----------Origine--------------
"Qu'est-ce que? Un bateau de sauvetage?"
"Faites voir... Mais, il y a un enfant là-dedans! Récupérez le!"
Très jeune il s'était conditionné à se réfugier dans les fragments instable de son esprit et choississait d'oublier et mettre sous clé ses pires souvenirs. C'est délirant et affamé que le pauvre garçon fut repêché par l'amiral Valentina.
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Il ne comprenait pas sa langue. L'éclairage de l'infirmerie lui brûlait les yeux, il voulait s'enfuir, mais les médecins insistaient pour le soumettre à d'autres tests. Des aiguilles. Un termomètre. Des contacts étrangers. Assez... Assez...
Voyant l'état de panique du jeune garçon, l'amirale fit cesser cela. Les médecins le laissèrent tranquille. Elle lui parlait d'une voix douce, et ne le touchait pas, gardant une distance respectueuse. Par ailleurs, c'était la première fois qu'on lui montrait une forme de respect. Il décida de tolérer sa présence. Il ne parlait pas, n'ayant jamais prononcé un mot. C'est des années plus tard qu'il comprit que les médecins attribuaient son silence à un sévère traumatisme ou un retard intellectuel. ...Les imbéciles... Pour une raison qu'il ignorait, lady Valentina semblait s'attacher à lui, le traitant comme son propre fils et veillant à le vêtir, le soigner, lui donner de la nourriture, lui apprendre sa langue, lui donner un toit.
"J'ai un fils, il doit avoir un an de moins que toi. J'espère que vous vous entendrez bien"
Elle avait en effet un fils, le garçon le plus pompeux qu'il n'ait jamais vu. Immédiatement le garçon le prit en grippe, et pourquoi en serait-il autrement? Il était un étranger dans SA maison.
Malgré toute l'affection que Lady Valentina avait pour lui, il avait parfaitement conscience qu'il n'avait pas sa place, que ce soit dans l'attitude méprisante de son ''frère adoptif'' ou dans les ragots de la cours.
''Tu dois faire ta propre place. Personne n'en fera une pour toi, mais tu as le droit d'exister. Prouve ce dont tu es capable!"
Elle avait veillé à son éducation et à développer son potentiel. Il s'avéra rapidement qu'il avait une intelligence exceptionnelle. Aussitôt qu'il put communiquer dans la langue de la lady Valentina, malgré un accent maladroit, il put le prouver.
----------La fin de l'innocence----------
Valentina était mourrante.
C'était la simple, et cruelle réalité. Elle était frappée d'une maladie que même les meilleurs médecins ne parvenaient pas à guérir. Il la voyait, impuissant, se détériorer à chaque jours. Elle était délirante, n'étant capable que de maugréer des excuses. Encore et encore... Il ne savait pas si elle s'adressait à lui, à son fils, ou quelqu'un d'autre qu'elle ne pouvait voir.
Il respectait et aimait Valentina.
C'était une femme fière et courageuse.
Il n'y avait qu'une seule et unique chose qu'il pouvait faire pour elle.
...
C'était la seule et dernière fois qu'il pleura et il ne serait plus jamais le même.
---------Venturo------------
Devenu éminent chef du département de recherche et développement, il mit toute son énergie à inventer de nouvelles armes, de nouvelles technologies pour mériter sa place. Il ne pouvait que serrer les dents et se dire que c'était le lot d'être un étranger au passé douteux.
C'était une autre journée de travail pour lui qui commençait... ou finissait-elle? Il venait de passer une autre nuit blanche, mais il continuait sans relâche ses calculations. Il avait presque fini...
Il leva la tête brusquement lorsqu'il entendit un bruit venant du laboratoire. Personne à part lui ne devait se trouver là à cette heure-ci. Bondissant de sa chaise, il alla enquêter sur la cause du bruit sans savoir que sa vie ne serait plus jamais la même.
Il y avait... quelqu'un... ou quelque chose. Il voulu allumer la lumière mais ça ne fonctionnait pas. Manquait plus que ça.
"Hey! Vous n'êtes pas sensé être là! Sortez d'ici MAINTENANT!"
Il ne savait pas si c'était son ton menaçant ou le fait qu'il ait tout simplement hausser le ton, mais la... créature. Cette chose s'emballa. Elle bougeait trop vite pour que ce soit humain et l'environnement même autour de la chose semblait se corrompre. Il fut prit d'une nausée et d'un vertige alors que la chose fonçait sur lui. Et il tomba.
"Qu'est-ce qui s'est passé?"
"Y'a... ce mec qui est apparu au milieu de la route, j'ai pas eu le temps de freiner!"
"Merde. Oh! Hey il respire... Hey, hey est-ce que ça va? Vous sortez d'un bal costumé ou un truc du genre?"
Trop de lumière. Trop de bruit. Encore des gens qui l'encerclaient et cherchaient à le tâtonner. Il poussa l'un d'entre eux avant de se relever maladroitement. Des... choses métalliques qui bougeaient, crachaient de la fumée et menaient un bruit infernal. Des bâtiments tels qu'il n'en avait jamais vu. Il ne tarda pas à comprendre qu'il n'était pas dans son propre pays... Ou oserait-il dire son monde?
Il fut vite aggripé par quelqu'un d'autre et attiré loin de la foule. Aussitôt à l'abris des regards, il se libéra de l'emprise de l'inconnu.
"Du calme, je ne vous ferai pas de mal... De toute évidence vous ne venez pas d'ici et la dernière chose que nous voulons c'est que vous soyez sous la mire de tout le pays. ...Et si nous parlions? Je crois qu'on pourrait commencer par comprendre ce qui vous es arrivé et vous aider à vous trouver une place parmis... d'autres personnes comme vous."
L'idée de suivre un étranger ne lui plaisait pas, mais alors pas du tout, mais c'était ça ou gérer une foule. Son choix était fait, en avait-il d'autres de toute façon?
"Ravi de vous voir coopérer. En tout cas vous avez eu de la chance de ne pas avoir été blessé. Je peux savoir votre nom?"
De la chance...
Ce mot lui raviva un souvenir en particulier. N'était-ce pas ce que Valentina lui avait dit lorsqu'elle avait évoqué le souvenir de leur rencontre? Deux fois un miraculé, hein?
"Venturo"