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Jeu 8 Juin - 20:15

Kata's Book
La seule limite, c'est l'imagination

Bonjour bonjour !
Bon, moi je ne fais pas de dessins, je sais faire que des chevaux, héhé. A la place, j'écris. Beaucoup. Énormément.
Du coup, je vous propose ici des fanfictions, des fictions, des nouvelles..
J'espère que vous prendrez plaisir à les lire ! N'hésitez pas à donner votre avis, et vos théories sur les histoires, :p

Il est possible que des erreurs se glissent dans les textes, j'écris vite et je ne me relis jamais.. Pour la simple et bonne raison que si je relis, et ba je supprime tout ^^

Sur ce, bonne lecture !

Codage par Libella sur Graphiorum
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Jeu 8 Juin - 20:16
L'éclat de Feudragon l'Oublié

Note;
L'Eclat de Feudragon l'Oublié est une fanfiction sur l'univers de Harry Potter.
Les évènements se passent lorsque les enfants de Harry sont à Poudlard.

Nous ne les verrons que peu. L'histoire porte sur un OC (Either Niizys) - Scorpius Malefoy - Tom Jédusor.
Certains passages seront Rated M, c'est à dire qu'il y aura de la violence (probablement beaucoup si je me lâche vraiment), et potentiellement du sexe (si je me trouve le courage d'écrire, mais ce n'est pas mon domaine de prédilection). Ces passages seront sous balises [hide*][/hide*] c'est à dire qu'à moins que vous ne postiez dans ce sujet, vous ne pourrez pas les lire.
Les fictions Rated M sont généralement conseillées à un public mature et averti.
Vous pouvez tout à fait choisir de ne pas les lire, c'est votre choix et je le comprends tout à fait. Je notifierais au début de toutes les fictions là où c'est Rated M. Ne vous étonnez pas alors qu'il semble vous manquer un bout de l'histoire, vu qu'elle sera cachée aux yeux des âmes sensibles ^^

Note également ; Le Don d'Either est un don très rare et très recherché. Elle est capable d'utiliser la magie sans baguette et est donc obligée de se cacher. Si elle utilise une baguette.. Et bien, l'effet serait dévastateur.
Codage par Libella sur Graphiorum




Chapitre 1

Le seigneur des ténèbres n’était pas mort. Une certitude pour moi. Je venais tout juste d’arriver à Poudlard, quittant Beauxbâtons. Et partout, absolument partout, je sentais sa présence. Je le voyais se déplacer dans l’école tel un fantôme. Personne ne pouvait le voir, personne ne pouvait l’entendre. Il passait à coté de sans même me voir, la plupart du temps. Il avait son visage d’adolescent, avant que les horcruxes ne le défigurent. Pourquoi étais-je la seule à le percevoir ?
L’année allait commencer. La septième et dernière. Mais, venant d’un autre établissement, je devais passer par le choixpeau magique. Détecterait-il ma différence. J’espérais  que non. Il n’y avait pas de cérémonie pourmoi. Les premières années étaient tous passés au casse-pipe et tout le monde avait mangé. Je me dirigeai donc vers le tabouret où le Choixpeau reposait, alors que tous les élèves étaient déjà partis dans les dortoirs. J’étais seule face aux professeurs, souriants et chaleureux.  La dénommée Mcgonagall prit la parole, bienveillante ;

« Tout va bien se passer, Either. Pas la peine d’avoir le trac. »

Facile à dire. Je pris place sur le tabouret. Je n’arrivais pas àme relaxer. Et soudain je le vis. Là, encore. Son fantôme, tel un souvenir du passé, s’était arrêté quasiment face à moi et me  regardait en souriant, les bras croisés. Mais personne d’autre que ne le percevait. Je me pinçai la lèvre, tandis qu’on me  déposait le satané chapeau sur la tête. Immédiatement il prit la parole, un monologue ;

« Tiens tiens.. Comme tu es rare ! Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas eu quelqu’un comme toi.. »


J’étais foutue, j’en était sûre. C’en était fini de. Il m’avait percé à jour. Et Tom Jédusor était là, souriant, victorieux. Comme s’il me narguait. Je n’avais donc tenu que quelques heures avec mon secret.

« Feudragon ! »


Un hoquet de surprise parcourut l’assemblée réduite. Des murmures s’élevèrent parmi les professeurs.

« Feudragon ? C’est impossible ! »

Mais déjà le Choixpeau s’était rendormi, ne répondant pas aux questions. Je sautai du tabouret le feu aux joues, une boule grandissante dans le ventre, enlevant l’artefact de ma tête. Hagrid tambourina sur son ventre rebondi.

« Quelle surprise ! Une feudragon ! »

Il dissipait le malaise ambiant avec son positivisme et son grand sourire. C’était le seul qui ne semblait pas ébranlé par l’annonce.

« Connais tu la maison de Feudragon, Either ? »


Mcgonagal tentant de l’arrêter d’une voix sèche :

« Hagrid ! Nous ne pouvons pas, c’est hors de question ! »


Je jetai un coup d’œil au fantôme de Tom Jédusor. Il me sembla qu’il me faisait un clin d’œil. J’eus du mal à avaler ma propre salive. Le demi géant reprit de plus belle, ignorant la directrice de Poudlard :

« Feudragon était un Fondateur de Poudlard ! Il a été oublié, car personne ne pouvait rejoindre sa Maison. Tu es quelqu’un de spécial Either mais ne t’inquiète pas tout se passera bien. »


Je connaissais Feudragon. J’avais lu son nom dans de vieux manuscrits. Il avait très vite sombré dans l’oubli, après la création du château. J’avais le même don que lui. Je n’avais pas besoin de baguette pour convoquer la magie. Elle était déjà bien trop puissante en moi, et la baguette n’était qu’un artefact destiné à l’amplifié. Très utile pour tous les sorciers, sauf pour moi. Les héritiers de Feudragon étaient très rares et ils se cachaient. Ma nature percée, j’étais vulnérable. A Beauxbâtons j’avais réussi à passer entre les mailles du filet. Ici, j’avais raté. La directrice reprit la parole ;

« Hors de question que nous l’envoyions à Feudragon, sa différence serait alors trop visible ! Nous la mettrions en danger ! »

Je me tournais les pouces, mal à l’aise, hésitant à prendre la parole. Le sujet me concernait, mais j’avai du mal à asseoir mon peu d’autorité. Hagrid vola à mon secours, encore ;

« Et bien, mettez la dans une autre maison ! Mais elle appartient à Feudragon ! Donnez-lui une baguette factice ! »

Tout cela partait dans un sens que j’avais espéré. J’allais rejoindre une autre maison. Tout e passerait bien. Finalement c’est un professeur inconnu qui trancha net, après une courte délibération avec l’assemblée :

« Elle suivra les cours et portera l’uniforme d’une autre maison, mais ses quartiers seront bien  dans ceux de Feudragon. Nous devons respecter sa maison initiale. Si les élèves posent des questions, nous diront qu’elle est malade. »

Dormir loin des autres me condamnait à être isolée des autres élèves. Et je serai obligée de mentir. Pourtant, ça me soulageait en partie. Je n’aurais pas à me cacher du levé jusqu’au couché. J’aurais un peu de temps à moi. Je prends mon courage à deux mains et je réponds, attirant l’attention des professeurs :

« ça me va ! »


Les regards se posent sur moi. Le feu me monte à nouveau aux joues. Fichue timidité. La directrice ; que je décide de surnommer Mcgo tant son nom est long, reprend la parole, la voix autoritaire :

« Elle suivra les cours chez Gryffondor. Nous pourrons ainsi la surveiller étroitement. Faites enlever les livres portant sur Feudragon de la bibliothèque immédiatement. Nous ne pouvons pas garantir sa sécurité si toute mention de son don nous échappe. »

Elle se tourne vers moi :

« N’est ce pas ? »

Elle appuie sur ses mots. J’hoche la tête. Je sais mieux que quiconque ce que je risque. Si les mangemorts me mettent la main dessus, je deviendrai au mieux une puissante arme sous la contrainte, et au pire, je serai torturée pour que mon don soit décortiqué dans de vaines tentatives de duplicata. C’était déjà arrivé par le passé à d’autres que moi. Je ne voulais pas finir mes jours ainsi. Hagrid se propose alors ;

« Je vais l’accompagner jusqu’à son dortoir, directrice et je lui fournirai son emploi du temps ainsi que le matériel nécessaire. »

Avec effroi j’aperçois le fantôme de Tom qui hoche la tête. A-t-il conscience de ce qui se passe ? Il n’est qu’un fantôme ! Il n’a pas de consistance, il n’est qu’un souvenir arpentant ses murs. Je ne montre pas ma frayeur. Respire, Either, respire. J’emboîte le pas à Hagrid, laissant Tom planté là, devant le tabouret. En nous éloignant j’entends les murmures qui reprennent. La nouvelle fait sensation, personne ne s’attendait à ça.
 
Le demi géant me guide à travers les couloirs. Nous arrivons dans un cul de sac, quelques part dans les hauteurs du château. Il s’arrête devant une cheminée, qui fait absolument tâche située ici. Elle ne chauffe personne, et semble abandonnée. Un tableau de dragon est accroché au dessus de l’âtre éteint. L’opaloeil se met à se mouvoir soudainement Et elle prend la parole ;

« Une feudragon.. Facilement reconnaissable. Entre, enfant. Nous sommes désormais tes gardiens. »

 
Je croise le regard à Hagrid, tandis qu’un feu bleuté s’allume dans la cheminée

« Comment je fais ? »

C’est le dragon qui me répond, devançant le démi géant :

« Passe à travers les flammes. Elles ne te brûleront pas. Par contre, elles brûleront tout intru qui tente d’entrer.. »

« Courage, tout va bien se passer ! Je t’apporterai tout ce dont tu as besoin demain matin ! »

Hagrid m’encourage. Je respire un bon coup, me plie en deux et entre dans la cheminée. Je traverse le fond de la cheminée. Un joli hall m’accueil, out de doré et de blanc. De ce coté ci aussi, la porte est la cheminée. Sur les murs, des dizaines de tableaux accrochés, représentant toutes sortes de dragons. Les bougies s’allument en un éclair me dévoilant plus encore l’endroit. De larges fenêtres décorent les murs amenant un peu plus de douceur. Je peux voir le ciel d’ici. La dragonne saute de tableau en tableau
 
« Viens avec moi, je vais te montrer ta chambre ! »

Elle semble plus enjouée que devant les quartiers Feudragon. Je la poursuis, réveillant les dragons qui sommeillent encore. Elle me montre ma chambre, la chambre de la préfète. Vu que je sui seule ici, autant avoir la seule chambre individuelle. La dragonne me montre ensuite les bains des préfets, puis les dortoirs qu’elle verrouille une fois que nous sommes sortis. Ici, tout est blanc et doré, respirant le luxe. L’opaleil, prénommée Kashia, me préviens ;

« Nous sommes tes gardiens, désormais, Either. Nul ne peut entrer ici à part toi. Nous pouvons voyager à travers les tableaux de l’école entière pour garder un œil sur toi. Ces quartiers sont ton refuge. Personne ne passe la protection des dragons. »

« Merci. »
 
Je ne tarde pas à aller me coucher, cependant. Kashia reprend son poste de veilleuse sur la cheminée, tandis qu’un dragon noir s’étend de tout son long dans l’un des tableaux de ma chambre. Il se nomme Tescanda et visiblement, je ne semble pas l’intéresser plus que ça. Tant mieux. Je meurs de fatigue. Mais étrangement je me sens ici comme chez moi.
 

Codage par Libella sur Graphiorum


_______________________________

Chapitre 2

Tescanda me réveille d’une voix caverneuse et pâteuse. Visiblement, lui aussi vient de se réveiller. Je m’étire longuement avant de sortir du lit. Je me dirige vers la salle de bain d’un pas leste, en pyjama ; un débardeur et une culotte. On a connu plus sexy, mais pas plus confortable. Devant l’un des miroirs, je croise le regard de la grande blonde aux yeux verts que je suis. Des cheveux raides, un nez à trompette. Une propension à rougir systématiquement. Pas la plus fine qui soit, mais pas forcément grosse, malgré la courbe qui se dessine au dessus de mes hanches. Je hausse les épaules. Mon corps ne me gêne pas quand je suis seule devant la glace. Devant les autres élèves c’est plus difficile. Comme s’ils pouvaient percer mes secrets d’un seul regard.
 
Une fois ma toilette faite, Kashia vient me voir. Hagrid a déposé mes affaires devant la cheminée. La voie est libre pour que j’aille les récupérer. Je me presse d’obéir. Je glisse une main à travers la cheminée du hall de Feudragon, et à tâtons je trouve le petit paquet que j’attire. Deux uniformes complets, une feuille en papier et une baguette en bois. Je grimace. Est-elle vraie ?



« Non, elle est factice, mais très ressemblante. Un très bon trompe-l’œil tu ne trouves pas ? »

Je glisse un coup d’œil vers Kashia.

« En effet, très bon trompe l’œil. »


Sans gêne je m’habille en plein milieu du hall. A part des dragons, il n’y a personne ici. Je demande soudainement à Kashia, en avisant les grandes fenêtres :

« Peuvent-ils nous voir, depuis l’extérieur ? »

« Non, cette partie du château est invisible. Tu peux les observer mais eux ne peuvent pas. »


Je suis rassurée. Je finis de passer ma cravate or et rouge puis je jette un regard sur l’emploi du temps. J’attrape mes manuels que je glisse dans un sac bandoulière  ensorcelé et je sors par la cheminée après un bref aurevoir lancé à l’assemblée de dragons. Je me retrouve dans le même cul de sac. Je m’engage aussi sereinement que possible vers la grande salle où tout le monde prend son petit déjeuner à cette heure là. J’aperçois bientôt Tescanda qui bondit de tableau en tableau pour me suivre, discrètement, dans le fond des toiles. Mêmes les personnages ne se rendent pas compte de sa présence. Et je n’aperçois pas mon fantôme. Tant mieux.
 
En entrant dans la grande salle, je vais m’asseoir au bout de la table des gryffondors. Ils me dévisagent un instant et finissent par se désintéresser. La magie opère et j’ai bientôt un petit déjeuner typiquement français ; bol de lait et tartines de beurre. Ça me convient tout à fait. Je me mets à manger avec appétit. A la fin, je me lève et me dirige vers mon premier cours d’un pas léger. Je ne connais peut être personne, mais tout ira bien. Je sais que Tescanda me suit, tel un allié invisible mais bien présent.

Codage par Libella sur Graphiorum



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Chapitre 3

Deux jours. Deux jours pour m’habituer à la vie à Poudlard, pour me mêler aux dernières années. On m’a posé quelques questions, que j’ai rapidement balayé d’un « je suis atteinte d’une maladie rare, c’est pour ça que je ne suis pas avec vous. J’ai un équipement spécial dans ma chambre, trop encombrant pour des dortoirs. » On m’a laissé tranquille. C’était sans compter sur les Serpentard.
 
Je me rends à mon troisième cours de la journée, d’un pas léger. Et soudain, mon pied heurte quelque chose. Je me casse la figure, m’éraflant  un genou et les coudes. Quand je tourne la tête, j’aperçois les uniformes verts et noirs. Ils ricanent de moi. L’un d’eux prend la parole, et il est moqueur :

« Alors on ne sait plus marcher ? Tu as besoin qu’on t’aide ? »

Les autres rigolent. Je ne vois pas ce qui est drôle. Mais je ne réponds pas, me contentant de me lever et de m’épousseter.
 
« Et en plus elle a perdu sa langue ! Depuis quand Beauxbâtons produisent des sorcières demeurées ? »


Nouvelle esclaffe chez les serpentards. Ca me fait mal. Je ne suis pas demeurée. Je n’ose simplement pas répondre, j’ai peur que cela ne devienne pire. Une des filles interpelle celui qui se moque de moi ;

« Elle est tellement stupide qu’ils ont du la mettre de coté chez les gryffondors, Scorpius ! Même eux ne veulent pas d’elle ! »

Elle se ratatine dans un rire de gruie. Je reprends mon chemin en les ignorant autant que je peux. Mais le dénommé Scorpius n’en a pas terminé avec moi. Il me rattrape, pose sa main sur mon épaule et me force à me retourner :

« On te parle, abrutie ! Tu as cru que tu pourrais te barrer comme ça ? »


Les élèves des autres maisons passent à coté mais ne se mêlent pas de l’histoire. Même des Gryffondors. Mon cœur saigne. J’aperçois Tom Jédusor, là, debout, dans la foule, qui me regarde. Je me libère de l’emprise du jeune homme blond.

« Laissez-moi tranquille ! »

Pathétique tentative, je le sais bien. Je n’y arrive pas. Scorpius se retourne vers son groupe et lance un victorieux :

« Elle a parlé ! Miracle ! »

Je ne tiens plus.

« Le miracle ce serait que tu te taise. »

« Répète pour voir ? »

La voix du serpentard est soudainement plus froide, plus agressive. J’hésite un instant. Et je me lance.

« Le miracle, ce serait que tu te taise. »

Mais ma voix déraille sur la fin, perdant de l’intensité sans que je puisse la contrôler. Le garçon me pousse brutalement en arrière et dégaine sa baguette magique.

« La demeurée se rebelle, faisons lui payer ça. »

Le groupe de Serpentard se cantonne derrière leur chef mais s’approche tout de même. Je lance un regard de détresse autour de moi. Personne ne m’aide. Ils détournent les yeux. Ils espèrent que quelqu’un d’autre interviendra, plutôt qu’eux même. Une voix résonne à mon oreille, proche, trop proche.

« Fais lui payer tout ça, Either. Il le mérite. »

Je tourne la tête à toute vitesse. Tom est là, juste derrière moi. Ses yeux brillent.

« Non ! »

Je lui réponds. Et c’est Scorpius qui réplique :



« Elle parle toute seule ? Vous voyiez bien que c’est une demeurée ! »

Je panique. Et je prends mes jambes à mon cou, telle une lâche. Je me fraie un passage à travers les étudiants. J’ai tôt fait de regagner les quartiers feudragon, alors même que midi n’a pas sonner. Kashia me porte de l’attention, tandis que Tescanda arrive enfin ;



« Either ? Quelque chose ne va pas ? »

« Rien ne va ! »

J’éclate, me roulant sur le canapé blanc couvert de dorures moulées du hall :

« Je vois un fantôme et en plus tout le monde me prend maintenant pour une folle ! »

« Un fantôme ? »

La voix de Tescanda résonne. Les dragons s’approchent, intéressés.

« Tom Jédusor. Je le vois, je l’entends. Il est là, dans le château. Et je suis la seule à le voir. »

Le grand mâle noir grogne.

« Est-il ici ? »

« Non. »

Kashia soupire.

« Il faut parler à tes professeurs du fantôme, Either. Qui sont les serpentards qui te tourmentent ? »

Tescanda me devance :

« Scorpius Malefoy et sa clique. Les Malefoy ne changeront jamais. »

L’opaloeil reprend la parole :

« Cette histoire de fantôme est néanmoins inquiétante. S’en est-il prit à toi ? »

« Non, il semble juste observer et.. M’aider. »

« Méfie-toi. Voldemort est l’être le plus malfaisant que l’on est jamais vu. Même mort il peut faire des ravages. »

Je ne lui confie pas mon pressentiment. Voldemort est encore vivant, quelque part. Il attend seulement son heure. Il attend que le célèbre Trio qui l’a vaincu soit trop affaibli pour le contrer une nouvelle fois. Un boutefeu chinois à crête prend la parole. Je ne le connais pas.



« Retourne en cours et reviens en cas de problème. Je m’occupe d’avertir McGonagal.

»

Je soupire. Je ne veux pas.

« Je retournerai cet après midi. »

Les dragons ne me contredisent pas. Kashia retourne à son poste. Le boutefeu quitte le tableau où il était. Tescanda reste en veille dans l’un des tableaux. L’assemblée s’éclaircit tandis que chacun rejoint son tableau.
 
A 14h, je retourne en cours. Je ne croise pas Scorpis ni aucun de ses adorateurs. En classe je me fais toute petite, mais tout le monde me dévisage et l’on parle sur moi. La rumeur a donc déjà fait le tour de l’école. Apparait alors à coté de moi Tom Jédusor. Il est assit sur la chaise vide à mes cotés.

« Les cours sont navrants d’ennui, tu ne trouves pas ? »

Il parle. Je jette des regards autour de moi. Je suis toujours la seule à le percevoir. Je n’ose pas lui répondre. J’attrape un parchemin et ma plume et j’écris que oui, les cours sont ennuyeux. Le jeune homme fantôme tourne la tête vers, un sourire énigmatique sur les lèvres.

« Je ne les aimais pas, avant. J’aurais aimé avoir quelqu’un avec qui discuter, pas toi ? »

J’hoche la tête discrètement.

« Bien. Je resterai donc. Parlons de ces satanés Serpentards de ce matin. »

J’écris sur mon parchemin. « Tu étais Serpentard.. » Il lit, rit un peu.

« Oui, mais je n’étais pas comme eux. Je poursuivais des buts bien plus intéressant que seulement tyrannisé des élèves. »

Un frisson me parcourt. Il est devenu le plus terrible des mages noirs. Il a tué à tour de bras, il a torturé.. Tom ne quitte pas son sourire :

« Mais j’ai désormais autre chose de prévu maintenant. Je m’ennuie, tu vois, alors je vais t’aider à leur rendre la monnaie de leur pièce à ces serpentards. »

Je pose par écrit la question qui me brûle les lèvres :

« Qu’es-tu ? »

Ma question fait s’agrandir son sourire.

« Chaque chose en son temps, sorcière. Mais je suis probablement ton meilleur allié ici, puisqu’ils t’ont tous tourné le dos. Aucun ne t’a aidé. Et regarde, ils parlent tous dans ton dos. »

Il a raison. Mon cœur se serre. Mais je dois me méfier. Tom Jédusor est retors. Il est un mage noir. Cette apparition est son identique.



« Moi je ne juge pas. Eux le feront. Tu es devenu leur bouc émissaire. Ils riront de toi. Tu seras toujours écartée de la classe. C’est long une année dans ta situation. »

Je me mords la lèvre. Il touche les cordes sensibles. Comment fait-il ?

« Crois moi Either, je suis ton meilleur allié dans cette histoire, et moi je ne te laisserais pas tomber. Ils te prennent pour une folle ? Grand bien leur fasse. Tu es tellement plus spéciale, tellement plus importante qu’eux.. »

Je sens une lueur de convoitise dans son ton de voix. Ca m’effraie, me rappelant que trop bien qui il est.

« Cette année, tout ira bien pour toi Either. Je te le promets. »

Tout le monde répète cette phrase. Tout ira bien. Pourquoi veulent-ils tous me rassurer ? Je ne réponds pas à Tom. Il prend un peu plus ses aises, change de sujet :

« Pensons plutôt à comment nous allons faire payer Scorpius. »

Je reste muette. J’essaie de me concentrer sur le cours. Impossible.


« Il t’a humiliée. Pourquoi ne pas l’humilier à son tour ? Ça s’appelle le retour du bâton. »

Si je l’humilie, je vais me mettre à dos tous les serpentards. Mon année scolaire sera encore pire. Je serre les poings, incapable de répondre. Tom ne me lâche cependant pas :

« Il faut qu’il comprenne que cela vient de toi. Et qu’il ne peut pas répliquer s’il ne veut payer encore plus cher. »

Le fantôme me fait peur. De quoi parle-t-il ? Qu’entend-t-il par ‘payer encore plus cher’ ?
L’heure passe relativement vite grâce à Tom, même s’il est parfois effrayant. Le cours suivant est identique. Il rumine ses pensées de vengeance et je l’écoute. Certaines de ses idées sont cruelles. Je ne les appliquerait pas. A chaque fois il soupire et en cherche une autre. C’est finalement au soir que je croise à nouveau Scorpius. Quand je l’aperçois je tente de prendre la fuite. Mais il est plus rapide. Il me rattrape grâce à ses grandes jambes. Il me bloque brutalement contre le mur. Nous sommes seuls, sans aucun témoin. Du coin de l’œil j’aperçois Tescanda qui file du tableau adjacent, disparaissant dans un autre et ainsi de suite. Il m’abandonne maintenant ? Tom est là, lui. Juste derrière Malefoy. Le blond prend d’ailleurs le parole ;

« Je tiens à mettre les choses au clair avec toi, la nouvelle. Ici, c’est moi qui commande. Tu ne réponds pas. Tu t’inclines. »

Je n’ose plus respirer, tant il est proche et menaçant. Il semble prêt à me frapper. Pourtant, je ne peux m’empêcher de lui trouver des traits séduisants. Comme un être aussi beau à l’extérieur peut-il être si horrible à l’intérieur ?

« Si je te demande de lécher mes pieds tu le fais. C’est la première et dernière fois que je te préviens. »

Tom est parfaitement silencieux. Il observe. Je l’implore du regard. Mon attention est reportée sur Malefoy qui m’attrape le menton et le remet face à lui, afin que nos regards soient plantés l’un dans l’autre. Je le détourne immédiatement. Impossible de le fixer.

« Tu es mignonne. On pourra certainement s’arranger tous les deux. En attendant je veux ta plus totale soumission. »

Un bruit de pas retentit dans le couloir. Malefoy me lâche et s’éloigne de quelques pas. Je reste collée au mur, pantelante. Un professeur surgit à l’angle.

« Que se passe-t-il ici ? Monsieur Malefoy ? Miss Niizys ? »

Tescanda est réapparu dans les tableaux. Il a du aller chercher le professeur. Je soupire soulagée. Pourtant c’est Malefoy qui répond, d’une voix calme :



« Nous discutons, Professeur Denvers. Rien de grave. »

« Ce n’est pas un endroit. Rejoignez donc vos quartiers respectifs ! »

J’acquiesce et en profite pour m’éloigner à toute jambe, terrifiée. Tom me suit, soutenant sans peine mon pas rapide.

« Terrible garçon. Il me plait. »

« Tais-toi ! »

Je ne peux m’empêcher d’être agressive avec Tom. Je viens de me faire presque agressée, et lui ne pense qu’au fait que Scorpius lui plaît ! Je jette un coup d’œil aux tableaux devant lesquels on passe. Tescanda n’est pas là. Peut être s’entretient-il avec le professeur, encore ?

« Tu peux retourner sa proposition sous un meilleur angle. Acquérir sa protection. Elle sera meilleure que rien, puisque de toute façon tes dragons sont de la peinture, et moi je ne suis qu’un fantôme.. »

Il sourit sur le mot fantôme. Quelque chose cloche, je n’aime pas ça. Ca ne fait que renforcer l’effet que Voldemort est bien en vie, quelque part. L’idée d’avoir Scorpius comme protecteur me fait froid dans le dos. C’est à cause de lui qu’on me prend pour une folle, qu’on se moque de moi ! Pourtant, Tom n’a pas tout à fait tort. Si Scorpius fait régner la terreur sur l’école, il est le plus à même de me protéger. Pourtant c’est bien le dernier des connards !
 
J’arrive bientôt devant la cheminée. Tom s’arrête, un sourire étonnamment doux sur le visage :



« Je ne peux pas t’accompagner, mais je te retrouve dès que tu sors. »


Je ne fais pas de signe pouvant trahir sa présence. Il est ce qui se rapproche le plus d’un ami, aussi bizzare que cela puisse paraître.  Je n’ai pas envie qu’on l’enlève à moi. Je pénètre dans la cheminée sous le regard de Kashia.
Cette dernière me questionne tout de suie après mon arrivée ;



« Alors cette après midi ? »

« Ca c’est mieux passé. »
J’omets Tom et Scorpius. Je
crois que je n’ai pas envie de leur en parler, alors qu’ils vont tout balancer aux professeurs. Sont-ils vraiment là comme gardiens, ou plutôt comme espions ? J’ai l’impression de faire face à mes parents, alors que je les ai laissés de l’autre coté de la Manche.

« Le fantôme n’est pas revenu ? Ni les serpentards ? »

« Non, tout va bien. »

Mais Tescanda va certainement rapporter ma rencontre avec Scorpius. Je maudis le dragon noir :

« Malefoy est revenu me voir. Pour discuter. »


Le dragon noir n’a pas assisté à l’échange. Je peux raconter ce que j’ai envie. Personne ne saura que je mens.

« Pour discuter ? Seulement pour discuter ? »

« Pour mettre les choses aux clairs. Pour me prévenir qu’il était le chef, et qu’il ne fallait pas le chercher. C’est tout. »

Mes explications semblent suffirent à Kashia. Elle retourne faire sa garde devant la cheminée. Je soupire discrètement. Les choses vont se compliquer à partir de maintenant. Je ne sais plus comment réagir. A qui me fier. A moi-même, ce serait déjà un bon début. Nouveau soupire. Je décide de me rendre dans ma chambre pour m’étaler de tout mon long. Tout à l’heure, je devrais faire face au dîner, et au regard de tous malgré la douloureuse rumeur sur ma santé mentale qui court.

Codage par Libella sur Graphiorum

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Chapitre 4

20h. Je quitte mon lit. Je ne prends pas mon sac, je me contente de glisser ma baguette dans l’une des poche de mon uniforme. Je respire un coup. Allons y. Les dragons ne sont pas au courant de mon tourment intérieur. Peut être sont-ils simplement aveugles, ou alors peut être que je le cache mieux que ce que je pense. Ma seule bride de joie réside dans le fait que Tom m’attend de l’autre coté. Aussi invisible que l’est Tescanda pour autrui, il ne m’est pas d’une grande aide physique. Mais moralement il est là. Il me permet de souffler. Pourtant je n’arrive pas à oublier qui il est. Le plus grand mage noir que la terre ai portée. Le mal à l’état pur. La voix de la raison me le souffle quand il est loin. Et quand il est près de moi.. Une bouffée d’air frais. Voilà ce qu’il représente. Comment un garçon comme lui a-t-il pu aussi mal tourner ?
Je quitte les quartiers Feudragon. Et comme promis il est là, juste derrière, assis à même le sol. Il attend. Est-ce que l’on cesse de voir passer le temps quand on est qu’une apparition ? L’idée que je sois vraiment folle me traverse l’esprit. Je suis la seule à le voir. Normalement tout le monde voit les fantômes, il suffit de se référer aux fantômes de Poudlard. Nick Quasi sans tête et compagnie. Tout le monde les voit. Ils interagissent avec leur environnement, discutent avec les élèves… Je suis la seule à voir Tom. Je ne peux m’empêcher de lui sourire pourtant. Si je suis atteinte de folie, il est trop tard. Même à St Mangouste on ne pourra rien faire pour moi. Le jeune homme se relève, un sourire aux lèvres.

« Tu as presque eu le temps de me manquer. »

Peut-il vraiment s’ennuyer ? N’empêche que la phrase me fait plaisir. Une chance que je sois dos au tableau. Il ne manquerait plus que Kashia me surprenne avec Tom ! Je me mets en marche, et Tom me suit. Tescanda bondit de tableau en tableau. Le fantôme semble le surprendre ;

« Ton chaperon  est toujours là. Si tu veux je connais un endroit dénué de tableaux… »

Je ne réponds rien. Pas même un signe. Mais j’emboîte le pas à Tom. Nous faisons un détour. J’ai l’impression de faire quelque chose de mal, et je ne peux pas contrer le frisson d’excitation qui passe en moi. Lorsque je n’aperçois plus de tableaux je me détends et parle enfin à l’ancien Serpentard ;



« C’est vrai que c’est un peu pénible d’être surveillé en permanence ! »

« Tu m’étonne, même dans ta chambre tu dois pas avoir d’intimité ! »



Je monte sur mes grands chevaux, tout d’un coup méfiante :



« Comment tu sais ça ? »

Il hausse les épaules.

« Visiblement ils se baladent de tableau en tableau. Et puis, tu viens de te griller toute seule. »

Soit je me suis effectivement grillée toute seule, soit il savait déjà. Je me pince la lèvre avec les dents. Il me fait la remarque :

« Vilaine habitude que voilà. Ca fait les lèvres moches. »

A mon tour de hausser les épaules :

« C’est mon problème. Je n’ai personne à draguer. Ils me croient tous folle. »

« Tous sauf celui qui a lancé la rumeur. Si tu veux avoir la vie tranquille va falloir faire quelques concession. »

« Je ne veux pas en faire ! Je voudrais que tout redevienne comme hier, quand personne ne me prêtait attention ! »

« Quand je n’étais pas encore collé à tes basques ? »

J’ouvre la bouche, hésite. Il a mal interprété.

« Non ! Je suis contente que tu sois là.. Mais il y a cette rumeur et.. Elle me fait mal et.. »

« Suis mes conseils, Either. Je te l’ai promis, tout ira bien pour toi cette année. »

« J’espère. »

Je tranche net.

« Il faut que j’aille prendre le dîner. J’ai peur qu’on remarque mon absence. »

Le fantôme hoche la tête. Nous terminons le détour et j’arrive bientôt devant les grandes portes. Je ne suis heureusement pas la dernière. Je m’installe timidement tout au bout de la table des gryffondors, m’isolant volontairement. Un peu plus loin, j’aperçois Scorpius, il ne m’a pas remarqué. A vrai dire, personne ne m’a remarqué. Tant mieux. Le repas apparait comme magie, après un court discours sur le début de cette année. Mais je n’arrive pas à avoir faim malgré les somptueux plats. J’ai toujours cette boule au ventre. Tom est assit en face de moi. Aux alentours, personne. Il me fixe, els coudes posés sur la table, les mains jointes devant lui.

« Tu sais, si tu manges pas, c’est pas moi qui vais manger ta part. »

Je joue un peu avec la nourriture du bout de la fourchette. Je ne peux pas lui répondre. Je me force à avaler quelques bouchées, que je mastique longuemment tout en laissant mon regard se balader sur les visages inconnus.

« Cette rumeur sera vite oubliée, elle n’est pas fondée. »


Et si elle ne disparait pas ? Elle ne disparaitra jamais. Elle va me suivre jusqu’à la fin de ma vie. Je croise le regard de Scorpius. Il me fie. J’avale de travers,  détourne les yeux. Lui aussi ne disparaitra jamais. Une année. Il faut que je tienne une année.
A la fin du repas, alors que je me prépare à me volatiliser, McGo me fait signe d’aller les voir. Légèrement inquiète j’obéis. Je traverse les allées à contrecourant et reste à bas de la petite estrade des professeurs. La directrice s’approche de moi prestement.

« Un des gardiens est venu m’avertir que tu voyais des choses, Either.. Veux-tu qu’on en parle ? »

Je ne sais que répondre.  Tom ne m’a pas quitté d’une semelle. Il me souffle à l’oreille :



« Mens-lui. Si tu lui dis la vérité, ça attirera encore plus l’attention. »

D’une pulsion, j’obéis au fantôme. J’ai l’impression qu’il me guide vers le meilleur choix ;

« C’était la fatigue. J’ai dû rêver, je n’ai pas d’autres explications, professeur. »

Elle ne semble pas convaincue, mais enchaîne sur un autre sujet :

« Des bruits courent sur ton compte, tu es au courant ? »

« Oui, on dit que je suis une demeurée et que je parle toute seule.. »

Le formuler à voix haute me fait mal, très mal. Comme s’il y avait une part de vérité dans ce bruit qui courre.



« Les jeunes peuvent parfois être très cruels les uns envers les autres. Surtout envers ceux qui sont différents. Ne te laisse pas abattre. Mon bureau t’est grand ouvert si tu as besoin de parler, d’accord ? »

Je hoche la tête, tandis qu’elle me congédie d’un mouvement. D’un pas rapide je me mêle à la foule des derniers sortants. Jédusor ne se laisse pas distancer. Je prends la direction des quartiers Feudragon.

« Either ? »

Je ne me retourne pas, tandis que le jeune homme m’appelle. Au bout d’un instant il réitère son appel .

« Either ! Tu devrais te retourner. »

J’obéis plus pour qu’il me lâche qu’autre chose. Et je les vois. Les serpentards. La bande à Scorpius. Que font-ils là ? Personne d’autre n’est censé prendre la même direction que moi. Là où je vais il n’y a que le cul de sac de Feudragon.  Je presse le pas. Leurs pas se rapprochent. Tom m’ordonne alors, d’une voix agressive :

« Ne va pas à tes quartiers ! Ils sauront où te trouver à chaque fois ! »

Mais qu’est ce que je fais alors ? Je lui jette un coup d’œil alors qu’il est à ma hauteur.

« Tu vois, la protection de Scorpius  est plus que nécessaire, à moins que tu t’achètes du courage et que tu les affrontes ! »

Comment les affronter alors qu’ils sont une dizaine et que je suis seule ? Je cherche Tescanda sur les tableaux. Il n’est pas là. Pourquoi diable n’est-il pas là ? Je vire à gauche dès que j’aperçois un nouveau carrefour de couloirs. Je passe devant la salle des potions.  La cour intérieure n’est pas loin, je pourrais m’y cacher si je suis assez rapide. Je m’y précipite, profitant d’être perdue de vue pour grappiller quelques mètres en courant.  Je tourne à nouveau en direction de la cour intérieure. Là bas il y aura assez de végétations et de place pour me dissimuler. A croire que je m’apprête à jouer à cache-cache.
Lorsque je vois le corridor ouvert qui entoure la cour intérieure, je fonce. Je cours et me jette dans la première bonne cachette que je trouve. J’entends rapidement des bruits de course derrière moi et une voix ;

« Mais si je suis sûre qu’elle a tourné ici ! »

C’est une fille. Un autre reprend :

« Si c’est le cas, on va la débusquer ! »

Je resserre mes jambes contre moi, faisant le moins de bruit possible. Même les battements de mon cœur deviennent assourdissants. Mes poursuivants commencent à chercher frénétiquement chaque buisson, chaque arbre. J’aperçois des baguettes illuminées qui ne passent pas loin de moi. Mon temps est compté.  Je ralentis ma respiration, guette les mouvements. Ils sont près, trop près. L’un d’eux manque de me trouver. Tom est accroupit à coté et regarde, nullement effrayé.

« Je crois que je n’ai jamais vu de réaction plus pitoyable que celle là. »

Si je pouvais je lui hurlerai dessus. Je n’ai pas d’autres choix. Ils vont me casser la figure s’ils m’attrapent. Comment aurais-je pu les affronter ? Et puis, je ne sais même si Scorpius est dans le tas ! C’est sa bande, c’est vrai, mais il ne semblait pas être là quand je les ai aperçu en regardant au dessus de mon épaule.
Et puis merde, je suis pas une mage noire qui a traumatisée le monde magique en entier ! Ce n’est pas moi qui ai eu le courage de divisé mon âme pour survivre. Ce n’est pas moi qui ai eu le courage de regarder dans le blanc des yeux ma victime avant de lancer le terrible « avada kedavra » ! Au bout de longues minutes les pas semblent s’éloigner. Je tends l’oreille pour vérifier que ce n’est pas une ruse. A quatre pattes, le plus lentement et silencieusement possible je sors de ma cachette en regardant de tout coté. Personne. Toujours méfiante, et je me relève et sans même prendre le temps de m’épousseter, je me déplace d’ombres en ombres pour rejoindre le bâtiment. Une fois plus ou moins en sécurité, je continue d’avancer à pas de loup, prête à faire office de magie. Mon cœur bat jusque dans mes tempes douloureusement. Jédusor, lui, se balade tranquillement. Je chercher Tescanda. Je ne le vois toujours pas. Finalement quand je vois arriver la dernière ligne droite, sûre de ne plus être suivie je m’élance vers la cheminée Feudragon. Le feu magique a à peine le temps de s’embraser que je plonge dedans, oubliant totalement que Tom ne peut pas suivre. Je suis en sécurité dans le hall commun. Je respire. Kashia bondit de ce coté ci de la cheminée :

« Que s’est-il passé Either ? Comment ça se fait que tu es dans cet état ? »

Je grimace en voyant les brindilles accrochées dans mon uniforme. Je les enlève une à une tout en choisissant mes mots ;



« Les Serpentards m’ont poursuivit.. »

« Je croyais que cette histoire était finie ? »

« Non, elle ne l’est visiblement pas. Dis moi, tu es ma mère ou bien ? Tu agis tout comme. »


L’opaloeil semble vexée, me jette un regard noir et change de coté de cheminée. Elle est repartie veiller. Je soupire.  Cette journée est une catastrophe. Comment vais-je faire pour m’en sortir ? Je cherche un instant Tom du regard avant de me rappeler qu’il n’a pas pu me suivre. Je me sens alors très seule, malgré la proximité de la trentaine de dragons de peinture. Décidément, en l’espace d’une journée il a su se rendre indispensable.
Je ne dois pas compter sur lui. Non, je ne dois pas, il ne faut pas. C’est un ennemi, tout autant que les serpentards.
Je me laisse tomber sur l’un des fauteuils avec un grand soupir. Je commence à avoir du mal à me voiler la face. J’aime bien Tom. Je le considère presque comme un ami, malgré son penchant assumé pour la méchanceté. Merde. Merde, et merde ! Je me relève sans rien dire et me dirige vers ma chambre. Il sera bien assez tôt pour réfléchir à cet amas de problème demain.


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Chapitre 5

Note ; une partie est sous [*hide] ♥

Il aura fallu deux semaines à Malefoy pour revenir vers moi. Deux semaines où ses sbires m’ont tourné autour, telle une meute de loup affamée. La rumeur s’est petit à petit estompée. J’avais donc la tranquillité que les Serpentards me laissaient.
C’était un week end. Certains élèves rentrent chez eux, le week end. Je n’en fais pas parti. Ma famille est trop loin. Suis-je sûre de vouloir aller les voir ? Ils sont si différents de moi.. Ils connaissent mon secret, mon don. Leur vie est en péril dès lors, et moins je m’approche d’eux mieux ils sont. Je n’ai de lien avec eux qu’un contrat magique, que ces derniers avaient signés avec mes parents biologiques.

« Je t’ai bien observé, Niizys. »

Scorpis fait irruption dans la salle de cours. Elle est souvent utilisée comme salle de colle, et bien souvent il n’y a personne. A part des chaises et des bureaux, il n’y a pas de mobilier. Pas de tableaux espions. Je suis en tête à tête avec Jédusor. Ou du moins, j’étais. Je me tourne vers le nouveau venu, immédiatement sur mes gardes. Le blond esquisse un sourire ironique :

« Tu parles bien toute seule. »

Je m’empourpre. Jédusor arbore le même sourire que Malefoy. Et le pire c’est qu’il se tait, me laissant me débrouiller avec cette situation.

« Depuis combien de temps es-tu là ? »

Tel un animal acculé, je montre les crocs. Jédusor m’aide à prendre confiance en moi. Je ne dois plus être intimidée. Je dois pouvoir me défendre.



« Suffisamment pour t’entendre discuter. Mais tu vois, étonnamment, je ne pense pas que tu sois folle. J’ai entendu parler de la cape d’invisibilité. Qui est-là ? »

Je n’ai pas cœur à le faire démentir. Mieux vaut qu’il croit cette donnée erronée plutôt qu’il ne sache la vérité. Vu que je ne réponds pas, il hausse les épaules, s’approche et s’installe sur une chaise, le dossier contre son torse.

« J’ai tout mon temps.  On a des choses à voir, en tête à tête. »

Il appuie sur les derniers mots. Je me concentre pour ne pas regarder Jédusor. Je le vois se diriger du coin de l’œil vers Malefoy qui ne se doute rien. Mon visage laisse-t-il transparaître mon angoisse ? Le brun s’agenouille près du blond et l’examine longuement, tandis que Scorpius reprend la parole :

« Je pourrais lancer un sort pour forcer la personne à se révéler, mais je suis un mec sympa. T’as le temps pour te barrer, l’inconnu, avant que je ne change d’avis. »

 Tom fronce les sourcils Il me jette un regard et son visage s’illumine. Il s’adresse finalement à moi.

« Je préfère ne pas voir certaines choses. Fais ce que tu as à faire, Either. Ca ne devrait pas être trop difficile, c’est ton type de mec. »

J’ouvre la bouche avant de me gourmander intérieurement devant la trahison de ma mimique. Jédusor s’en va. Il me laisse dans le pétrin. Je ne peux pas. Je suis incapable. Je ne suis pas une traînée. Je me relève précipitamment pour suivre le fantôme. Au moment où je m’apprête à passer à coté de Malefoy pour rejoindre la sortie, d’un pas aussi peu naturel que rapide, ce dernier m’attrape le bras. Il se lève, s’approche trop de moi. Son souffle caresse mon visage ;

« Il est parti ? »

Sa voix est autoritaire. Je jette un regard à la ronde, en espérant que Jédusor soit toujours là. Non. Ma détresse est palpable, et le serpentard ne la rate pas. Il prend ma réaction pour mon assentiment. Il me pousse sur un bureau. Je m’entrave, me casse la figure lamentablement, mi parterre mi sur le bureau. Il sort sa baguette et, d’un sort à peine formulé, il bloque toute la salle, pour que rien n’en sorte. Ni moi, ni ma voix. Et il s’approche de moi.

« Non ! »



« Déjà fini ? »

Si je pouvais je le giflerai, lui aussi. A la place les larmes me montent aux yeux. Je me sens détruite. Tout ira bien, m’avait-il promis. Non, ça ne va pas. A y réfléchir, je préférais la rumeur. Tom a la présence d’esprit de ne pas me suivre. Je quitte en hâte l’endroit, parcours les couloirs pour prendre le chemin le plus direct vers l’extérieur. Là, je m’éloigne en courant des zones fréquentées.  Quand je suis sûre d’être assez loin, je me laisse tomber au sol et pleure tout mon saoul.
____
 
Lorsqu’enfin mes yeux s’assèchent, le soleil a déjà bien amorcé sa course. C’est la fin d’après midi. J’ai pleuré durant plusieurs heures, jusqu’à ne plus savoir pourquoi. Et puis je repensais à ce qui m’était arrivé, et je recommençai. Là, je sens que j’ai vidé mon sac. Je me sens prête à aller démolir Scorpius. A lui faire regretter ne serait-ce qu’un regard sur moi. Je retourne d’un pas sûr vers Poudlard. Peu m’importe les traces de mes larmes sur mes joues. Peu m’importe la rougeur de mes yeux et de mon nez, d’avoir trop versé de larmes à cause de lui. Méritait-il seulement que je pleure à cause de lui ? Non. C’est un être ignoble.
Les élèves que je croise ne me remarquent pas vraiment. J’ai l’habitude d’être invisible. De toute façon il n’y a pas grand monde, en cette fin d’après midi. Jédusor m’attendait à l’entrée de l’école. Depuis combien de temps est-il là ? Ma colère est un volcan qui gronde. Il semble s’en apercevoir et ne dit rien. C’est moi qui brise le silence ;

« Je te hais ! Comment as-tu osé m’abandonner entre ses sales pattes ? »

A défaut de ne pas pouvoir le blesser physiquement, je peux le faire verbalement ;

« J’espère que lorsqu’on t’a tué, tu as souffert ! Que la perte des tes horcruxes a été une morte lente et douloureuse ! »

Jédusor ne laisse rien paraître. Il ne répond rien. Je pousse un cri de frustration. Ce n’est pas juste ! Pourquoi je n’arrive pas à lui faire du mal ? Je continue mon chemin, encore plus fulmineuse qu’auparavant. Hélas je ne trouve pas Malefoy. Même au repas du soir, il est aux abonnés absents. J’enrage encore plus. De honte, je ne veux rien dire aux professeurs. De honte, je cache mon secret lorsque je rentre enfin me coucher, après avoir vociférer à plein poumons sur un Tom Jédusor impassible. Je ne trouve cependant la paix qu’après une douche où je me suis brulée à vif, après avoir frottée comme une folle pour m’enlever chaque parcelle de souillure. La vapeur d’eau a fini de dissiper ma colère, et l’eau brûlante a détendue mes muscles. Quand je vais enfin sous la couette, tout cela ne me semble être qu’une mauvaise histoire, qu’une autre fille aurait vécue.


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Jeu 8 Juin - 20:16
+1
Belle de Nuit

Fiction

19 chapitres qui arriveront sous peu
"J’ouvre les yeux brutalement, comme sortie d’un cauchemar dont je n’aurais aucun souvenir.  Les murs blancs et dorés autour de moi me donnent une sensation d’inconnu.  Je reste immobile sous les draps et regarde le plafond couleur de neige. Quelque chose ne tourne pas rond. Je ne sais absolument pas de quoi il s’agit, mais quelque chose ne va pas."
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Jeu 8 Juin - 20:16
+1
Histoires lambda, idées de perso, bazar


Rozaliel:
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Jeu 8 Juin - 20:20
+1 parce qu'on sait jamais
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Lun 11 Sep - 20:46
Encore une nuit

C’est une fête. Les stands colorés s’étendent à perte de vue. La musique danse dans la nuit. On trouve tout ici, comme une petite ville éternelle où tout le monde oublie la réalité. Je m’enivre de l’ambiance festive, je m’enivre de toutes ces lumières chatoyantes. J’avale l’air part goulées, comme si cela pouvait me faire oublier que lorsque l’aube se lèvera, tout sera terminé.  Mes amis m’entourent, et pourtant je m’éloigne, intéressée par un bruit inconnu. Suis-je la seule à l’entendre ? Probablement, dans cette musique étourdissante qui fait décrocher de la réalité. Je m’avance, comme hypnotisée, somnambule au milieu des réveillés. Je ne contrôle plus rien, simple spectatrice. J’avance, j’avance jusqu’à entrer dans une piscine profonde, tombant subitement dans une eau trop noire, trop froide. Je cherche une issue, de la vois. Le bord semble loin, mais je sais que je peux y arriver. Je nage, je nage, je fatigue. Je tente de monter sur le bord de la piscine, je n’y parviens pas. Mes bras sont trop faibles, je ne contrôle toujours rien. J’appelle au secours, un homme sans visage arrive et me hisse. Trempée, je me retourne vers la piscine qui est si soudainement apparue. Dans l’eau, un jeune homme qui nageait dans ma direction. Je le connais. Comment ne pas le connaître ? Il hante mes nuits depuis si longtemps, lui que je prenais pour un simple rêve sans fondement, une illusion de mon cerveau pour me réconforter lorsque je me laisse aller au sommeil, seule dans mon si grand lit. Il est là, il nageait vers moi pour se porter à mon secours. Ce visage, je le connais que trop bien. Je suis capable de le dessiner dans le noir, tant je le sais par cœur, tant il m’a rendue visite.  Et il est là, cet homme sans nom, stationnaire dans l’eau, surprit que je m’en sois sortie avant qu’il arrive. Je tente d’articuler quelque chose, est ce que j’y parviens ? Je ne sais pas. En un battement de cœur, je suis à nouveau au milieu de la fête, avec mes amis. Sèche de la tête aux pieds, comme si rien ne s’était passé. Mais cela s’est passé. Un besoin viscéral de le remercier d’avoir sauté à l’eau pour me sauver me prend. Je le cherche, je le trouve. Il est là, parfaitement sec, aussi beau qu’à chacun de mes rêves. Et pourtant, je suis incapable d’y aller. Incapable de lui parler. Incapable de m’avancer. Je suis pétrifiée. Il est assis sur des bottes de pailles, ne me prête pas attention, mêlé avec ses amis. C’est le seul qui rayonne autant. Le seul que je suis capable de voir. Il est là, le fruit de mon imagination. Cet homme qui semble si réel, qui m’a accompagné dans chacun de mes songes. Il est là, ce visage que je vois nuit et jour.
 
Alors, il avance, cet autre homme blond. Si enjoué. Il s’approche et devient ami avec nous en un claquement de doigts. N’étions-nous déjà amis avant, ou l’amitié vient-elle de se créer ? Je ne sais plus, je ne sais plus. Je perds le fil de la réalité, dans cette si grande fête. Il rejoint ses amis. Ne nous a-t-il pas invités à nous approcher ? Mécaniquement j’avance donc, dernière de file, pétrifiée par la peur, le ventre noué. Bientôt, je suis là, près de lui. J’avance, sous son regard qui s’est porté sur moi. J’ai l’impression de fondre sur place tant il parait inquisiteur. Comme s’il m’avait oublié. Est-ce que je parviens à la remercier ? Je ne sais pas. Mais il sourit, ce sourire là qui se grave dans les cœurs et n’en sort pas, ne s’efface pas. Il est là, si réel, face à moi. Et je suis incapable de me détacher de cette image, comme si le temps entier s’était arrêté pour fixer cet instant. L’homme dont je rêve est là. Est-ce la réalité ? J’ai envie d’y croire. Mais mon cœur est pourfendu par la réalité ; cet homme est encore un songe. Encore un, encore une fois son visage revient me voir pour m’accompagner un petit bout de chemin. Dix ans que je le vois. Dix ans qu’il partage mes nuits. Dix ans où je sais qu’il n’est qu’un songe, une délicieuse torture de mon esprit. Mais il me rend heureuse, ce si bel homme impossible. Et malgré la douleur de la réalité, et la douceur de cette fête, je sais qu’il sera bientôt temps de me réveiller et de l’abandonner, encore une fois.
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