore sa lèvre inférieure pour continuer en trois fines lignes sur son menton dont une se prolonge le long du cou.

Différences
Une absence de similitudes frappante unit les deux êtres, tant par leur tenue vestimentaire que par leur physique à une exception près. Si l'ombre inconnue semble bénéficier d'un rapport taille poids plus que correct, l'être aux cheveux roux incendie culmine à quelques centimètres plus haut mais parait faire dix à quinze kilos de moins tant son corps maigre se repère en dépit de son kimono serré. Seule leur peau aussi basanée et naturellement brûlée par le soleil l'une que l'autre leur donne un point commun.

Connaissances
Au cours de ses années d'éducation prodiguée par sa marraine et dont a également bénéficié sa cousine, sa mémoire redessine encore les contours d'une journée dédiée aux différentes cultures humaines. Si leurs esprits n'en comprennent pas toujours le sens tant les terriens et terriennes ont un mode de vie des plus absurdes à leurs yeux, certaines peuples ont retenu leur attention, notamment ceux ayant un fort lien avec la nature et l'environnement. Aussi, la culture amérindienne envahit toutes ses pensées dès que son regard s'est posé sur l'étrange personnage.

Incompréhension
Si son savoir lui a permis de deviner d'intuition la probable nationalité de la fine silhouette, il dépérit lamentablement au profit de l'ignorance en la voyant à quatre pattes sur le sol à la manière d'un animaux comme ses précieux compagnons. Pourtant, l'ombre ne ressemble nullement à ses gardiens loup et renard alors pourquoi adopter une telle position ? Des points d'interrogation se peignant dans ses grands yeux d'améthyste, sa tête se penche sur le côté comme dans l'espoir de mieux comprendre cet insolite comportement.

Hypnose
Comme suspendue hors du temps, la musique aux sons médiévaux résonne encore alors que les yeux d'une merveille d'eau violacée attrapent les iris d'azur. Les traits fins de son visage s'agrémentent d'un tendre sourire d'une pure innocence alors que son regard ensorcelant manque de noyer la silhouette inconnue sous sa puissance attractive. Si aucune once de méchanceté ou de ressentiment mauvais ne s'échappe de son âme, ses pupilles violettes semblent être un danger à elles-seules tant leur force d'attraction dépasse l'entendement.

Délivrance
Sans même en avoir conscience, le visage halé cille légèrement et se détourne afin d'éteindre l'enceinte toujours fonctionnelle, libérant ainsi le personnage amérindien de son emprise involontaire. Le dos tourné durant quelques secondes, ses doigts s'agitent sur les boutons avant que les notes ne se taisent avec lenteur. Le corps en mouvement et ses yeux violets scrutant la chambre, une fine ligne de bois attire son attention périphérique sur sa gauche. Une légère grimace naît discrètement sur ses lèvres à la reconnaissance de l'objet. Ainsi, ELLE a pensé à tout, même aux accessoires d'aide ou instrument du mépris selon les points de vue. La réponse est aussi évidente que son propre questionnement, comme si ELLE pouvait ignorer le mal rongeant ses doigts et lançant de vifs signaux de souffrances par moments comme aujourd'hui. Son esprit en est certain :  l'outil n'était pas présent à son arrivée, elle a dû le rajouter par magie en constatant l'état de ses phalanges au cours de sa danse.

Urgence
Ses poings se serrent par réflexes et un rictus de douleur traverse ses lèvres délicatement rosées avant de se forcer à rouvrir la paume avec difficultés. Ses doigts soudainement raidis adressent rapidement un signe d'excuse à la silhouette à la coiffe indienne avant d'attraper un large bol sur le bureau. La marque d'une torture incompréhensible sur le visage, ses mains tournent le robinet du lavabo de fortune situé non loin et remplit le contenant d'eau froide. 

Incongru
Les chants d'oiseaux résonnent en écho à la fenêtre alors qu'un groupe d'une demi-douzaine de volatiles aux plumages multicolores pénètre dans a chambre, tenant entre leurs pattes frêles un petit sac où luisent quelques cubes de glaçons. Tandis que les doigts endoloris libèrent les formes glacées, les oreilles perçoivent les forts piaillement d'un moineau aux plumes bleus perché près de son épaule comme une musique de reproches. Plongeant ses mains dans le bol à l'eau gelée, ses yeux se ferment dans un soulagement intérieur intense. Durant quelques minutes, rien ne brise le silence instauré entre les deux probables colocataires si ce n'est les piailleries de l'oiseau. Des sons ressemblant à ceux de la fureur s'échappant de son bac, le minuscule animal vole vers l'armoire entrouverte et saisit sans hésiter une paire de mitaines de cuir noir qu'il dépose sur la table dans un chant rageur.

Communication
Hochant la tête en signe de remerciement, l'être aux mèches enflammées retire ses doigts de la glace et les sèche délicatement sur une serviette emmenée par les cinq autres volatiles. Enfilant les gantelets avec une légère grimace, ses phalanges tremblent avant de s'agiter avec une lenteur effroyable, chaque geste brûlant ses muscles raidis et lui arrache un rictus douloureux. Sans que ses lèvres rosées ne s’entrouvrent, une voix enfantine résonne dans la chambre avec un doux accent aux sons écorchés. 

- D'abod, moi n'exuzer pou langue...Ze ne pawle pas né mazie twaducchion mache mieux si ze nonnais langue fache...Mais ze ne nonnais pas japonnais...Pawdonnez n'auchi lenteux doigts...Ze chigne plus vite d'habitule mais ze chouffwe maladie chwonile doigts né danche n'a wéveillé nefs atwophiés...Cheule eau glachée me choulage tempowaiwement(D'abord, je m'excuse pour ma langue mais je ne parle pas et la magie de traduction marche mieux si je connais la langue en face mais je ne connais pas le japonais...Pardonnez aussi la lenteur de mes doigts...Je signe plus vite d'habitude mais je souffre d'une maladie chronique aux doigts et la danse a réveillé mes nerfs atrophiés...Seule l'eau glacée me soulage temporairement)

Interruption 
Un feu ardent courant en ses veines et s'écharnant sur ses os, l'étrange langue des signes se coupe brutalement alors que le visage aux traits fins de l'être aux cheveux roux vire au rouge fiévreux l'espace d'une seconde. Les mains tremblotantes arrivent à retirer les mitaines de cuir avant de plonger dans la bassine au liquide refroidissant. Le moindre mouvement lui vole une grimace de douleur incurable sur sa frimousse incarnation de l'innocence. Impossible de continuer à signer dans cet état, aussi étrange soit sa manière de communiquer vu que ses capacités à oraliser semblent inexistantes. 

Aide 
Sans plus hésiter, l'oiseau au plumage bleu se détache de son épaule et vient piailler près de ses oreilles dans une sonorité enragée comme l'âme éprise de colère à l'idée que la maigre silhouette aux yeux violets ait vraisemblablement tiré sur la corde de ses limites. Hochant faiblement la tête, quelques gouttes de sueur perlant sur son front, l'une de ses mains se lève lentement pour se poser sur le crâne du volatile. Une douce lueur immaculée s'en échappe pour baigner autour du poitrail plumé aux teintes azurées. Replongeant aussitôt ses doigts endoloris dans le précieux liquide, seule la force bouillonnante de son regard d'améthyste indique le moindre signe de vie. 

Mirage 
Si l'ombre basanée ornée d'une coiffe indienne a pu ressentir au moins une fois au cours de son existence l'impression de perdre la raison, en voici une seconde occasion. L'espèce volante, ressemblant fortement à un moineau en dépit de la robe inhabituelle de son plumage, adresse un signe de tête poli en direction de la silhouette indienne comme parfaitement compréhensives des salutations humaines. Ouvrant légèrement le bec, une voix à la fois douce et autoritaire, s'en extirpe et vient résonner dans la chambre. 

- Bien le bonjour, jeune gens....Je dispose temporairement de la parole grâce à la magie pour palier à la langue des signes défaillante et je comprends le japonnais. Mon nom est Hedwige, cinq de mes compagnons et compagnes m'accompagnent aujourd'hui pour assister l'être que vous voyez ici...Je lui avais pourtant dit de ne pas forcer sur ses doigts...Bref...Je vous présente Robin, avec le "e" prononcé à l'américaine...À qui avons-nous l’honneur ?

Complicité
Si les pupilles rondes noires de l'oiselle tient le défi de fixation avec l'être aux peintures corporelles, elle s'en détourne quelques instants pour jeter un regard partagé entre l'amusement et l'exaspération en direction de la silhouette rousse alors qu'elle lance, presque innocemment, ses reproches concernant son avertissement non écouté. Une grimace naît sur les lèvres délicates pareille à celle d'un enfant devant reconnaître son tord devant une bêtise provoquée par sa propre impertinence propre à son âge. Incapable de signer pour répliquer quoi que ce soit, ses yeux violets brillent de gêne et ses joues rougissent légèrement. Piaillant de plus belle, la dame moineau ressemble à un parent surprotecteur faisant la leçon à sa progéniture avant de perdre toute crédibilité devant la candeur de ses traits et de son sourire hésitant. Cessant net ses chants de réprimandes, la prénommée Hedwige craque littéralement devant la bouille enfantine aux mèches enflammées. Se réfugiant contre son cou, sa petite tête plumée caresse la peau bronzée en chantant de joie.

Mystère 
S'il existe bien un mot pouvant définir le corps maigre aux mèches enflammées et aux grands yeux d'améthyste capables de noyer les regards osant s'y aventurer, c'est bien énigmatique. Bien des questions sans réponses se basent sur sa simple vue. Son être entier est comme un secret inaccessible tant son apparence joue sur l'hésitation et l'indécision. Si sa nationalité peut être largement différente du pays d'accueil, comme beaucoup de monde au sein de l'école, pourquoi utiliser de tels artifices quand un échange oral aurait pu suffire à se faire comprendre ? De plus, quelle maladie permanente peut invalider les phalanges au point d'en avoir les muscles raidis ? Il existe bien des pathologies mais elles sont souvent spécifiques à un certain âge, extrêmement rares au sein de la jeunesse. Enfin, quelle âme peut se vanter d'avoir su créer un tel lien de complicité avec un oiseau instinctivement sauvage au point de lui donner un nom et mériter des piaillements rageurs si la volatile en question estime que l'autre a dépassé les limites ? Bien trop peu. Pire encore, qui est capable de posséder l'orgueil de lui offrir, même temporairement, le don que les humains et humaines aimeraient entendre de leurs gueules et becs, à savoir la parole oralisée ? 

Mixité
Le don même de son prénom sonne comme une farce aux yeux du destin. Au sein des pays anglophones terriens, et particulièrement aux Etats-Unis, le nom de "Robin" peut être attribué aussi bien à un homme qu'à une femme mais quels parents oseraient le confier à un enfant aussi peu conventionnel que l'être aux traits fins et à la peau halée ? Bien que son prénom sonne américain ou du moins anglophone, il est comme clairvoyant que son acte de naissance n'a pas été enregistré sur la terre de l'Oncle Sam alors pourquoi choisir un tel prénom sur des nations étrangères à cette culture ? Si l'ombre à la coiffe indienne peut douter de bien des choses, son instinct lui souffle que l'identité des iris d'améthyste n'est pas américaine et bien plus complexe que les stéréotypes pouvant venir à l'esprit.

Deux âmes, deux personnalités, deux cultures, deux différences, tout semble les opposer alors pourquoi leurs esprits hurlent que tout les rapproche ?


codage par LaxBilly.
Robin Windrosen
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