Vu de l'extérieur, tout porte à croire que l'Académie Natsuyasumi n'est qu'un banal ensemble scolaire situé en bordure d'une petite ville perdue sur la côte japonaise. Et c'était vrai jusqu'à récemment... Mais depuis l'Incident, tout a changé ! Les élèves et professeurs autrefois ordinaires se sont vus dotés de capacités étranges et fantastiques, tandis que des êtres extraordinaires de tous les univers et toutes les époques se mirent à affluer vers l'Académie... pour s'y inscrire ! Cela fait trois ans maintenant que Natsuyasumi sert de refuge pour certains et d'école pour d'autres, tout en gardant le secret sur son incroyable particularité. Depuis, notre académie est un fantastique et sacré bazar, pour le meilleur et pour le pire ! Et tu sais quoi ? On n'attend que toi pour venir en rajouter !
Créez un perso déjanté, zombie, super-pouvoirs, voyageur temporel, riche hériter... A l'Académie Natsuyasumi vous pouvez être ce que vous voulez! Tentez l'aventure!
Je secoue négativement la tête quand il me parle de la baie de Delaware.
« Je n’y suis jamais allée. Pas le temps. »
Ma maison n’est pas une maison de vacances. Juste un point d’attache. Un chez moi, loin du Ciel, de mon père et de mes Frères et Sœurs. Loin des démons et des ombres. Un endroit où j’ai laissé tout ce qu’il y avait d’humain en moi. Je me suis détaché d’un fardeau inutile. L’empathie peut détruire n’importe qui. Pour tuer, on en a pas besoin. Le garçon aux cheveux noirs et aux yeux bleus répond à ma question. Du tac au tac. Loin de la civilisation ? Vraiment ? Ca fait très ermite ça ! Il continue sur sa lancée, dans un monologue. Je croque dans mon brownie tout en l’écoutant.
« C’est vrai qu’il a y beaucoup de choses à voir dans le monde. Je n’ai pas encore tout vu. J’espère que toi, tu auras le temps de le faire. »
Je retiens de justesse un petit « la vie humaine est si courte, après tout. ». Ca risquait de faire mauvais effet, et particulièrement dédaigneux. Quant à la socialisation.. Eh bien je n’ai pas de point de vue. Je ne me concentre que très rarement sur mes relations. Et, le plus souvent, c’est avec ma Fratrie. Est-ce que ça me fatigue réellement ? Bof. Est-ce que je suis mieux toute seule ? Bof. C’est une habitude. Doit-on vraiment avoir un avis sur une habitude ? Je me contente donc de ne rien répondre quant à sa remarque.
Sa question, par contre, me laisse perplexe. Si je ne suis plus un ange ? Si je devenais, là, par exemple, tout de suite, une humaine ? Qu’est ce que je ferais ?Je ne sais pas. J’en mourrais probablement. Me battre, faire des allers retours vers le Paradis, voler.. C’est merveilleux. C’est toute ma vie. Que pourrais-je faire ? J’hausse les épaules.
« Franchement, votre vie est pas palpitante, excuse moi de te le dire. La plupart du temps, vous faites des études, vous profitez de votre jeunesse, vous vous mariez, vous avez des mioches, vous travaillez dans un job qui ne vous plait même pas durant quarante ans environ, vous devenez vieux et fragiles et vous mourrez. Si je devenais humaine là maintenant, je me retirerais dans ma maison et je deviendrai probablement une vieille folle à chats en attendant que la mort me prenne. Me retirer mon statut d’ange, c’est me retirer ma vie. »
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Jeu 31 Aoû - 0:07
Akil avait gardé sa bouche close et ses mots pour lui tout le long durant, il fallait avouer qu'elle n'avait pas tort sur certains points, mais son point de vu était cliché.
"Je suis on ne peut plus d'accord avec toi concernant l'inutilité de la vie, on cherche d'abord à s'amuser, souvent au dépends des autres aussi, ensuite on recherche l'argent, on s'attache de nous même à des chaînes inutiles que sont les biens matériels, les relations et que sais-je, on vieillit, on deviens aigri et totalement inutile d'ailleurs je me demande quel est le but ! enfin Bref, je voulais savoir par ma précédente question qu'est-ce que tu ferai si tu n'avait plus à suivre le paradigme que tu as actuellement, que deviendrais-tu ?"
Il fallait avouer que le jeune homme n'est pas du genre capable lorsqu'il s'agit de se faire comprendre, il lui arrivait souvent de reprendre certaines de ses phrase, c'est d'ailleurs l'une de ses activités les plus récurrentes. Cependant, il fallait avouer qu'il était assez étonnant qu'une personne ayant autant de temps que Rozaliel n'ai jamais vu certains points de cette planète, elle n'était pas très grande lorsqu'on regardait bien, et elle était plus ou moins en vacances, avec ses ailes, rien ne l'empêchait de voyager jusqu'à la fin de son temps de pause.
"Je trouve ça assez incroyable que tu ai le temps et les moyens de visiter le monde mais que tu n'en profites pas, tu as beaucoup de temps avant le retrait de ta 'mise à pieds' non ? En plus, je pense pas que ton père serait contre le fait que tu visite ce qu'il a fait, tu peux cumuler l'utile à l'agréable en aidant les autres et en rependant la foi chez les plus impies !"
Il savait que l'étudiante devait avoir ses raisons pour ne pas voyager, mais il soupçonnait surtout le manque d'intérêt, surtout que la Natsuyasumi était digne de cela mais bon...
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Jeu 31 Aoû - 0:32
Il reprend la parole et je mâchouille mon gâteau. Je crois que c’est la première fois qu’il fait un aussi long monologue. Je tortille une mèche de cheveux autour de mon index tout en vérifiant mes pointes. A sa question, j’hausse encore les épaules.
« Je n’ai pas de passion, pas de rêve, pas d’avenir. Je n’ai rien à faire sur Terre. Rien qui ne m’intéresse. »
Je lui fait un clin d’œil et un sourire taquin ;
« C’est pour ça que je suis bloquée ici, rappelle toi. »
J’essaie de paraître légère et amusée par la situation. Mais au fond, ce n’est pas le cas. En prononçant mes paroles, je me suis rendue compte que ma vie était bien triste. Je vis pour mon Père. J’exécute ses ordres. Akil continue sur sa lancée. Il s’étonne de ma situation. J’hausse encore les épaules, me détachant de ce sentiment de malaise qui m’envahit peu à peu.
« Je ne sais pas combien de temps j’ai, et de toute manière je dois aller en cours. Je ne suis pas non plus là pour répandre la foi, comme tu dis. On a bien assez de missionnaires humains comme ça. »
Je me relève, tout en croquant un autre bout de brownie. Je fais un petit tour sur moi-même, avant de lui lancer ;
« On marche un peu ? »
J’ai envie de fuir ce qu’il m’a dit parce que ça me dérange. Ca me dérange d’être regardée et analysée sous un angle que je n’avais pas envisagé. J’ai l’impression qu’il me dépossède de tout ce que j’ai, et qu’il me rend autre chose. Pourtant, il est gentil ce Akil. Mais je n’aime pas les sujets qu’il soulève et qui me concerne.
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Jeu 31 Aoû - 0:53
Rien à faire pour plus tard, pas d'avenir etc... Akil connaissait ça, il n'avait pas de but dans la vie, il n'y avait aucun fil conducteur dans ses actions, le jeune homme vivait au jour le jour et adorait vivre comme ça! il compensait ses litanies par des silences lorsque la jeune fille parlais, la fatigue commençait à recommencer sa pression sur les paupières du jeune homme, il fallait qu'il bouge un peu. Heureusement, Rozaliel avait dû le remarquer car elle avait proposé de bouger un peu, c'était une très bonne idée.
"Si ça t'intéresse, je connaît un super café dans le coin, si tu n'as jamais essayé, je te conseil leur chaï, une merveille, n'hésite pas à prendre ce que tu veux une fois arrivé, c'est moi qui offre !"
Le jeune homme se voyait déjà manger une autre douceur, un muffin ou peut-être un cheese cake, mais une tout autre pensée avait maintenant viré les douceurs afin de laisser de l'espace pour une idée tout autre, il ne savait pas encore comment la formuler, mais si il devait rejouer, il dirait qu'il lui aurait fallu du scotch, beaucoup de scotch, peut-être une voiture après tout... il lui restait du temps pour réfléchir, il passera après avoir reçu sa dose de théine, il se leva et commença à montrer le chemin avec le doigt levé et un petit "c'est par là"
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Jeu 31 Aoû - 20:47
Un super café ? Je penche la tête légèrement sur le coté, tel un chien qui écoute. Pourquoi pas ?Et.. Un chaï ? Lui qui offre ? Je rougis légèrement, subitement timide. L’idée même qu’il me paye quelque chose est gênante. Je me détourne le temps que la chaleur s’en aille de mes joues. Quand je fais à nouveau volteface, je suis redevenue plus ou moins impassible, et il pointe une direction. Je m’engage dans la direction indiquée tout en le questionnant et en dévorant mon brownie ;
« C’est quoi un chaï ? et j’ai de l’argent, ne te sens pas obligé de payer.. »
Un passe à nouveau devant l’aire de jeu pour enfant. J’en profite pour jeter mon papier de gâteau dans une poubelle proche. Je croise le regard d’une mère assise sur un banc. Et je me pose soudainement la question ; mais à quoi on ressemble, Akil et moi, là ? Deux jeunes, un garçon et une fille. Qui discutent et gesticulent ensemble depuis tout à l’heure. Je jette un regard accusateur au ciel. On pourrait nous prendre pour un couple, ou croire qu’on est en rendez vous. La réaction de ma Fratrie ne se fait pas attendre. Je m’entrave brusquement dans une racine qui ne se trouvait absolument pas devant moi quelques instants plus tôt et je me casse lamentablement la figure sur le sol, bouffant de la caillasse. Je lâche un gros soupir, rabattant rapidement ma jupe sur mes fesses avant que quiconque ne remarque mes jolis sous vêtements et j’entreprends de me relever prestement. J’essaie au passage de ramasser ma dignité qui s’est écrasée au sol en même temps que moi, et qui a bien plus piètre figure que moi.
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Jeu 31 Aoû - 21:19
Donc elle ne savait pas ce qu'était un chaï ? comment expliquer, c'est une sorte de nuage parfaitement épicé basé sur du thé au lait.
"Pour faire court, un chaï latte est une boisson indienne si je m'en souviens bien, c'est un thé aux épices mais ça vaut vraiment le coup!" ajouta le jeune homme avec un petit rire triomphal avant de reprendre "concernant le fait que c'est moi qui paie, considère cela comme un remerciement !" Un nouveau rire fusa dans les airs, le jeune homme s'était maintenant retourné, indiquant le chemin.
Il avançait depuis quelques secondes et fut interrompu par un bruit de chute. Il s'était retourné assez vite pour voir Rozaliel se relever, elle avait de la terre sur sa jupe et des brindilles dans les cheveux. "Encore ?!" ne put s'empêcher de lancer le jeune homme étant à la fois étonné et amusé. "Allez, je vais t'aider" ajouta-t-il en retirant l'une des brindilles qui avaient pris place dans la chevelure de l'angelot.
Akil avait beaucoup ri et s'était excusé en essuyant une larme qui avait perlé au coin de son œil, après tout, le fait de voir un ange dont deux brindilles mimaient des cornes sur sa tête n'était pas l'une des vues des plus communes. Après quelques minutes de marches, les deux élèves étaient devant le café, le garçon avait vraiment envie d'une autre sucrerie, il avait déjà fini son brownie depuis un moment et l'emballage était maintenant au fond d'une poubelle à quelques rue d'ici.
Le jeune homme entra tout en tenant la porte à Rozaliel, il lui conseilla une fois de plus sa boisson favorite et insista pour payer, après tout, il se fichait grandement de la manière dont il dépense son argent.
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Jeu 31 Aoû - 21:38
Il m’explique en quelques mots et je n’y comprends rien. Mais j’acquiesce avec un sourire et le remercie, comme si j’avais saisi l’idée. Je verrai bien en me retrouvant devant, de toute manière. Et il me dit de considérer l’offre comme un remerciement. Remercier de quoi ? D’avoir eu la brillante idée de mettre mon bras dans un truc potentiellement dangereux, pour la gloire d’avoir été la première à le faire ? Soit, s’il y tient tant…
Après ma chute, et après m’être relevée, Akil revient vers moi. Je m’époussette la jupe, encore un peu rouge de honte et l’égo en miettes. Heureusement qu’il se trouvait devant et non derrière. Il m’aide tout en se moquant de moi. Pas méchamment, je le sais bien, mais je pique à nouveau un fard tandis qu’il m’aide à enlever les brindilles dans mes cheveux. Je me retiens de justesse de me venger de quelconque façon que ce soit puisque ce ne serait pas juste. Il n’est pas à l’origine de mes tourments actuels. Père est dans le coup, comme toujours. Me dérider, hein ? Père indigne va.
Finalement on reprend notre route et nous arrivons devant ledit café. Il est tout à fait banal vu de l’extérieur. Un café pour vieux, paumé au fin fond d’une résidence. Au moins, il doit être convivial et chaleureux, vu que tout le monde se connait. Ce n’est pas comme ces bars-café ultra prisé par les jeunes où tout le monde est ivre, un lieu de péchés et de débauche. Le dégoût que j’avais ressenti en mettant les pieds dans un bar comme celui là est encore très vif en moi. Au moins le café d’Akil ne me rebute pas.
Akil me tiens la porte. Je le remercie et passe devant. Il me prodigue encore ses conseils et j’écoute, légèrement distraite par l’intérieur de l’endroit. C’est assez petit, mais la décoration est en bois et dans les tons chauds. Ca donne un effet convivial, comme je l’avais soupçonné. Le monsieur derrière le bar est tout sourire et nous salue avec chaleur. Je lui souris en retour et renvoie la politesse. Je commande le fameux ‘chaï latte’ et un cookie, valeur sûre et intemporelle. Je m’écarte ensuite pour laisser Akil commander.
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Jeu 31 Aoû - 22:03
Une fois entré dans le café, le jeune homme rendit son salut au barista, et attendit que Rozaliel choisit sa commande, c'était maintenant à son tour de commander, le jeune homme répondit seulement à la question de l'homme qui était 'comme d'habitude ?' il prit donc un chai latte mais précisa qu'il souhaitait deux cheese cake aux fruits rouge, les parts étaient grosses mais il voulait du sucre, et comme dit précédemment, le jeune homme était du genre prodigue.
Les deux élèves choisirent une place, après cela, il retourna au comptoir afin de payer et ramener les deux commandes sur un plateau qu'il posa au centre de la table. "Attention, c'est chaud, je ne sais pas si ça te fait quelque chose, mais c'est mieux de prévenir !" Le jeune homme prit sa cuillère afin de porter un morceau de la première part de gâteau à sa bouche, il avait auparavant demandé de découper la seconde tarte en deux, il offrit l'une des moitiés à son interlocutrice.
" Ce serait dommage que tu passe ici sans essayer la spécialité, ce café est connu pour ses desserts, le tenancier les faits lui-même, c'est un ancien pâtissier et un bon !"
Le jeune homme but une première gorgé et se brûla la langue, ce qui eu pour effet de le réveiller. Peu de temps après, il demanda à la jeune fille ce qu'elle pensait de ce lieu et de la nourriture.
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Jeu 31 Aoû - 22:27
Je tends l’oreille. Visiblement, Akil vient tellement souvent qu’il a ses petites habitudes ici. Nous trouvons une place, sur une petite table en bois clair et poli. Je m’assieds en rabattant ma jupe sous mes fesses. Nous sommes à coté d’une fenêtre, mais il n’y a pas grand-chose à regarder dehors à part des maisons. Beaucoup de maisons. Akil s’absente pour aller chercher le plateau avec les commandes. Je lui souris et le remercie. Je distribue rapidement nos commandes respectives, tandis qu’il se rassoie en face de moi. Il me prévient que c’est chaud et j’acquiesce pour dire que j’ai entendu. Il m’offre en parallèle un bout de tarte. Je le regarde, surprise. Pourquoi ? Il m’explique rapidement. Un ancien pâtissier, hein ? Je fais donc honneur. Je prends un morceau de tarte avant de commencer autre chose.
« C’est vrai que c’est bon ! »
Je ne regrette cependant pas d’avoir prit mon cookie. Mais je repasserai sûrement ici pour commander des tartes. Et toutes sortes de pâtisseries. Akil reprend la parole, tandis que je goûte au chaï. C’est pas mauvais, mais je préfère les thés plus sucrés. Je prends mon temps avant de répondre au jeune homme ;
« L’endroit est vraiment typique, j’aime beaucoup. Ca change des cafés bar où les jeunes vont habituellement. J’ai pas le physique, mais je suis comme une mamie. J’aime bien les endroits calmes. »
Je reprends une bouchée de la tarte, me perds un instant dehors avant de continuer ;
« Quant à la nourriture, c’est pas mal c’est vrai. Le chaï latte est pas mauvais, mais je préfère la nourriture sucrée à l’épicée. Du coup, la tarte est vraiment bonne. Quant au cookie, je n’ai pas encore essayé. Tu viens ici depuis longtemps ? Comment as-tu connu l’endroit ? »
Je garde le regard perdu dans le vide. Je repense à un café, où j’allais souvent. Le 58 Tour Eiffel, situé au premier étage de la Tour Eiffel, à Paris. J’y allais souvent il y a quelques années. Un poste d’observation prisé pour détecter des actes démoniaques. C’était un peu cher et je dînais souvent seule, mais cela valait le coup. Il y avait souvent des soirées élitistes auxquelles j’étais invitée malgré mon apparence jeune. Une robe de soirée, du maquillage et des talons, je n’avais aucun mal à me fondre dans la masse.
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Jeu 31 Aoû - 23:09
Le jeune homme avait une bonne descente, mais il prenait le temps d'apprécier la théine, cela lui faisait un bien fou, il était maintenant prêt pour trouver un bon plan, il jeta aux oubliettes la voiture et le scotch, c'était trop dangereux, il laissait ça à quelqu'un d'autre. Rozaliel semblait aimer l'endroit et la nourriture, bonne chose!
"J'aime aussi cette atmosphère, c'est aussi un coin parfait pour lire, ils ont un belle bibliothèque à l'étage, avec certaines œuvres en anglais, donc j'en ai fait l'un de mes squats avec le toit du lycée."
Le jeune homme avait déjà passé pas mal de temps ici, il y avait même ses habitudes, l'avantage de cet endroit était le calme, les clients appréciaient énormément l'ambiance de ce lieu. Il regarda Rozaliel qui venait de lui donner son avis sur la nourriture, il était un fan de ce thé, il adorait en boire d'ailleurs.
"Une fois arrivé dans le coin, j'étais parti explorer les alentours, mais je me suis vite perdu si tu veux tout savoir, je voulais au début rechercher un appartement, mais au final, je trouve que le pensionnat à ses propres avantages"ajouta le jeune homme avant d'ajouter "enfin bref, je m'étais perdu dans le coin et mon niveau de japonnais était moyen, j'ai donc recherché un lieu où je pourrait trouer des anglophones, en demandant à une personne mon chemin, elle m'avait conseillé de parler au gérant de ce café, j'avais profité de la situation pour commander quelque chose et finalement, je suis revenu encore et encore... Il faut avouer que je m'amuse bien ici !"
Akil reprit une gorgée avant de porter une fois de plus sa cuillère à sa bouche, après cela, il afficha une expression de béatitude et lança "jusqu'où peux-tu agir si tu décide de faire des bêtises ?" le jeune homme avait une bonne idée de la réponse, mais 'on ne sait jamais !
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Ven 1 Sep - 0:20
Une bibliothèque ? Je ne peux m'empêcher d'être surprise. Dans un café ? C'est bien la première fois que je vois ça. Je note le fait qu'il campe sur le toit. C'est le repaire de beaucoup de gens j'ai l'impression. J'y vais moi même assez souvent.
"Je vais sur le toit, moi aussi de temps en temps. On s'est peut être déjà croisé."
Sauf que les autres fois, aucune feuille ne m'était arrivée en pleine figure pour m'obliger à aller parler au jeune homme. J'avoue ne pas être très sociable. Chacun ses tares, que voulez vous. Généralement quand je vais là haut c'est pour être tranquille. Je suis très solitaire à l'académie, jamais entourée. Je prends mes repas seule, je fais mes pauses seule. Parfois, cela me pèse un peu. Le reste du temps, cela m'est égal. On est jamais mieux servit que par soi même. J'alterne encore la tarte et le chaï, gardant le cookie pour la toute fin du repas. Akil me conte sa découverte du café. Pour les avantages du pensionnat j'hausse les épaules. Quand on a un bon colocataire, j'imagine oui. Pour ma part, Brook est aussi taciturne que moi. Et le fait que j'aille là dedans est une idée de Père. Pour être au plus près des humains en tout temps.
"J'imagine que c'est un bon endroit pour passer du temps. Et au moins, on ne risque pas de croiser des étudiants ici. Faut vraiment le connaître pour le trouver, ce café ! Enfin, tu vas devoir me supporter, maintenant, je reviendrai"
Je lance un sourire taquin tout en buvant une gorgée de chaï. Quant à la dernière question d'Akil..J'hausse les épaules d'un geste désinvolte. J'aime bien hausser les épaules. Je suis très visuelle comme fille, beaucoup de mimiques.
"Pas très loin. Je suis un archange, et Père surveille tout, tous le temps. Tout à l'heure ma chute n'était pas accidentelle. J'ai juste éprouvé un sentiment de trahison envers lui et il m'a rappelé à l'ordre."
Je n'ai pas vraiment envie de me taper une nouvelle honte subitement, comme ça. Mais l'idée de faire des bêtises peut être vraiment alléchante...
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Ven 1 Sep - 0:38
Le jeune homme montra son étonnement lorque Rozaliel lui dit avoir déjà fréquenté le toit, il y avait beaucoup de monde qui aimait y monter, mais l'adolescent y passait le plus clair de son temps, (chaque cours d'anglais pour être plus précis), et il ne croisait pas souvent des autres élèves durant cette période, en particulier car il dormait.
Rozaliel souhaitait revenir dans ce café, c'était tout à fait compréhensible, après tout, le jeune homme y passait tellement de temps que le gérant n'avait plus besoin de demander ce qu'il souhaitait. Il prit une nouvelle bouchée de tarte avant de répondre "N'hésite pas à repasser, ce serait marrant de se recroiser après tout ! Mais je n'accepte qu'à une condition, non négociable, il faut éviter de ramener n'importe qui avec toi, si cet endroit deviens trop connu des autres élèves, ça va mal tourner et il me faudra un nouveau coin tranquille ! "
Si il y avait une chose avec laquelle Akil Lloyd ne jouait pas, c'était sa tranquillité, il serait prêt à sacrifier beaucoup pour la garder. Le jeune homme avait reçu une réponse à son autre question, donc l'angelot n'avait pas de limites précises ? soit, il fallait quelque chose de grandiose, une idée qui vaille le coup ! Il réfléchit un instant réunissant toutes ses cellules grises de nouveau actives grâce à la théine qu'il venait d'absorber. Il n'avait pas d'idées qui ne serait pas dangereuse et qui ne finirait pas par envoyer les deux élèves dans le commissariat du coin, il fallait un truc nouveau !
"Jouons au jeu de tout à l'heure, je t'ai testé mais tu ne m'as pas rendue la pareille, ce serait la moindre des choses et tu pourrait bien me donner une bonne idée" ajouta Akil avec un sourire maléfique, il souhaitait s'amuser et il y avait deux génies du crime à cette table, il fallait bien que quelque chose en ressorte non ?
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Ven 1 Sep - 13:56
Lorsqu'il évoque une condition non négociable, je m'attends à l'entendre sortir une grosse bêtise pour nous faire rire. Mais il semble sérieux, et sa requête est tout à fait logique. Je ne peux m'empêcher de lâcher une remarque pince sans rire ;
"C'est pas comme si j'avais des amis à ramener."
Je n'ai pas d'amis. Personne à qui montrer l'endroit. Problème réglé. Comme précédemment dit, je suis seule. Et je le vis bien. Cette étape sur Terre n'est que passagère. Un moment désagréable à passer. J'en rirais quand je retournerai au ciel. Après un instant de silence où je termine ma part de tarte, Akil reprend la parole. Une lueur malicieuse brille dans son regard. Je fronce les sourcils, méfiante. Il veut rejouer au jeu de tout à l'heure. Oh. Et bien. Pourquoi pas. J'acquiesce et me laisse le temps de réfléchir. Je tourne la tête vers la fenêtre en quête d'inspiration. J'observe une voiture qui passe. Un enfant qui balade un chien aussi gros que lui. Un oiseau survole un poteau électrique. Trois objets. Une situation. Un plan. Une colombe vient se poser sur un des câbles électriques qui dessert tout le quartier. Je secoue la tête. Père montre expressément que la discussion l'intéresse. Les colombes sont assez rares, en liberté. Je reconnais donc sa marque divine. Je reporte mon attention sur le jeune homme en face de moi.
"Disons une élève que tu ne connais pas, un tueur à gage, une arme blanche et une liasse de billets. Que ferais-tu avec tout ça ?"
Voyons voir s'il est plutôt du coté démoniaque ou du coté angélique...
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Ven 1 Sep - 15:11
"Il est vrais que ça doit être problématique de devenir ami avec une personne alors qu'elle va mourir dans une période de temps qui doit être court pour toi... Si ce n'est pas le cas, soyons amis, sachant qu'aucun d'entre nous ne recherche réellement les interactions, ce sera plus un titre qu'autre chose" ajouta le garçon avant de reprendre une nouvelle gorgée suivie d'une bouchée de tarte.
Le jeune homme était assez étonné, il ne s'attendait pas à avoir une situation pareille, malheureusement, il ne pouvait pas s'en resservir pour la réalité. L'étudiant réfléchit un petit moment avant de répondre
"L'élève et moi, on serait enfermé dans une salle, j'aurais fait exprès qu'il puisse me voir payer le tueur à gage, après l'avoir payé, il me plantera avec l'arme blanche, il ne me touchera pas réellement mais si l'action est bien faite, je mettrai du faux sang acheté avec une partie de l'argent sur la lame, après ça, la chasse commencera, l'élève enfermé ne pourra pas sortir et pour s'assurer que je n'éclate pas de rire, je demanderai au à l'assassin de me lancer par la fenêtre, j'aurais préparé un matelas afin d'amortir ma chute, je pourrais donc profiter de la scène sans me faire prendre."
Le jeune homme lâcha un petit rire, il n'avait cependant pas encore trouvé d'idée à faire, et décida de patienter jusqu'à ce que l'idée apparait d'elle même. Sur ce, il finit la première tarte et bu encore une du thé.
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Ven 1 Sep - 15:39
Sa remarque me fait sourire. Oui, l'espérance de vie des humain est ridiculement courte.Mais sa proposition d'être amis me fait plaisir même s'il annonce que ce ne sera qu'un titre. C'est toujours mieux que rien.
"J'ai eu un ami, il y a longtemps.. Il est mort depuis, mais je le vois encore souvent au Paradis. C'est l'avantage que j'ai, si la personne a fait plus de bien que de mal dans sa vie."
Je finis mon chaï, notant mentalement d'en reprendre un, une prochaine fois. Je suis sûre que je peux finir par adorer ça, une fois que je serais suffisamment habituée au goût. Akil se prend au jeu, et je manque de m'étouffer en buvant. Damn. C'est quoi ce psychopathe en puissance ? Je jette un regard dehors, à la recherche de la colombe tout en reposant ma tasse. Elle n'est plus là. Père a-t-il entendu Akil ? Je doute qu'il envoie la Providence faire son travail contre un humain.. Mais tous de même ! Je me force à sourire, malgré mon inquiétude sous adjacente ;
"Tu vois, c'est pas toi que je dois protéger mais bien les autres de toi !"
Parce que bon, là, c'est vraiment déjanté. Traumatiser une pauvre élève qui n'a rien fait.. Un pincement au cœur me prend lorsqu'un vieil écho de souvenir remonte à la surface de mes pensées. Une course poursuite infernale, où il n'y a aucune issue. Une peur qui sert au cœur sans que l'on ne puisse rien faire. Des ombres immenses et mauvaises, où le mot "méchanceté" prend tout son sens. Je sais que je vais mourir. Je le sais aussi sûrement que l'eau retourne à la mer un beau jour. Je le sais aussi sûrement que la Lune se lève lorsque le soleil se couche. Je le sais aussi sûrement que la mort succède toujours à la vie. Cette sensation me prend à la gorge et je la balaie aussi vite que je le peux. Je sais d'où cela vient. D'Elle. Son emprise se raffermit tandis que je reste sur Terre. Il faut que je retourne au Paradis pour me défaire d'Elle. De cette entité malfaisante et démoniaque qui tente de m'attraper à chaque fois que je viens, depuis que ma vie a commencé.
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Ven 1 Sep - 16:01
Akil était étonné de cette première réponse, mais il fit exprès de mimer un expression de choc encore plus grande lorsqu'il entendit le commentaire de Rozaliel, comme ça, il fallait le mettre en quarantaine ?!
"Il ne faut pas oublier que le but du jeu est de trouver le pire moyen d'utiliser ces objet, pour faire une blague... En plus, je n'agis que très très très rarement comme ça, il faut que la personne mérite un traitement pareil et mine de rien, tout cela demande e la préparation ! MAIS, si je devais le faire, j'engagerai un acteur et non un tueur à gage... ça doit revenir moins chère après tout" ajouta le jeune homme pour rire.
Le jeune homme avala la fin du chaï avant d'envoyer une bouchée de gâteau rejoindre le reste, il avait déjà atteint la moitié du cheese cake. Il souhaitait expliquer par A+B pourquoi il était moins malfaisant qu'un personne quelconque, mais au début de sa litanie, il n'eu le temps de prononcer la première syllabe qu'il se stoppa net
"Est-ce que ça va ? tu ne semble pas très bien !" le jeune homme se tenait sur le qui vive afin de réagir au mieux face à cette situation des plus inattendue, comment s'occuper d'un ange, est-ce que les médicaments marchent ?
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Ven 1 Sep - 17:01
Le garçon exagère son expression de visage tant et si bien que ça se voit. Comme si je lui avais annoncé une troisième guerre mondiale ! J'en ris, d'ailleurs.
"J'espère bien, ça me ferait mal au cœur de devoir te dénoncer à la police !"
Puis ça ne va pas bien. Et Akil le souligne. Je fais "non" de la tête, plus pour envoyer balader ses questions qu'autre chose. Je mange mon cookie tout en respirant un peu. Et je me force à me décrisper. Avec un sourire, je lui lance ;
"Ca va aller. Je me suis juste souvenue de quelque chose."
Suis-je devenue blanche, lorsque le souvenir est revenu ? Ou est-ce qu'un tic m'a trahi ? Je dois cesser de prêter attention à Elle. C'est une tâche noire sur un tableau blanc. Je ne sais pas comment j'ai fait pour qu'elle me colle aux basques comme ça. A quel moment j'ai fauté. J'en ai parlé à Père. A mes frères. A mes sœurs. Personne ne peut m'aider. Si certains font semblant d'ignorer le problème, d'autres hésitent. D'autres semblent surpris. Père ne dit pas un mot. Il évacue la question et n'en reparle pas. Parfois, ça le met en colère quand j'évoque le sujet. Comme si je ne devrais pas parler de mon problème, de cette chose qui me colle.
L'affreuse sensation s'en est allée. Je me reconcentre sur Akil, peu désireuse d'étaler ma vie. Ca ne le concerne absolument pas.
"Père t'as entendu lorsque tu as répondu au jeu. Tu es un humain, un de ses fils bien aimé. A mon avis, tu n'auras rien. Cependant, je préfère te mettre en garde contre la Providence, ou le karma c'est comme tu veux, puisque Père n'apprécie pas trop les idées aussi tordues même si c'est pour jouer."
Je fais tourner ma tasse vide entre mes doigts, songeuse, avant de reprendre.
"Tu sais, quand je suis tombée ? La seconde fois. C'est parce que j'ai nourri une émotion que je n'aurai pas dû envers Père. Nous autres les anges sommes plus susceptibles d'être punis que vous autres humains, mais il trouve toujours une solution pour rappeler quel est le droit chemin.Mieux vaut prévenir que guérir."
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Ven 1 Sep - 19:00
Akil n'avait jamais été très religieux, à l'instar de sa grand mère qui ne jurait que par le christ, l'étudiant n'avait pas vraiment la flamme qui caractérise les religieux, il n'avait jamais pleuré à une messe, il n'avait jamais ressenti l'appel de dieu et se demandait jusqu'à il y à peu si c'était possible qu'un être existe et laisse l'humanité perdurer. Il réfléchit aux propos de Rozaliel avant de donner une réponse qui fut la seule qui passa dans sa boîte crânienne.
"J'y penserai" était les mots qui étaient sorti de sa bouche, ces mots étaient accompagnés d'un visage en proie à la réflexion.
Le jeune homme avait eu ce genre de réminiscence un peu plus tôt dans cette journée et il savait que c'était pas ses oignons. L'adolescent décida par conséquent de regarder si son état s'améliorait, dans le cas contraire, il se mêlerai des affaires de l'angelot. Heureusement pour les deux élèves, Rozaliel avait récupéré des couleurs, elle avait aussi parlé, elle avait d'abord parlé de ses idées, mais pour le jeune homme, le fait d'être puni pour une chose qui n'a pas été faite était injuste elle avait ensuite abordé la raison de sa seconde chute. Décidément, Akil n'était peut-être pas fait pour cette religion.
Voyant la mine sérieuse de Rozaliel, Akil choisit de ne pas mentir, mais de ne pas trop en dire non plus. "Je réfléchirai sur le sujet, quand tu est athée et que tu croise un ange, ça pousse à l'introspection, mais j'ai toujours eu du mal avec les règles, surtout celles dont je ne comprends pas l'utilité. Et pour tout te dire..." Le jeune homme s'arrêta, il parlait d'un ton calme et monocorde, il n'avait pas montré de signes d'émotions mais il avait cependant trop continué sa pensée. "Il faudrait que j'étudie le sujet plus profondément pour comprendre" ajouta-t-il après un bref silence.
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Sam 2 Sep - 0:49
« J’y penserai. »
Vous parlez d’une réponse ! On a vu mieux. Enfin, peu importe je comprends sa réaction. Que peut-il dire d’autre ? Il reprend la parole, soudain très sérieux. Je souris avec tendresse, comprenant tout à fait sa confusion. C’est difficile d’admettre l’existence de quelque chose qu’on pensait impossible. Pourtant, pourtant.. Il a pu voir mes ailes. Directement. Même Brook, ma colocataire, ne les voit toujours pas. Elles sont invisibles pour elle, qui est pourtant athée également. Peu importe. La discussion devient trop plate, trop semblable aux milliers d’autres que j’ai pu avoir. Je n’ai pas envie. Je veux continuer à rire. Parce que tout à l’heure, c’était bien, et que j’ai ruiné l’ambiance. Je me lève pour débarrasser nos affaires et jeter ce qu’il y a à jeter. Lorsque je reviens vers Akil, je lance, abruptement ;
« Des élastiques, du scotch, et une voiture de police. »
Je suis sûre qu’il a comprit, que je n’ai pas besoin d’expliquer. J’esquisse un petit sourire malicieux. Que va-t-il me sortir cette fois ci ? J’enchaîne sans lui laisser le temps de répondre ;
« J’ai un endroit, moi aussi, à te montrer, si tu veux. »
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Sam 2 Sep - 2:06
Akil Liron Lloyd venait de vivre un événement des plus rare pour lui, il venait d'avoir une révélation, et pas des moindres, il fallait encore travailler ce plan, mais il promettait d'être des plus majestueux, ils finiraient au commissariat mais ça valait le coup. Akil prit deux secondes pour imaginer le coup balayant d'un revers tous les propos concernant les conséquences des pensées négatives.
" J'ai les prémices d'une idée, et ça vaut le coup ! Si tu me laisse encore 20 minutes, je pourrais finir de l'élaborer !" sur ces mots, l'Américain se dirigea vers les toilettes, deux minutes plus tard, il en ressortait en train de plier un sac et le ranger dans sa poche arrière.
Akil était maintenant face au tenancier, il lui parlait avant de tendre le sachet et laisser un pourboire, il retourna à sa place bien décidé à faire la surprise concernant son plan "je tiens à te le dire, je ne te dirais pas ce que je prépare, ce n'est rien de bien méchant"
La jeune fille avait proposé de montrer un lieu à son tour, le jeune homme accepta avec un sourire.
Akil planifiait encore son plan durant le chemin, il regardait aux alentours afin de voir les magasins et n'oublia pas non plus à prêter l'oreille à Rozaliel.
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Dim 3 Sep - 17:03
Le jeune homme déconnecte une seconde de notre réalité. Je l’observe, étonnée, mais ne dis mot. J’en profite pour le détailler un peu, tandis qu’il ne s’en rend pas vraiment compte. Le plus remarquant chez lui, c’est ses yeux. Autour de la pupille, c’est noir, un noir très profond, abyssale. Puis, plus on s’approche de l’extérieur de l’iris, le bleu se prononce est devient ensuite viscéral. Un bleu turquoise, si proche de la mer méditerranée que c’en est improbable. Il a également une peau mât, qui rappelle bien le soleil d’Amérique. Ici, on se protège des rayons, on est pâle. C’est signe de noblesse. La couleur de peau d’Akil tranche ainsi avec la mienne qui aura beau être exposée, ne sera jamais bronzée. J’ai tenté, pourtant. Je reste blanche, lunaire. Le visage d’Akil est passe partout, cependant. Il n’y a pas de réelle beauté, mais pas non plus de défauts. Il est agréable sans pour autant marquer l’attention. Certaines pourraient lui trouver un charme là dedans. Il semble rassurant, bien que ses sourcils lui donnent un air sévère. Ses cheveux noirs qui retombent devant ses yeux n’aident pas vraiment à le rendre plus chaleureux. Grand, de ce que j’ai remarqué tout à l’heure, il est fin. Musclé ? Je n’en sais rien. Couvert sous son tas de vêtements, je ne peux le deviner. Et je ne suis pas réellement sûre d’en avoir envie. Les garçons me plaisent, c’est vrai, mais je n’ai ni le temps pour rêver ni le temps pour m’intéresser de trop à un jeune homme. De toute façon, les vies humaines sont trop courtes, et les autres anges résonnent comme moi ; nous sommes entièrement dévoués à notre Père. Mon observation a duré bien peu de temps, est c’est ainsi que je ne rate pas ses paroles. Les prémices d’une idée ? Quelle idée peut-elle bien prendre 20minutes pour être tournée et retournée à fond ? Je croyais que c’était un jeu spontané, sans réel besoin de réfléchir. Akil se lève, et je le regarde s’éloigner. Je me rassoie tout en l’observant avant qu’il ne disparaisse derrière une porte. Grand, c’est bien ce que je disais. Fin, aussi. Caché sous des vêtements informes qui ne le mettent pas vraiment en avant. Un pull ajusté et un pantalon un peu plus classe le rendrait bien plus séduisant. Peut être ne cherche-t-il pas attirer le regard des filles, après tout. C’est un garçon passe partout. On le voit, mais on ne s’en souvient pas après avoir détourné le regard. Il faut le connaître pour qu’il laisse son empreinte dans l’esprit. Je songe un instant à mes vêtements. Je n’ai pas l’uniforme de l’académie, mais presque. Une jupe unie blanche et un top peu élaboré. Le tout caché sous une veste trop longue beige, qui descend aussi bas que la jupe. Je n’ai pas vraiment à porter de jugement sur le style vestimentaire d’Akil, donc. Je suis efféminée, mais pas vraiment sexy. Plutôt passe partout. Loin de mettre du maquillage, à peine coiffée. Mon apparence ne m’importe pas vraiment, mais, parfois, lorsque je vois d’autres jeunes filles si jolies.. Et bien un pincement au cœur me prend. Et ma timidité m’empêche de me jeter plus en avant. Je ne suis pas humaine. Je n’ai pas à plaire aux humains.
Le jeune homme aux cheveux noirs revient. Il range un sac. Je fronce les sourcils. Il parle à l’homme derrière le bar un court instant et revient vers moi. La lueur malicieuse dans son regard ne l’a pas quitté. Devrais-je m’enquérir de ce qui le rend ainsi ? Ou ferais-je mieux d’ignorer ? Je suis devancée. Méditerranée m’annonce qu’il ne me dira rien. Que ce n’est rien de bien méchant. Je souffle, me persuadant qu’il a raison, qu’il ne cherche pas à m’endormir pour au final mettre une mauvaise idée en place. Après tout, ne lui ais-je pas dit voiture de police ? Ses pensées tournent certainement autour de ça. Devrais-je l’arrêter ? Un titillement au fond de moi me dit que non. Je jette un regard dehors. Vais-je être punie ? Le garçon accepte de me suivre. Je me relève. Je prends les devants, remercie l’homme au bar et le salue avant de quitter le café. Le trajet est simple, bien que les maisons et les rues se ressemblent toutes. Je ne m’inquiète pas de me perdre. Je retourne au cœur du quartier d’un pas assuré, légèrement suspicieuse du silence prolongé de Méditerranée. Nous croisons quelques échoppes qui ne payent pas de mine. Là une savonnerie artisanale, là une épicerie de quartier. Là, encore, une petite boutique de vêtements. Nous croisons même une boutique de couture, coincée entre deux maisons trop proches. Nous arrivons finalement à destination. C’est une maison, entourée d’un grillage. Là, dans le jardin, pleins de décoration. Un étang à carpes koï surmonté d’un petit pont rouge. De larges pas japonais, ces pierres longues qui permettent de traverser un espace sans se salir. Tous est dans le style japonais traditionnel. Je reste devant le grillage. Le jardin a été arrangé avec goût et connaissance. Les buissons sont coupées court, une cour est emplie de sable est dessinée au râteau. Un bouddha trône au bord de l’étang et des marches montent jusqu’à une minuscule cascade, cachée au pied d’un immense arbre. Je balaie d’un geste la maison.
« C’est ça. Je l’ai vu en arrivant, tout à l’heure. Je me suis dit que ça te plairait peut être. »
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Dim 3 Sep - 19:16
Le jeune homme prêtait une attention particulière aux échoppes croisées dans le coin, il ne trouvait cependant pas ce qu'il recherchait c'était d'ailleurs dommage. Il regardait Rozaliel devant lui, elle marchait en semblant connaître le chemin, étonnant qu'elle n'ai jamais testé ce café, si c'était le cas, cela en disait beaucoup de son amie, sur le plan physique, elle était normale, bien qu'elle soit pourvue d'une paire d'ailes, ceci mis à part, elle ressemblait à une personne comme tant d'autres.
Akil ne prêtait que peu d'importances aux apparences, il s'intéressait beaucoup plus au cerveau qu'au visage. cependant, il fit attention à bien retenir le visage de la jeune fille, des traits fins, les yeux dorés et les cheveux blancs. elle était assez grande, proche de sa taille d'ailleurs, il faisait une tête de plus. Ces informations devraient être suffisantes afin de la reconnaître plus tard.
Le jeune homme se laissa distraire par ses plans, il n'avait rien prévu de bizarre ou mauvais, il avait trié ses idées en prenant en compte les dangers et l'intérêt de chaque plans, cependant, il n'avait pas encore trouvé d'intérêt à la voiture de police, il fallait éviter de finir en prison pensa-t-il après un moment, 'Papa' enverrai certainement Rozaliel dans l'un des lieux les plus ennuyant que l'univers et ses autres dimensions puissent compter, tandis que pour Akil, sa mère l'enverrai rencontrer 'Papa'. Dommage, mais le jeune homme avait eu 17 années pour s'habituer à la vie, et maintenant il y avait pris goût.
Il fut coupé dans ses pensées lorsque l'angelot s'arrêta, elle montrait une demeure des plus somptueuses, le jeune homme prit un moment pour regarder le lieu, les couleurs étaient présentes, une pointe de vermillon semblait ressortir du pont suspendu au dessus d'un point d'eau. Il y avait aussi une statue de Bouddha ainsi que ces jardins où une personne dessinait sur le sable. Le jeune homme ferma les yeux afin de se concentrer sur son ouïe, il souhaitait savoir si il y avait aussi une cascade dans le coin.
"Cette endroit vaut le détour, les Japonais ont une très belle conception de l'architecture." ajouta-t-il. Il se demandait intérieurement si il n'y avait pas une seconde raison pour qu'elle lui montre ce lieu en particulier. Il arrêta de regarder la maison afin de se concentrer sur son guide, il lançait un regard légèrement interrogateur, mais il ne posa pas de question.
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Dim 3 Sep - 21:08
En réponse à la remarque du jeune homme, je souris. Il a tout à fait raison. Les japonais ont une architecture très typique, et très belle. On reconnait leurs chefs d’œuvre de loin et en tout temps. Ni n’arrive à leur cheville. C’est simplement dommage qu’avec le temps le japon s'occidentalise, perdant son trait si caractéristique. Je n’ai jamais eu l’occasion d’aller à l’époque Edo. D’autres, tels qu’Eveliel et Gabriel y sont allés. Ils ne m’en ont rapportés que du bien. Les samouraïs, les codes d’honneur, les geishas… Voilà bien une profession qui m’a toujours profondément attiré. Femmes d’art, bercées par la musique et la cérémonie du thé, elles savent animer une soirée comme personne d’autre. Leur présence est payée si cher qu’il faut parfois des mois d’économie. Nous sommes bien loin du cliché femme de joie. Si elles vendent effectivement leur virginité qui s’arrache à prix d’or, elles ne font pas du sexe leur commerce. En parlant de cela, je crois bien que c’est une pratique courante chez les anges, dans le dos de Dieu bien que ce dernier ne puisse rien ignorer. Je n’ai jamais eu de concerné en ma présence, mais c’est une rumeur qui courre. Des anges qui vendent leur viriginité. Ou qui vendent leurs services, divers et variés. Des anges, même, qui abandonnent Père pour rejoindre définitivement les humains, donnant naissances à des hybrides. Père accepte-t-il vraiment cette idée ? Voit-il cela d’un bon œil, d’être ainsi délaissé au profit de ses enfants ? Je ne pense pas que j’oserai un jour lui poser la question. Mal à l’aise à l’idée d’anges déserteurs, je passe ma main dans les cheveux pour dégager mes épaules. Doux, ils retombent en cascade le long de mon dos dans un léger froissement. Ils se mêlent à la blancheur de mes ailes pour ne former qu’un seul halo.
Je tourne la tête vers Méditerranée, arrêté à mes cotés. Il a déjà les yeux posés sur moi. Je plante les miens dans les siens, soutenant son problème ses iris si particulières, avec un sourire. Puis, je lance, d’une voix fluette et douce ;
« Tu as raison. Je m’achèterai peut être une maison ici, un jour. Qu’en penses-tu ? »
Ne faut-il pas toujours demander l’avis de ses amis ? Puisqu’Akil est mon ami, son point de vue compte. Si j’achète une demeure ici, et si j’en achète une toute de suite, devrais-je rester au pensionnat ? Certainement. Père ne serait pas content que je contrecarre ses plans. J’aurais donc une maison tout aussi vide que la victorienne. Est-ce vraiment nécessaire, si ce n’est pour le plaisir d’avoir des maisons à l’autre bout du monde ? Je fais quelques pas vers le grillage, joignant mes mains derrière le dos.
« Tu as finis de penser à ton idée, au fait ? »
HRP:
Je me suis déconcentrée sur la fin, du coup je fais pas aussi long que ce que j'aurais souhaité ^^
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Dim 3 Sep - 21:26
Donc Rozaliel voulais son avis, pour le jeune homme, la réponse était des plus évidentes, il lança alors avvec un petit sourire "Si tu en as les moyens et l'envie, pourquoi pas ? cela fait un très bon endroit si tu en as marre du pensionnat." Le jeune homme ne savais pas lire dans l'esprit des gens et heureusement d'ailleurs ! Akil prit un petit moment pour lever les yeux au ciel avant de les baisser de nouveau sur la maison puis sur l'angelot.
"Tu devrais la prendre, même si tu n'en fais rien, tu pourra toujours y trouver une utilité un de ces jours." Un lien d'attache serait peut-être une bonne chose pour une personne qui n'a ni avenir, ni but.
Elle venait de se déplacer avant de lui poser une question, le jeune homme eu pour toute réponse une expression faciale, l'une du genre à vous faire comprendre qu'il continuera de jouer avec vos nerfs.
Il resta à sa place avant de dire "Nul besoin de t'inquiéter, si j'ai de mauvais projets, il ne verront pas le jour. mais je planche toujours sur l'utilité d'une voiture de police, à moins que..." Le plan était maintenant finalisé, il fallait juste agir, et il avait la moitié du matériel nécessaire.
"Peux-tu m'attendre six minutes ?! " lança le garçon avant de courir au loin.
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Lun 4 Sep - 0:30
Il n’a pas tort et a exactement pensé comme moi. J’hausse les épaules nonchalamment, et, légèrement perdu dans la contemplation du jardin je réponds ;
« Père ne me permettrait pas de m’éloigner des humains, même si j’achète une maison ici. »
Dos au jeune homme, je ne remarque pas qu’il lève les yeux au ciel. Quant à sa seconde remarque, je me retourne subitement vers lui, dans un volteface qui fait voleter ma jupe autour de moi, sans rien montrer de compromettant. Il me conseille donc d’acheter la maison, même si elle ne me sert pas spécialement dans les jours à venir. C’est tentant. Je dépense tellement rarement mon argent que j’ai une somme assez astronomique sur mon compte en banque. Je balaie finalement mes idées avec un simple ;
« De toute façon, cette maison-ci n’est pas à vendre. »
Je viens me planter face au jeune homme. Il tire sa tête de « je ne te dirais rien même si tu me harcèles. » Plus grand que moi, bien que de pas beaucoup, je suis obligée de lever la tête pour le regarder droit dans les yeux.
« Je finirais bien par te faire cracher le morceau tôt ou tard, tu sais. »
A coup de chatouille. Ou de mauvaises blagues. Ou en profitant d’une occasion. Akil continue sur sa lancée, parlant de voiture de police et puis.. Il s’enfuie en courant, me demandant 6minutes. Je reste médusée de me faire lâcher comme ça. Tandis qu’il disparait, je me mordille la lèvre inférieure. Sérieusement ? Il croit que je vais le laisser faire et attendre bêtement ? Six minutes. Qu’ais-je le temps de faire en six minutes ? Me cacher. Je vérifie qu’il n’y a personne aux alentours et je décolle d’un bond, planant à basse altitude pour ne pas être repérable. Je finis par me cacher dans un arbre proche, dissimulée entre les branches. Je profite pour faire le plein de projectiles pour pouvoir tirer sur Akil, au cas où. Comment ça, c’est sournois ? C’est de bonne guerre. On ne me plante pas sur place. Autant que ma ressemblance avec un pigeon serve à quelque chose.
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Mer 30 Aoû - 23:42