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Tattoos, a wolf and an angel ? Le'ts play ! (Août I+3) Privé Mia
Robin Windrosen
Robin Windrosen
Sam 20 Juin - 20:00


♫ Please don't leave me ♫

Printemps
Les hautes températures atteignent déjà les points culminants des cieux alors que les rayons solaires se propagent à travers la moitié du globe. Une vive chaleur s’en dégage dans un désir caniculaire où les gouttes de sueur s’entremêlent au plaisir des prémices d’un été chaud et le désespoir de ne pouvoir le supporter.  Les rues se remplissent de monde en cette chaude journée précédant l’été et les gorges les moins résistantes se désaltèrent déjà sous l’ardeur torride du soleil les frappant de plein fouet. Les âmes les plus courageuses découvrent leurs bras et jambes dans un ensemble de pré-nudité des plus variés.

Attention
Pourtant, quelque chose ou plutôt quelqu’un vient détourner les regards et les esprits de la canicule annoncée. Sur les trottoirs de béton, une fine silhouette circule parmi les autres sans se préoccuper du bruit bourdonnant à son passage. Les pensées enfermées en son soi profond, son absence de conscience de la réalité pourrait bien lui coûter cher.

Atypique
Ses cheveux mi-longs d’un roux flamboyant épais lui arrivent au niveau de la nuque dans une cascade de feu remarquable. Sa peau naturellement hâlée détonne par rapport à cette masse d’épidermes pâles et fait arquer bien des sourcils. Un haut blanc à manches courtes présente un col et une fausse glissière à fermeture bleu sombre orné de traits d’or. Un pantalon de toile clair se surmonte d’un tissu blanchâtre taillé en une sorte de cape de neige. Une veste inspirée de son tee-shirt laisse entrevoir ses bras à demi-nus. Des épaulettes au brossage doré décorent ses épaules maigres quand ses mains sont couvertes de gants fins couleur bleu de nuit aux coutures d’or au niveau des poignets. Des chaussures de type ballerine se partagent dans un style mi urbain mi sportif.

Trouble
Le plus hypnotique n’est limite pas son apparence des plus singulières ou sa tenue vestimentaire originale mais son regard profond. Quelques centimètres au-dessus d’un doux sourire éclatant de politesse à l’encontre de la foule trônent deux magnifiques yeux étincelants de bienveillance. Quelques passants et passantes ont l’outrecuidance de croiser ces iris si particuliers et leurs pas manquent de perdre l’équilibre devant leur brillance innocente. Toute la candeur du monde se peint dans ces pupilles aux teintes d’améthyste pareilles à une mare d’eau violacée. Les joues rougissent légèrement à cet électrisant contact et les âmes les plus sensibles sont à deux doigts de se pâmer devant la candeur de son visage. La sueur revient perler sur certains fronts due à une vive montée en température corporelle elle-même enclenchée par un rougissement intensif. Si jamais ces esprits ont le bonheur, ou le malheur, de tomber sur ces deux pierres précieuses, ils y abandonneront volontiers tout sens de la raison si telle est sa demande.

Hésitation
Si son physique et ses vêtements s’enregistrent dans les mémoires, une rivière de mystères subsistent encore.  Les idées préconçues sur les sexes s’effondrent en sa seule présence. Est-ce un homme ou bien une femme ? Les traits fins de son visage et la maigreur de son corps présument une certaine féminité mais son torse plat et les discrets muscles saillants sous sa tenue laissent penser à un mâle. Les clichés sur les genres voudraient que les chevelures courtes appartiennent aux garçons quand les filles sont plus incitées à les porter longs mais que dire devant des mèches coupées au niveau de la nuque ? Parfait mélange des deux biologies, son androgynie ressort à travers sa tenue vestimentaire destinée à tromper et questionner afin que de ne jamais l’enfermer de force dans une case.

Compagnie
À ses côtés, marchant avec une fière allure, un superbe chien-loup au pelage immaculé et aux yeux couleur du ciel. La tête haute, l’animal avance, l’instinct en éveil face à la foule remuante. Flattant son ego de prédateur, quelques enfants évoquent leur souhait de le caresser tant son regard d’azur les fascine, teinte peu commune au règne animal. Acquiesçant, la silhouette maigre à la tenue peu classique laisse les petites mains approcher son compagnon. Sans montrer les dents et semblant, au contraire, apprécier l’attention dont il est bénéficiaire, le canidé remue la queue en levant de plus belle le museau.

-Dis, dis ! Comment n’il s’appelle ?

La question enfantine résonne avec légitimité. Les adultes se rapprochent également, leurs cœurs épris de curiosité aussi bien pour l’ombre rousse que pour l’animal ressemblant furieusement au roi des forêts. Ne perdant pas la candeur de son sourire, l’être à l’apparence androgyne désigne les crocs du chien-loup avant de montrer son pelage blanc. Répétant silencieusement le même manège plusieurs fois, la réponse finit par parvenir aux âmes les plus érudites.

-Croc-Blanc ! C’est cha ?

Son encolure flatté par les caresses, le concerné semble hocher de la gueule dans une ébauche de sourire découvrant sa dentition tranchante. Les plus littéraires y voient un hommage  au célèbre héros du roman éponyme de Jack London quand d’autres préfèrent penser à une certaine originalité. Continuant de recevoir papouilles et autres gestes affectifs, le prédateur relâche son attention.  


Inattention
Au volant de sa voiture haut de gamme à la carrosserie noire reluisante, le cadre tapote nerveusement des doigts sur le tableau de bord quand son pied droit taquine gentiment l’accélérateur. La musique résonne dans l’habitacle et sa voix de fausset aux sonorités amusées tentent vainement d’en suivre le rythme et les paroles dans un yaourt inintelligible. Peu lui importe, le bonheur éclate en son cœur amoureux et une discrète bague dorée brille à son doigt. La veille, la femme à qui il donne tout son amour a accepté de l’épouser et il monte encore sur son petit nuage de joie intense. Ses rêves et ses songes s’emmêlent en un brossage de tableau idyllique. Elle sera si belle dans sa petite robe et ses voiles fins, il en est certain.

Bascule
Le brusque rayon venant taper son œil le sort brutalement de sa rêverie mais reprendre contact avec la réalité est plus difficile que prévu. Fouillant dans son attrape gant à la recherche de ses lunettes de soleil, son esprit perd de sa concentration sans que ses pieds ne daignent ralentir. Sa voiture fonce à vive allure sur la chaussée et elle va…

Improvisation
Sur le trottoir inverse, une petite fille aperçoit le pelage blanc du canidé. Ses yeux pétillants d’amour, elle pousse un cri de joie et sans réfléchir, court sur la route. L’ombre du véhicule arrivant dans une perte incontrôlable fond sur elle et lorsque les cris d’horreur résonnent, il est trop tard. L’affolement général gagne les cœurs et l’automobile s’arrête dans un crissement de frein quelques mètres plus loin. Le visage blanc pâle, le conducteur en ressort, tremblotant sur ses jambes quand tous les yeux se dirigent vers le terrifiant spectacle.


-Je ne l’ai pas vu arriver à cause du soleil, je le jure ! Je…Je n’ai pas voulu ça !


Constatation
Visiblement secoué, le responsable n’est guère en état de fuir la scène et il s’effondre sur le sol, assis en état de stress intense. Poussant un grondement de rage, le loup fonce sur la chaussée et repousse la foule de grognements furieux. Allongée sur le béton, la silhouette aux cheveux de feu inspire et expire avec difficultés. Des perles de sang gouttant depuis ses lèvres, ses bras, ses jambes et ses côtes, un élan de migraine enserre son crâne. Un peu plus loin, la fillette tremble dans les bras de sa maman, tout aussi blanche qu’elle tandis qu’elle serre sa progéniture contre son torse.

-Appelez une ambulance ! Cet enfant a sauvé ma fille !


Terreur
À quatre pattes devant l’androgyne, le prédateur des forêts tente de lécher les plaies, les larmes au coin de ses paupières. L’ordre impératif sonne comme un avertissement à ses oreilles et il croise l’affolement venant luire dans les yeux d’améthyste. L’hémoglobine se mêle à ses mèches rousses et l’un de ses poignets se tord dans un angle inquiétant mais ce n’est pas cela qui fait naître la peur sur son visage mat. La souffrance physique est bien moindre par rapport à l’angoisse venant tirailler ses entrailles et lui nouant le cœur. Personne ne doit voir son corps ! Les attraits scientifiques inexplicables de son être pourraient pousser les âmes les plus obstinées à l’examiner sous tous les recoins afin d’enfermer son cas dans une case précise où les libertés se restreignent. L’odeur écœurante des produits anesthésiants revient à sa mémoire sensorielle et un frisson parcourt son dos dans un dessin de cauchemar.
 
-Tiens bon, petit ! Tu vas être soigné !

-Cette adolescente est courageuse, elle s’est volontairement jetée sous les roues pour sauver une petite fille !

Protection
Les commentaires rendant hommage à son instinct de survie vont bon train au-dessus de sa tête mais seule la nausée lui montant au bord des lèvres préoccupe ses pensées à ce même instant. Croisant le regard d’azur de l’animal, des éclats de sanglots menaçant de céder, une communication silencieuse s’établit entre les deux êtres sans que le groupe ne s’en rende compte. Quelques mains s’approchent dans l’espoir de couvrir les blessures saignantes mais un grondement semblable à un rugissement et aboiement terrifiant du canidé les arrête aussitôt. Un éclair de rage traversant ses pupilles, personne n’est assez farouche pour passer outre ses muscles tendus et ses grognements menaçants alors qu’il se dresse en bouclier protecteur devant la silhouette indéterminée. Certains et certaines tentent bien de parlementer avec le carnivore mais ne reçoivent que jappements et crocs luisants de danger en retour.

Sauvetage
Les gyrophares bleus et rouges éclatent dans l’atmosphère et la sirène oblige la foule à se disperser. Deux hommes vêtus d’une blouse blanche s’en extirpent, un brancard rapidement installé entre eux avant de se précipiter vers la scène. Toute la volonté du monde s’envole devant le puissant rugissement de colère lâché par le loup blanc. Ils essayent bien de le contourner pour approcher la silhouette à demi-consciente mais peine perdue, ils se heurtent littéralement à un mur de poils immaculés d’où suinte une force incommensurable. Une petite main halée attrape faiblement ses poils et sans se préoccuper du sang y coulant, l’animal hisse le corps entier sur son dos en plaçant sa tête sous sa colonne vertébrale. Usant de mille précautions tout en agissant rapidement afin que personne n’ait le temps de réagir, il se remet fièrement debout, l’androgyne aux multiples contusions tenant sur lui.

Fuite
Tout son instinct de protection œuvrant pour lui, il traverse la foule telle une fusée sauvage sous les yeux ébahis des témoins et témointes. Les âmes les plus hardies tentent bien de l’arrêter mais s’accrochent au vide. Ses pattes puissantes l’emmènent loin de la scène de l’accident pour parcourir les ruelles, le dos toujours chargé. L’hémoglobine rougeoyant se mêle à son pelage immaculé et seuls ses sens le guident alors qu’il tourne et détourne au travers des chemins.

Providence
Une odeur familière déjà repérée sur les vêtements colorés du corps en proie à la douleur qu’il trimbale l’arrête dans sa course folle. Son odorat furieusement développé le mène jusqu’à une boutique étrange dont son esprit animal ne peut en connaitre l’utilité. Assailli par une senteur reconnue comme bienveillante dans les souvenirs de l’être au sexe indéterminé, il se décide à lui accorder sa confiance, pris dans l’urgence. Le sang n’a de cesse de couler, les muscles atrophiés manquent de vigueur et baissant doucement le dos, il laisse glisser le corps endommagé sur le trottoir vide à côté de la porte.

Panique
Léchant d’abord les plaies, un gémissement plaintif sort de sa gorge alors qu’il perd sa connexion privilégiée avec la silhouette amaigrie. Le visage émacié et des contusions bleuâtres couvrant de nombreuses parcelles de sa peau, son esprit sombre dans l’inconscience et oblige ses yeux à se fermer. Tombant dans le gouffre de l’évanouissement, le loup pousse un grondement affolé alors qu’une de ses pattes tente bien de secouer doucement les épaules inanimées. Sans jamais lâcher ses blessures des yeux, il bondit à même la vitre solide du petit bâtiment. Sans savoir à quelle image associer cette odeur, ses griffes tapent sur le matériau avec force, des grognements claquant près de la serrure. Isolé dans la ruelle sombre, il n’a d’autres choix que de s’en remettre aux humanoïdes pour espérer soigner l’être auquel il tient par-dessus-tout.

Courage, Croc-Blanc et garde espoir. 

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Robin Windrosen
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Mer 15 Juil - 0:59
ATattoos, a wolf and an angel ? Let's play !

La journée avait été plutôt calme. Genre vraiment très calme. C’était en fait réellement chiant, devoir attendre en se tournant les pouces, les pieds sur le bureau que quelque chose se passe. Mais rien. Il n’y avait absolument personne qui lui donnait du boulot. Sa journée ? Eh bah, elle s’était juste amusée à faire un solitaire sur l’ordinateur, lisant quelques articles sur ce qu’il se passait dans le monde. Il y avait des trucs plus ou moins intéressants, plus ou moins utiles à apprendre. Mais bon, en vrai, il n’y avait pas énormément d’arrivée. Si bien que Mia attendait avec beaucoup d’impatience la fin de son service. Et tout le monde était dans le même cas, certains s’amusaient à faire des paniers avec de vieilles boulettes de papiers. Bordel, si jamais la big boss décidait de passer tout de suite, ils pouvaient tous dire bonjour à une petite baisse de salaire. Mais même si elle faisait peur à un bon nombre de personne, Mia adorait s’amuser, et ce n’était pas la menace du grand manitou, alias Irina Slovenster. Et ça aussi, heureusement qu’elle ne l’entendait pas !
 
-          Hey Mia, réflexe !
 
La boulette de papier fonça dans sa direction, lui laissant tout juste le temps de l’esquiver en tombant de son siège. Au moins, ils l’avaient raté ! Cependant, une forte voix féminine retentit dans leur dos.
 
-          Je peux savoir ce que vous faite ?!
 
Tout le monde s’arrêta quelques secondes, un courant d’air froid parcourant la pièce. Le grand manitou sortait de sa grotte ?
 
-          C’est pas possible, ça fonctionne vraiment à chaque fois !
 
Tout le monde râla, et une pluie de boulettes de papiers fonça au visage de leur collègue qui n’arrêtait pas de rire pour autant. Ce n’était pourtant pas la première fois qu’elle faisait une blague de ce genre, mais ça fonctionnait vraiment tout le temps ! Difficile de rater un coup de ce genre lorsqu’on voit la peur des employés. Le seul point positif à tout ça ? C’est tout simplement le fait que ce n’était pas Irina qui était arrivée !
 
Les heures finirent par passer assez vite sans que de problèmes majeurs ne soient signalés. Il n’y avait pas eut assez de boulot pour tout le monde. Tant pis, il y a des jours comme ça, mais en règle générale, les gens ne se plaignent pas trop pour si peu. C’est même assez agréable de souffler un jour voir deux.
 
Lorsque tout fut terminé et le bureau totalement rangé, chacun sortit. Il était assez tôt et certains avaient posés l’après midi. Dont la jeune femme qui avait promis à son frère de prendre le salon pour faire un tatouage ou deux. C’était ses rendez-vous à elle, et dessiner lui ferait sans doute le plus grand bien pour s’occuper les mains.
 
Faisant donc deux tatouages, ce qui n’était pas mal, elle se remit à attendre, plus calmement cette fois. Alors qu’elle commençait à somnoler sur le bureau de son frère, un grattement assez puissant sur la vitre la fit violement sursauter. Très vite, elle s’avança vers la porte, l’ouvrant. Si elle avait pensé qu’il s’agissait d’un groupe de jeune qui s’amusait à gratter aux portes. Sa surprise fut assez grande lorsqu’elle aperçu un gros chien. Non, pas un chien, un loup. Un loup bordel ! En pleine ville ! Certes, ce fut la première chose qu’elle remarqua, mais quelques secondes plus tard, elle vit le corps inanimé. Un juron, une suite de jurons plutôt, lui échappa en anglais.
 
-          Holy shit ! What the-
 
Elle se coupa assez vite avant de s’approcher du corps inerte, espérant que tout se passerait bien. Mia surveillait tout de même le gros canidé, on ne savait jamais. Cependant, cette chevelure lui rappelait quelque chose ! En farfouillant dans son esprit, elle pu enfin mettre un nom pendant qu’elle prit Robin dans ses bras, avec beaucoup de délicatesse. Elle était seule dans le salon, ce n’était sans doute pas un mal. Restant sur ses gardes, elle fit entrer le loup en même temps, préférant ne pas le laisser dehors. On n’était jamais trop prudent !
 
Posant Robin sur le siège qu’elle utilisait après s’être assurée que ses gestes n’avaient pas été trop brusques, elle alla fermer la porte du salon à clef, attrapa de quoi nettoyer les plaies apparente avant de chercher un bol d’eau pour la magnifique créature, le posant au sol dès qu’elle le trouva.
 
Elle murmura.
 
-          Qu’est ce qu’il s’est passé pour te retrouver dans cet état… ?
 
Doucement, elle nettoya les quelques plaies doucement, ne voulant pas prendre trop d’avance.

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Robin Windrosen
Robin Windrosen
Mer 15 Juil - 20:00


♫ Scream and shout ♫


Distraction
Une seconde…il aura suffi d’une seconde d’inattention pour que tout bascule en un dessin d’horreur que les plus grands noms de la peinture n’auraient osé reproduire.  Les pensées virevoltant en un rêve charmant d’une union prospère, son pied sur l’accélérateur n’a guère décollé du plastique flexible durant de longues minutes. Lorsque son esprit revient sur la dure réalité du monde et que ses orteils appuient sur le frein, il est déjà trop tard. La fine silhouette se réfléchit à travers le pare-brise avant de le toucher avec une brutalité inouïe et finir sa course folle quelques mètres plus loin.


Choc
Ses bras poussant instinctivement la fillette, ses jambes n’ont pas eu le temps de l’éloigner du danger arrivant à vive allure. La carrosserie de l’automobile vrille sur sa peau nue à l’éclat bronzé et une cascade de sang remonte le long de ses lèvres après une escalade imprévue de sa gorge. Ses grands yeux violets s’écarquillent sous la violence de l’impact tandis que les hurlements d’horreurs résonnent en un écho insupportable. Par-dessus les autres, les grondements rageurs aux allures inquiètes de l’énorme canidé blanc auraient suscité son attention en temps normal. Cette fois-ci, le corps prend le dessus sur l’esprit tourmenté, les muscles se figeant en une torture insurmontable. Chutant à même le bitume de la route, les souffrances s’imprègnent sur chaque centimètre carré de son épiderme. L’hémoglobine suinte de nombreuses plaies, les hématomes se peignent dans un bleu terrifiant et l’un de ses poignets gagne en une dextérité inquiétante comme dépourvue de tout os.


Capharnaüm
Les éclats de voix lui parviennent en un brouhaha incompréhensible tandis que son cœur bat la chamade dans une danse de panique, à croire qu’il en aurait oublié comment fonctionner. Les cris furieux du carnivore résonnent plus fortement que les autres mais un mot humain lui arrive dans une cascade terrifiante. Parmi tous ces éloges et appels à tenir bon, un seul terme s’impose à ses sens brouillés. Son regard d’améthyste s’en ouvre de plus belle et son visage vire au blafard, chose peu inhabituelle en cas d’accident et dont personne ne s’étonne.


Peur
Pourtant, les pupilles océan du prédateur des forêts croisent ses iris de mare d’eau violacée d’où s’échappe une vive appréhension. Des gouttes d’eau salée perlent au coin de ses paupières, non pas dans un réflexe à la douleur l’assaillant à chaque instant mais à son imagination débordante de souvenirs. L’odeur anesthésiante aux élans d’écœurement ne peut s’échapper de sa mémoire sensorielle et un violent haut-le-cœur manque de franchir la fine barrière de ses lèvres rosées. Pitié…que personne ne l’emmène là-bas…qu’aucune main curieuse n’ait accès à son corps, véritable défi des sciences modernes.   


Protection
Autour de son ombre étalée à même le sol, le puissant animal au pelage immaculé pose avec une allure autoritaire. Retroussant ses babines, des crocs luisants défient quiconque oserait tenter une proximité. Ses muscles tendus, il jappe et gronde avec tant de hargne que les rares tentatives de l’approcher sont aussitôt repoussées dans les abîmes d’un projet littéralement suicidaire à oublier au plus vite. Encore quelques minutes auparavant, il acceptait volontiers caresses et compliments à s’en repaître mais désormais, il n’est plus qu’une machine de guerre prête à passer à l’attaque à la moindre contrariété.


Instinct
Les lumières bleues et rouges clignotent violemment à son regard d’azur et il grogne de plus belle tandis que deux hommes en blouse blanche avancent de quelques pas, un long objet de bois et de tissu entre eux. Lorsque l’une des mains approche dans un désir d’aider l’être humanoïde aux cheveux flamboyants, un son semblable à un rugissement de fureur éclate depuis sa gueule. Manquant la peau tentante de quelques millimètres, ses crocs étincelants dissuadent le professionnel de s’aventurer sur son terrain.


Transport
Sans jamais lâcher son expression de colère aux notes dangereuses, la bête aux poils de neige s’abaisse l’espace de quelques infimes instants. Son dos se glissant sous le ventre blessé, il hisse aisément la silhouette le long de son propre corps. Sa tête reposant au niveau de ses épaules et les yeux à semi-conscients, le sang n’a de cesse de colorer le bitume en une mare effrayante. Sans crier gare, le canidé saute à travers la foule ébahie et si quelques bras tentent bien de l’attraper, tous atterrissent dans le vide de leurs efforts vains. Courant à en perdre haleine, il s’engouffre dans les ruelles au hasard, uniquement porté par son instinct sauvage. En pensée initiale, il aurait aimé retourner à cet étrange bâtiment où la petite ombre tant aimée passe du temps mais son pelage rendu rouge sang arrête sa fuite folle devant un long rectangle orné d’une vitre.


Reconnaissance
Une odeur familière nage à la surface de ses narines alors que ses souvenirs tentent de revenir à son esprit animal. Où a-t-il senti pareil effluve dernièrement ? L’évidence le frappe au même instant qu’il lâche un léger jappement comme soulagé de sa trouvaille. Ça sent l’humain…enfin l’humaine pour être plus précis. Une femelle qui aurait interagi avec l’être qu’il adore par-dessus-tout ? Si visiblement, leur parlotte incompréhensible à ses sens n’a guère duré longtemps, elle a pu se marquer sur la peau halée pour que son odorat infiniment plus puissant que le nez terrien la reconnaisse sans même l’avoir vue !


Actions
Sur son dos, un faible gémissement chante désespérément à ses oreilles et un grondement paniqué le suit de très près alors que le corps aux multiples plaies sombre dans l’inconscience. Les yeux d’améthyste se ferment pour plonger dans un sommeil sans rêves potentiellement dangereux. Déposant son fardeau aussi léger qu’une plume sur le sol avec précautions, le carnivore se rue ensuite sur le mur solde sans réfléchir. Ses griffes tapent le long de cet étrange objet transparent et un vacarme sourd envahit l’intérieur.


Soulagement
Son acharnement finit par atteindre ses fruits bien que le harcèlement soit fortement déconseillé mais dans les cas d’urgence, la logique échappe à tout esprit ! La silhouette d’une terrienne s’extirpe de cette chose rectangulaire qu’elle ouvre brutalement. Reculant instinctivement tandis qu’elle avance dehors, l’animal l’observe de ses yeux couleur des mers en poussant un grondement lorsqu’elle marche vers lui dans un pur réflexe. S’apercevant de son comportement contradictoire avec ses désirs, il cesse d’émettre des sons furieux mais ses pupilles conservent une lueur inquiète des plus légitimes.
 
 Curiosité
Si la situation n’était pas aussi dramatique, il aurait presque trouvé l’humaine comique avec sa succession de mots injurieux. Si son esprit sauvage est incapable d’en déchiffrer les sens, il en reconnait néanmoins l’intonation pour deviner qu’il ne s’agit pas de mots polis. Il en reconnait même la langue anglophone souvent utilisée par les doigts fins qu’il ne se lasse jamais d’admirer à chaque chorégraphie improvisée. Attrapant la silhouette affaiblie et inconsciente entre ses bras, la femelle terrienne retourne en son haut terrier et il la suit sans hésiter, toute sa concentration centrée sur le sang suintant des multiples blessures.  


Méthodes
Posant son poids léger sur un étrange objet disposant de ronds roulants tel un sol mouvant, elle se retourne pour tourner une chose dans un trou formant un bruit suspect. Attrapant divers trucs blancs et autres, la senteur de l’eau vient titiller ses narines lorsqu’elle dépose un grand cercle avec fond par terre. Reconnaissant un « bol », contenant déjà présenté par l’être indéterminé lors de leurs interactions amicales, il s’en approche avec une certaine méfiance. Reniflant à plusieurs reprises, il n’y détecte aucun mal et vient laper quelques goulées. Remis de sa course et de sa soif, il se dirige vers l’humaine et s’élève sur deux pattes pour poser les avant sur le rectangle froid sur lequel repose le corps blessé.


Observations
L’odeur de produits aux redans écœurants parvient à ses sens surdéveloppés et il pousse un jappement protestataire comme contrarié à l’idée d’étaler une telle puanteur sur la peau délicate. Néanmoins, ses muscles se calment peu à peu lorsqu’il constate que les traces rouges commencent à s’estomper sous le passage de cette lotion fétide. Si le poignet est toujours tordu et que les hématomes se guérissent seuls, le sang perd de l’emprise sur les plaies.


       - Qu’est ce qu’il s’est passé pour te retrouver dans cet état… ?


Traduction
Si sa sauvagerie l’empêche de comprendre naturellement les sons employés par la terrienne, son lien privilégié avec l’être à la chevelure de feu pourrait bien lui permettre de la déchiffrer. Reconnaissant une intonation interrogative, il devine qu’elle se demande les raisons de telles blessures et autres dégâts. Fouillant du regard autour de lui, il se précipite soudain vers le rectangle sur lequel il a posé ses griffes quelques minutes auparavant.


Improvisation
Aboyant furieusement, ses yeux océan désignent l’une de ces immondes choses aux quatre cercles puants ayant renversé l’être précieux de son existence. Griffant furieusement contre ce truc transparent, une lueur de folie nait en ses pupilles comme en désir de vengeance. Sa tête alternant entre cette maison roulante et la silhouette allongée, il s’efforce de plonger la jeune femme en une compréhension de ses dires silencieux. Qu’elle pense que l’horreur dehors soit responsable de l’état des plaies occasionnées sera déjà une grande avancée dans leur communication humaine à animal.


Idée
Une autre solution germe en sa bestialité et ayant déjà assisté à ce genre d’aide, il retourne à son bol de liquide frais. Recueillant une grande lampée en sa gueule, il repose ses pattes avant sur le métal désagréable, ses joues gonflées par une retenue somme toute singulière. Lâchant de délicates gouttes froides sur le visage inanimé, le tout glisse sur son torse vêtu tandis que les paupières tressaillent faiblement. Remuant joyeusement la queue, il exécute de nouveau son curieux manège et après quelques minutes, la pierre précieuse d’améthyste revient s’ouvrir sur le monde.


Réconfort
Devinant que les formes doivent danser dans sa vision et qu’une migraine peut toquer contre son crâne, le canidé lèche doucement ses joues avec amour, un gémissement inquiet franchissant ses babines. Sa langue râpeuse passe avec tendresse sur les blessures et sa queue touffue s’agite de nouveau tandis que la conscience renaît sur la figure naturellement brûlée par le soleil. Bougeant ses pattes, il blottit son énorme tête contre son cou en poussant un petit cri comme infiniment soulagé.


Le hurlement d’amour d’une bête sauvage contre la logique d’une humanoïde en panique, qui des deux peut l’emporter ? 


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Robin Windrosen
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Jeu 17 Sep - 15:38
ATattoos, a wolf and an angel ? Let's play !

Mia regarda le loup, sans doute méfiant quant au contenu du bol. Elle ne savait pas du tout s’il pouvait la comprendre, mais bon, dans le doute, elle préféra lui parler. Il ne s’était pas montré agressif à son égard ou autre, et un semblant de sécurité semblait émaner de la splendide bête.
 
-          Tu peux y aller, ce n’est que de l’eau.
 
C’était peut être idiot de parler à un animal, mais qui ne l’avait jamais fait ? Que ça soit à son animal de compagnie ou un animal de la rue, tout le monde avait dû le faire ne serait-ce qu’une fois. Bon, il est vrai qu’un animal de la forêt était beaucoup moins commun mais pourquoi pas ?
 
Tandis qu’elle s’occupait des plaies de Robin, elle tourna la tête vers la magnifique créature lorsque cette dernière commença à furieusement gratter contre la vitre, aboyant vers l’extérieur, vers quelque chose qui ne la frappa pas tout de suite. Pas avant qu’elle n’y porte un peu plus d’attention en fait. C’était une voiture. Une putain de voiture qui avait percuté Robin ? Et le loup avait préféré l’amener ici plutôt que laisser les personnes compétentes s’en occuper ? C’était… Etrange. Certes, l’hôpital n’est drôle pour personne, mais ça vaut parfois beaucoup mieux, c’est un mauvais moment à passer ! Laissant Robin le temps de quelque secondes, elle fit en sorte que la pièce devienne entièrement noire d’un point de vue extérieur, mais laisse toute la lumière passer pour eux. Imaginez la panique, vous vous réveillez tout juste et vous vous rendez compte que vous êtes sur un lit de tatoueur, dans une pièce entièrement sombre où même discerner le sol est impossible. Lorsque les pouvoirs de la jeune femme se sont manifestés pour la première fois, c’est exactement ça qui lui est arrivé.
 
Son iris venait de se teinter d’une couleur aussi profonde que celle des abîmes, ne laissant aucun doute quant au fait qu’elle avait pu aller à l’académie située un peu plus loin.
 
Etant revenue vers Robin, regardant s’il y avait d’autres plaies apparentes dont elle aurait pu s’occuper, elle abandonna. S’il y avait des os brisés ou autres choses plus profondes, elle ne pourrait rien faire de plus pour aider le jeune garçon, ou la jeune fille, impossible pour elle de savoir. Actuellement, elle pouvait juste veiller sur l’être qui sommeillait sur sa table, son lit ou elle n’avait plus le nom pour décrire ce truc.
 
Mia avait conscience que ce n’était pas le truc le plus confortable du monde, mais c’était tout ce qu’elle pouvait faire et surtout, c’était tout ce qu’elle avait sous la main actuellement. Comme on dit, on fait avec les moyens du bord !
 
Le loup commença un étrange manège, allant au bol pour laisser tomber l’eau sur le visage du ou de la blessé.e, le/la réveillant doucement. Ce n’est que lorsqu’il y eut une réaction de cette personne qu’il se mit à agir comme un gros chien, heureux de voir que son maître ou sa maîtresse revient à lui après une bonne nuit de sommeil. Restant un peu en retrait, Mia posa ses fesses sur une chaise un peu plus loin, attendant de voir comment se portait Robin, et surtout, si elle pouvait préparer quelque chose de rapide à boire. Hors de question de donner des médicaments tant qu’elle ne sait pas s’iel est d’accord avec ça. Peut être qu’iel n’en voudra pas et elle le comprendrait totalement.

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Robin Windrosen
Robin Windrosen
Ven 18 Sep - 15:00


♫ Bring me to life ♫


Méfiance
Lorsque l’humanoïde aux longs poils noirs vient poser sur le sol un étrange objet rond, le canidé immaculé recule d’un pas dans un instinct primitif. Reniflant l’atmosphère, il finit par s’approcher lentement de l’étrange chose. Usant de mille précautions, il joue de ses pattes et de son museau pour s’imprégner de l’odeur dégagée. Si son esprit assimile le contenant en terre cuite à un « bol », mot entendu de par ses écoutes du langage terrien, et que son odorat reconnait la senteur glacée de l’eau, il ne peut empêcher ses muscles de se contracter par défaut.


Sagesse
En dépit de son instinct sauvage, aucune once d’agressivité ne se dégage du splendide animal. Aussi innocent que le blanc de son pelage le suggère, seule une impression de sécurité en émane sous ses allures féroces de carnivore. Le museau au bord du liquide, il en lape quelques gouttes tandis que la voix de la terrienne résonne dans une suite de mots incompréhensibles à son esprit.



-Tu peux y aller, ce n’est que de l’eau.


Traduction
Si la langue humaine se compose de sons pas toujours distincts à ses oreilles, le ton employé achève de le rassurer quant à la possibilité d’un piège au sein de cet espace clos, infiniment moins vaste que les forêts de chasse. D’ordinaire, il ne décrypte que le langage des doigts danseurs au charme hypnotique, l’oralisation de ces êtres marchant sur deux pattes n’a aucun sens à ses yeux. Rafraichissant son gosier, son attention se reporte sur la silhouette malingre reposant sur l’espèce de lit mobile.


Surveillance
Ses grands yeux d’un bleu profond observent les membres de la femelle se mouvoir pour soigner au mieux les plaies ouvertes et autres hématomes importants. Il est étrange de penser qu’elle n’utilise pas sa langue pour ce faire, c’est la première chose qu’il a faite en découvrant ses terribles blessures. N’est-ce pas ainsi qu’il est nécessaire d’agir dans la nature ? Néanmoins, il saisit que le corps aux cheveux mi- longs couleur du feu ne vit pas tout à fait dans le même monde que lui. Il paraitrait que ces êtres marchant debout, quel étrange concept, ont d’autres moyens pour guérir et apaiser les douleurs. Si sa première méthode du léchage avait fonctionné, il n’aurait pas eu besoin de s’embarrasser de telles bêtises ! Dans tous les environnements, les animaux communiquent et tous recommandent de s’éloigner de ces mâles et femelles au potentiel destructeur.


Amour
À ce jour, une seule personne a su se forger un nid d’affection autour de leur instinct de survie. Son sourire, sa bienveillance et sa douceur n’ont jamais trouvé d’égales parmi ses pairs. Son aura dégage une énergie mystique irrésistible les poussant à s’allier à son cœur généreux sans la moindre peur. Fréquentant aussi bien ses amis carnivores que ses proies habituelles sous son influence, une autre humanoïde lui a été présenté. Avec des poils aussi blancs que les siens sur le crâne, il s’est instinctivement pris d’affection et de désir de protection à son égard. Ses yeux clairs où aucune couleur ne brille n’ont pas eu besoin de le noyer pour qu’il se dévoue entièrement à ces deux êtres épris de générosité.


Chance
Habituellement, il aimait demeurer auprès de la jeune femelle au sein de ce parc terrien tandis que son compagnon renard filait discrètement le train à la silhouette rousse mais ce matin-là, une envie irrépressible d’échanger les rôles les ont poussés à inverser leur quotidien. En même temps, il passait plus facilement pour l’animal nommé chien que son comparse au pelage orangé, les sorties en ville étaient plus discrètes même si personnellement l’ambiance bruyante qui en dégage ne lui manque absolument pas. Si son comparse est costaud et rusé, il n’a pas sa robustesse et porter un corps blessé lui aurait été bien plus difficile.


Obscurité
La nuit tombe brutalement dans l’espace limité et le loup pousse un grondement instinctif contre ce brusque changement d’environnement. Percevant la lueur du jour à travers l’immense rectangle translucide, il en déduit que le temps nocturne a été trafiqué par l’humaine au crâne surplombé de noir. Seul un mince filet de lumière ose encore traverser le champ clos et il lâche un léger grognement contrarié. Après quelques minutes, sa sauvagerie instinctive se mue dans le silence au profit de son calme et le son de ses griffes trottinant sur le sol achève de le rassurer.


Idée
Une pensée traverse brièvement son esprit animal et l’esquisse d’un rictus rusé semble se dessiner sur ses babines. Attrapant quelques gouttes d’eau dans sa gueule, il gonfle ses joues pour garder un contenu rassurant. Se dirigeant vers le matelas à l’odeur de vache, sans qu’il n’en voie le corps, il les verse délicatement sur le visage inanimé. Un bref tressautement des paupières lui fait lâcher un bref jappement heureux avant qu’il ne recommence son manège. Après une petite dizaine d’allers-retours, il perçoit un lent mouvement sous les doigts fins. Un son rauque presque semblable à un ronronnement lui échappe et il frotte sa tête sous les paumes meurtries.


Réveil
Le contact de son pelage de neutre sous ses mains achève sa conscience pour l’obliger à remonter à la surface de la réalité. Le monde des rêves obscurs s’estompant, ses pensées filent pour se heurter violemment à la douleur. Une impression qu’un étau lui enserre le crâne s’amuse à lui donner un haut-le-cœur manquant de franchir la fine barrière de ses lèvres rosées. La souffrance accompagnant ses mouvements, ses bras n’osent bouger et ses jambes sont traversées par une sensation de décharge électrique lui arrachant un hurlement silencieux sous sa bouche close. L’écran de ses souvenirs vacille en son âme pour se briser en mille morceaux perdus, sa mémoire lâchant l’affaire sous l’afflux de la violente migraine l’assaillant à la manière d’un soldat éperdu de cruauté.


Reconnaissance
Le dessin d’une lourde silhouette se floute sous ses yeux couleur des améthystes les plus précieuses. Si sa vue n’est plus aussi clairvoyante sous le choc, la douceur du pelage sous ses paumes lui est reconnaissable entre mille. Son fidèle et loyal ami carnivore est à ses côtés, tout devrait aller bien, du moins si sa tête cesse de s’acoquiner avec la douleur. Ses doigts affaiblis ont tout juste la force de se mouvoir en un murmure indistinct.


-Croc Blanc ? Où chommes nous ? Z’ai mal n’au crâne…Z’arrive pas n’à me chouvenir et…


Présence
Ses muscles en alerte se contractent violemment alors que son corps se retourne brusquement. La souffrance brûlante en ses veines lui arrache une grimace et seul l’instinct du carnivore l’empêche de s’écrouler, sa gueule maintenant son torse fiévreux de douleurs. Les membres tremblants aussi bien sous l’excès de température corporelle que sous la joyeuse torture offerte à chacun de ses gestes, sa présence d’esprit se conserve miraculeusement. Une puissante impression de méfiance et de crainte l’assaille et cachés dans le noir, ses doigts bougent nerveusement. Une voix jeune se voulant pleine d’assurance résonne dans une maladresse enfantine somme toute adorable.


-N’il y a quelqu’un ? Ze chais n’il y a n’une perchonne ! Ze chens n’une présenche ! Dites moi qui vous z’êtes n’ou…z’envoie mon loup.


Candeur
Entre les erreurs de prononciation propres à l’enfance, à savoir confondre le [j] avec le [z] et le son [s] avec [ch], la négation du [n] placée sans réelles connaissances et l’absence de convictions dans le ton, tout indique la peur plutôt que la confiance en soi et l’autorité. Sous les ténèbres, ses lèvres closes ne peuvent être perçues par tout ombre présente dans la pièce et ses doigts se dissimulent habilement dessous comme pour cacher un lourd secret. Les fausses menaces s’estompent sous la crainte de ses propres mots. Ses joues rougissent dans le noir, le cœur honteux d’avoir osé professer de tels propos. Sous sa poitrine mince, son rythme cardiaque s’accélère et se ralentit dans une musique de terreur. Son souffle se perd dans une respiration plus sifflante, l’air inspiré et expiré se jouant des poumons malmenés.


Maux
Le corps brûlant par la fièvre manque de basculer par-dessus-bord et il faut toute la puissance physique du carnivore pour le ramener sur la peau de vache, toujours sans corps, qu’il perçoit sous ses hanches. Un adulte aurait sans doute mieux réagi mais face à un enfant, qui peut s’aliéner de colère quand son instinct naïf lui dicte ses gestes et ses discours dans une maladresse sociale absolument ingénue. Une fois certain que la petite silhouette ne pourra plus tomber, le canidé se dégage doucement de ses phalanges bronzées et se dirige vers l’obscurité.


Communication
La gueule bardée de crocs se referme doucement sur l’étoffe entourant les jambes de la femelle humaine. Tirant dessus avec lenteur, ses pupilles couleur du ciel vient la submerger dans un supplique silencieux comme s’il était affamé et en proie au désespoir. Lâchant de légers grondements et grognements, il semble vouloir la pousser à se mouvoir dans une impatience palpable. Bien que son animosité semble inexistante, la férocité et la sauvagerie propre à sa race existent encore et le moindre geste est à analyser avec prudence.


Esprit humanoïde, es-tu capable de t’imprégner de toute la bienveillance animale ou bien souhaites-tu devenir aussi sauvage que tes pairs les accusent ? Lance les dés et sois toi-même…


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Hors rp : Pour le moment, ton personnage ne peut pas voir les doigts de Robin bouger et s'exprimer magiquement, elle doit croire à une voix naturelle. C'est pratique d'avoir mis la pièce dans le noir =D
Robin Windrosen
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