Un jour normal, quelque chose que la jeune femme aimait beaucoup. Les activités de club et la paperasse liée à tout ceci était terminée, tout était rempli et rangé. Oui, c’était bien la première fois que tout était fait de façon nickel, rapide, et que tout était complet surtout. Donc oui, le calendrier pouvait être marqué d’une croix rouge. D’une grosse croix rouge surtout, de telle sorte à ce que tout le monde puisse voir l’exploit de la senpai au caractère bien trempé et assez peut supportable, avouons-le nous.
 
Après ces multiples tâches, elle décida d’aller prendre un peu l’air, vagabonder dans l’académie tranquillement, prenant l’air. Après une bonne heure de balade, elle décida d’aller vers la cours de l’esprit, un endroit où elle n’avait que très peu mis les pieds en trois ans de temps. Elle avait réussis à se trouver une petite place à l’ombre, à l’entré du club d’art martiaux avec l’espoir de croiser Lauren. Après tout, son amie semblait plus que préoccupée ses derniers temps, et, elle ne pouvait pas beaucoup l’aider. Tant pis, elle lui enverrait un message un peu plus tard pour être sûre de la chose. Après tout, elle sait comment est la nocturne vu qu’elle n’a pas du tout changée sur ce point depuis leur enfance.
 
Le carillon sonna plusieurs fois, et le regard de Brook n’avait cessé de se porter sur une fille qui n’arrivait pas vraiment à tenir sur ses deux jambes à en juger par le nombre de chutes qu’elle se prenait sur les fesses. Elle soupira.
 
Etait-ce vraiment possible de manquer d’équilibre à ce point ? Elle aurait pourtant parié que ce n’était pas possible mais la senpai s’était très certainement trompée. Un soupire fini par traverser la barrière de ses lèvres avant qu’elle ne retire son échappe, laissant les marques à la vue de tous. Elle s’approcha.
 
-          Avant d’espérer pouvoir te battre, apprend à tenir sur tes jambes. Ça sera déjà un bon début je pense.
 
Son sourire narquois était de sortie ce jour-ci, comme dans 99,9% des jours.

Ah… C’était elle… Ou peut être lui, après tout, elle ne savait plus du tout où se placer vis-à-vis d’Hiro et de ses multiples changements de sexe. Elle ne releva même pas la pique lancée par ce dernier, se contentant de bailler vulgairement, passant la main sur sa nuque avant de rapidement s’étirer.
 
-          Tiens le travelo, encore en train de changer de sexe ? Tu sais que tu es encore moins crédible comme ça ?
 
Et voilà, leur petite gueguerre de lycéen allait reprendre, comme si tout cela ne suffisait pas lors des activités de club où l’américaine prenait beaucoup sur elle pour ne pas lui mettre un pain dans la figure. Combien de fois les affrontements finissaient assez mal ? Pas que pour elle, car même si Hiro retournait ses coups, la plupart, il s’en prenait. Monsieur, ou madame dans ce cas, n’est pas quelqu’un de surpuissant. Même s’il utilise ses pouvoirs, Brook peut se défendre tranquillement. Et puis, faire appelle à des trucs girly pour se battre, n’était-ce pas digne d’une enfant de 8 ans ? Surtout en voyant le personnage.
 
Doucement, elle soupira en voyant qu’elle se tenait debout mais devait se cambrer pour garder un certain équilibre et ainsi, ne pas tomber. Elle murmura, assez fort pour que cet énergumène plus que casse pied l’entende tout de même.
 
-          Ridicule. Il n’y a rien de plus ridicule que de voir une personne de ton âge ne pas savoir marcher.
 
Elle s’approcha avant de lui mettre une pichenette sur le front, son habituel sourire aux lèvres.
 
-          Je suis sûre qu’un courant d’air trop violent te projette au sol.
 
En toute franchise, elle ne doutait pas de ses dires, surtout vu la façon dont Hiro tentait de faire le malin en montrant un équilibre plus que bancale.
 
Et après ? Réussir à mettre un pied devant l’autre serait sans doute pas mal. Quoique, commencer par tenir debout sans autant se cambrer serait un point encore plus positif et intelligent à travailler. La petite américaine secoua la tête.
 
-          Arrête de te cambrer et tient toi droit. C’est mieux pour tenir.
 
Ce n’était qu’un conseil. Non, ne vous méprenez pas, elle ne le donne pas par pure gentillesse mais plus par pitié vers elle.

Plus douce et plus féminine ? C’est vrai, Brook ne pouvait tout simplement pas dire le contraire mais cela ne lui empêchait pas d’être parfaitement stable sur ses jambes. Contrairement à Hiro en temps que femme. Et puis qu’est ce que cela pouvait lui faire d’être plus ou moins féminine que d’autre personne ? En quoi cela faisait une différence ? Ce n’était pas quelque chose de véritablement utile, ni même important aux yeux de l’américaine.

Alors que la petite guerre de lycéen menaçait de reprendre, aucune pique supplémentaire ne fut envoyée de l’une à l’autre. De toute façon, peut être qu’elles avaient simplement envie de passer une journée, une unique journée sans que cela ne dérape véritablement. Déjà qu’un cataclysme avait été évité de justesse à cause du sens de l’équilibre totalement absent d’Hiro… Même si cela peut en surprendre plus d’un, Brook n’est pas une brute sans cerveau sans valeur, elle en possède ! Même si son cerveau n’a pas l’air de beaucoup servir autre que pour les mauvais coups… Aussi bien physique que pour les bêtises à faire avec Akil pour faire chier le monde. Il fallait dire les choses telles qu’elle de toute façon ! Enfin, après avoir annoncé à Hiro qu’il, qu’elle, devait se tenir droit, la senpai s’était légèrement reculée, la laissant se mettre droite comme possible.

C’était déjà mieux que précédemment. Voyons voir si cela tenait. Dans un mouvement rapide, Brook s’était rapproché de sa camarade au sexe changeant avant de la pousser légèrement en arrière, vérifiant si elle tenait assez sur ces jambes pour lui réapprendre à bien marcher…

…

…

Attendez… Elle allait lui apprendre à remarcher ? Bordel… Pourquoi avait-elle un rôle maternel alors qu’elle avait fuit la sienne ? Brook poussa un léger sourire avant de simplement hocher la tête.

- C’est mieux ouais. Mais on va voir si tu arrives à tenir debout.

Après l’avoir légèrement poussé, Brook se mit à marcher, s’approchant d’Hiro en regardant ailleurs avant de faire en sorte qu’elles se rencontrent dans une bousculade pouvant subvenir chaque jour, de façon totalement innocente.