Merwyn s'était levé en ce matin de Septembre de merveilleuse humeur. C'était samedi, il n'y avait pas cours, et les différentes possibilités s'offraient devant lui. Il regarda par la fenêtre de sa chambre et vit qu'il faisait beau. Le soleil se levait doucement et réchauffait la terre de sa douce lumière tout en chassant les dernières ombres de la nuit. Le jeune homme décida que c'était un temps à aller courir et il se changea donc pour se faire. Il enfila un simple débardeur blanc et un jogging et sortit de sa chambre, refermant doucement la porte pour ne pas réveiller son colocataire. 

Dehors, il apprécia quelques instants la caresse du vent mêlé à celle du soleil sur son visage. Ainsi, il ne faisait ni trop chaud, ni trop froid. Un temps parfait pour le jeune homme. Doucement, il s'échauffa avant de se mettre à courir. Il augmenta la rapidité de sa course et fit le tour des jardins de plus en plus rapidement. Une fois satisfait, il s'étira puis attrapa une branche solide pour faire des tractions. Il fit après ça encore quelques exercices puis regarda sa montre. Cela faisait une petite heure et demie qu'il était sorti et il estima que cela suffisait pour aujourd'hui. Un sourire aux lèvres, il rejoignit sa chambre tranquillement. Il prit ensuite une douche pour se débarrasser de la fine couche de sueur qui s'était déposée sur lui pendant son effort puis enfila une légère chemise et réintégra son pantalon habituel. 

Merwyn réfléchit ensuite à ce qu'il comptait faire aujourd'hui. La journée était belle sans être trop chaude et il ne se voyait donc pas s'enfermer dans une salle, que ce soit pour travailler ou pour la gym. Non, le club attendrait, et ses devoirs étaient bien évidemment à jour. Il repensa aux jardins du pensionnat et à la douceur qu'il y faisait. Il décida de prendre un livre et d'aller s'y installer. Merwyn était fan de littérature et plus précisément de fantasy. Il savait que son père n'appréciait pas qu'il lise des choses pareilles, qui selon lui lui remplissait la tête d'idées étranges qui n'avaient pas lieu d'être, mais il n'en avait cure. Ici, à l'académie, il était maître de son destin. Ici, il pouvait faire ce qui lui chantait. Il prit donc un nouveau tome des Annales du Disque-Monde de Terry Pratchett et s'en fut une nouvelle fois dehors. 

Il se retrouva rapidement auprès du lac et s'installa dans l'herbe, sur la couverture qu'il avait pris soin de rapporter avec lui. Le léger clapotis de l'eau était un son agréable à ses oreilles et c'est pourquoi il s'était installé là, à l'ombre d'un arbre. Après s'être allongé sur le dos, il se saisit de son livre et en commença la lecture, apaisé. Qu'est ce qu'il était agréable d'apprécier un moment de tranquillité en compagnie d'un bon roman. Il n'aurait échangé sa place avec quiconque pour rien au monde.

Merwyn fut tiré de son rêve par de grands cris qui devenaient de plus en plus forts à mesure qu'il s'éveillait vraiment. Qu'il s'éveillait ? Shit, il s'était endormi. Son livre était maintenant posé en plein milieu de son visage. Il avait dû tellement se détendre qu'il n'avait pas senti le sommeil l'envahir et qu'il n'avait même pas eu la force de lutter le temps de poser son livre à côté de lui. 

Bon, qui donc était en train de hurler à la mort ? Kiki ? Qu'est ce que c'était que ça ? Ca ne pouvait être le prénom de quelqu'un. Peut être était-ce un animal. Merwyn se releva lentement et, laissant son livre sur sa couverture près du bassin, il se dirigea vers l'endroit d'où venait les cris. Se faisant, il s'étira pour chasser la torpeur qui l'avait envahie pendant son sommeil. Ah, ça faisait du bien de reprendre le contrôle de son corps. Il sentait ses muscles après sa séance, signe qu'il les avait bien travaillés.

Il fini par tomber sur une jeune fille, visiblement en larmes. Il hésita un instant à s'en aller pour ne pas l'embarrasser, et aussi parce qu'il ne savait pas gérer ce genre de situation. Puis il fini par hausser les épaules. Il était dans un bon jour. Il irait voir s'il pouvait être d'une quelconque aide et si non, il retournerait à sa couverture et à sa lecture. 

Il s'approcha donc jusqu'à être à côté de la jeune femme puis lui dit :

-Bonjour. J'espère que je ne te dérange pas. Je voulais juste savoir si tu avais besoin d'aide, peut être. Je peux te laisser tranquille si tu préfères.

Il n'avait vraiment pas l'habitude d'être gentil comme ça avec des inconnus. Mais la détresse de l'inconnue semblait immense et, au fond de lui, cela le touchait.

La jeune fille lui sourit et Merwyn lui rendit donc la pareille. Il ne savait vraiment pas pourquoi il avait proposé son aide. Normalement, il ne s'occupait que de ses propres affaires et n'était pas du genre à s'émouvoir de la tristesse de quelqu'un. Peut-être était-il simplement dans une humeur un peu nostalgique et n'avait donc pas la foi d'être désagréable aujourd'hui. 

-B..Bonjour, à vrai dire, tu ne me déranges pas non. Et effectivement j'ai besoin d'aide, oui...

Elle avait l'air vraiment timide et pas très à l'aise. En même temps, il la comprenait. Un complet inconnu venait lui offrir son aide sans aucune explications, il y avait de quoi être surpris. Cela dit, dans ce lycée, il n'était pas rare que les élèves agissent ainsi. Il y avait dans cet établissement un nombre impressionnant de personne d'une "bonne nature", ce qui avait l'habitude de l'énerver. Lui même n'était donc pas très confortable avec la situation, mais il arrivait plutôt bien à le cacher derrière un visage sans expression.  

-Je devrais sûrement te dire pourquoi j'ai l'air si désespérer, après tu décideras si tu veux toujours m'aider ou pas. Bon, pour faire court, je m'étais endormie et à mon réveil mon chien avait disparu. Ça "fuite" me mets dans un cet état tout simplement parce que j'adore ce petit chiot..


Son chiot avait disparu ? Il ne pouvait être bien loin ! Les animaux, et surtout les jeunes, n'aimaient pas se retrouver loin de leur maître très longtemps. Et puis, il allait se fatiguer rapidement. Mais il comprenait son désarroi. Les chiens étaient les créatures les plus fidèles qu'il connaisse et ne pas savoir où se trouvait le sien devait être assez stressant. 


-Ne pleures pas, nous allons le retrouver. Quel est son nom déjà ? Ce sera plus facile pour l'appeler. Ne t'en fais pas, il n'a pas pu disparaître. Viens, nous allons faire le tour du parc. 

Il se mit à marcher doucement pour qu'elle le suive et se mit à regarder partout où il pouvait pour voir s'il n'apercevait pas un petit chien. Puis, il lui apparut qu'il ne savait pas à quoi ressemblait le chiot en question.

-Quel est la race et la robe du chiot ? Ce sera peut-être plus facile pour moi de le retrouver.

Il avait une idée. S'ils ne réussissaient pas à trouver le chiot en cherchant dans le parc, ils iraient attendre à côté du lac. Il finirait par s'y rendre, car c'était le seul endroit où il y avait de l'eau ici, et il aurait vite soif. Il saurait trouver le point d'eau, Merwyn en était persuadé. Ces petites choses avaient un instinct de survie particulièrement développé.

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