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[Octobre I+3] Par temps pluvieux (libre)
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Anonymous
Mer 10 Mai - 12:09
Le nuage qui obstruait le soleil se dégage, et bientôt les rayons touchent à nouveau ma peau. Mais ça ne durera pas. Le ciel est engorgé de ces moutons blancs gorgés d’eau, qui menacent de se décharger d’un moment à l’autre. Mais je ne crains rien. Perchée sur le toit, tout contre la cage d’escalier, à l’abri de la toiture qui dépasse un peu, je profite de tout ce que l’endroit peu apporter : sérénité, calme, soleil, air libre… Et la beauté de la pluie sans me tremper. Assise sur un plaid de ma propre facture, un rond à broder dans les mains, j’avance tranquillement sur mon dessin. Un souvenir de mon univers d’antan. La forme d’un gigantesque dragon blanc et bleuté, celui là que je voyais survoler le château si souvent. Désormais, de lui, je n’en ai que des brides d’images qui s’effacent peu à peu. Je veux l’ancrer dans ma tête pour toujours. D’où la broderie. Elle ornera certainement une pièce de tissu plus tard.

La cour en contrebas est déserte. La menace de la pluie semble suffisante pour repousser les élèves, et j’en suis bien heureuse. Malgré mes 135 ans, j’ai du mal à cerner les gens d’ici. C’est si différent ! Beaucoup sont arrogants et manque de respects à leurs ainés. Si l’on est trop gentil, on se fait marcher dessus. Et c’est ce qui m’arrive tout le temps. Mes cours sont quasiment tout le temps déserts. Ce qui était d’une importance capitale dans mon monde ne l’est pas ici, et vice versa : ce qui était d’une importance moindre prend des proportions gigantesques ici. Là d’où je viens, peu de gens reçoivent une éducation, peu ont des professeurs. Ici.. Ici il y a des écoles, des collèges, des lycées… Tous reçoivent une éducation, tous savent lire et écrire. Les préoccupations ne sont pas les mêmes. La technologie n’est pas la même. Bon dieu, mais qu’est ce qu’ils ont voulu inventer des téléphones ?! Si l’on veut parler à quelqu’un, autant aller le voir en face à face ! Pour passer le temps, les jeunes d’ici sont sur leurs ordinateurs, ou sur des produits High Tech.  Chez moi.. Chez moi on avait toujours quelques choses à faire. Quand j’étais petite, j’aidais tout le temps ma mère à la maison quand il pleuvait, et quand il faisait beau j’allais au champ, avec mon père. Je n’avais pas le temps de m’ennuyais. C’est en entrant au service de la Reine que j’ai apprit la couture, la broderie, l’art de prendre soin d’une maison et d’un château. J’ai apprit l’étiquette, les règles de savoir vivre.  Ici, les cours que je dispense ne semblent servir à rien. C’est désolant et frustrant, surtout quand on voit comment ces gens si éduqués se comportent les uns envers les autres.
 
Je pousse un soupir à rendre l’âme. Un oiseau vient se mettre à l’abri près de moi, ayant détecté que je suis tout sauf une menace. Etre une elfe a cet effet sur les animaux. Je lui jette un coup d’œil et engage la conversation, à voix haute, puisque de toute façon je suis seule :


« Sale temps, n’est ce pas ? »

L’oiseau pépie. Sa réponse, traduite dans mon esprit, est claire. « Il est bientôt temps de partir vers le Chaud. »  Un oiseau migrateur. Un martinet, si je ne me trompe pas. Je souris.


« J’espère que ton voyage se passera bien. Le mien a été chaotique. »

La petite créature se penche en avant, ouvre légèrement le bec sans un son. Esprit à esprit. « Tu ne viens pas d’ici, je n’en ai jamais vu des comme toi. »

« Je viens d’un endroit très loin d’ici. Un endroit magique. Il y avait des dragons dans le ciel.. »

Pour appuyer mes propos, et mon élan de mélancolie, je lui montre ma broderie. L’oiseau s’approche. « Ce n’est pas très gros. »

« Si tu savais ! Les adultes étaient immenses. Gigantesques même, pour certains. J’adorais les voir voler. Tu fais à peine la taille d’un œil de dragon. »

Le martinet penche la tête, puis, d’un bond se retourne, tandis que la porte de la cage d’escalier s’ouvre. Je me penche en avant, tout en remettant en ordre ma longue robe émeraude. L’oiseau s’envole soudainement, tandis qu’une personne entre sur le toit.
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Lauren Black
Leader du club d'arts martiaux
Leader du club d'arts martiaux
Lauren Black
Mer 10 Mai - 19:09

Par temps pluvieux
Octobre I+3

Lauren avait profité de ce temps assez couvert pour sortir un peu, avec ces nuages et cette menace omniprésente d’averse, ses yeux seraient protégés contre les rayons solaires. C’est dommage, elle qui adorait prendre le soleil auparavant, la voilà obligée à sortir, soit de nuit, soit par temps de pluie, ou alors, elle doit utiliser des lunettes de soleil, au combien inutile, pour espérer que tout se passe bien.  Cette fichu singularité lui en faisait voir de toute les couleurs, et ce n’était pas peu dire ! Les auras des élèves, des professeurs, des surveillants et même des animaux étaient sans arrêt sans son champs de vision. Et pour elle, cela représentait une certaine gêne ! La jeune américaine soupira doucement avant de déambuler tel un simple fantôme dans les couloirs, marchant où ses pieds la mèneraient. Le pensionnat. Qu’est ce qu’elle pourrait bien y faire ? Elle avait quitté la chambre qu’elle partageait avec Akemi pour prendre l’air, il n’y avait donc aucun intérêt à y retourner aussitôt ! Cela ne faisait que deux heures qu’elle en était sortie ! Bon, le toit ? Vu le temps, il ne devrait y avoir personne… 

Laurent fit tout de même une petite halte par la chambre pour prendre une veste, ouvrant la porte sans faire le moindre bruit au cas où sa colocataire se reposerait. D’un rapide coup d’œil, essaya de percevoir une aura quelconque mais rien, il n’y avait personne. Elle était seule dans la chambre, pas la moindre trace de la jeune japonaise. Tant pis. Elle se plaça devant le miroir, regardant ses yeux meurtrit par la lumière solaire. Tsss… Ils sont si pâles maintenant… Qu’est ce qu’elle ne donnerait pas pour qu’ils retrouvent leur couleur d’autrefois… Ce bleu si foncé était maintenant aussi clair que de l’eau et certains lui demandaient si elle n’était pas aveugle, ça, ça la vexait réellement bien qu’elle prenait toujours le temps de leur expliquer que non, elle voit parfaitement bien. En fait, le pire ce n’est pas vraiment la question en elle-même, c’est surtout le fait que cela soit les mêmes personnes qui demandent et là, elle avait fini par en envoyer un balader tellement cela l’énervait pour rester polie. 

Ben quoi ? Elle était bien élevée contrairement à certains qui se la joue un peu trop, se prenant pour les rois du monde. Tellement d’arrogance en eux que l’américaine en aurait presque pitié. Elle connait les bonnes manières contrairement à ces derniers, les « bonjour », «s’il te plait », « merci » ou celui que beaucoup semblent oublier, le fameux « pardon » par exemple. Mais si vous savez, ce moment où vous rentrez dans quelqu’un et que vous le martyrisez en lui demandant de s’excuser alors que c’est vous qui lui rentrez dedans comme un gros bourrin pendant qu’il, ou qu’elle, est tranquillement en train de discuter avec quelques amis. Là, c’est à vous de vous excusez, pas l’inverse !

Enfin bon, cela faisait plusieurs minutes que Lauren avait le regard vide, fixé sur son reflet immobile, perdue dans ses pensées. Un peu plus et elle oubliait qu’elle venait juste chercher une veste, objet qu’elle attrapa avant de sortir tranquillement.

Elle montait tranquillement les escaliers, toujours dans ses pensées avant d’arriver face à cette porte, porte qui l’emmènerait dehors. Elle la poussa lentement et fut surprise de percevoir une présence, une aura accueillante et lumineuse ? Lauren s’approcha doucement, abordant un large sourire, comme rassurée par cette présence. D’ailleurs, c’était la première fois qu’elle souriait aujourd’hui… 

Tiens, une tête avec des cheveux roux la regardait. Magnifique couleur au passage. Voilà, Lauren s’approcha d’un pas un peu plus sûr qu’auparavant, gardant son sourire ancré au visage. C’était une elfe à ce qu’elle pouvait sentir, elle ne l’avait encore jamais d’ailleurs. Sans doute parce qu’elle est de la section diurne ? Après tout, il n’y a pas qu’une section ici, il y en a deux. C’est qu’elle n’est pas fut-fut en ce moment… Après avoir hésité quelques fractions de secondes, Lauren lança joyeusement à celle qu’elle pensait être une élève, un souriant –et simple-

- Salut


Oui bon d’accord, on a vu beaucoup mieux au niveau des « salut, je t’ai vu toute seule alors je suis venue ! » Mais que voulez-vous ? L’américaine à toujours beaucoup de mal à aller vers les autres.
 

fiche codée par perry, modifiée par Lauren Black.

Lauren Black
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Anonymous
Mer 10 Mai - 20:15
Une jeune fille. De longs cheveux blancs, des yeux si pâles qu’ils en deviennent blancs..Je me relève prestement, époussetant ma robe à longues manches qui me descend jusqu’aux pieds, et dans un sourire je lui rends son salut :

« Bonjour ! »

Je m’incline légèrement, mains jointes devant moi,  puisque c’est la coutume ici. Je la détaille rapidement pour ne pas la mettre mal à l’aise ; c’est visiblement une élève humaine, bien que son physique soit assez atypique. On dirait une fille de Lune. Ici, on dirait plutôt albinos, mais je préfère le terme de chez moi, mille fois plus poétique. 


Certains professeurs auraient tout de suite marqué leur rang par rapport aux autres élèves, afin de créer un fossé et être sur de toujours garder l’ascendance. Mais moi, à quoi cela me servirait-il ? Nous ne sommes pas dans le cadre d’un cours, simplement d’une rencontre d’égal à égal.  Et puis, apprendre à connaître ses élèves n’est pas un crime, si ? Si tel est le cas, on pourra parler d’excentricité de ma race, et on ne me rejettera pas directement le blâme. Tout en gardant mon expression rayonnante malgré la pluie qui s’annonce, je prends les devants pour contrer une quelconque timidité de la nouvelle venue ;

« Je m’appelle Béryl. Je peux t’aider pour quoi que ce soit ? »

C’est la phrase type que j’ai le plus souvent prononcé. « Puis-je vous aider de quelque manière que ce soit ? » Les 110 de service auprès de sa majesté sont solidement ancrés en moi, visiblement.  En parallèle de cette remarque interne, je fouille dans ma mémoire à la recherche de cette demoiselle. L’ais-je déjà vu ? Probablement pas, elle m’aurait marqué. Je ne l’ai jamais eu en cours, et je n’ai jamais officiellement fait sa rencontre. Peut être l’ais-je déjà croisée dans les couloirs mais je ne lui ai jamais porté attention.
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Lauren Black
Leader du club d'arts martiaux
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Lauren Black
Mer 10 Mai - 21:00

Par temps pluvieux
Octobre I+3

Lauren gardait sourire, enfin quelqu’un d’aimable ici ! C’est terriblement plaisant ! Maintenant que la jeune femme s’était levée, l’élève se rendit compte qu’elle était un peu plus petite que l’elfe, pas de beaucoup mais cela se voyait tout de même un peu. Elle réfléchit rapidement à l’entente du nom de la jeune femme. Béryl… Béryl… Elle avait sans doute entendu ce nom dans les couloirs ou peut être qu’elle l’avait lu quelque part… Elle n’arrivait pas à trouver dans quel contexte et où elle avait bien pu entendre ce nom et cela la frustrait légèrement.

- Et moi je m’appelle Lauren Black, je suis de la section nocturne… Sinon non, je venais juste prendre un peu l’air, c’est tellement calme en ce moment que ça serait dommage de ne pas en profiter mais je ne suis pas contre faire la connaissance de nouvelle personne…  


  La curiosité de Lauren était piquée par la présence de la jeune femme, elle était toujours aussi frustrée de ne pas savoir où elle l’avait entendu, son nom. Elle voulait aussi savoir plus de chose sur elle, pas forcément de son passé, car beaucoup le refuse, surtout lors de la première rencontre, mais la jeune voulait savoir, de quelle section elle était, dans quel groupe aussi, c’était tout simplement plus fort qu’elle. Une fois sa curiosité piquée, il peut être difficile de l’arrêter.

Sans vraiment y faire attention, le regard de la jeune américaine  -dont l’accent ressortait par moment- se porta sur la robe émeraude de la jeune femme. C’était un bel ouvrage, la couleur s’accordant parfaitement avec l’aura dégagée par l’elfe et elle ne pu s’empêcher de lui faire part de ce qu’elle pensait, n’aimant pas garder ce genre de chose pour elle. Autant le dire tout de suite lorsque les choses sont belles ! Bon, lorsqu’elles ne sont pas à notre goût et qu’on veut faire connaissance, il vaut mieux ne rien dire à ce sujet pour ne pas s’attirer les foudres de la personne, surtout si c’est dit de façon volontairement méchante, là, vous pouvez creuser votre tombe au cas où. Et puis, Lauren n'est pas comme ça, elle dit lorsque les choses vont bien, mais préfère les garder pour elle lorsqu'elles ne vont pas, n'aimant pas blesser les autres.

 

fiche codée par perry, modifiée par Lauren Black.

Lauren Black
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Anonymous
Ven 12 Mai - 21:39
Black. Cela ne signifie-t-il pas quelque chose dans une autre langue ? Sûrement mais probablement que je ne saurais jamais la signification. La langue de l’école est bien compliquée à utiliser déjà, le japonais c’est ça ? Sur Exodus nous n’avions qu’une langue commune, avec quelques différences de prononciations selon la langue, certes, mais la racine était la même. De ce fait, nous nous comprenions tous sans problème. Ici, il y a un très –trop- grand nombre de langages. Pourquoi ont-ils décidés de se prendre autant la tête, sérieusement ? Et celle-ci, qui plus est, avait un accent étranger.
Section nocturne. Ah, en effet, j’avais oublié que nous avions une telle section. Je ne m’intéresse pas trop à ce qu’il se passe en dehors du pensionnat, la nuit.. Qu’a-t-elle de si spécial pour ne sortir que la nuit ? Elle est visiblement humaine. Une trop grande sensibilité au soleil ? Ce qui expliquerait sa peau si pâle, si elle n’est pas naturellement une fille de la lune. Probablement à cause de ses yeux si clairs. Mon sourire ne me quitte pas. Cette fille semble très spéciale, mais également très agréable.
Elle vient prendre l’air. N’est ce pas ce que je faisais ? Ce que je fais encore maintenant ? Et elle est ouverte à la rencontre. Merveilleux. Je lui fais signe pour lui montrer le plaid à carreau, étendu à même le sol, offrant une place adossée contre le mur de la cage d’escalier et un beau panorama sur la cour détrempée.

« Veux-tu venir avec moi ? Il y a bien assez de place pour deux, et pour discuter c’est plus confortable. »

La broderie est posée sur le bord du plaid. Je le finirais une prochaine fois. L’image est encore fraîche dans ma mémoire, il n’y aura pas de problème.

Un grondement sourd et lointain résonne, et peu de temps après la pluie apparait. Drue et froide. A croire que le tonnerre était un appel. Quand les dragons rugissaient, les cris avaient une ressemblance avec le tonnerre, mais en plus bestial. Enfin bon, il n’est plus temps de penser à ces monstres ailés.

« Je fais partie des cours de la journée. Je suis professeur d’arts ménagers, mais ne t’inquiète pas ; nous ne sommes pas dans le cadre d’un cours. Et j’ai envie d’apprendre à te connaître. Pourras-tu me parler de toi ? »

Ma voix est douce, calme, ensoleillée malgré le mauvais temps. Et mon sourire ne me quitte pas, rayonnant également. Mes mains restent jointes devant moi. J’attendrais que Lauren s’installe avant de faire de même, à coté d’elle. En espérant que le fait que je sois professeur ne l’intimide pas trop. Mais il ne devrait pas y avoir de problème, si ? Je ne fais pas parti des professeurs nocturnes.
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Lauren Black
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Lauren Black
Ven 12 Mai - 22:34

Par temps pluvieux
Octobre I+3

En entendant les paroles de la jeune elfe, le visage de la jeune s’illumina doucement, elle hocha la tête, acceptant la proposition sans vraiment, voir pas du tout, hésiter. Béryl avait raison, être sur un plaid est tellement plus confortable qu’être à même le sol ou autre. Elle s’installa tout en remerciant poliment la jeune femme, accompagnant ses remerciement par un grand sourire, presque aussi beau que celui de l’elfe. L’américaine porta son regard sur la broderie. Un dragon bleuté et blanc. C’était une belle créature en tout cas.

Néanmoins, le coup de tonnerre la fit légèrement sursauter, elle qui ne s’y était pas attendue du tout. Chouette, avec un peu de chance, il y aurait un orage, et des éclairs, surtout des éclairs en faite. Ces magnifiques phénomènes naturels à la fois si beaux et si dangereux !

Après ce bruit relativement sourd, Lauren écouta Béryl. Donc, c’était bel et bien une prof, prof d’arts ménagers. Mon dieu, elle avait tutoyé une prof ! La boulette ! Un petit air gêné prit place sur son visage, elle qui ne les tutoyait jamais par respect, voilà qu’elle venait de le faire, et par mégarde en plus ! N’empêche, cet air fut très rapidement chassé lorsqu’elle continua, la rassurant en lui expliquant qu’elles n’étaient pas dans le cadre d’un cours et que Béryl avait envie d’apprendre à la connaitre. Sa voix mettait tout de suite en confiance, c’est sans doute pour ça que la jeune ne fit pas de blocage et ne resta pas gênée éternellement.

- Bah… Pour faire simple, je…


Lauren passa la main dans ses cheveux, cherchant par où commencer. N’importe qui aurait commencé par le début mais le début à partir d’où ? Il y a plusieurs débuts possibles dans son histoire et elle ne savait que dire. Bon allez Lolo, faut bien dire quelque chose maintenant ! Elle reprit doucement

- Donc pour faire simple, j’étais une humaine tout ce qu’il y a de plus normale, de banale, pas de problèmes particulier ni de singularité avant d’arriver ici. Mes yeux avaient aussi plus de couleur que maintenant.

Un petit rire lui échappa, c’est vrai que lorsqu’elle parle d’avoir eu des yeux plus foncés, les autres ont souvent du mal à y croire car ils l’ont toujours vu avec ces yeux pâles. En même temps, cela peut paraitre bizarre d’avoir des yeux qui change de couleur… Quoique, niveau bizarrerie, l’académie entière recèle de personne avec des capacités toutes plus étranges, plus bizarres et plus passionnante les unes que les autres.

- Je suis d’origine américaine, à presque neuf milles kilomètres d’ici. Concernant ma singularité, je peux voir les aura émanant des gens, et en fonction de comment elle est et de sa couleur, je peux savoir à peu près dans quel état la personne se trouve bien que les couleurs peuvent varier en fonction des gens.


Bon, elle avait à peut près fait le tour de ce qu’elle pouvait avoir d’intéressant à dire sur elle mais elle comptait bien renvoyer l’ascendeur à la jeune professeur. Bien qu’elle hésitait un peut entre le « tu » et le « vous ».

-Et toi ? D’où tu viens ?


 

fiche codée par perry, modifiée par Lauren Black.

Lauren Black
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Sam 13 Mai - 20:24
Je prends place à coté de la jeune femme, prenant le temps de réarranger ma robe autour de moi, et de lisser les plis d’une main adroite. Et Lauren prend parole. Elle m’explique. Une humaine. Une humaine banale. J’esquisse un petit sourire intérieur à ce moment là. Chez moi, personne n’est banale. Pas même les humains. C’est une race de combattant, de survivants. Ils sont de puissants mages, mais on les connait avant tout pour leurs guerriers inébranlables  et leur capacité à survivre à n’importe quelle catastrophe. Malgré une vitesse et une force réduite, ils sont capables de tenir tête aux falariels, ces géants ailés. Aux vampires, aussi, si rapides, si forts, si éternels ! Et ils tiennent tête à nous aussi, les elfes, plus rapides et plus forts, et meilleurs mages. Mais la guerre l’a démontré, nous survivons tous moins bien que les humains, qui malgré leur faiblesse et leur temps de vie réduit sont incroyables ingénieurs en matière de survie et d’espoir. Alors, pour moi, être humain n’a rien de banal, bien que dans cette univers la magie n’existe pas réellement. Ici, les humains ont conquis le monde. Ici, le monde est jeune, la race humaine est jeune ! Mais ils ont tellement exploité leur technologie qu’ils ont bien des milliers d’années d’avances sur nous, qui resteront bloqués dans notre époque. Une époque très semblable à leur moyen âge. Ils ont compensé l’absence de magie par la technologie. Un miracle sans équivoque. Et ça, ça ce n’est pas banale. Alors non, très chère Lauren, même quand tu disais être banale, tu ne l’étais pas. Tu fais parti d’une race formidable.
 
Elle rit en disant que ses yeux avaient plus de couleur. J’esquisse un sourire amusé, mais en réalité je ne l’imagine pas avec des yeux plus foncés. Ils sont très bien comme ils sont. Très beaux. Uniques.

Et puis, elle dit être d’origine américaine. 9 000 kilomètres. J’essaie de me remémorer la mappemonde que l’on m’avait montré à mon arrivé. Le japon, et puis l’Amérique. On me les avait tapoté sur la mappemonde sans se douter que j’étais illettrée. Encore maintenant, un secret bien gardé. Elle vient donc de loin, de très loin. Elle est sûrement venue ici pour ne pas se sentir monstre parmi les siens. Une raison plus que valable, surtout lorsque j’ai vu des films avec des monstres à l’intérieur. Ils traitent cruellement tous ceux qui sont différents de la norme. J’aurais certainement été disséquée si j’avais atterrit en Amérique au lieu d’ici. La Reine a-t-elle décidé du lieu de ma renaissance ? Si c’est le cas, elle m’a sauvée d’un sort atroce. Si non, la coïncidence est grandiose  et a été la bienvenue.
Lauren peut voir les auras. Je penche la tête sur le coté. J’ai rencontré quelqu’un, un jour, comme ça. Un jeune homme timide, toujours effrayé. Il passait au château porter des nouvelles au Conseil. Quand il m’a vu dans un recoin de la salle, son regard ne m’a pas quitté. Quand je lui ai offert un bol de soupe, après sa mission exécutée, il m’a avouée que j’étais la seule à ne pas avoir une aura effrayante, et qu’il était bien content que ce soit moi qui soit là avec lui. Que la plupart des autres étaient sournois, calculateurs. Que j’étais la seule à avoir une aura lumineuse, rayonnante même, signe d’une grande bonté. J’avais rougi. Avait-il tenté de me séduire ? Je n’en sais toujours rien, en tout cas il avait bien remarqué qu’il m’avait embarrassé. La couleur de mon aura, certainement. Encore maintenant je repense à ce souvenir avec une certaine tendresse. Lauren a sûrement moins de problèmes dans ce monde ci, puisque le meurtre n’est pas monnaie courante.

« Est-ce pour ça que tes yeux sont si clairs ? »

Autant poser la question, bien que la réponse semble être une évidence. Je veux juste être certaine. Ce qu’ils appellent la singularité et en fait juste de la magie. Et j’ai apprit à la contrôler, là bas. On m’a apprit la théorie, puisque la pratique m’échappe ; mon don est passif. Je ne peux avoir de contrôle là-dessus. C’est comme respirer, cligner des yeux : on ne contrôle pas c’est un réflexe de notre corps. Et bien moi, je suis capable de comprendre les animaux sans problème, alors que pour les autres, les animaux piaillent, hennissent, meuglent, se dandinent..
Finalement, Lauren me retourne la question. J’ouvre la bouche, la referme, plongeant mon regard un instant dans la pluie qui s’abat sur la cour en contrebas, et sur la terrasse, sans nous toucher. Que dire ? Il y a tant à dire, et si peu au final ! J’attrape la broderie en cours et la lui montre :



« Je viens de là bas. Mon monde s’appelle Exodus. J’y ai vécu 135 ans. Chez moi, la magie imprègne chaque recoin, chaque être vivant. Elle fait parti de notre air, de notre eau, de notre nourriture. Nous avons des créatures formidables, qui ne sont que des mythes pour vous. Je crois que certaines personnes de mon monde sont venues ici, il y a bien longtemps, et que c’est grâce à eux que ces mythes sont nés. Lui, là, il survolait le château plusieurs fois par mois. –je désigne le dragon plus en détail- il était sauvage, comme tout les non-liés, mais pacifique. »

Je reprends mon souffle, balayant la mélancolie comme on balaie devant sa porte la poussière gênante. Je pense la broderie, et récupère  mon fidèle sourire :

« Je peux parler aux animaux. Et, à moindre mesure, je suis très douée avec les plantes. Si tu as des fleurs à faire fleurir, apporte les moi, tu verras, je fais des miracles. »
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Lauren Black
Leader du club d'arts martiaux
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Lauren Black
Sam 13 Mai - 21:55

Par temmps pluvieux
Octobre I+3

La jeune femme hocha doucement la tête. Ces yeux étaient bel et bien devenus si clairs à cause, ou grâce c’est à voir, de sa singularité. Elle ne savait pas du tout comment ça se faisait et elle ne se gêna pas pour faire cette remarque. C’était sans doute le Soleil qui lui faisait ça, de toute façon, elle n’avait pas d’autres explications de logiques ou probables, et pour être tout à fait franche, cela ne l’empêchait pas de dormir. C’était aussi sans doute pour ça qu’ils ne devaient pas être en contact avec sa lumière.

Lauren regarda la pluie tomber quelques fractions de secondes avant de se concentrer sur la broderie de Béryl et sur ses paroles, bien que cette dernière ouvrit la bouche pour la refermer presque aussitôt. Peut être qu’elle cherchait par où commencer ? 

- Wahoo ! 135 ans ! Tu ne les fais vraiment pas ! Tu fais à peine 20 ans ! C’est… Hallucinant. Et ton monde, c’est genre… Un monde parallèle ? Il est comment ? Comment tu es arrivée ici ? Et qu’est ce que c’est qu’un non-lié exactement ?


Elle s’arrête un court instant, peut être qu’elle posait trop de questions, non ? Mais sa curiosité était tellement forte maintenant ! Ce n’est quand même pas tout les jours que nous rencontrons quelqu’un d’un autre monde ! Bien que cela soit plus fréquent dans cette académie qu’à n’importe quel autre endroit de ce monde. Les dragons. Elle voulut poser une autre, ou plusieurs car telle qu’elle se connaissait, une fois sa question posée, d’autres lui arriveraient peut après et elle avait peur d’être trop curieuse au goût de la jeune femme. D’après certains mythes, certaines histoires, ou certaines croyances, les dragons sont des protecteurs de trésors ou de civilisations dans les versions orientales ou des ravisseurs de princesses dans les contes occidentaux pour enfants. Dans ces contes, ce sont les créatures que le prince charmant doit affronter dans un combat à mort dans le but de trouver sa bien aimée. Bien aimée qu’il n’aura, dans la plupart des cas, jamais rencontrée avant ce moment. A vrai dire, Lauren n’aimait pas ces versions, préférant largement la version de la créature protectrice. Après, même s’ils ne sont sans doute pas tous pacifiques, cela reste des animaux, ou créatures, magnifiques, majestueux. 
Elle remarqua le petit air mélancolique de la jeune femme, pas dans l’expression de son visage, ni dans ses yeux mais dans son aura, elle avait légèrement changée bien qu’elle était toujours aussi chaleureuse, elle semblait vibrer, prenant une teinte légèrement plus foncée avant de redevenir telle qu’elle était peu avant.

- Cela doit être génial de pouvoir parler avec les animaux, de les comprendre… Pareil pour faire pousser les plantes, cela doit être pas mal. Tu peux faire pousser des plantes même si le sol n’est pas celui qui leur faut ? Comment il marche exactement ?


L’air de Lauren devient rêveur à ce moment. C’est vrai que lorsqu’on est petit, on rêve beaucoup de comprendre les animaux, de les entendre parler. Elle se rappelle qu’une fois, elle dormait chez une amie pour son anniversaire et qu’il y avait le chien de la fille dans la chambre. Lauren le regardait tout en lui parlant, lui demandant s’il pouvait lui parler lui aussi. Sur le moment, elle trouvait cela amusant mais en grandissant, elle laissa tomber, se trouvant stupide d’avoir pu penser qu’elle pourrait faire parler un anima, ayant sans doute trop regardé docteur dolittle. Mais là, lorsque Béryl lui fit part de ses pouvoirs, elle se sentait stupide mais d’avoir arrêté de penser que les gens ne pouvait pas comprendre et parler avec les animaux. Bon, ils ne parlaient pas de vives voix comme les deux jeunes femmes le faisait en ce moment précis mais ils parlaient !

La pluie battait maintenant plus fortement, créant une sorte de rideau d’eau les empêchant de voir plus loin que la limite du toit et encore, elles ne pouvaient voir le toit complètement ! En même temps, il n’y avait pas grand-chose à voir en contre bas en ce moment, il arrive parfois que certaines personnes face des démonstrations de force qui tournent mal. Cela la faisait bien rire, à force de vouloir faire les malins, ils se retrouvent avec des blessures plus ou moins graves. Cela pouvait aller du simple œil au beurre noir à la fracture dans les pires des cas. Enfin, c’était marrant de regarder certaines démonstrations, certains singularité étaient plutôt pas mal bien qu’inoffensives. D’un coup, une question surgit dans l’esprit de la jeune.

- Sinon, tu as des passions particulières ?


C’est vrai que c’est une question qui peut sembler totalement inutile en temps normal mais c’est toujours bien de savoir quelles sont les passions des gens qu’on vient de rencontrer, cela permet de mieux les cerner.

fiche codée par perry, modifiée par Lauren Black.

Lauren Black
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Anonymous
Sam 13 Mai - 23:20
La jeune fille a une multitude de questions. Je ne peux m’empêcher de rire devant cette explosion de curiosité.

« Dans mon monde, les elfes vivent jusqu’à 400 ans, voir 500 ans. Je suis encore jeune ! C’est vous, les humains, qui avaient une durée de vie relativement courte ! Vous vieillissez si vite, comment pouvez vous profiter d’une vie si courte ? »

Le record humain est de 120 ans, il me semble. La durée de vie moyenne est de 70 ans, non ? Ridiculement court.

« Je ne sais pas ce qu’est Exodus par rapport à la Terre. Et mon monde est merveilleux, en général.. »

On occulte la récente guerre et les atrocités, le génocide… Exodus est vraiment merveilleux, lorsque les rivières ne se teintent pas de rouge.

« Un non-lié, c’est un dragon qui ne s’est pas lié avec un humanoïde. En fait, chez moi, les dragons ne sont pas des animaux, mais plutôt une autre race, bien plus complexe. Ils pensent, réfléchissent, agissent.. Pendant un temps, ils étaient innombrables dans le ciel. Maintenant, il y en a beaucoup moins. Le seul lié que j’ai vu était lié avec la princesse vampire, Aiko. Ils agissaient comme un parfait duo. On dit que la liaison est impossible à rompre. La mort de l’un entraîne la mort de l’autre. C’est une connexion parfaite entre deux esprits. »

Je me souviens encore de la grande bataille, celle où la princesse, alors reine, est morte. Elle était en première ligne pour encaisser le plus de dégâts, et éviter des morts inutiles sur le champ de bataille. La défense de son dragon, Tescanda, était trop bonne. Alors les elfes ont visés la vampire. Elle a été abattue au bout de longues minutes. Même son pouvoir de brume ne l’a pas sauvée. Tescanda est alors devenu fou de rage. Ce n’était alors plus que le super-prédateur que tout dragon est, une boule de rage et de douleur. Il a fait d’énormes massacres dans les lignes elfiques, avant de mourir à son tour. Tescanda était une vision horrifique, un cauchemar vivant. Il avait perdu tout contrôle de lui-même, et un dragon qui perd le contrôle est une machine de destruction massive. On disait que Tescanda était lié à Aiko depuis l’enfance de cette dernière, quand elle était encore une humaine. C’était son tout, son âme sœur. N’est ce pas toujours le cas lors d’une liaison ? Hélas, chez les elfes, je n’ai jamais vu de liés, bien qu’à l’époque il y en ai une des dizaines. Avec la disparition des dragons, la liaison est devenue rare, elle aussi.

« En somme, un non-lié est un dragon libre. Il n’a pas de lié pour le compléter. Certains non-liés sont sauvages, comme des bêtes. D’autres sont plus pacifiques. »

Comme le dragon blanc et bleu qui survolait le château. Magnifique spécimen. J’omets volontairement de répondre à la question sensible. « Comment es-tu arrivée ici. » C’est une question terrible, et Lauren ne sait pas à quel point elle fait une erreur. Comment répondre « j’ai été assassinée par ma Reine, que j’ai servit 110 ans dans la plus parfaite loyauté, alors qu’elle pensait à une quelconque trahison, tandis que j’étais innocente » ? Je me souviendrais toujours de la douleur que j’ai ressenti. Elle a dévoré mon âme, avant de la recracher pour me laisser vivre. Elle l’a fouillée, l’a retournée. Lors de cet acte odieux, mon univers s’est résumé à la douleur dans ma tête tandis qu’elle arrachait mes secrets, les observait, et les jetait plus loin. Elle avait besoin de savoir. Encore maintenant, même si je lui en veux, je ne peux pas m’empêcher de lui être loyale. Elle avait une bonne raison. Elle voulait que les traîtres soient punis et qu’Exodus retrouve la paix. J’étais un effet secondaire. Un dommage collatéral. C’est des choses qui arrivent. Etre assassiné est terrible. S’en souvenir est pire encore.

Lauren semble excitée en apprenant mon pouvoir. J’esquisse un nouveau sourire, et j'ai envie de rire. Elle est si jeune, elle ne tient pas en place ! 

« Certains sont ronchons. C’est comme avec toute race, ils y en a des sympas et des pas sympas.. Et pour les plantes, je suis pas très douée en réalité, comparé à d’autres elfes. Certains pouvaient faire pousser une prairie de fleurs en plein désert. Je ne suis capable que de ranimer ce qui existe déjà, de faire fleurir ce qui se prépare à le faire. Je peux, au mieux, accélérer la pousse. Ca permet d’entretenir un jardin, mais certainement pas de faire des miracles. »

 
La pluie s’accélère, formant un rideau de gris devant. L’air se rafraichit, par la même occasion, mais rien de bien terrible. La luminosité baisse légèrement. A la fin peut être auront nous un bel arc en ciel ? Mon regard est porté sur ce qui s’offre devant moi. Pourtant, je vois Lauren a coté de moi, avec son cerveau qui fonctionne à fond, tant et si bien qu’il semble prêt à produire de la fumée. Aimerait-elle toujours mon monde si elle savait les horreurs qu’il se passe ? Il est merveilleux, à condition de rester loin, de s’exiler dans la forêt et de simplement profiter de la vie. Entre assassinat et guerre, il y a très peu de place pour la banalité. Chacun, là bas, à une histoire à raconter. Je ne fais désormais plus exception.
Lauren me pose une question qui me laisse perplexe. Des passions ? Ais-je des passions ? Je réfléchis. Qu’entend-elle par là ? Des choses que j’aime faire ? Parce que je ne pense pas avoir de vraie passion. La plupart des choses que je fais, c’est pour m’occuper. Coudre, broder, nettoyer… J’ai été formaté pour ça. Qu’est ce que je fais, par pur plaisir ?..

« Je crois.. Et bien, je crois que j’aime bien m’occuper d’un jardin. Et des animaux, justement. Et toi ? »

Sûrement comme la plupart des étudiants ici : portable, télé, ordinateur.. Réseaux sociaux. C’est l’époque d’ici. De l’écriture, tout partout, sans relâche. Si on ne sait pas lire, on ne peut rien faire. Je ne peux rien faire.
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Lauren Black
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Lauren Black
Dim 14 Mai - 0:29

Par temps pluvieux
Octobre I+3

Bon, au moins, le fait que Lauren posait beaucoup de question ne semblait pas trop gêner Béryl qui prit le temps d’y répondre et s’amusa de sa curiosité. L’américaine passa la main dans ses cheveux, semblant réfléchir un peu. C’est vrai que comparé à l’espérance de vie des elfes et d’après ce que la jeune femme venait de lui expliquer, la vie humaine à proprement parler n’était pas bien longue mais pour les humains, c’était quelque chose de normale vu qu’ils y sont habitués depuis tout temps.

- Je vois ça… Concernant le fait que nous vivons peu et comment nous pouvons profiter bah… Je ne sais pas, ça semble naturel pour nous vu que nous avons l’habitude d’avoir une vie courte comparée à vous…


En général ? Cette petite remarque l’interpelle vivement. Comme tout les mondes sans doute et de tout temps encore, les Hommes n’ont jamais cessé de se faire la guerre, de se déchirer entre eux. Peut être, voir même surement, qu’Exodus à subit de sombres périodes et en subit encore en ce moment même… Lauren n’arrivait toujours pas à comprendre que des êtres vivants sur la même terre pouvaient se faire la guerre, c’était lamentable à ses yeux ! Après, il y a toujours des questions de vengeance, de « je veux agrandir mon royaume » ou plus récemment avec le dit Hitler « Je veux ziggouiller tout les juifs de ce monde ! », tous ayant des raisons bien personnelles pour accomplir ces actes barbares mais ça reste tout de même lamentable !

Lauren resta parfaitement silencieuse en écoutant et enregistrant dans un coin de son esprit les paroles de la jeune professeur, ce genre d’histoire d’âme sœur lui rappelait une autre histoire mais elle ne savait pas laquelle. Peut être celle de Roméo et Juliette mais dans un autre contexte et sans histoire d’amour à proprement parler. Néanmoins, ce sont des réalités dans le monde de Béryl, à la fois si belles et si tristes…

- Plus pacifiques comme celui là ?


Elle lui désigna le dragon bleuté présent sur la broderie. C’est qu’elle en apprenait des choses aujourd’hui ! Donc, les dragons ne sont pas des animaux car ils sont bien plus complexe que cela, ce sont des races à part entières comme les elfes et les vampires. Intéressant… Lauren remarqua qu’elle évitait la question et ne chercha pas à insister, elle préférait largement respecter le silence de l’elfe à ce sujet. Tout le monde à un passé, plus ou moins dur que d’autres, plus ou moins facile à dévoiler et là, si Béryl préférait le garder, ce n’était sans doute pas pour rien. Elle lui sourit doucement, lui montrant ainsi qu’elle n’allait pas la forcer ou utiliser un quelconque moyen fourbe pour lui soutirer des informations là-dessus.

Béryl lui parla ensuite plus en détail de son pouvoir concernant les plantes. Peut être que dans son monde, ce n’était pas des miracles mais ici, cela le serait grandement ! Même si elle ne savait « que » réanimer, et accélérer la pousse, c’était déjà pas mal ! Un humain est très vite impressionné ! Bon, après vaut mieux ne pas le crier sur tout les toits et dire qu’on ne vient pas d’ici si on ne veut pas se retrouver attaché sur une table à disséquer au fin fond de la zone 51. Bon, concernant la zone 51, rien n’est totalement sûr, on s’en sert juste pour se faire peur, travailler l’imagination des plus fou. Tout un mystère pour pas grand-chose à vrai dire, tout le monde en parle mais personne ne sait ce qu’il s’y passe exactement. Entre dissection d’extraterrestre, envoie de messages dans l’espace et analyse d’ovni, il y a de quoi faire !

La question de l’adolescente sembla laisser Béryl… perplexe, un peu comme si elle ne savait pas quoi répondre. Elle finit tout de même par lui avouer qu’elle aimait particulièrement s’occuper d’un jardin et d’animaux avant de lui retourner la question. Elle n’eu pas réellement besoin de réfléchir, ou alors, pas plus que quelques fractions de secondes.

- J’adore jouer de la guitare en plein air, écrire et dessiner à vrai dire.


C’est vrai que la musique était une sorte d’échappatoire pour l’adolescente, surtout lorsqu’elle est énervée, triste ou mélancolique. Dans ce genre de moment, l’instrument la détend, la transportant lui de ce qui la perturbe ou l’attriste pour ne laisser place qu’à un sentiment de bien être. 

- C’est Ashley, ou Ash, qui m’a apprit à jouer, cela me servait à me détendre, à calmer mes excès de colère. « Tu prends ton instrument, tu vas t’asseoir dans un lieu calme et tu laisses tes doigts glisser sur le manche. Ne cherche surtout pas à faire quelques chose en particulier, laisse-toi juste emporter par la mélodie et tes émotions. », voilà ce qu’elle m’avait expliqué au tout début, après m’avoir montré quelques accords.


Un large sourire étira le visage de l’ado, ce moment était parfaitement gravé dans sa mémoire. C’était un jour comme celui-là, Lauren s’étant prit la tête plutôt violement avec son père alors que ce dernier venait d’arriver avec sa super secrétaire durant l’absence de sa mère, c’était un jour où la pluie battante l’empêchait de sortir pour se réfugier dans la sorte de vielle maison délabrée et abandonnée pour se calmer, loin de chez elle. Elle n’avait eu d’autre choix que de s’enfermer dans sa chambre jusqu’à ce que la gouvernante, donc Ash, n’arrive avec sa guitare. Elle lui avait montré plusieurs choses importantes à savoir et à reconnaitre une fois que Lauren était capable de l’écouter sans perdre patience ou divaguer. Et après ces quelques démonstrations, elle lui avait laissé son instrument pour qu’elle se débrouille seule en la laissant avec sa dernière phrase. Lauren avait beaucoup travaillé, créant quelques petits morceaux lorsqu’elle était capable de se rappeler de ce qu’elle avait fait. Depuis, c’était quelque chose qu’elle faisait dès qu’elle en avait besoin, allant jouer dans la Cour de l’esprit principalement car c’était un lieu où elle pouvait créer sans être trop dérangée, un lieu propice à la création.
 

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Lauren Black
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Dim 14 Mai - 21:55
L’habitude d’avoir une vie courte.  C’est naturel, dit-elle. Pour les humains, en effet, c’est naturel, mais pour moi, cela reste très étrange. Je vivrais encore, quand leurs petits enfants mourront. Je connaîtrais plusieurs générations, sans problème. Au final, c’est moi qui enterrerais tout le monde. Tragique, n’est ce pas ? D’un claquement de doigts, d’un battement d’aile de papillon, Lauren ne sera plus là. Un instant pour que tout bascule. Notre rencontre ne prend qu’une seule ligne dans le livre de ma vie. Mais j’espère que le nom de Lauren reviendra plus tard dans l’histoire. C’est une jeune fille agréable, timide mais enjouée. Une bouffée d’air frais, pleine de curiosité et d’entrain.
Lauren pointe subitement le dragon de ma broderie. Elle a suivit ma tirade et l’a assimlé. Je souris, acquiescant d’un mouvement de la tête :

« En effet, comme celui là. A ce que je sais, il n’a jamais posé de problème à quiconque, sur les terre de la Reine. Il se baladait juste, s’arrêtant parfois pour se restaurer. Il n’a jamais attaqué ni tué quiconque. »

Lauren me sourit, et je souris encore et encore, quit à en avoir mal aux zygomatiques.  Décidément, le temps est mauvais, mais la rencontre est belle. Je ne regrette pas d’être monté sur ce toit, aujourd’hui. Qui aurait pu prédire une telle discussion, et une telle personnalité ?
La jeune américaine me parle de ses passions. La guitare. Ecrire. Dessiner. Jouer d’un instrument m’a toujours paru terriblement compliqué. Comment peut-on savoir où appuyer et quand ? Comment réussir à former une mélodie ? J’ai bien essayé, une fois, et ça a juste été une catastrophe. Depuis ce jour je me suis promis de ne jamais recommencer. Ecrire. Pourquoi un verbe ne m’a-t-il jamais paru plus abstrait que celui là ? Ah, pardon, le verbe lire me parait tout à fait abstrait aussi. Mais certes, elle aime écrire.
 
« Je serais ravie de t’entendre jouer ou me lire un passage de ce que tu écris. »
 
Elle joue certainement bien. Lauren me parler alors d’Ashley.  Quelqu’un qui lui semblait très proche. Sa sœur ? Sa tante ? Une amie ? Certainement pas sa mère, elle aurait simplement dit « maman ». Fait-elle parti du club de musique de l’académie ? Si non, où joue-t-elle ? Peut être sur le toit du pensionnat, là où nous sommes à cet instant même.. Un endroit calme, comme elle l’a dit. Je pense que ce serait réellement agréable de broder en l’écoutant jouer. Un sourire s’étire sur le visage de la jeune fille Lune, sûrement en repensant à des souvenirs. En repensant à Ashley. Je réprime un sourire. On peut lire en elle comme dans un livre ouvert, à cet instant.

« Et cette Ashley, tu en as encore des nouvelles ? Tu lui envoie des cartes postales ? 9 000 kilomètres, ce n’est pas la porte à coté ! Tu es retournée la voir ? »

Ici, on ne se déplace pas à dos d’hippogriffes, de griffon ou de pégase, on prend l’avion. Nettement plus cher, mais nettement plus rapide. Ou alors, option qui ne m’est pas naturelle, on envoie des sms ou on téléphone. C’est immédiat, simple, très peu coûteux. Le ‘must’ de la lettre manuscrite, qui n’est plus si manuscrite que cela, du coup.
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Lauren Black
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Lauren Black
Dim 14 Mai - 22:50

Par temps pluvieux
Octobre I+3

En entendant Béryl lui avouer qu’elle serait ravie de l’entendre lire un de ses textes ou l’écouter jouer, Lauren se mit à réfléchir, elle préférait éviter de lui montrer les textes tant ils sont sombres et parfois violents. A vrai dire, beaucoup parlent de sa haine envers son père et écrire lui permettait aussi de s’évader, de se défouler mais sans faire le moindre bruit. Hm… Qu’est ce qu’elle pourrait donc lui faire lire ? Elle passa rapidement les textes restant qui lui venaient en tête mais rien. Rien de bien joyeux ou autre. Tous parlaient des problèmes de la société actuelle, du regard des autres par rapports aux « autres », aux personnes différentes. Tant pis, elle pourrait sans doute en créer un autre spécialement pour elle, Béryl créant en elle un sentiment de sécurité, un fort sentiment positif.

- C’est avec plaisir que je te ferai écouter quelques morceaux. Si tu veux, je pourrai aller chercher la guitare lorsque la pluie se calmera un peu. Les textes pour le moment je préfère éviter car ils risquent de me mettre dans une colère profonde si je les relis… A moins que tu préfère les lire toi-même ?  


Elle passa nerveusement la main dans ses cheveux, ayant désormais le regard fuyant, comme si elle se retrouvait de nouveau à San Diego, dans la demeure familiale avec son père. Elle secoua doucement la tête, chassant cette pensée de son esprit et retrouvant son air joyeux lorsque Béryl lui posa à son tour des questions, questions qui portait sur Ash.

- J’ai quelques nouvelles de temps en temps oui, mais je ne suis pas encore retournée les voir même s’ils ne sont plus à 9 000 kilomètres, ils habitent tous à Tokyo. Pour faire simple, Ash était une gouvernante, c’est une femme qui nous a élevés dès notre plus jeune âge mon frère, ma sœur et moi car nos parents n’en avaient pas le temps. Pour moi, ce n’est pas une gouvernante, c’est plus… Comme une seconde mère, elle nous a donné tout l’amour qu’elle avait en elle,  elle nous aimait comme si nous étions ses enfants et grâce à ça, nous avons toujours été très proches.  


Elle lui expliqua que sa mère n’était pas souvent présente à la maison à cause de son travail, elle était hôtesse de l’air et que son père, un homme d’affaire, passait beaucoup de temps pour travailler. Lauren fit des guillemets avec ses doigts à ce dernier mot, ne pouvant pas non plus retenir une remarque pleine de colère, sa voix manquant de se briser.

- De toute façon, on sait qu’il ne faisait que coucher avec ses supers secrétaires lorsqu’il était au boulot ! C’est pour ça qu’il n’était jamais présent ! 

Elle serra fortement les poings, rapprochant un peu plus ses jambes d’elle. Ses yeux étaient maintenant pleins d’une colère sans pareil, si rien que le fait de faire allusions à son père la mettait dans cet état, il ne valait mieux pas que ces deux là se croisent un jour. Elle reprit, plus calmement cette fois, que toute sa famille et Ashley étaient venus s’installer à Tokyo après avoir tout plaqué. De ce fait, tout ce petit monde était bien plus proche que ce qu’elle avait pu laisser paraître. Elle s’excusa de sa maladresse, retrouvant petit à petit le sourire qu’elle avait perdu à cette évocation. Ses poings se relâchèrent progressivement bien qu’il restait la marque de ses ongles, pourtant coupés cours, à l’intérieur de ses mains. L’américaine, s’adossa mieux contre le mur, laissant échapper un petit soupir. La pluie tombait un peu moins fortement mais encore trop pour qu’elle puisse quitter l’abri et ramener son instrument. Peut être que d’ici quelques minutes elle le pourrait, et selon la réponse de la jeune elfe aussi.
 

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Lauren Black
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Mar 16 Mai - 19:51
Lauren se montre songeuse un instant et je respecte ses pensées, gardant le silence.  Et finalement, elle accepte la musique. Je tape dans mes mains, joyeuse, et réponds un :

« Génial ! »

Puis elle me parle de ses textes qui sont sombres. Et une question qui me glace sur place. Je balaie vite ce sentiment, pour éviter qu’elle ne puisse lire dans mon aura mon malaise. Je relisse le bas de ma robe pour me centrer sur moi-même et éviter de me perdre dans mon complexe absurde.

« Prends ton temps pour les textes, ce n’est pas grave, je suis patiente. Pour la guitare, peut être pourrais-je t’accompagner ? On pourra trouver un autre endroit où s’installer, si tu veux, ou revenir ici. »

Les gestes de Lauren, ces réflexes, ne me choquent pas, et j’esquisse un petit sourire compatissant à son intention, sans être certaine qu’elle le remarque. Finalement, d’un mouvement de tête elle se recentre elle aussi. C’est normal pour une première rencontre, on étale pas ses faiblesses devant l’autre.. Moi mon illettrisme, elle les raisons de sa colère. Je l’aime bien. Je lui laisserai le temps de s’ouvrir d’elle-même et de dévoiler ce qui la chagrine. Peut être pourrais-je l’apaiser à ce moment là ?
La jeune américaine me parle finalement d’Ashley. Sa gouvernante. Ses parents qui ne s’occupent pas d’elle. Je suis partagée dans mes sentiments.  Chez moi, il n’est pas rare qu’une gouvernante s’occupe d’enfants, surtout dans la noblesse. Chez les autres, les classes sociales inférieurs, c’est bien souvent les parents qui s’occupent des enfants. Moi aussi ça a été mes parents. Mais une gouvernante, c’est un fait accompli, parfaitement accepté dans la société d’où je viens. Un privilège pour les plus riches.  Hors, ici, c’est déplacé. Je me dandine un peu, le temps de me repositionner et de cacher ainsi ma confusion.
La mère était hôtesse de l’air, et son père était tout le temps au travail. Hôtesse de l’air, c’est bien le personnel des avions, non ? Oui, je crois. Lauren leur en veut beaucoup. Et je ne comprends pas très bien pourquoi. Je ne sais pas ce que représente en volume horaires l’absence de ses parents. Des jours entiers sans rentrer à la maison ? Des semaines ?  Je lui touche doucement l’épaule une seconde pour la réconforter. Un geste timide et mal à l’aise, mais l’intention était bien là. Son père préférait ses secrétaires à sa famille. Je vois ce qu’est une secrétaire, on en a ici. Le père de Lauren avait donc des relations hors mariages. Sa femme était-elle au courant ?

« Si ça peut t’aider, dis-toi que la Vie est une très bonne mère. Elle finit toujours par punir ceux qui le mérite. Ici, vous appelez ça le karma.  Sur son lit de mort, il regrettera de ne pas avoir passé plus de temps avec sa famille. Il regrettera de ne pas avoir connu réellement ses enfances, au delà d'un sourire d’une simple photo. »

Merveilleuse invention que la photo. Un élève m’avait offert un appareil photo instantané à mon arrivé, et depuis je m’en servais tout le temps. Plus simple que de la peinture, et plus fidèle aussi.
Lauren me raconte que sa famille est venue vivre à Tokyo. Aussi loin ?  Elle s’excuse. Et je ne peux réprimer un petit sourire :

« Ils sont venus à Tokyo. N’est ce pas un signe ? Finalement, dans un petit coin de leur tête, ils ne peuvent pas mettre autant de distance entre eux et toi que ce qu’ils voulaient te faire croire. Essaie de retourner les voir. Ta longue absence aura peut être bougé les idées de tes parents. »

La pluie ralenti sensiblement et je le remarque lorsque Lauren pousse son soupir. L’arc en ciel va-t-il pointer le bout de son nez ?

« On peut aller chercher ta guitare, si tu veux. Ca te changera les idées. »
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Lauren Black
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Lauren Black
Mar 16 Mai - 20:42

Par temps pluvieux
Octobre I+3

Elle sourit tendrement à l’attention de l’elfe, cela lui faisait réellement plaisir et cela se voyait dans son aura, par contre, quelque chose la perturba rapidement avant de redevenir normale. Préférant ne pas mettre mal à l’aise Béryl, l’américaine ne posa pas de question et fit comme si elle n’avait rien vu.

Lauren haussa doucement les épaules, à vrai dire, l’endroit où jouer lui importait peu tant qu’elle pouvait jouer, tout irait bien. Bon bien sûr, si on lui propose de jouer dans le grenier elle dira non automatiquement, avec toute la poussière qu’il y a !  Non merci, elle n’avait pas spécialement envie de respirer de la poussière à longueur de temps, le plein air lui plait beaucoup. Mais le seul bémol, c’est la lumière, si le Soleil réapparaît subitement, Lauren risque de mal le prendre, physiquement parlant. Au pire, elle prendrait ses lunettes de soleil pour retarder au plus la douleur.

Elle écouta ensuite Béryl qui lui expliquait que la Vie est une très bonne mère, qui finit par punir ceux qui le mérite. Hm, elle n’avait pas tord et cela fit largement sourire Lauren qui avait désormais chassé toutes ses pensées désagréables mais sursauta légèrement en sentant la main de l’elfe sur son épaule. C’était apaisant et réconfortant.

- Si nous sommes venue à Tokyo, c’est parce que ma mère n’avait pas supporté les adultères de mon père et vu qu’elle avait trouvée ce pays magnifique, elle nous a proposé de s’y installer, laissant notre père dans les jupes de ses secrétaires, à 9 000 kilomètres d’ici. Après, je n’en veux qu’à mon père, malgré ses absences, notre mère était quand même plus présente, elle prenait soin de nous et nous as toujours expliqué de suivre  nos rêves, chose qu’elle faisait en devenant hôtesse de l’air. Ca, je ne peux pas lui en vouloir, pas à elle… Mais tu as raison, durant les prochaines vacances j’irais leur passer le bonjour, ils me manquent beaucoup.


Et elle sourit, hochant vivement la tête lorsqu’elle lui proposa d’aller chercher sa guitare pour que cela lui change les esprits. Après tout, elle avait parfaitement raison et Lauren avait envie de jouer quelque chose de spécial, quelque chose de différents pour une fois bien qu’elle le ferait de la même façon. Il fallait que sa musique ressemble à l’aura de Béryl, comme un petit hommage, une petite salutation ou appelez ça comme vous voulez.

L’adolescente se leva doucement, s’étira un bon coup avant de tendre la main vers la jeune femme, l’invitant à se relever à son tour. En jetant un coup d’œil vers le ciel, elle aperçu un arc en ciel qu’elle s’empressa de montrer à Béryl.

Malgré ce temps changeant et gris, cette rencontre est vraiment quelque chose de lumineux, contrastant parfaitement avec lui. C’est tellement agréable de rencontrer quelqu’un comme l’elfe, quelqu’un qui ne juge pas comme jugerait un autre ado et même si c’était une prof, Lauren se sentait vraiment bien avec elle. Cela peut paraître étrange pour certain de voir une prof et une élève discuter tranquillement, faire connaissance comme elles le faisaient depuis maintenant un bon bout de temps. D’ailleurs, en y réfléchissant bien, c’était la première fois que Lauren se sentait bien avec un prof, d’habitude, elle est en situation de conflit quand il y a du manque de respect des profs envers les élèves, chose qui, malheureusement, arrive plus souvent que ce que l’on veut bien nous faire croire, ou alors, elle est toute intimidée. Mais non, pas avec Béryl. C’est plus une relation amicale que prof-élève et cela ne dérange pas l’américaine, loin de là même.

Bon, ce n’est quand même pas tout mais il fallait qu’elle aille chercher son instrument pour montrer ce qu’elle savait faire avec ! Et même, elle pourrait faire jouer Béryl, lui apprenant plusieurs choses et qui sait, peut être qu’elle serait douée elle aussi pour la musique, non ? Cette pensée fit sourire la petite Lauren qui commença à retourner vers la chambre pour récupérer son instrument.

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Lauren Black
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Dim 21 Mai - 20:43
La famille de Lauren est venue à Tokyo sans le père de famille. Il est restée avec ses secrétaires. Mon brin d’espoir s’en va. Visiblement, cet homme est irrécupérable. Il ne semble pas manifester quelconque intérêt pour la chair de sa chair. Ni même poyur sa femme. A quoi bon garder un mariage si cela part à vau-l’eau ?  Quant à sa mère.. C’est louable de suivre ses rêves. Mais aller jusqu’à délaisser sa famille pour ça ? Est-ce réellement une solution ? Qu’aurais-je fait à sa place ?
Sans doute pas grand-chose. Sur Exodus, les avions n’existent pas. Et puis, j’étais servante. Quels voyages aurais-je pu faire ? Je n’avais ni l’argent ni le courage nécessaire. Et si j’étais restée avec ma famille, je serai devenue paysanne.. Pas de voyages non plus. J’aurais pris soin de ma famille, et je ne me serais jamais éloignée de chez moi.
La jeune américaine blonde consent à rendre visite à sa famille. Ils lui manquent. J’esquisse un sourire. Elle a au moins l’occasion de voir sa famille, elle. C’est ça mon plus gros problème : mon voyage était un aller sans retour possible. Mon âme a été dévorée. J’ai été tuée. Les morts ne reviennent pas à la vie. Mais ma famille est sûrement morte, elle aussi, durant la guerre. Comment mes parents auraient pu survivre, simples paysans qu’ils étaient ? Avec un peu de chance, personne n’est allé les cherché, la où ils étaient.. Au pire, ils ont été les premiers attaqués. Je ne suis pas retournée les voir, après mon départ pour le château. Je ne leur ai pas écrit de lettre. Je ne savais de toute manière pas écrire, et eux ne savaient pas lire. Le château, ça aussi c’était un aller simple. Je n’ai pas pu les revoir une dernière fois, pas pu leur dire « je vous aimes ». Est-ce que j’en souffre ? Parfois, oui. Mais ce qui me fait souffrir encore plus, c’est voir des gens qui ne mesurent pas leur chance de pouvoir voir cette famille, de pouvoir leur dire « je t’aime ». Lauren retournera voir les siens. Elle pourra les serrer dans ses bras. Cette partie là est gagnée.
 
En parlant de la terrienne, celle-ci se relève, s’étire et me tend la main. Je l’attrape, me relève avec son aide, comprenant que nous partons. Je décale ma broderie, secoue mon plaid un peu plus loin avant de le plier prestement et attrape ma broderie, prête à suivre le pas de l’humaine. Elle me guidera. Je suis bien incapable de trouver sa chambre, et je ne suis pas sûre de l’étage ni rien. Déjà que retrouver ma propre chambre est un défi.. Je lance un nouveau sujet de conversation, pas tout à fait désintéressé :



« Tu sais, je ne viens pas d’ici. Il n’y a pas d’école à Exodus. La plupart des gens sont analphabètes. Qu’est ce qu’aiment les étudiants ? Ils désertent tous mon cours, je n’arrive pas à les intéresser, je ne comprends pas.. Peut être que tu peux m’éclairer ? »

Ca peut paraître stupide de demander à une élève, mais qui pourrait être mieux placé pour me dire ce qui cloche ? Les seuls élèves qi viennent sont toujours les mêmes, je dois en avoir une dizaine sur plus de cinq classes différentes. Ils aiment la couture, la création ou sont simplement curieux. Généralement, mes cours se transforment en atelier créatif, ou en débats/discussions. La dernière fois, nous avions fabriqués des peluches pour une association de jeunes enfants défavorisés, tout en discutant de leur situation. Une élève m’avait proposé l’idée. Nous étions ensuite allés porter les doudous à l’association. Je me souviendrais toujours de la préparation physique qu’on avait du faire avant, pour cacher nos appendices inhumains, pour aller en ville. Et je me souviendrais toujours des sourires ravis des enfants et des adultes à qui nous avions remis nos réalisations. Créer pour donner à une association est une idée que je compte garder, et développer. Pourquoi s’en tenir à des peluches, alors qu’ils manquent de tant de choses ? Prochaine étape, des vêtements. Et j’allais étendre l’idée au club de loisir extérieur. Peut être pourrions nous cultiver des légumes et des fruits pour en faire don à des associations ?

HRP:
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Lauren Black
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Dim 21 Mai - 21:45

Par temps pluvieux
Octobre I+3

Lauren la guida calmement dans les couloirs, descendant les marches tout en réfléchissant à la question que Béryl venait de lui poser. Qu’est ce qu’ils aiment ? Les étudiants ? Bonne question… A vrai dire, ils aiment beaucoup sécher, faire les forts, sortir et draguer lourdement. Elle se gratte l’arrière du crâne, essayant de trouver quelque chose. Ils doivent forcément aimer quelque chose d’utile, non ? How, attendez ! La plupart des gens sont analphabètes ? Elle n’y avait pas fait très attention au début, se penchant plutôt sur la question. Peut être que c’était pour ça que la jeune prof avait eu l’air un peu… Différente lorsqu’elle lui avait dit qu’elle attendrait pour les textes, qu’elle était patiente ? Bon, Lolo, occupe-toi de la question d’abord, cela à l’air de la travailler ! Et c’est comme ça qu’elle se remit à réfléchir. C’est finalement au bout de quelques secondes de silence qu’elle finit par lui dire, le plus franchement possible bien qu’elle savait que cela ne l’avancerait pas beaucoup :

 -     Les étudiants sont souvent très différents. Ils aiment tous des choses totalement différentes. Par exemple, certains aiment la musique tandis que certain déteste. D’autre peuvent avoir une passion pour les plantes et d’autre pour les jeux vidéos. A vrai dire, tous pouvoir les intéresser est vraiment, voir totalement impossible. Je sais néanmoins qu’un prof énergique, qui parle un peu de lui tout en faisant son cours intéresse beaucoup plus qu’un prof qui ne fait que des cours, des cours et des cours sans âmes. Il faut que le cours soit vivant, dynamique pour que les étudiants s’y intéressent, je trouve. 


L’américaine et la jeune professeur s’arrêtèrent devant une porte banale, sans doute celle de la chambre de l’élève. Cette dernière toqua doucement, essayant de percevoir un quelconque bruit dans la pièce mais toujours rien. Personne. Enfin, pas de réponse du moins, peut être qu’elle était absente ou qu’elle dormait ? Elle préférait ne pas prendre de risques et rentrer seule. Elle s’excusa rapidement auprès de Béryl avant de s’engouffrer dans la pièce sombre, se déplaçant à tâtons. Bon… Un meuble ici, quelques pas par là et…

-  AIE !


Elle plaqua automatiquement les mains sur sa bouche, se tournant vers le second lit, l’aura était calme, pas de problème et elle ne l’avait pas réveillée. Un soupir de soulagement fut poussé tandis qu’elle arrivait à son lit, récupérant l’instrument et ses lunettes au cas où. Lauren sortit ensuite rapidement de la chambre, évitant soigneusement de tapé dans un meuble ou autre cette fois-ci.
La blonde plaça la guitare sur son dos, prenant soin de bien la positionner. Elle avait un peu plus réfléchit à la question de Béryl mais n’avait pas trouvé plus à dire que ce qu’elle lui avait expliqué un peu plus tôt.
Par contre, cette question d’analphabétisme la tracassait pas mal… Enfin, tracassait n’est pas vraiment le mot et il fallait qu’elle sache sans ça, elle risquait d’y penser tout le temps. Mais d’un autre point de vue, si Béryl est dans ce cas, peut être qu’elle refusera de l’admettre ? Ne voulant pas passer pour une illettrée devant une élève ? Ca y est, Lauren commençait de nouveau à se perdre dans ses pensées… Elle était tiraillée entre sa quête de réponse et sa peur de blesser. C’est vrai quoi ? Béryl pourrait s’énerver, se braquer ou n’importe quoi d’autre ? Ou peut être pas aussi, c’est à voir. Dans les deux cas, Lauren serait compréhensive, comme Béryl l’avait dit, la plupart des gens chez elle le sont. Et sur cette terre, beaucoup le sont aussi donc il n’y a pas de quoi avoir honte. D’ailleurs, si elle n’en parle pas, elle n’apprendra pas ! Sauf si cette fois encore, une autre option entre en jeu, peut être qu’elle apprend à lire seule ? Rhaaaa ! Tant de possibilités et aucunes réponses pour le moment !

Son regard était perdu dans le vide, si bien qu’elle finit par s’arrêter en plein milieu du couloir.

 -   Dis, tu veux aller dans un lieu particulier ou retourner sur le toit peut être ?


Changement de sujet, ok ! Sa question attendrait un peu encore, quelques temps au moins car, se connaissant, elle finirait par demander.

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Lauren Black
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Jeu 25 Mai - 20:19
Nous traversons couloirs et escaliers, tranquillement mais sûrement. Je ne prête pas attention au décor. De toute manière, tout est gris/blanc et très monotone. Natsuyasumi est une académie pour êtres spéciaux, elle reste cependant très banale quand je la compare à d’autres établissements. Et surtout quand je la compare aux splendeurs de mon monde.
Lauren m’explique alors, après une période de réflexion assez longue, que les étudiants sont très différents les uns des autres. Qu’il sera impossible d’intéresser tous les élèves, mais que je dois faire preuve de dynamisme. Je n’ai pas vraiment d’exemple de professeur, alors je ne sais pas trop quoi en penser. Peut être que je devrais aller espionner les autres cours ? On me prendra pour une folle si je fais ça. Ou sinon, je me glisse tout bêtement dans un cours nocturne, puisque les professeurs de là bas ne me connaissent pas.
Finalement nous nous arrêtons devant une porte qui ressemble à toutes les autres. Elle ressemble également à la mienne. Sauf que mon aile est un peu plus loin, avec les autres professeurs diurnes. L’américaine toque puis s’excuse et disparait dans sa chambre plongée dans la pénombre. C’est vrai, les élèves sont par deux. Moi, je suis seule dans ma chambre.  Je considère ça comme une chance ; j’ai plus de place pour installer tout mon bazar. D’ailleurs, je manque de place. A force de récupérer tout et n’importe quoi, on a à peine la place de se déplacer. Entre la machine à coudre, mon armoire pleine à craquer de vêtements, les plantes qui trônent jusque devant la fenêtre… Je n’aurais pas la place de ranger une autre personne là dedans ! Heureusement que j’ai un lit simple ! Et heureusement que je n’ai pas de copies à corriger, je serais bien en galère. Entre le fait de ne pas savoir lire et ne pas avoir de place sur le bureau…
Finalement Lauren revient, à pas de loup, la guitare dans une main et des lunettes dans l’autre. Elle referme la porte et hisse la guitare sur son dos. Elle semble un peu perdue dans ses pensées. A-t-elle vue quelque chose qui l’a perturbée ? Je fronce un peu les sourcils, replace le plaid dans mes bras. Et nous continuons notre route. La blonde me demande alors si je veux aller quelque part spécifiquement. Je fais non de la tête, en associant la parole au geste :

« Pas forcément. Si tu veux on peut aller dans ma salle de cours.  Personne ne l’utilise à part moi, donc  on sera tranquilles. »

En même temps, c’était une vieille salle inutilisée. On me l’a confiée. Désormais, elle ressemble à ma chambre, en plus édulcorée et en plus professionnel. Mannequin de couture, machines divers et variés, produits ménagers, tissus, plantes.. Un joyeux bazar qui fait ressembler cette salle de cours à tout, sauf à une salle de cours. Peut être est-ce ça qui déplait aux étudiants ? Lauren pourra me donner son avis si nous y allons…
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Jeu 25 Mai - 22:14
Dans les couloirs du pensionnat, un mouvement de panique suivait les pas de danse d'une masse noire et informe qui n'y prêtait pas attention.

Baladeur en main - ou du moins ce qui y ressemblait - et écouteurs dans les oreilles. Le pire de vos cauchemars  enchaînait les pas de danse et chantonnait : 

- Enfin il pleut ~ 

continuant d'avancer dans son euphorie il remarqua une vision de lui spécifique , il regarde autour de lui puis retire ses écouteurs avant de disparaître : 

- Lauren ! comment vas-tu ? Oh ? qui est-ce ? Bonjou- attendez ! prenez pas peur comme ça voyons ! qui que vous voyez ce n'est pas lui ... Je me présente Deltar !

Deltar était apparu derrière toi Lauren et se creusa la tête pour régler le problèmes de son apparence :

- Hum .. J'ai pas envie de céder ma place moi ...  Je sais !

De son sac il sortit une grande cape, un chapeau et des lunettes de soleil. Il les revêtit et annonça :

- Voila ça devrait être bon ...

Il pris l'air pensif encore une fois puis dit :

-ça fonctionne en tout cas de mon côté. J'en étais à où ... Ah oui ! comment vas-tu Lauren ?
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Lauren Black
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Jeu 25 Mai - 22:59

Par temps pluvieux
Octobre I+3

Lauren hocha la tête doucement. La salle de cours de Béryl lui convenait parfaitement pour jouer et c’était bien. Comme ça, vu que c’est une salle de cours, personne ne risquait de les déranger comme le disait la jeune elfe.

- Je te suis !


Elle retrouva son air enjoué, suivant Béryl dans les couloirs. Mais, bien vite, des cries de terreur et de peur parvinrent aux oreilles des deux compères. Ce n’était pas souvent que Lauren en entendait. Peut être que pour Béryl c’était plus fréquent. Elle l’interrogea d’une voix parfaitement calme malgré les cries qui semblaient se rapprocher de plus en plus de leur position. Indiquant que la « menace » se rapprochait d’elle.

- Tu sais ce que c’est toi ? C’est pas souvent que j’entend ce genre de cries perso…

Elle se gratta la tête. En fait si, elle en avait déjà entendu, la nuit surtout. Ce qu’elle oubliait, c’était que cela lui arrivait aussi d’avoir peur à ce point. Enfin, pas au point de crier car sa peur se transformait à chaque fois en colère et qu’avec le temps, cela avait de moins en moins d’effet, voir pas du tout, sur elle, sa singularité ayant tendance à l’immuniser contre « ça ».
C’est finalement une voix, voix qu’elle connaissait bien qui l’interpela. Deltar, l’ombre d’Uhelem qu’elle avait déjà pu croiser quelques fois. Elle se tourna et vit son père. Bon, concentre toi, concentre toi, concentre toi… Elle se répétait ces mots et cela avait l’air de bien marcher. Une vague forme noire était devant les jeunes femmes. Béryl semblait prise de panique en voyant l’ombre. C’était normal d’ailleurs,  le jeune homme faisant souvent ce genre d’effet aux autres.

- Salut Deltar ! Ca va bien et toi ? Je te présente Béryl !


Tout en présentant Béryl, Lauren posa sa main sur son épaule, essayant de la calmer. L’américaine ne savait pas du tout ce qu’elle voyait mais une chose est sûre, c’est la chose qui la terrifie le plus.
Néanmoins, Deltar se cacha, entre guillemets, dans une cape, sous un chapeau et avec des lunettes de soleil. Cette vision de l’ombre arracha un petit rire à Lauren qui le trouvait… Différent avec cet accoutrement, mais au moins, sa singularité n’avait pas l’air de faire effet, enfin, n’avait plus l’air. Son déguisement était parfait pour tout stopper au moins. Elle lui sourit doucement avant de jeter un regard inquiet vers Béryl. C’est vrai que comme expérience c’est effrayant et étrange.

- Ca va aller ?


Même si leur rencontre était encore très récente, l’américaine ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter pour elle. Cela lui semblait normal même. Bon, au premier abord, les gens pourraient croire que c’est une je-m’en-foutiste-total-tu-peux-crever-la-bouche-ouverte alors que non, elle s’inquiète beaucoup et très rapidement même. Elle essaye de prendre soin des autres, pas de tous hein, qu’on soit d’accord, mes des gens qui ont creusé un peu, qui avec qui elle a pu parler été que le courant passait bien. Or, avec Béryl, c’était le cas donc la moindre des choses était de lui demander comment elle se sentait après ça.
 

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Lauren Black
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Ven 26 Mai - 19:55
Elle déclare me suivre. J’esquisse un sourire et je prends la tête de notre duo, marchant d’un pas sûr vers mon refuge professionnel. Mais bientôt, des cris surviennent. Des cris qui me rappellent que trop bien une époque révolue. Je fronce les sourcils, resserre mon plaid contre moi et m’arrête, cherchant la raison la plus logique à ce tintamarre. La guerre d’Exodus n’a pas pu arriver jusqu’ici. C’est impossible. J’ai du mal à retenir mes tremblements. Les morts et la terreur est encore trop vivace en moi. Je me rappelle les démembrements, les immolations, les tortures, le carnage… On voyait des torches elfiques, des morceaux de corps à droite et à gauche, des corps exsangues, et une terrible odeur tournait dans l’air. L’odeur de la mort. L’odeur de la souffrance. Et partout, partout des cris. Et quand le silence revenait, c’était encore pire. Je respire profonde, calmement, tentant de retenir mes tremblements instinctifs. Et je serre mon plaid à m’en faire blanchir les doigts. Et je tente de rester calme, maître de moi-même devant mon élève. C’est à moi de savoir comment réagir en cas d’attaque. Je l’ai déjà vécu. J’y ai survécue. J’entends Lauren, me je suis incapable de lui répondre. Parce que si j’ouvre la bouche, ma voix se brisera dès les premiers mots. Et finalement, la Reine est là. Willehlmina Dragzyl, reine elfique. La Dévoreuse d’Âme.
 
La souffrance éclate à nouveau dans mon esprit, comme lorsqu’elle m’a tuée. Lorsqu’elle a fouillée en moi et a dévoré mon âme. J’étais comme une souris entre les griffes d’un chat. Chacun de ses intrusions dans mes pensées, dans mes souvenirs était une lacération profonde et brûlante. Un calvaire qui a mené à ma perte. Je m’apprête à m’effondrer sur moi-même lorsque la Reine parle. Une voix qui se veut rassurante, et qui est de toute façon à mille lieux de ce qu’était la reine. Je n’arrive pas à retenir mes larmes. De soulagement ? D’angoisse ? Deltar. Probablement un élève. Pourtant.. Pourtant, pourquoi je n’arrive pas à desserrer les poings ? Pourquoi je ne parviens pas à faire taire cette boule au ventre, à desserrer l’étau dans ma gorge ? Parce qu’elle m’a tuée. La vision que j’ai actuellement, c’est la personne qui m’a assassinée, et dans ma mort elle m’a envoyé ici. De la miséricorde puisqu’elle m’a tuée par erreur. Elle me croyait coupable, j’étais innocente.
Finalement la reine se vêtit de lunettes de soleil, d’un chapeau et d’une cape. L’illusion prend fin ici. Le voile que la reine porte sur le visage se dissipe pour révéler une forme sombre sans réel visage. Le chapeau couvre la couronne dorée illusoire. La cape noire recouvre la cape mauve. La reine n’est plus là. Il n’y a que lui, que Deltar. Je parviens à respirer un peu mieux.
 Quand j’arrive à reprendre un peu mes esprits, je sens la main de Lauren sur moi. Depuis quand est-elle là ? Elle me regarde. Elle fronce un peu les sourcils. Elle a une moue inquiète. Je la dégage avec douceur et je déclare :

« Je reviens, attendez moi là. »

Sans un mot de plus, je me précipite vers les toilettes les plus proches. J’essaie de calmer mes tremblements. Je tente d’avoir un pas régulier, je n’y parviens pas, tangue un peu. J’ouvre la porte, tout en  m’assurant d’être seule. Lorsque je vois mon reflet, dans le miroir au dessus du lavabo, je suis livide. Plus blanche qu’il n’est possible de l’être. Je trouve enfin la force de desserrer le plaid et la broderie. Mes doigts sont engourdis d’avoir tant serré. Je pose le plaid sur le lavabo qui jouxte le mien. J’ouvre le robinet, met mes mains en coupe et m’asperge le visage. Une fois. Deux fois. Trois fois. Je me donne quelques claques pour faire revenir le sang dans mes joues. Et je me murmure à moi-même ;

« Elle n’était pas là. La Reine n’était pas là. C’était un cauchemar, un affreux cauchemar. Elle ne me tuera pas à nouveau. Elle a compris son erreur, c’est pour ça qu’elle m’a envoyé ici. Non, elle ne me tuera pas, c’est fini tout ça. »

Je prends une grande inspiration, m’arrose à nouveau le visage. Je m’essuie ensuite avec du papier toilette que je balance dans la cuvette après usage. Tout va bien. Tout. Va. Bien. Respire. Et retourne les voir après. Tu es une professeur. Tu dois avoir le contrôle de toi-même.
 
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Sam 27 Mai - 7:55
Deltar, habitué à ce genre de situation, réfléchis à où il avait déjà vu ce visage, mais se rappella la question de lauren : 

-Oui je vais bien. Je vais enfin pouvoir partir à la recherche d'insectes particuliers. Les notes d'Uhelem m'ont dis de voir si l'incident n'avais pas touché la faune et la flore au passage. Mais bon je verrais ça demain.

Il venait de se souvenir en quoi il était vu, uhelem lui en a parlait il croit, une espèce de reine ou quelque chose dans le genre.

-Sinon vous faisiez quoi ?

Tout en disant cela, Deltar était face à un dilleme :

-J'aimerais bien rester moi, mais si uhelem apprend que je ne suis pas aller vérifier j'ai peur qu'il ne me fasse plus confiance ... Puis si je reste je vais effrayer tout le monde ...

Tout en disant ça il se grattait la tête, attrapa une sucreries de son sac, la mangea et pensa tout haut comme il le fait souvent.

-bah c'est pas grave je réglerais ça plus tard ... Ou pas, est ce qu'il me prendra mes bonbons si j'y vais pas ... Raaah ! Il aurait pas pu demander ça à Dae ?
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Sam 27 Mai - 17:51

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Octobre I+3

Lauren la regarda se défaire de sa main sans broncher, trouvant normal qu’elle soit dans un état pas possible à cause de la Singularité de Deltar. Après tout, qui sait ce qu’elle à vu ? Ces visions sont propres à chaque personne. Il n’y a que Deltar qui puisse savoir ce qu’il devient pour telle ou telle personne. Un petit soupir s’échappe de la jeune américaine tandis que Béryl leur indique qu’elle revient e qu’ils devaient l’attendre ici. Son aura était tellement perturbée qu’il valait mieux la laisser seule. Elle se tourna mieux vers Deltar qui lui expliquait qu’Uhelem lui avait laissé une note, lui indiquant qu’il devrait voir si la faune et la flore n’avait pas été touchée elle aussi par l’Incident. 
Elle lui sourit avant de répondre à sa question

- Bah, nous allions juste à la gare afin d’aller dans sa classe pour que je joue. Nous serions tranquilles là-bas. C’est un peu pour ça que je me ballade avec mon instrument.


Elle désigna sa guitare d’un geste du menton avant de la retirer, la posant contre le mur en attendant le retour de Béryl et pour mieux discuter avec Deltar qu’elle n’avait pas vu depuis quelques temps déjà…

- Sinon, qu’est ce que tu deviens depuis la dernière fois ?


Et voilà que Lauren retrouva petit à petit son sourire, perdant la mine inquiète qui avait prit place sur son visage quelques instants auparavant. Cela lui faisait plaisir de le revoir, c’est vrai quoi ? Il est super attachant et la jeune se rappellera toujours de leur première rencontre, tout comme celle avec Béryl d’ailleurs. Elle souriait tendrement. C’est vrai que depuis qu’elle était ici, l’adolescente avait eu l’occasion de rencontrer plein de personnes plus différentes et agréables les unes que les autres.
Tout en passant du temps avec le jeune, Lauren ne pouvait s’empêcher de se demander ce que la prof avait, si bien qu’elle manqua de poser directement la question à Deltar. Bon, la raison prenait, cette fois, le dessus sur la curiosité. Elle se disait que ce n’était pas respectueux vis-à-vis de l’elfe qui avait été si compréhensive avec elle. Ce n’est que pour cela qu’elle se retint, par respect.
Elle regarda lentement l’ombre d’Uhelem, un peu perdue dans ses pensées. Tiens, quelle est la peur de Deltar au fait ?

- Dis-moi Deltar, c’est quoi ta plus grande peur à toi ?


Elle pencha la tête sur le côté, attendant une quelconque réponse de ce dernier. Après tout, tout le monde à des peurs… Enfin Lauren le pense sincèrement, cela serait logique après tout.

- S'il y a un problème, si tu as peur qu'il ne te fasse pus confiance parce que tu n'as pas vérifié ça, fais le moi savoir et je pourrai lui expliquer qu'il y a une bonne raison, ne t'en fait pas pour ça va


Et elle lui fit un grand sourire rassurant. C'est vrai quoi, si Deltar avait un problème par sa faute avec Uhelem, Lauren trouvait normal d'aller s'excuser et d'expliquer la situation

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Sam 27 Mai - 18:15
Deltar regarda Lauren un instant puis la remercia de s'expliquer à sa place :

-Ma plus grande peur ... J'ai vu tellement de peur ... De la créature la plus dangereuse au tyran le plus sanglant ... Maintenant que j'y pense j'ai perdu toute notion de peur .

En disant ça ses yeux pâlirent petit à petit , ces même yeux qui brillaient toujours d'un éclat joyeux, pourquoi n'avait-il pas peur ? même son père le laissait indifférent.

- J'ai déjà essayé de me regarder à travers la glace pour la découvrir, mais je ne vois que la masse informe qui me sert de corps .

En disant sa il fit prendre à sa mort plusieurs forme .

- Mais tout cela est risible n'est-ce pas ? La peur incarnée regrette de ne pas la ressentir ... A part ça je peux vous accompagnez ? J'adore t'entendre jouer !

En disant cela, les yeux de Deltar reprirent de leurs couleurs et ce dernier recommençait à parler de son ton décalé et à sourire ... Oh wait comment il fait pour sourire il n'a pas de bouche ... Mais du coup comment il mange ses bonbons ? Et comment une ombre peut avoir faim ?

-Si ça ce trouve j'aurai peur si je vois Uhelem en face ! Il est terrifiant quand il n'a pas ce qu'il veut ou si il mange ... Même quand il mange pas en faite, il est effrayant tout le temps ... Sauf en présence de femme .
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Sam 27 Mai - 19:24
Je reprends mes esprits. Au bout de quelques de temps ? Quelques secondes ? Quelques minutes ? J’inspire, expire. Inspire, expire. Et finalement je récupère mon plaid et ma broderie, arborant à nouveau mon visage serein et bienveillant. Je quitte les toilettes, pour découvrir que les deux élèves sont toujours là où je les ai abandonnés. Je souris pour moi-même. J’aurais eu du mal à les retrouver s’ils étaient partis autre part.
 
En voyant Lauren discuter avec Deltar, je fronce un instant les sourcils. Lauren peut lire dans les auras, c’est ça singularité. Qu’a-t-elle vu dans la mienne ? C’est vrai qu’elle je ne peux pas la tromper en me composant un masque… Et l’autre élève ? Je ne saisi pas bien sa particularité, mais elle est terrifiante. Puis-je le tromper, lui ?
J’arrive à temps pour l’entendre demander à Lauren s’il peut nous accompagner. Je suis subitement mal à l’aise. Est-ce que j’ai vraiment envie de côtoyer un élève capable de se changer en la reine ? D’ailleurs comment a-t-il pu savoir ? A moins.. A moins que ce ne soit qu’une illusion, que ce soit mon cerveau qui lui ai donné cette image ? A-t-il conscience de l’horreur de sa singularité ? Aller. Je dois pouvoir surpasser ça. J’ai vu pire. J’ai survécu à pire. Respire. Tout ira bien. Je continue à m’avancer, tout sourire. Mon aura doit sûrement être plus terne que d’habitude. Ou dois avoir changée de couleur. Allez savoir, je ne sais même pas la couleur habituelle de mon aura, jaune peut être ?

« Allons y ! Les trains sont nombreux, mais ils ne nous attendront pas ! »
 
Car oui, pour aller à l’Académie il faut prendre le train sur une station. Ou bien marcher, mais ça fait une sacrée trotte.
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Sam 27 Mai - 19:48
Deltar vit Béryl revenir, a première vu elle semblait allé mieux, légèrement mouillé au visage, mais rien de plus. Cependant Uhelem et Deltar savaient reconnaître ce regard qui leur a été tellement de fois adressé . Leurs parents, des élèves et même des professeurs les regardaient ainsi.

Dès que Deltar le reconnu il calma sa fougue en un instant puis souri à Béryl :

-Je pense qu'il est plus sage que je fasse ce qu'Uhelem m'a demandé ...

Il tremblait, non de rage, non de peur, mais de déception . Il avait vu tant d'amitié voler en fumée à cause de ce regard "peut-être est-ce ça ma peur ...".

Alors qu'il partait en direction de la sortie il se retourna une dernière fois sourit une dernière fois et dit :

-On ne me la fait pas à moi, ce regard, mon père avait le même alors évité de vous cachez en sourire je ne vous en voudrez pas. Lauren merci de m'avoir écouté, je te dis à bientôt.

Il s'inclina puis se retourna, toute en cachant son corps sous cette cape effroyablement handicapante.

La main droite ayant pris la forme de celle d'Uhelem se tordait dans tout les sens :

- Non ! pas ici sinon on va avoir des ennuis et puis j'ai plus le courage. Aller direction les plantes. J'espère avoir mes bonbons moi après ça ... D'ailleurs je crame cette cape juste après.
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