Vu de l'extérieur, tout porte à croire que l'Académie Natsuyasumi n'est qu'un banal ensemble scolaire situé en bordure d'une petite ville perdue sur la côte japonaise. Et c'était vrai jusqu'à récemment... Mais depuis l'Incident, tout a changé ! Les élèves et professeurs autrefois ordinaires se sont vus dotés de capacités étranges et fantastiques, tandis que des êtres extraordinaires de tous les univers et toutes les époques se mirent à affluer vers l'Académie... pour s'y inscrire ! Cela fait trois ans maintenant que Natsuyasumi sert de refuge pour certains et d'école pour d'autres, tout en gardant le secret sur son incroyable particularité. Depuis, notre académie est un fantastique et sacré bazar, pour le meilleur et pour le pire ! Et tu sais quoi ? On n'attend que toi pour venir en rajouter !
Créez un perso déjanté, zombie, super-pouvoirs, voyageur temporel, riche hériter... A l'Académie Natsuyasumi vous pouvez être ce que vous voulez! Tentez l'aventure!
Comme le temps passe vite. Cela fera bientôt deux ans que je suis arrivée ici. Je n’ai pas encore pris de réel poste. Après mon accident il m’a fallu près d’un an pour m’habituer à cet univers assez calme et où la Guerre n’est pas encore générale. Le temps pour moi de me créer une nouvelle identité, des papiers, un diplôme, et de me réhabituer à la vie civile.
Même si j’ai eu un bon professeur, dans ma tête, pour me guider je n’ai pas réussis à m’intégrer au monde aussi rapidement que je l’aurais souhaité. Pressée de changer de vie, mes premiers mois se sont passés en hôpital, ou j’ai eu tout le temps de penser aux derniers événements de mon ancienne vie. J’en tremble encore en y repensant…
Après l’hospitalisation, la rééducation. Presque 9 mois pour cette partie qui m’a semblé durer des années. J’ai eu tout le loisir de me renseigner via l’abonnement télé sur les actualités dans le monde, sur les émissions regardées par les mémés et les jeunes filles. Ensuite est venue le temps de se trouver un logement, de valider son diplôme – même si sur cette partie j’ai bien été aidée.
J’ai réussis à me trouver un petit cocon entre deux grands quartiers proche de l’académie où l’on m’a promis un poste. D’après ce que j’avais compris on me proposait un poste infirmière nocturne dans une académie calme et assez ancienne, mais quelque peu étrange. En effet, elle acceptait les être catégorisés de bizarres, étranges, hors normes… Sans poser de questions.
C’est donc pour cela qu’aujourd’hui je me retrouve devant la porte de la « salle des professeurs ». Je suis un peu en avance, car la peur d’arriver en retard pour mon premier rendez-vous m’a suffisamment stressé pour que je parte une heure plus tôt. Le couloir est un peu vide car la plupart des élèves diurnes sont déjà partis. Je regarde ma montre pour me donner une contenance avant de toquer à la porte. Il est seize heures dix. J’ai rendez-vous à la demi.
Tant pis, si je suis venue trop tôt. Je ne peux décidément pas rester devant cette porte durant vingt minutes en regardant les aiguilles de ma montre tourner lentement. Enlevant une particule de poussière imaginaire de ma veste rouge, je la remet bien droite pour être sure de bien présenter. Prenant une grande inspiration, je me décide à frapper le panneau de bois.
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Mer 27 Juin - 13:07
Sigfried profitait de la fin de journée pour corriger un paquet de copies. Cela avait beau faire trois ans qu'il était ici, il ne s'habituerait jamais aux bêtises que les élèves pouvaient noter sur leurs devoirs. La salle des professeurs était quasiment vide, ce qui n'avait rien d'étonnant car à cette heure la majeure partie de ses collègues étaient repartis chez eux, lui attendait Castiel qui avait un rendez-vous. Il changea de copie, découvrant la suivante toute froissée. La tenue du devoir et l'écriture étaient faciles à reconnaître.
- Au moins ce coup ci, elle n'est pas déchirée, se dit-il avec un léger sourire.
Aussi étonnant que cela puisse paraître John progressait. Il s'apprêtait à survoler ce devoir qu'il savait parfait du moins du point de vue du contenu, lorsque l'on frappa à la porte. Pas un collègue en vue pour ouvrir, il se leva donc et se dirigea vers la porte qu'il ouvrit pour découvrir une jeune femme bien habillée qui avait encore la main levée pour frapper de nouveau.
- Bonsoir, la salua-t-il poliment. En quoi puis-je vous aider ?
Le regard de la jeune inconnue l'arrêta un instant. Elle lui rappelait quelque chose mais il ne parvenait pas à mettre le doigt dessus. Il ne lui semblait pas l'avoir déjà vue ici, il aurait retenu son visage... Du point de vue des humains, elle devait assurément faire partie de ces personnes que l'on qualifiait de "charmantes". De son côté, le dragon trouvait plutôt charmant le léger parfum de nervosité qui émanait d'elle et qui prenait couleur dans sa veste trop bien mise. Il s'arracha cependant à ses réflexions, écoutant attentivement et avec un sourire aimable la réponse de la jeune femme.
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Jeu 28 Juin - 11:03
Je tourne en rond dans l’infirmerie, un peu nerveux. Aujourd’hui, une nouvelle collègue arrive, l’infirmière de nuit, et je suis censé l’accueillir et lui expliquer comment les choses se passent ici. Le Directeur m’a remis son dossier, que j’ai minutieusement étudié. Je regarde l’heure pour la énième fois…. 16h10. J’ai le temps. Encore vingt minutes. Je retourne à mon bureau, je range les dossiers…. Encore. Je remets de l’ordre dans l’armoire à pharmacie. Encore. Je vérifie une nouvelle fois que j’ai bien étiqueté toutes mes potions « spéciales » et que j’ai bien dressé une liste de celles qu’elle peut utiliser et sur quels élèves et celles qu’elle peut donner si elle remarque telle ou telle réaction sur le sujet et enfin celles qu’elle ne doit absolument pas administrer à qui que ce soit. Je me demande d’ailleurs pourquoi je les conserve ici celles-là…. Bref. Tout est en ordre, je le sais, mais c’est plus fort que moi. Je crois que je vais aller faire un tour avant de devenir dingue. Sig m’a dit qu’il m’attendrait dans la salle des professeurs, je vais aller lui tenir un peu compagnie. Alors je sors et je ferme l’infirmerie à clé.
Je traverse les couloirs en sifflotant joyeusement, saluant les élèves ou les professeurs qui trainent encore dans l’école avec large sourire. J’arrive près de la salle des professeurs et je remarque une charmante créature blonde à la veste rouge impeccable plantée devant la porte. Elle m’aurait sans doute fait de l’effet, si j’avais une quelconque attirance pour le sexe opposé. Mais je dois bien admettre qu’elle est très jolie. Elle discute avec quelqu’un. Je m’approche et je remarque que ce quelqu’un n’est autre que mon dragon préféré. Un large sourire étire mes lèvres. Je les observe de loin. Ils ont l’air plongé dans une conversation intéressante et le courant a l’air de plutôt bien passer entre eux. Intéressant ! Très intéressant même. Sigfried aurait-il enfin trouvé la femme parfaite ? Haut les cœurs ! J’en ai bien l’impression ! Un petit gloussement m’échappe et je me reprends bien vite. Je décide de me joindre à eux et j’offre un magnifique sourire lourd de sous-entendus à Sigfried.
« Eh bien, je te retrouve en charmante compagnie. – Dis-je à mon ami avant de me tourner vers la demoiselle. – Bonsoir Mademoiselle, je suis Castiel Austen, l’infirmier. » Je me présente en m’inclinant légèrement pour la saluer. En la regardant plus attentivement, quelque chose me frappe. Mais quoi ? Je ne saurais dire. J’ai l’étrange sensation de la connaître, pourtant son visage ne m’est pas familier. Enfin, pas totalement. C’est très bizarre. La jolie blonde se présente comme étant Miss Caradénia Spion. Je tilt à son nom.
« Caradénia Spion…. Vous êtes la nouvelle infirmière scolaire. Enchanté Miss Spion ! Bien, puisque vous êtes là, nous pouvons nous rendre à l’infirmerie, j’ai tout un tas de chose à vous montrer. » Dis-je à la demoiselle avec un enthousiasme non dissimuler. Puis je me tourne mon ami. « Tu nous accompagne Sig ? Tu expliqueras mieux que moi le fonctionnement de cette école à Miss Spion. » Je lance à mon ami avec un large sourire qui en dit long, accompagné d’un discret petit clin d’œil.
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Sam 30 Juin - 23:46
Dans le silence du couloir, les coups contre la porte résonnent terriblement fort. J’attends devant le panneau de bois, pressée que quelqu’un vienne, je lève mon bras pour retoquer. J’entends alors un peu de bruit derrière la porte, je recule donc d’un pas pour ne pas que la personne qui ouvre ne se sente agressée par ma position.
Je ressens comme une légère décharge lorsqu’un homme ouvre ladite porte. Grand, svelte, cheveux sombres, beau visage, il doit faire tourner les têtes de ses collègues celui-là. Il serait même de mon style si j’étais de ces femmes qui se laissent aller par leurs pulsions animales. Mais cela fait quelque temps déjà que mes émotions ne dirigent plus mes actes. Je ne prends donc pas en compte ce que mon cerveau vient d’envoyer à mon corps.
La voix grave de l’homme me force à arrêter mes réflexions pour que je me présente convenablement. Les frissons ont amené un très léger stress dans mon sang, ce qui me force à parler plus que je ne devrai vraiment.
- Bonjour, tout d’abord excusez-moi de vous déranger durant votre paperasse. J’ai rendez-vous avec monsieur Austen. Je suis Caradénia Spion sa futur collègue. Je devais me présenter pour la demi mais j’ai mis moins de temps que je ne pensais à trouver les locaux des professeurs…
Nul besoin de préciser que cela n’était totalement faux. Je connaissais par cœur les plans officiels de l’académie. Mais je n’avais pas eu le temps de faire les recherches nécessaires sur mes « futurs collègues ».Alors que j’allais demander à qui j’avais honneur, un autre homme arriva. Un signal d’alerte retenti dans mon crane. Je perçus un sourire totalement déplacé sur le visage du nouveau venu. Il se présente alors : Castiel Austen l’infirmier. Un nouveau signal d’alarme sonne dans mon crane. Je sais maintenant que c’est l’esprit de Nerry qui essaie de me dire quelque chose mais je n’arrive pas à vraiment comprendre ce qu’elle veut. Laisses-moi en paix je lance à la petite voix encore présente dans ma tête.
Mon futur collègue, lorsque je me représente, change complètement de comportement, et me sort presque joyeusement qu’il doit me montrer une multitude de chose dans l’infirmerie. Il insiste également pour que le jeune homme qui m’a ouvert la porte nous accompagne. Il se prénomme « Sig » mais l’esprit présent en moi me souffle que son nom complet est Sigfried. Jouant la bonne future collègue je souris à Castiel avant de lui déclarer que je serai heureuse de le suivre pour qu’il puisse m’expliquer plus grandement mes futures missions. Par contre qu’il ne se pense pas discret avec ses clins d’œil et ses regards appuyés à son collègue car ils restent visibles pour une espionne aguerrie. Et malheureusement pour eux j’ai appris à détailler mes interlocuteurs en un coup d’œil rapide.
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Dim 1 Juil - 4:17
Sigfried se souvenait que Castiel avait un rendez-vous avec la nouvelle infirmière mais il ne s'était pas attendu à la croiser immédiatement.
- Je vous en prie, répondit-il en tendant une main à la jeune femme pour la lui serrer. Sigfried Winkelried, professeur de mathématiques, c'est un plaisir de vous rencontrer. J'espère que l'Académie vous plaira. Monsieur Austen ne devrait plus tarder.
C'est d'ailleurs à ce même moment que la silhouette de Castiel se profila dans le couloir. Il semblait étrangement guilleret, trop par rapport à d'habitude. Son large sourire et ses allusions manquèrent de tirer un haussement de sourcil à Sigfried mais il se retint et resta de marbre. Les facéties de la fée au sujet des éventuelles créatures de l'autre sexe qu'il pouvait fréquenter lui passaient largement au dessus.
- Pourquoi pas, répondit-il posément à l'invitation de Castiel même s'il ne voyait pas spécialement en quoi il serait utile à les suivre.
Il s'éclipsa une seconde en s'excusant auprès des deux autres, le temps de ranger ses copies, stylos et sujets de devoirs. Il les rejoignit ensuite.
- Allons-y, dit-il.
Les clins d'oeil de Castiel et ses petites allusions le laissaient de marbre. Ce n'étaient pas les premières taquineries de ce type que la fée se permettait à son égard. Restant courtois avec Mlle Spion, il suivit donc en restant un peu en retrait dans la conversation. Après tout, c'était le rendez-vous de Castiel, pas le sien.
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Mer 27 Juin - 12:07