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I can still recall our meeting (Privé - Juillet I+3)
Robin Windrosen
Robin Windrosen
Mer 4 Déc - 20:00


♫ I can still recall our meeting ♫

Réveil
Les puissants rayons du soleil s'étendent gracieusement pour traverser les vitres et déverser leur douce chaleur au sein du bâtiment. Les rêves continuent de flotter dans bon nombre d'inconsciences endormies  en ce deuxième jour de repos hebdomadaire. Nombreux sont les draps à encore se déployer sur les corps en sommeil quand d'autres sont en phase de froissement selon les mouvements de leurs propriétaires. La luminosité du jour grimpe dans les chambres avec un sadisme à faire pâlir d'envies les esprits les plus tordus. Dans la très faible pénombre de la pièce, deux yeux s'ouvrent lentement pour faire face au monde ensoleillé.

Motivation
La perspective d'avenir de la journée amène naturellement un sourire sur son visage des plus bronzés comme ayant passé toute son existence sous de hautes températures.  Sa silhouette malingre se détache du moelleux matelas en éveillant la silhouette allongée sur sa gauche. Ses grands yeux se remplissent d'une joie incommensurable alors que leurs regards se croisent et qu'un rictus d'une tendresse inouïe étire ses lèvres rosées.  Les petits doigts filent dans l'atmosphère pour signer une interrogation candide.

- Bonne chanche pou ton pwojet...Tu me lacontewas ? (Bonne chance pour ton projet...Tu me raconteras ? )

Enthousiasme
Hochant la tête dans une affirmation positive, son exaltation brille en ses pupilles à la manière d'une flamme ardente immortelle. Attrapant sa tenue du jour, ses mains adressent un dernier signe à l'ombre encore à semi-endormie avant de fermer la porte après son passage. Ses pas courent dans le couloir vide de toutes présences alors que son esprit laisse naître des traces d'un remords persistants. Imaginer la personne la plus chère à son cœur venir à cet événement aurait réchauffé son âme d'un plaisir éternel et d'une fierté candide à son encontre mais ce songe s'efface de ses pensées à regrets. Avec ses phobies sociales impressionnantes, impossible de l'emmener au milieu d'une foule grouillante et chahutant même pour y faire montre de son talent.
 
Agressions 
La vapeur d'eau chaude de l'onsen l'accueille avant d'apaiser son corps en pleine baignade. Le bassin brûlant à l'air libre détend ses muscles et libère son être d'un stress invasif. Le rictus malveillant de son passé lui susurre méchamment que tout son projet va s'écrouler aussi facilement que sa propre personne comme autrefois. La totalité de son travail et investissement sera réduit en cendres par sa simple présence.  Un feu d'une volonté brûlante s'allume dans son regard alors que sa tête se secoue : Non, hors de question de laisser les fantômes de ses bourreaux gagner...

Préparation
Lavant ses cheveux et son corps à renfort de savons naturels, une large serviette entoure sa fine silhouette pour la dissimuler entièrement à la curiosité malsaine. Au vu de sa spécificité, la direction lui a accordé le droit de circuler entre les deux onsens à condition de conserver une certaine pudeur vis-à-vis des autres élèves. En ce dimanche matin, les bassins féminins ont eu sa préférence mais il lui serait profitable de s’éclipser avant la venue massive de diverses adolescentes. Retournant aux vestiaires, ses mains attrapent ses vêtements avant de les enfiler avec adresse. Une fois sa tenue couvrant sa peau, un soupir silencieux résonne en son esprit alors que la porte s’ouvre laissant le passage à quelques jeunes femmes à la conversation riante. S’arrêtant presque immédiatement à sa vue, un large sourire étire leurs lèvres alors que l’une d’entre elles prend la parole.

-Bonjour Robin…C’est le grand jour ? Veux-tu que nous t’aidions pour les menus détails ? Nous irons te filmer comme promis dans tous les cas…

Estime
Si beaucoup de personnes peinaient encore avec son apparence atypique et ses différences notables, les élèves de sa classe avaient fini par largement s’y habituer au point de l’apprécier et lui proposer leur amitié sincère. Si sa confiance n’est pas la même que celle accordée à sa cousine adorée, savoir qu’il est possible de compter sur ses camarades en cas de besoin lui réchauffe le cœur. Hochant la tête, une vive expression de joie luisant dans ses grands yeux d’améthyste, ses doigts tendent un petit flocon vers l’adolescente.

Retouche
Le liquide amer à la teinte rouge sang glisse sur ses ongles avec l’aide d’un léger pinceau et de la dextérité adroite des jeunes filles. Ne pouvant communiquer avec elles de manière formelle, elles se contentent de ses hochements de tête intéressés, ses doux sourires et surtout le privilège d’être noyées dans la mare d’eau violacée de son regard troublant. Une fois le produit sec, ses jambes se relèvent avant que son torse ne s’incline respectueusement devant la joyeuse bande. Les remerciant silencieusement, sa reconnaissance dansant dans son regard attendrit les adolescentes. 

Course
Enfilant une large cape blanche à capuche, sa silhouette s’éclipse des bains avant de filer à travers les couloirs. Ses pieds semblent à peine frôler le sol tant ils sont légers et à peine une minute s’écoule avant que le lourd portail de l’école ne se referme à son passage. Virevoltant habilement dans les rues en évitant les passants et passants aux esprits préoccupés, la grande anguille de l’horloge finit à peine son cinquième tour lors de son arrivée. La haute température du ciel frôle la canicule sans que cela puisse entraver ses gestes à contrario des personnes croisées. En cette heure-ci de la matinée, le parc commence à grouiller de monde et sans hésiter, l’ombre immaculée s’empresse de rejoindre le groupe amassé au loin. Une foule attirée par le mouvement s’approche, éprise de curiosité, alors que la silhouette encapuchonnée semble s’adresser à une vingtaine de personnes amassées autour sans qu’aucun son ne s’échappe de ses lèvres.

Départ
Se retournant vers une jeune femme aux longs cheveux noirs et au regard bleu océan, ses doigts lui adressent un signal mystérieux dans le plus grand des silences. Les puissants rayons du soleil frappent à même sa cape à capuche blanche sans arriver à la traverser, tous sont repoussés comme irrémédiablement vaincus par une puissance infiniment plus grande qu'eux. Attrapant un micro branché non loin de là, l’inconnue laisse un large sourire étirer son visage alors que l’instrument argenté laisse clamer sa voix tendre.

-Mesdames et Messieurs, bonjour ! Mon nom est Akane et je suis la présidente de l’association « We are alive » où nous accueillons les femmes et enfants victimes de violence au sein de leur foyer ou de leur communauté. Nous les aidons à trouver un logement, du travail et les reconstruire petit à petit. La majorité de nos bénévoles sont d’ailleurs d’anciennes victimes et un projet a pu voir le jour cette année grâce à leur travail. Aujourd’hui, nous aimerions montrer que les bourreaux ne gagneront pas, la honte doit changer de camp et que leurs victimes sont toujours debout ! Un petit groupe d’anciennes demandeuses et leurs enfants a pu apprendre les bases du quickstep.  Je vous demande de les applaudir en compagnie de  notre chorégraphe et bénévole, Robin Windrosen !

Surprise
En premier lieu timides de par l’étonnement suscité par le discours de la présidente humanitaire, les applaudissements s’intensifient sous l’action spontanée du groupe posé près de la silhouette vêtue d’une capuche. De primes abords septiques, les visages virent à l’agréable étonnement lorsque la cape de neige tombe sur le sol dans un mouvement ample. Mille interrogations naissent sur les lèvres avant de se taire, submergées par l’émotion.

Musique
Les premières notes rapides résonnent et sans une hésitation, les pas de la petite bande se délient pour glisser en rythme sur le sol. La voix du chanteur britannique plus connu sous le nom d’Elton John clame son célèbre « I’m still standing » dans des refrains entraînants alors que sur la scène improvisée, danseuses et enfants se laissent guider par la cadence. Si les paroles sonnent comme une ode à la libération après des temps de violence et que les victimes clament rester toujours debout, les murmures d’admiration et les regards brillants ne leur sont pas tous destinés.

Don
Presque à elle seule, la silhouette présentée comme chorégraphe accapare une grande partie de l’attention. Tout son corps semble être un appel à la danse comme envoûté et sans possibilité de bouger autrement qu’avec mille et une grâces. Circulant aisément entre les femmes, adolescentes, petits garçons, fillettes et adolescents du groupe de danse, ses pas se synchronisent à la perfection comme pour signer une évidence. Son être entier respire et personnifie la danse comme entièrement créée uniquement pour cet art.

Mystère
Plus encore que son talent presque divin dans le domaine de la chorégraphie, son apparence se prête à toutes les curiosités. Ses courts cheveux couleur des flammes tombent avec légèreté au niveau de son menton et suivent ses mouvements avec grâce. Ses grands yeux d’améthyste luisent d’une joie contagieuse comme pour mieux entraîner la foule dans cette mare d’eau violacée des plus hypnotiques. Sa peau naturellement halée par le soleil ne laisse passer aucun trait disgracieux propre à l’adolescence tandis qu’un large sourire éclaire ses lèvres délicatement rosées.

Tenue
Un haut rouge des plus moulants laisse entrevoir le haut de son torse et son nombril en des découpes stylisées. Des entrecroisements de losanges de la même teinte sont cousus à gauche et à droite alors qu’un fin filin doré complète le tout. Ses jambes sont couvertes d’un long collant écarlate avant de s’ouvrir au niveau des orteils et des talons. Des coutures d’or se croisent par-dessus dans un souci du détail des plus parfaits. Une sorte de jupon noir tombe gracieusement sur ses cuisses alors qu’une longue rangée de fines perles d’or s’attache à sa large ceinture de tissu doré et vermeil. Sur son dos, une longue cape sombre où sont peints huit petits cercles beige attrape tous les regards à chacun de ses gestes. Des mitaines aux teintes ténébreuses montent jusqu’à mi-chemin entre ses épaules et ses coudes avec une frontière de tissu jaune précieux. Un col pourpre se ferme au niveau du cou avant de s’ouvrir juste au-dessus du haut de son torse. Si le tout pourrait laisser suggérer une poitrine faiblement développée, son discret décolleté sème le doute. Ses vingt ongles sont peints d’un rouge sang des plus attrayants alors qu’une boucle d’oreille de bois brille à son lobe gauche.

Énigme
La fascination de la danse ensorceleuse libère la foule de sa transe indirecte alors que les dernières notes s’éteignent après précisément trois minutes. Les regards éberlués reprennent rapidement une contenance tandis que les applaudissements se succèdent avec enthousiasme. En position de salut, le groupe s’incline sans jamais cesser de sourire. L’admiration de l’ombre inventive de chorégraphies s’entremêle aux milles questions assaillant les curieux et curieuses. Est-ce un homme ? Est-ce une femme ? Est-ce un subtil mélange des deux dans une androgynie déconcertante ? Son prénom même sonne comme une provocation indécentes à leurs questions. Au sein des pays anglophones, "Robin" ici prononcé avec le [e] final s'allie aussi bien aux filles qu'aux garçons dans une mixité parfaite. 

-Mesdames et Messieurs, au nom de notre association, nous vous remercions infiniment ! Pour information, notre chorégraphe donne des cours de danse bénévole à notre siège associatif deux à trois fois par semaine selon les disponibilités. Pour toutes informations ou dons, nos stands sont présents pour vous accueillir.

Quémandes
La voix tendre et poli de la présidente résonne de nouveau sous la puissance modérée du micro. Comme épris ou éprises par les pupilles violettes ensorcelantes posées sur elle, une grande partie de la foule se déplace jusqu’aux tables improvisées pour y échanger avec les bénévoles. L’argent afflue dans la caisse mise à disposition sous la fusion des félicitations pour leur prise d’initiatives dans l’espace public. Les âmes potentiellement intéressées pour apprendre divers pas de danse se voient renseignées sur l’avenir de leur argent investi pour cette activité. Tout abonnement financier sera intégralement reversé à l’association afin qu’elle poursuive dignement ses buts et vienne en aide au plus grand nombre. Divers autres cours artistiques sont proposés afin de pallier aux différentes envies.

Sociabilité
De prime abord en présence de son groupe de danse, l’être aux mille interrogations se retrouve parmi une bande de jeunes filles lui montrant des images filmées par leurs téléphones ou divers appareils technologiques sans que personne ne distingue le moindre mouvement naître sur ses lèvres hormis ses sourires d’une innocence infinie. Son expression joyeuse et candide pourrait valoir tous les diamants du monde qu’aucun n’arriverait à égaler sa pureté d’âme détectable par tous et toutes.

Après la tournée des adolescentes camerawomen improvisées et du groupe apprenti, la solitude revient l’accompagner dans un calme presque surnaturel. Une aura fascinante luit autour de son corps mystérieux et aucune personne inconnue n’ose l’approcher, comme irrémédiablement arrêtée par le respect inspiré par ses yeux candides. Qui oserait briser ce cercle de perfection ? Alea acta est….que le sort en soit jeté !

Codage par Libella sur Graphiorum

Pour les curieux et curieuses, voici le lien de la chanson sur laquelle danse Robin et le groupe : https://www.youtube.com/watch?v=ZHwVBirqD2s

Robin Windrosen
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Anonymous
Mer 18 Déc - 5:24
I can still recall our metting

Une nuit plutôt agitée à cause de son frère, une nuit qui aurait pu être reposante avant de commencer à travailler. C’était… Sans doute trop demander sur le moment. Pourquoi avait-elle dû veiller sur son frère qui était totalement pété la veille au soir. Qu’elle idée de sortir faire la fête sans être capable d’être un minimum raisonnable. La jeune femme soupira doucement avant de se tourner une énième fois dans son lit, tentant de trouver le sommeil, d’être fauchée par Morphée… Malgré ses efforts pour faire le vide dans son esprit, malgré tout ce qu’elle pouvait mettre en œuvre pour sombrer dans l’inconscience, rien n’y fit véritablement avant 5 heures du matin. Ouais… 5 heures du matin, une heure où certaines personnes se lèvent, la voilà qui s’endormait à peine. Pour se lever quoi ? Deux heures plus tard ? Ce qui était déjà pas mal ! Dormir deux heures, même pas un cycle complet. C’est la meilleure façon de bien commencer la journée ! Il n’y avait pas à dire mais Mia avait la chance de ne pas être ce genre de personne totalement exécrable au réveil. Surtout que c’était pour la bonne cause ! Pendant son bref sommeil, Mia avait eut assez de temps pour se ressourcer un minimum, au moins assez pour ne pas tomber de fatigue en plein milieu de la journée. C’était tout ce qui lui fallait, visiblement. A quoi était-ce dû ? A sa singularité ? Non, elle en doutait fortement. Ce n’était pas parce que Chris maîtrise la lumière qu’il dort plus qu’elle… Bon, ok il dort toujours plus qu’elle, et ça, depuis qu’ils sont tout petit ! Parce que oui, les adultes ont été des enfants, comme tout le monde j’ai envie de dire.

Il était huit heures lorsqu’elle sortit de son lit. Pas aussi fraiche et motivée qu’après une vraie nuit de sommeil, mais une douche plus tard, elle était déjà beaucoup mieux ! Et surtout, totalement réveillée ! Déjà lancée à une bonne vitesse malgré l’heure, la jeune femme alluma sa cafetière, fit couler son café tout en préparant ses affaires pour la journée. Elle était de congé, aujourd’hui, mais ses habitudes étaient là, ancrées dans un coin de son esprit malgré tout ce qu’elle pensait et voulait penser. Son corps était presque en pilotage automatique tant ces gestes étaient faits et refaits chaque jours, chaque matin. Sauf le dimanche. Le dimanche elle fait la grasse matinée ! Une semaine sur deux. C’est précis, je ne vous le fait pas dire mais son rythme de sommeil est plutôt particulier. Si quelqu’un lui fait la remarque, tout ce qu’elle sera capable de faire serait de hausser les épaules et de dire que les choses ont toujours été ainsi. Etait-ce vrai, était-ce faux ? Elle-même ne le savait pas vraiment. L’australienne enfila un short, un débardeur noir et une veste très légère, qui descendait doucement de ses épaules pour pendre d’une certaine manière. Et comme sortir pied nu n’est pas son genre, elle ajouta des bas,  et une paire de bottes. Oui, en plein mois de mai, Mia trouve encore le moyen de porter de lourdes bottes, les trucs qui ne semblent pas les plus adaptés ou confortables. Pourtant, cette paire est simplement incroyable ! Pas de soucis d’un point de vu conforte, Mia s’y sent parfaitement bien, même lorsqu’elle a besoin de courir, ce qui arrive plus fréquemment qu’elle ne veuille bien l’admettre. Bon ok, il arrive parfois que ses bottes servent de projectiles, et là, une bonne bosse naît sur le crâne de la personne qui se les mange. C’est toujours un bon moyen d’arrêter les gens lorsqu’il y en a besoin. Non, elle ne se sert pas d’un lancé de bottes pour attirer l’attention de quelqu’un qui pourrait lui plaire ! Il ne faut  pas abuser, elle ne s’appelle pas Brook Marshall non plus ! Il y a certaines limites à ne pas dépasser.

Bref ! Pour revenir à un sujet plus sérieux que le lancé de botte, Mia s’assied sur le plan de travail avant de siroter son café du matin tranquillement. A quoi bon s’asseoir sur une chaise lorsqu’on possède un plan de travail ? Telle est la question ! Tout le monde sait qu’un plan de travail est plus confortable qu’une pauvre chaise qui ne demande qu’à remplir son rôle. Rôle que les chaises prendraient sans doute très à cœur si ces dernières pouvaient parler… Quoique ce rôle peut paraître un peu bizarre. Imaginez une discussion entre chaises ? Non en fait, même ça c’est carrément bizarre. C’était sans doute la raison pour laquelle elle éclata de rire toute seule, manquant de renverser son café sur ses cuisses. Se ressaisissant un peu, elle prit quelques minutes de plus pour le vider et profiter de l’amertume d’un café noir, sans sucre ! Pas pour aujourd’hui. Doucement, elle lava sa tasse, laissa un mot à son frère bien qu’elle doutait revenir après son réveil et sortit de la maison qu’ils partageaient.

Il y avait quelques temps, elle avait eut vent d’une représentation, faite par une association et elle comptait bien y aller ! Bien qu’elle avait clairement du temps à tuer avant que les choses sérieuses ne commencent. Un bon tour en ville, une chocolatine mangée sur le chemin. Elle avait tout de suite aimé cette viennoiserie, sans savoir pourquoi. Peut être à cause du chocolat. En fait, c’était TOTALEMENT à cause du chocolat !  Le temps passait, jusqu’à ce que du bruit n’attire son attention. Ah ? C’était l’heure ? Sans doute ! Elle pressa le pas avant de se faufiler dans la foule, veillant cependant à ne pas trop se mettre devant des personnes plus petites qu’elle. C’était assez aisé pour l’australienne qui surplombait tout de même pas mal de personnes… Bon ok, grâce au peu de talon qu’offrait ses bottes, sinon elle restait fidèle à son mètre soixante dix ! Ni trop petite, ni trop grande.

Les présentations des objectifs, de ce qui allait se passer furent passées, et l’attention de tout le public se porta vers les danseurs et danseuses. Cependant, il fallait bien avouer qu’une seule personne, dont telle n’arrivait pas à assigner un genre ou un sexe, attirait la totalité des regards, agissant comme un aimant. Etait-ce le cas ? Possiblement. Un ou une élève de l’académie ? Egalement possible, ce qui émanait de cette personne n’était pas totalement comme les personnes qui étaient tout autour de la jeune femme. Et puis, elle avait été à l’académie pendant toute sa scolarité, et pendant la première année de l’incident. Reconnaitre les élèves de Natsuyasumi n’est pas bien difficile. En plus de tout ceci, elle arrivait encore à y aller, pour s’entretenir avec certains jeunes sans jamais aller beaucoup plus loin que le portail. Hors de question de se faire taper sur les doigts par le directeur !

La représentation passa plus rapidement que ce qu’elle avait espéré, mais c’était tout bonnement intense ! Des mouvements extrêmement fluides, comme s’ils avaient été naturellement fait, comme si tout ceci n’avait pas été répété tant les gestes paraissaient naturels. Un seul mot traversa son esprit : impressionnant. Par moment, Mia avait l’impression de redevenir une enfant qui s’extasiait devant le talent de son idole, d’une personne avec beaucoup de talent, peu importait en quoi. Applaudissant la représentation, elle attendit quelques minutes avant d’enfin bouger ses fesses de sa position. Tout de suite, elle s’avança vers le, ou la danseuse, un mince sourire aux lèvres. Tout ce qu’elle souhaitait, c’était de ne pas l’effaroucher à cause de ses tatouages, de ses piercing et de la couleur rouge qu’elle savait dansant au fin font de ses pupilles à cause de la veille. L’utilisation des singularités et leurs effets secondaires, que voulez-vous ? Prenant la parole, la voix étonnamment douce et semblant dénoter avec le physique, Mia s’adressa à l’inconnu.e.

- Bonjour, je tenais à vous dire que ce que vous avez produit sur scène était tout simplement… Éblouissant et époustouflant. Je ne suis sans doute pas la première à vous le dire mais ça me paraissait plutôt important de le dire. Votre aisance sur scène, la fluidité de vos gestes. On avait l’impression que vous n’étiez pas sur scène à proprement parler. C’était… Époustouflant. Sincèrement.

Bon, c’était bien beau de venir comme ça, et dire ce qu’elle pensait, mais peut être qu’elle avait trop parlé ? Passant la main dans ses cheveux qu’elle avait détachés juste avant, Mia gardait un sourire, nullement gênée malgré son manque de conversation flagrant.

Codage par Libella sur Graphiorum
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Robin Windrosen
Robin Windrosen
Mer 18 Déc - 20:00


♫ I can still recall our meeting ♫

Efforts
Les souffles se perdent dans les mouvements se voulant fluides alors que les rythmes cardiaques s’accélèrent dangereusement. Battant à tout rompre à chaque inspiration gagnée dans un semblant de miracle, leur respiration hachée trouve pourtant une musique sur laquelle évoluer discrètement. Les gouttes de sueur perlent sur les visages où des sourires joyeux s’accrochent avec sincérité alors que de dos au grand miroir entourant un quart de la pièce, la fine silhouette distille ses dernières consignes. Les encouragements gravés à même le cœur, le groupe s’abandonne à ses demandes polies et bienveillantes.

Soulagement
Les bras et les pieds se croisent une dernière fois avant que les huit coups de cloche ne résonnent depuis l’extérieur. La musique entraînante se coupe alors que les mains fines applaudissent délicatement, un large sourire sur le visage naturellement halé par le soleil. Attrapant leurs bouteilles d’eau, les gorges se désaltèrent alors que les oreilles perçoivent les félicitations suivies de la consigne de refaire exactement la même chose au jour suivant. Le cœur enflammé à l’idée d’enfin faire leurs preuves, tous et toutes se séparent temporairement dans la folle excitation de se revoir prochainement en saluant respectueusement l’âme enseignante.

Soirée
Signant le registre de présence et des heures travaillées bénévolement avant d’éteindre les lumières et verrouiller la salle à clefs, ses doigts saluent rapidement le groupe de garde avant de filer dans les rues sombres de la ville. Quelques banalités échangées avec sa cousine adorée, quelques minutes sous l’eau chaude de l’onsen et un repas végétarien pris sur le pouce suffisent à rendre son corps dans un état somnolant. Se glissant sous les draps, quelques minutes ne s’écoulent avant que sa respiration ne prenne le rythme d’un sommeil réparateur avant d’être rapidement suivie par une seconde sans même que son esprit n’en attrape conscience.

Réveil
Les premières lueurs du puissant dieu soleil grattent à travers les volets pour pénétrer dans la chambre endormie. Les images hasardeuses de son rêve s’effacent dans le flou alors que ses grands yeux couleur d’une pierre précieuse ne s’ouvrent doucement. La motivation enhardissant son âme, ses jambes bondissent aussitôt hors du lit alors que la tendre interrogation arrive à son ouïe. Un rictus enthousiaste se peignant sur ses lèvres rosées, sa tête se hoche avant que ses mains ne prennent quelques affaires pour s’éclipser hors de la pièce sur un dernier baiser affectueux sur le front de l’ombre immaculée encore emmaillotée sous le fin tissu.

Angoisses
Les bassins chauds et la vapeur détendent ses muscles en pleine formation alors que son esprit rejette toutes tentatives d’intrusions malveillantes de la part de ses souvenirs. Sa mémoire fait rejaillir les insultes crachées avec mille mépris alors que son corps porte encore la marque de nombres de coups reçus pour avoir osé venir au monde en défiant ouvertement les normes imposées. Un tremblement agite instinctivement sa main avant qu’elle ne plonge dans l’eau dans un geste presque enragé. Son cœur a promis de ne jamais laisser ses bourreaux et leurs collaboratrices gagner et hors de question de faillir à son serment. Il est temps que la honte change de camp…

Apprêt
La venue du joyeux groupe de jeunes filles interrompent le fil de ses pensées alors que ses cheveux finissent de sécher et qu’une longue cape blanche ne couvre son corps. Lui proposant spontanément leur aide, les adolescentes s’enthousiasment à vernir ses vingt ongles d’un liquide rouge sang des plus brillants avec son accord silencieux. Incapable de leur fournir une reconnaissance orale sans risquer de ruiner leur travail, elles reçoivent avec plaisir ses regards tendres et ses sourires si doux comme remerciements. S’inclinant devant leur réussite tout en les saluant, la grande anguille de l’horloge n’a pas fait dix tours que sa présence disparue des onsens se retrouve sur la place du grand parc où les familles et autres publics aiment flâner en ces jours chauds.

Recommandations
La foule éprise de curiosité commence à s’ériger en masse autour de la scène improvisée où ont été installées des enceintes puissantes à côté d’un ordinateur portable relié numériquement à cet enchevêtrement technologique. Depuis quelques temps, la communication et la presse locale se faisaient l’écho d’une représentation artistique inédite en ce dimanche ensoleillé. Une association bienveillante portant assistance et conseils aux femmes et enfants victimes de violences propose divers enseignements bénévoles contre des dons financiers pouvant les aider à perpétuer leurs missions assignées par leur règlement interne.

Présentation
Attrapant le micro avec habileté, une jeune femme aux cheveux d’ébène et aux yeux aussi bleus que le ciel manie les mots et les discours avec aisance. Plus connue sous le nom d’Akabane, elle est la présidente respectée de l’association « We are alive » où œuvrent des dizaines de bénévoles au cœur généreux. Quand certains proposent des classes de dessins, peinture, couture, chant ou encore décorations et théâtre contre un abonnement financier revenant directement à la caisse de l’association, les cours de danse remportent un franc succès jamais enregistré depuis son arrivée il y a tout juste trois mois. Avec plus d'une vingtaine de personnes à son actif à chaque cours, c'est la classe la plus nombreuse de l'association. Auparavant, elle n'existait pas, faute d'avoir une personne bénévole compétente en danse jusqu'à sa venue presque providentielle. Au départ timides, les inscriptions se sont multipliées et en comptant les trois différents groupes des enseignements hebdomadaires, environ une centaine d'âmes apprennent à danser sous sa direction bienveillante. 

 Attraction
Alors que la musique au rythme rapide démarre, les yeux d’abords posés sur le groupe dans son ensemble semblent tous se diriger sur une seule personne se détachant involontairement de la bande. Les pas s’enchaînent sans fautes et les gestes se coordonnent à merveille entre les fillettes, adolescents, garçonnets, femmes et jeunes filles en pleine représentation mais aux âmes attentives, force est de constater qu’une puissance attractive démentielle semble endormir tous les esprits pour se concentrer uniquement sur sa silhouette.

Personnification
Chacun de ses mouvements est d’une grâce inouïe et se faufilant avec fluidité parmi les autres dans une chorégraphie bien orchestrée, ses déplacements sont suivis par des centaines de regards sans même en avoir conscience. Tout son corps est un appel à la danse à croire qu’il a été créée dans ce seul but tant cet art l’habite dans une infinie générosité. Son visage expressif fait couler moult émotions au creux des cœurs battants de la foule. Ses gestes signent une histoire alors que ses pas s’enchaînent dans une perfection surnaturelle. Les souffles se coupent sous la beauté de sa chorégraphie maîtrisée jusqu’au bout de ses ongles colorés. Si certaines personnes bénéficient du don de l’oreille absolue, son âme semble s’être imprégnée de la danse souveraine comme si elle en était l’incarnation dans toute sa splendeur.

Hypnose
Plus encore que son talent évident, son apparence prête à toutes les confusions et interrogations possibles. Ses courts cheveux d’un roux flamboyants tombent avec élégance au niveau de son menton en frôlant sa peau bronzée des plus rares en ces contrées préférant les teints de porcelaine. Le public se noie volontiers en ses pupilles d’améthystes où luit une mare d’eau violacée des plus enchanteresses comme signataires d’une promesse d’un puissant bien-être. Un haut rouge découpé avec précision au niveau de son torse et de son nombril laisse entrevoir de légères formes dans une illusion d’optique déconcertante ne sachant lui attribuer arbitrairement un genre bien précis. Des coutures élégantes d’or précieux confèrent une noble allure à son vêtement alors que ses jambes sont couvertes d’un collant vermeil ouvert sur ses talons et ses orteils. Une ceinture rouge et dorée entoure sa taille de guêpe et une légère jupe noire tombe sur ses cuisses fines que bien des êtres peuvent lui envier. Un col écarlate laisse entrevoir le dessin d’un léger décolleté porteur de mystères et ses bras s’ornent de longues mitaines noires où une bande de tissu d’or a été cousu quelques centimètres sous ses épaules. À son oreille gauche s’accroche une boucle en bois travaillée dans un style inimitable. Pour terminer le tout, une longue cape violet sombre décoré de huit cercles beiges évolue avec grâce au rythme de ses mouvements.

Liberté
Les dernières notes de la chanson s’éteignent dans un dernier geste collectif avant que la foule ne puisse s’extirper de la transe involontaire dans laquelle elle avait plongé de plein gré. Papillonnant des paupières comme pour mieux s’échapper de ce coma éveillé artificiel, les applaudissements fusent avec force et enthousiasme alors que le groupe s’incline respectueusement. Le sourire éclatant sur leurs visages est la meilleure reconnaissance offerte au public transcendé.


- Bon sang…On dirait que la danse habite littéralement ce gamin…ou cette gamine d’ailleurs ?

- J’ignore son identité mais…wahou !


- Si elle ou il enseigne aussi bien qu’il ou elle danse, je crois que je vais m’inscrire…

Approbations
Les commentaires personnels à titre admiratif courent parmi l’assemblée pour échanger leurs points de vue des plus similaires. Si une grande partie parle en mille compliments du groupe en chorégraphie dans son ensemble, beaucoup de louange s’attardent sur la silhouette ayant attiré toutes les attentions. Bien des mystères et interrogations subsistent autour de sa simple existence. Est-ce une femme en devenir ? Est-ce un homme en construction ? S’il est évident que son corps n’a pas encore atteint l’âge adulte, son sexe biologique reste en suspense. Les traits fins de son visage pourraient laisser penser à une certaine féminité mais des points dits masculins ressortent à travers ses muscles élancés travaillés pour la grâce et la légèreté. Comme pour rajouter une dose de frustration à leurs questions, son style vestimentaire androgyne et son prénom aux consonances anglophones mixte sonnent comme une provocation.

Repos
Invitant les spectateurs et spectatrices à venir se renseigner sur les stands à disposition et laissant les autres bénévoles évoluer dans des représentations théâtrales et de chant chaleureusement applaudies, la silhouette indéterminée peut enfin souffler l’espace de quelques minutes. Après avoir sincèrement félicité son groupe de danse pour leur prestation en les invitant de revenir aux prochains cours si le cœur leur en dit et remercié ses camarades de classes féminines venues filmer la chorégraphie comme promis, sa gorge peut enfin recueillir l’eau salvatrice à même le goulot de sa bouteille personnelle. En temps normal, il lui faut plusieurs heures de danse intensive pour que son corps éprouve le besoin urgent de se désaltérer tant il est habitué au travail engagé de ses muscles dans ses productions chorégraphiques mais l'entassement de la foule lui amène un stress supplémentaire des plus inhabituels. D’ordinaire, le mépris ou l’indifférence couplée à de la haine pure crachent sur chacun de ses gestes mais aujourd’hui, ses yeux violets ont rencontré de l’admiration, de la bienveillance et même une certaine forme de vénération. Son âme apeurée à l’idée de les décevoir et de perdre ce à quoi elle n’avait jamais eu droit auparavant, elle s’est déchaînée comme jamais dans ses pas pourtant maîtrisés à la perfection.

Interruption
Alors que ses collègues de l’association enregistrent de nouvelles inscriptions à ses cours bénévoles ou dans les autres disciplines proposées, sa silhouette médite dans le calme et la solitude. Plus pour longtemps, hélas…Alors que personne n’osait l’approcher comme de peur de briser son aura délicate et entraver sa concentration chorégraphique, une silhouette pénètre dans la bulle de son intimité de proximité pour la transpercer sans en avoir conscience. Si son apparence perdue entre les hommes et les femmes décale fortement par rapport aux normes sociétales, la nouvelle venue rentre volontiers dans cette catégorie pour poser sa concurrence involontaire.  


Décalage
Ses longs cheveux noirs tombent avec grâce au milieu de son dos alors que ses iris d’un rouge sanguinaire détonnent sur son visage au teint bien plus pâle que le sien. Vêtue d’un short et d’un débardeur sombre surmonté d’une légère veste, ce n’est pas la couleur de sa peau commune qui attirerait l’attention sur elle ni sa tenue des plus simples sous cette chaleur d’été mais deux détails des plus flagrants. En ces jours caniculaires de juillet, il n’est pas courant de voir une femme porter des bas et des bottes aussi élégantes soient-elles ! Pire encore dans l’attraction exercée parmi les autres, si son épiderme halée est dépourvue de tout inconvénient propre à l’adolescence, celle de la jeune femme est couverte de tatouages et de piercings en tout genre. Arrêtant poliment de boire à son approche,  ses oreilles percées attrapent son discours aux intonations sincères.

- Bonjour, je tenais à vous dire que ce que vous avez produit sur scène était tout simplement… Éblouissant et époustouflant. Je ne suis sans doute pas la première à vous le dire mais ça me paraissait plutôt important de le dire. Votre aisance sur scène, la fluidité de vos gestes. On avait l’impression que vous n’étiez pas sur scène à proprement parler. C’était… Époustouflant. Sincèrement.


Maladresse
Si les mots sont bien posés et sentent la pleine franchise en dépit d’un côté répétitif dans le vocabulaire, son absence d’une sociabilité parfaitement imprégnée des codes sociaux s’accorderait à merveille avec la sienne. Serait-ce le destin de toutes les âmes sortant du moule de par leur différence que ne pas parvenir à interagir correctement avec le monde qui les entoure ? Comment son cœur pourrait-il critiquer l’inconnue quand sa propre hésitation sociale illumine son âme à la manière d’une alarme ? Est-ce un devoir que de refuser de  lui répondre au risque de laisser passer une impolitesse flagrante ou bien une course d’obstacles des plus tordues si son choix se porte sur l’option de reconnaissances ?


Paravent
Sa bienveillance naturelle l’emmenant instinctivement sur la deuxième proposition, un large sourire éclaire ses lèvres rosées alors que son regard d’améthyste des plus attractifs incite la jeune femme à s’y noyer. Inclinant la tête et le torse, le poing sur le cœur en une forme de révérences des plus respectueuses, chacun de ses gestes signe déjà un premier remerciement des plus formels. Sa mémoire laisse alors resurgir l’un de ses anciens souvenirs de classe en compagnie de sa marraine également désignée comme son éducatrice spécialisée. Apprenant l’histoire de France avec sa cousine, l’une de ses anecdotes évoque une technique royale pour cacher à la cour de Versailles un amour propre au scandale en utilisant le coup du paravent. Faisant semblant de courtiser une autre femme que celle de ses pensées pour éviter un remue-ménage choquant et les soupçons de la cour sur une possible relation extraconjugale, le Roi-Soleil lui-même avait été piégé par ce petit jeu imprudent en tombant sous le charme de son « paravent », la duchesse Louis de la Vallière au détriment de celle qu’il souhait dissimuler au départ, l’épouse de son propre frère le duc D’Orléans, Madame Henriette d’Angleterre ! Si la prudence de Louis XIV lui a été préjudiciable d’une certaine façon, pourquoi ne pas adapter sa façon de faire à son propre cas par un petit exercice de dissimulation ?


Inattendu
Comme sorti de nulle part, les battements d’ailes délicats d’un oiseau attirent l’attention de sa main droite se tendant doucement dans la direction du son. Se posant délicatement sur sa paume, la toute petite créature attrape les yeux violets clairs de par la beauté de son plumage. Ses plumes d’un bleu aussi profond que celui du ciel étincellent sous les puissants rayons solaires. Identifiable comme un moineau de type femelle, l’animal volant semble presque hocher son minuscule crâne devant l’être aux mèches incendiaires. Voletant jusqu’à son épaule droite, elle y accroche ses pattes avec adresse en plantant son regard noir en direction de la jeune femme. Une voix douce et polie parait sortir de son bec comme dans le spectacle d’une personne dite ventriloque particulièrement douée.

-Bien le bonjour, Madame…Je vous remercie pour vos compliments….Je n’ai fait que mon travail de chorégraphe vous savez et avec un groupe qui vous écoute, c’est bien plus simple. Si vous souhaitez vous inscrire à mes cours, vous êtes la bienvenue. J’enseigne tout type de danse et si vous doutez de vos capacités, sachez qu’à la base, le groupe d’aujourd’hui ne savait pas aligner deux pas en rythme mais toutes sont venues se dépasser…

Illusion
Pour les regards profanes et à l’âme parfaitement rationnelle, il est clairvoyant que le volatile apprivoisé sert de marionnette vivante à une démonstration du phénomène de la ventriloquie et ne s’en inquiètent pas outre-mesure. Comment expliquer le langage oralisé parfaitement clair d’un oiseau autrement ? Même les perroquets les plus intelligents ne construisent pas des phrases aussi élaborées et chaque point de sa réponse est savamment réfléchi pour ne jamais avoir à dévoiler le moindre accord pouvant trahir son identité sexuée des plus floues.


-Voilà que j’en oublie les convenances les plus élémentaires, pardonnez-moi…Mon nom est Robin Windrosen comme l’a dit notre présidente…À qui ai-je l’honneur ?

Politesse
Mixte, son prénom prononcé à l’anglophone avec le [e] final ne dessert aucun indice sur sa biologie supposée au grand dam des esprits épris de curiosité mais son respect soigné accompagné de son regard des plus tendres est capable de faire fondre les moindres prémices de colères et autres ressentiments juste en croisant son sourire désarmant d’innocence. Comment douter de sa candeur en dépit de son talent de ventriloquie, art parfois injustement calomnié ? Son « paravent » fonctionnera-t-il comme d’ordinaire ? Sa raison n’ignore pas la présence d’êtres lui étant semblables sur certains points dont une partie vit ou a vécu au sein du même établissement mais impossible de discerner le vrai du faux au sein d’une foule alors autant opter pour la prudence et user d’une ruse aussi vieille que le monde.

Homme ou femme, son existence-même est une invitation au mystère et son lien avec l’oiselle bleue sera-t-il une protection ou bien une malédiction ? L’oiseau en cage rêve de nuages mais quels sont les songes d’un animal libre ?
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Robin Windrosen
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Dim 23 Fév - 0:53
I can still recall our metting

La foule semblait totalement unanime vis-à-vis de ce qu’il venait de se passer. C’était tout bonnement… Bluffant, impressionnant ou mettez ici n’importe quel synonyme ou terme s’y approchant de prêt ou de loin. La représentation de la danseuse, ou du danseur, personne ne pouvait être sûr et certain du genre de cette personne, et de ses camarades avait était magnifique et beaucoup semblaient avoir été touché d’une manière ou d’une autre. Même Mia, mais elle était relativement sensible à ce genre de chose également. C’était dans sa nature, contrairement à son jumeau qui était un peu détaché de tout ceci, ne partageant pas les ressentit de sa sœur. Les jumeaux n’ont pas toujours les mêmes pensées, idéaux ou ressentit vis-à-vis d’événements, ils sont avant tout des êtres humains, des êtres vivants et dotés de… De ressentit, justement, propre à chacun. C’est normal, aux yeux de tous bien que certains pensent encore que les jumeaux sont des sortes d’alien aux pouvoirs de télépathes lorsqu’ils ne sont pas ensemble. Comme si, l’un deux pouvait savoir précisément  ce qu’il se passait dans l’esprit de l’autre, comme s’ils pouvaient communiquer par télépathie. Ce n’est pas quelque chose de foncièrement ridicule, le lien entre les jumeaux est présent, mais pas à ce niveau là non plus. Non, ne la regardez pas comme ça, Mia a parfaitement conscience que cela peut arriver vu les particularités de l’académie et du monde dans lequel ils vivent tous. Enfin, en théorie, et d’un point de vue naturel, donc sans tous les artifices des créatures, des dons, pouvoirs, singularités ou appelez ça comme vous le souhaitez, Mia a beaucoup de mal à y croire.

Ses oreilles entendaient sans forcément écouter ce qu’il se disait autour de sa position. Des louanges, des félicitations en tout genre, beaucoup tournées vers l’être au genre indéterminé qui soulevait tout un tas de question, jouant sur son androgynie. Cette personne, de part son apparence, brisait un peu les codes. Un peu comme elle et le côté punk, sa coupe de cheveux et sa tenue qui n’était clairement pas adapté à la saison, ni même à la température mais, croyez-le ou non, cela ne la dérangeait pas. Elle se sentait bien dans ce genre de tenue, la température ne la dérangeait pas plus que ça. On dit souvent que le noir attire la chaleur, mais Mia doit y être habituée, ou alors, il ne s’agit là que d’une croyance populaire qui ne se passe pas véritablement ? Allez savoir, en tout cas, l’australienne était totalement d’accord avec tout ce qui se disait autour d’elle. Franchement impressionnant. C’était sans doute ceci qui la poussa à se rendre vers l’inconnu.e. Elle avait clairement pénétré dans sa bulle d’intimité, mais ce n’était pas ça qui allait l’arrêter, bien qu’elle avait veillé à laisser une certaine distance, histoire d’essayer de ne pas la faire totalement exploser. C’était déjà assez dérangeant pour quelqu’un de voir un ou une inconnue briser son petit moment de tranquillité, donc autant essayer de faire le moins de dégât possible. Qu’en pensez-vous ? De toute manière, Mia ne resterait sans doute pas bien longtemps dans les parages, préférant ne pas déranger cette personne trop longtemps. Après tout, elle ne se déplaçait que pour la féliciter et lui faire part de son ressentit. Elle ne prenait jamais sur elle pour tenir un minimum sa langue. Après tout, elle aimait beaucoup dire les choses, d’autant plus lorsqu’elles sont positives. Certes, elle peut les avouer également lorsque c’est négatif, mais jamais en se déplaçant de la sorte. C’était comme si l’australienne se rendait à un concert quelconque, et qu’à la fin, elle attendait le groupe à la sortie pour leur dire qu’ils n’étaient pas aussi bons et doués que l’année précédente ou que pour leur dernier album. Ce n’est pas quelque chose qu’elle pouvait concevoir. Pas de cette manière. De toute manière, il faut bien faire la part des choses entre le cercle privé et amical, et les inconnus qui usent de leurs temps libre pour faire ce genre de représentation !

Mia laissa donc une certaine distance entre eux deux, ou entre elles deux. Toujours avec la même crainte bien qu’elle faisait ça de manière totalement inconsciente. Comme une habitude, profondément ancrée dans son être. Les reste de son éducation, de ce qu’elle avait pu vivre. Après, il était vrai qu’elle n’avait pas trop de souci avec son espace personnel du moment que la personne ne se montrait pas tactile. C’était la seule chose qui pouvait la rebuter un peu. Il fallait qu’il y ai une certaine complicité entre ces deux individus pour qu’elle accepte d’être touchée, même sur le bras ou l’épaule. Sauf cas particulier, bien entendu. Bah quoi ? Imaginez, elle ne fait pas attention en traversant car en retard pour se rendre au travail (ce qui peut arriver à tout le monde, personne n’est infaillible) et ne voit pas la voiture qui arrive droit sur elle et qui est trop proche pour pouvoir freiner, quelqu’un peut lui tirer le bras pour éviter un choc pouvant être au mieux une simple casse de membre (non je ne sais pas comment tourner ça autrement) ou au pire une mort tout ce qu’il y a de plus simple. Là, elle accepte volontiers le contact et risquerait même d’avoir besoin d’un sacré remontant en se rendant compte qu’elle aurait pu finir aux cieux. Peut être pas au paradis, ni même en enfers car elle n’a pas vraiment d’opinion là-dessus et refuse de prendre part au débat, mais vous saisissez l’idée.

Clairement rassurée par le sourire de son interlocuteur-interlocutrice, les épaules de Mia se détendirent doucement, cette dernière n’ayant pas spécialement fait attention à ce détail, cette légère tension qui s’accumulait par peur de trop déranger l’inconnu.e. S’il y a cependant quelque chose qui attira son attention, ce fut le petit volatil qui se posa sur la paume de cette personne. Les oiseaux ne sont pas plus farouches que ça ? Il était cependant certain qu’il ne s’agissait pas  d’un de ces pauvres canaris vivant en cage qui n’ont jamais la chance de pouvoir voir la lumière du soleil ou même sentir la fraicheur de l’air, les divers courants qui parcouraient le ciel. La vie de ces piafs, comme ils sont régulièrement désignés, ne doit pas être la plus agréable. Coincés derrière les barreaux, étant de véritables prisonniers. Elle n’aimerait pas se retrouver à la place d’un de ces derniers. Si elle se réincarnait, c’était à voir ! Cependant, elle avait ses préférences et ses envies !

Très vite, son regard se retrouva posté sur le petit oiseau, qui changeait de place et ne paraissait pas le moins du monde effrayé par la présence des êtres humains.

- Cela pourrait être assez intéressant, mais je ne pense pas pouvoir me rendre aux cours… Mais si j’ai le plaisir de pouvoir vous revoir de temps à autres faire une représentation, cela serait avec joie !

En plus de ceci, elle se ferait également une joie de les aider d’un point de vue financer par les dons et autres. Elle s’en occuperait après, lorsqu’il y aura un peu moins de monde.

- En plus d’être une personne très douée en danse, votre talent en ventriloquie est également impressionnant.

L’oiseau qui servait de marionnette, cela renforçait l’admiration. Eh bah, une personne qui paraissait plus jeune qu’elle avait une multitude de talents. Un seul mot lui venait à l’esprit, ce dernier étant un simple « wahoo ».

- Ne vous en faites pas. Je m’appelle Mia Blue.

Elle ne posa cependant pas de question sur son genre, après tout, elle savait très bien ce que c’était de sortir du lot, d’avoir un style différent des autres ou de ne pas rentrer dans les normes. C’était elle, eux. Ils ou elles sont ce qu’ils sont, jouant avec la société et envoyant balader ces fameuses normes sans véritablement se soucier du regard des autres.

Un peu prise au dépourvu par son manque de conversation, elle glissa une main dans ses cheveux, un geste qui pouvait faire penser au comportement et aux réactions de la jeune Tenshi qu’elle connaissait depuis quelques années déjà. Un petit rire nerveux franchit la barrière de ses lèvres avant qu’elle ne s’excuse.

- Désolée si je vous ai dérangé, j’avais véritablement envie de vous faire part de mon ressentit et de ce que vous avez fait sentir à un bon nombre de personne.

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Robin Windrosen
Robin Windrosen
Jeu 27 Fév - 17:19


♫ I can still recall our meeting ♫

Sensibilité
Aucun cœur proche ne saura être épargné en ce jour ensoleillé sur la place du parc. Fondant d’admiration et de moult sentiments partagés entre l’extase et les pleurs joyeux, les regards se fixent sur le spectacle vivant avec force comme pour se rappeler leur existence trop longtemps mis en étouffement. Les coulisses et les ombres n’entourent plus leurs âmes pour les projeter en pleine lumière après des années d’errance où seule la souffrance avait sa place. Les dents tranchantes de sadisme de la douleur tombent les unes après les autres en leurs esprits trop vite balayés.

Vie
Chacun de leurs pas rappellent à ces anciennes victimes qu’elles sont en vie en dépit de tous les mots empoisonnés, les incultes, les coups et autres tortures ayant mutilé leur existence. Leurs bourreaux auraient bien voulu les silencer définitivement mais en cette matinée d’été, elles remontent à la surface pour clamer au monde qu’elles ne se tairont plus. Leurs voix n’iront plus se terrer dans les ténèbres et revendiquent leur droit à l’éclat. Les fillettes, garçonnets, adolescents, jeunes filles et leurs mères enchaînent les pas en rythme, leurs mouvements chorégraphiés dans le moindre détail. De larges sourires sur leurs visages autrefois émaciés, la rage de vivre s’accroche dans tous leurs regards comme une provocation ultime envers la société les ayant laissé tomber pour protéger leurs agresseurs.

Mystère
Circulant parmi les autres avec une facilité déconcertante, une fine silhouette attire malgré elle toutes les curiosités, légitimes ou intrusives, de la foule. Se déplaçant avec grâce, les danseurs et danseuses d’un jour suivent chacun de ses gestes dans un mimétisme parfaitement orchestré. Leader ou leadeuse du groupe ? La question naît sur toutes les lèvres alors que les yeux dévorent le spectacle présenté. Femme ou homme ? Sa simple présence sonne comme une insulte dans un monde régulé comme du papier à musique où la moindre différence est férocement attaquée.

Apparence
Dans cette cascade mouvante de cheveux bruns, châtains voire des doux blonds, ses mèches incendiaires sont comme une lumière irrésistible aux papillons de nuit. Tombant élégamment jusqu’à son menton, elles sont pareilles à une flamme au milieu de l’obscurité, celle rassurant toutes les âmes apeurées mais attention à ne pas s’y brûler les doigts à trop vouloir jouer avec sans respect. Une boucle d’oreille en bois précieux où luit une discrète émeraude s’accroche à son lobe gauche dans une bravade inédite dans une contrée où les oreilles percées sont des plus rares et attribuées aux esprits rebelles refusant de se conformer aux normes. Si par génétique, l’immense majorité des yeux spectateurs sont noirs, marrons et quelques verts ou bleus viennent entrelacer la foule, jamais la science ne pourra expliquer la teinte de ses pupilles. Véritable mare d’améthyste où nombres de regards se noient, tenant à la fois de l’hypnotique et de la sorcellerie aux esprits crédules, ses grands yeux violets laissent échapper une myriade d’émotions venant accompagner ses pas.

Mode
Si la folie vestimentaire est un phénomène sociologique des plus temporaires, changeant au fil des saisons, beaucoup d’âmes refusent d’y adhérer quand d’autres créent leur propre style en se moquant des regards interrogateurs voire réprobateurs. Des corps s’abandonnent au vintage, girly, gothique ou autres termes barbares visant à les enfermer à tout prix dans des étiquettes. Néanmoins, quel terme accrocher à un être dont la personne entière brise les codes ? Sa tenue rouge se découpe au niveau de son torse et de son nombril dans une précision cousue sans aider pour autant les esprits brûlant de curiosité à lui apposer une biologie ou un genre parcellé de stéréotypes. Des apports de tissus dorés sont accrochés avec élégance tandis que ses jambes fines se couvrent d’un fin collant vermeil ouvert sur ses orteils et ses talons. Sa taille de guêpe s’entoure d’une ceinture d’or et de sang alors qu’une légère jupe noire tombe avec grâce sur ses cuisses malingres. Des longues mitaines sombres se terminant par un bord doré s’enfilent le long de ses bras pour s’arrêter quelques centimètres sous ses épaules. Une longue cape couleur de nuit virevolte avec grâce dans son dos pour s’allier à chacun de ses mouvements dans des gestes aussi légers que l’air.    


Représentation
Si chaque pas sur scène attire l’attention de par l’évidente volonté des artistes du jour, la silhouette où suinte une androgynie accaparante suscite le plus de pensées. Ses pieds et ses bras frôlent à peine le sol et les autres comme se déplaçant au sein d’un courant d’air dans une légèreté absolue. Si certaines personnes se persuadent d’être des réincarnations de Mozart ou de Marie Curie tant leur génie dans un domaine dépasse l’entendement, toutes les âmes semblent croire que la danse s’incarne littéralement en cet être suscitant mille curiosités. Si l’art de la chorégraphie a dû mourir un bref instant, il s’est réincarné en ce corps bronzé afin que jamais les étoiles dans les regards ne s’éteignent et ne perdent leurs rêves.

Aboutissement
Hélas, toutes les bonnes choses ont une fin signe le célèbre adage et lorsque les dernières notes se taisent, les esprits engloutis par la merveille se réveillent pour reprendre contact avec une réalité bien moins vivifiante. Clignant des paupières quelques secondes, leurs mains se retrouvent pour s’allier en des applaudissements bruyants de sincérité tandis que les dos s’inclinent avec modestie. Les compliments et félicitations fusent dans leur direction alors que les sourires des artistes temporaires s’accrochent définitivement à leurs visages. Les promesses de dons financiers et d’inscriptions se bousculant de toutes part, la directrice associative et ses bénévoles attrapent un rythme infernal à répondre aux diverses interrogations. La politesse exigée dans leurs statuts, la seule froideur émane lorsque des âmes indélicates osent questionner à haute voix la biologie de la silhouette aux cheveux de flammes. Se posant en farouche protection, le groupe du jour leur appose un collectif de regard noir tandis que la jeune femme présidente lance une réponse neutre, un rictus faussement enjoué sur le visage.


-Comme je l’ai déjà dit, notre bénévole chorégraphe se prénomme Robin à l’anglophone et je ne crois pas que ses supposés organes génitaux ou autres aient à voir avec son talent, si ? Si vous souhaitez vous inscrire à des cours artistiques, votre volonté est la bienvenue.

Reconnaissance
Remerciant silencieusement la courageuse militante d’un tendre signe de tête, l’être aux yeux d’améthyste se contente d’ignorer superbement ses possibles détracteurs. Pris en flagrant délit de propos à la limite de l’outrageux, les âmes concernées sentent leurs joues rougir vivement de honte avant d’apposer leurs excuses à demi voix. Sortant leurs portefeuilles ou signant leur nom sur une feuille d’inscriptions, chacun et chacune se rattrape du mieux possible de leur goujaterie. Tourné vers leur coach aux mèches incendiaires, le groupe star d’un jour s’acquiert de son bien-être avant de récolter quelques doux conseils et un salut respectueux les invitant à revenir en cours si tel est leur futur souhait. Seuls les yeux perçants arrivent à percevoir les lèvres refusant de s’entrouvrir à chacun des mots prononcés tant les silhouettes des nombreuses personnes amassées peuvent boucher la vue et les possibles illusions en ressortant.  


Solitude
La gorge se délectant de longues lampées d’eau fraîche, les mains fines naturellement halées par le soleil s’activent ensuite à rassembler tout le matériel pour le ranger avec précautions dans les caisses désignées à cet effet. Les danseurs et danseuses du jour apportent leur pierre à l’édifice en venant témoigner de leur expérience et parlementant avec la foule tandis que l’âme chorégraphe s’enferme dans une bulle reposante où seul le calme et la volupté ont leur place a contrario du stress et de la malveillance. Hélas, comme le veut le destin fourvoyant, ces espaces de tranquillité sont des plus fragiles et se brisent facilement.

Preuve
Un pas, il aura suffi d’une seule avancée dans sa direction et d’un regard pour exploser son intimité et l’obliger à une interaction sociale. Bien que désireuse de lui laisser un espace physique raisonnable entre leurs deux corps, dans une distance respectueuse, l’inconnue semble clairement vouloir ouvrir une possible conversation. Avec sa tenue sombre et ses longues bottes noires non adaptées à la canicule, elle détonne autant que sa propre personne sans oublier son regard sanguin et ses longs cheveux raides à la teinture naturelle d’obscurité. Plus encore que leur look différent, la couleur de leur peau suffit à les contraster fortement. Naturellement bronzée et halée d’un côté face à un teint limite cadavérique de l’autre. En revanche, si la première silhouette affectionne son unique piercing à l’oreille gauche, la seconde en expose partout sur son visage tandis que son corps pâle laisse entrevoir des tatouages colorées des plus saisissants. Visiblement peu encline à développer un contact physique, à son grand soulagement intérieur, ses propos laissent transparaître toute son admiration pour la performance scénique.

Respect
Un large sourire éclairant ses fines lèvres rosées, l’être aux yeux couleur pierre précieuse incline le torse, le poing sur le cœur en signe d’un égard considérable pour son interlocutrice. Son regard perçant attrape la détente amollissant soudainement les épaules de la jeune femme comme libre d’une pression qu’elle s’était elle-même infligée. À croire que toute sa personne est en sucre pour que les autres la pensent à ce point fragile en se rassurant sur ses expressions candides pour se déculpabiliser, comme les êtres humains peuvent être étranges. Après des années de mépris et de harcèlement virant à la folie, c’en est presque déconcertant.

Invitée
Tendant doucement sa main droite, les délicats battements d’ailes d’un minuscule volatile attirent l’attention de la jeune femme tandis qu’il se pose à même la paume avec élégance. Censés être bien plus farouches et d’un naturel méfiant, extrêmement rares sont les oiseaux à accorder spontanément leur confiance à des êtres humanoïdes dépourvus de plumes ou de becs quelconques. Le cœur nullement effrayé par la présence humaine, ce qui semble être une femelle moineau se pose sur l’épaule droite de l’être aux mystères insolubles pour planter ses pupilles rondes et noires sur l’étrangère. Son plumage d’un bleu vif étincelle sous le soleil et est presque comme une insulte face au teint pâle de la terrienne aux cheveux de nuit.

Talent
Sans entrouvrir ses lèvres, une voix typiquement humaine s’échappe du bec de la dame plumée pour exprimer sa reconnaissance avec élégance. Illusions sensorielles ou bien simple phénomène de ventriloquie voulant prêter une voix aux animaux ou objets inanimés ? À la manière d’une marionnette ne disposant d’aucune vive propre, l’oiselle s’active comme pour contredire ces stéréotypes et prouver sa réelle existence sur le monde en tant que personne unique. S’exprimant avec élégance, chaque mot est réfléchi avant de ne jamais avoir à dévoiler son identité sexuée des plus floues tandis que son discours signe sa reconnaissance et sa proposition de venir assister à ses cours de danse au sein de l’association. Chorégraphe de génie et vraisemblablement ventriloque sous son apparence à la jeunesse éclatante, d’autres dons persistent-ils à exister sous cette âme à la bienveillance incarnée ?

Cela pourrait être assez intéressant, mais je ne pense pas pouvoir me rendre aux cours… Mais si j’ai le plaisir de pouvoir vous revoir de temps à autres faire une représentation, cela serait avec joie ! En plus d’être une personne très douée en danse, votre talent en ventriloquie est également impressionnant.


Foi
Le coup du paravent, subterfuge mal utilisé par le Roi Soleil autrefois, lui est donc favorable aux esprits rationnels. Elle croit que le moineau lui sert d’accessoire vivant indispensable aux personnes prétendant oraliser sans ouvrir les lèvres. Sans même regarder l’être à l’apparence trompeuse, l’oiselle répond avec politesse comme dotée d’une volonté propre à elle-même.


-Je vous en remercie vivement. Notre association va sans doute faire d’autres représentations et spectacles mais ça sera le tour de mes collègues de prendre le devant de la scène, la danse n’est qu’un art parmi les autres. Si vous souhaitez vous rendre malgré tout aux cours, sachez que nos horaires s’adaptent en fonction de la disponibilité du plus grand nombre. Il n’est pas rare que je donne mes cours en soirée afin de convenir aux personnes ayant un emploi.


Liberté
Sans le poids des conventions sociales et ayant sans doute l’âge d’être encore au lycée voire fin collège, l’organisation de ses cours doit pourtant être un sacré casse-tête entre ses devoirs scolaires et les possibles postes occupés par les personnes venant apprendre des pas de danse à l’association. Si sa fine ligne est un indice suffisamment important prouvant l’implication de la chorégraphie dans sa vie, son dévouement n’en est que plus exemplaire avec ces heures ouvertes au plus grand nombre. Se présentant, en retard, sous le nom anglophone et germanophone de Robin Windrosen, avec ce prénom typiquement neutre porté aussi bien par des femmes que par des hommes, le mystère autour de sa personne s’en épaissit davantage. Pourtant, la jeune femme ne parait pas s’en offusquer outre mesure et décline son identité à son tour.

Ne vous en faites pas. Je m’appelle Mia Blue. Désolée si je vous ai dérangé, j’avais véritablement envie de vous faire part de mon ressentit et de ce que vous avez fait sentir à un bon nombre de personne.


Nervosité
Réflexe irréfléchi ou posé dans l’anxiété ? Sa main glissant dans ses cheveux noirs est suivie par le regard d’améthyste avec discrétion. Tandis qu’elle débite quelques mots, l’étranglement d’un rire mal maîtrisé manque d’en ressortir comme en proie à un stress des plus vifs. Un tendre sourire lui est renvoyé en réponse comme pour espérer calmer ses possibles angoisses d’une sociabilité encore maladroite. Comment lui en vouloir quand sa propre âme ignore encore beaucoup de choses sur la communication verbale ou corporelle et que les acquis sociaux sont loin d’être une évidence à ses pensées bien trop longtemps brisées par la haine et le mépris ?


Stabilité
Un profond désir de la rassurer ancré au cœur, la possible anxiété de la jeune femme s’achève dans un dernier râle d’agonie sous le doux sourire étirant le visage naturellement hâlé de l’être aux cheveux couleur incendie. Sa candeur et son innocence seraient capables de répandre tout dégoût de leur profession aux pires bourreaux. D’ailleurs, la foule ne s’y trompe pas au nombre de joues rosissant instinctivement sous la force de son expression comme se croyant secrètement l’unique destinataire de ce présent ingénu.  


- Vous ne me dérangez nullement, Madame Blue. Il est toujours vivifiant de recevoir des compliments sur son travail surtout après tant d’investissement personnel. La danse est un excellent vecteur d’émotions et si elle véhicule du positif, c’est la plus belle récompense qui soit.


Réaction
Comme voulant rappeler son existence, la dame moineau s’agite sur l’épaule frêle avant de sautiller en voletant quelques secondes. Aussi vive qu’imprévisible, son bec fonce droit sur le lobe de l’oreille droite pour le pincer avec véhémence, son chant piailleur semblant enregistrer son mécontentement. Une légère grimace de douleur nait sur les lèvres de la personnification de l’androgynie avant que le volatile ne reprenne sa place et la « parole » dans une illusion parfaite.


-Tout à ta passion, tu m’oublies encore ! Veuillez pardonner cette intrusion, Madame Blue mais j’aime aussi goûter à la lumière de temps en temps. Mon nom est Hedwige, moineau femelle de mon état, compagne fidèle et responsable de la communication chez Robin Windrosen et compagnie. Une sorte de service après-vente si vous préférez.


Fierté
Comme en proie à une légère envie de briller sous les feux de la rampe, le petit animal concerné gonfle doucement le poitrail dans un aérien mouvement de plumes colorées de bleu avant d’incliner la tête en guise de salut. Son utilisation ironique de sa propre identité et de celle de l’être aux apparences ambiguës arrache un large sourire au visage bronzé. Accentuant le son du « e » à la fin de son prénom, elle en marque l’exacte mixité anglophone dans une maîtrise habile de dissimuler toute information sexuée. Un tendre piaillement s’échappe de son bec alors que les doigts fins caressent doucement son cou plumé dans une affection évidente. Quoi que des plus inhabituelles avec les oiseaux sauvages, la relation entre les deux êtres est empreinte d’un amour sincère et d’une complicité sans égales.


Vibration
Le son d’un léger martèlement contre une poche résonne dans la petite bulle intime et la main délicate s’empare d’un téléphone au modèle obsolète semblant très peu utilisé. S’excusant du regard pour cette interruption, ses sourcils se froncent légèrement à la lecture du message affiché sur l’écran. Levant ses yeux violets en direction de l’oiselle, celle-ci semble comprendre le sens caché des mots illisibles à son esprit et réintègre aussitôt son rôle de « marionnette » illusionniste des plus parfaites.


-Je vous aurais bien invité à converser plus longtemps mais le devoir m’appelle ailleurs. Ma cousine, ma seule famille avec ma tante, a encore attrapé la fièvre. Elle savait que j’avais ce spectacle aujourd’hui et a dû stresser encore plus que moi. Je dois rentrer m’occuper d’elle. Je m’excuse pour cette fin prématurée et j’espère vous revoir prochainement à mes cours ou pourquoi pas ailleurs ? Je pourrais avoir besoin de vos connaissances…


Prodigue
D’un clin d’œil, ses doigts montrent la boucle d’oreille en bois précieux surmonté d’une brillante émeraude accrochée à son lobe gauche. Si les esprits amateurs peuvent y voir une fantaisie en plaqué sans prétention, les yeux experts reconnaissent instantanément la richesse du bijou pourtant des plus simples dans sa fabrication. De base, les pierres précieuses sont déjà des plus rares alors servir de décoration sur un anneau en bois tout aussi rarissime ? Un trésor pareil ne se trouve pas sous toutes les mains alors comment celles affiliées à la jeunesse ont-elles pu acquérir un ornement aussi soigné et travaillé ? Les instincts les plus féroces hurleront à la pièce hors de prix quand les autres y annoteront une originalité des plus délicates.


Éclipse
Saluant la jeune tatouée d’une révérence respectueuse, le poing sur le cœur, l’être aux mèches enflammées se dirige ensuite vers la présidente de l’association. Y échangeant rapidement quelques mots avec l’aide de son oiselle apprivoisée, son cœur inquiet obtient l’autorisation officielle de quitter l’évènement bien plus tôt que prévu. La remerciant d’une tendre bise sur sa joue, faisant instinctivement rougir la tête dirigeante et les yeux témoins de la scène, sa fine silhouette se faufile parmi la foule. Attrapant sa cape immaculée à capuche, ses bras la rattachent à son dos avant que ses jambes ne courent parmi les ombres partiellement endormies par la chaleur. Sa petite main s’agitant salue une dernière fois le groupe avant que son corps ne tourne à l’entrée d’une petite ruelle pour disparaître à l’horizon.


Cours, petit garçon….Cours petite fille….Cours âme désœuvrée à l’équilibre parfait…Tes bourreaux peuvent s’étouffer dans leur rage de te voir briller mais n’oublies pas…Leur haine mourra plus vite que ton sourire…Cours… 
Codage par Libella sur Graphiorum

Post rp : En accord avec Mia, je dois m’arrêter là pour ce rp, le contexte peinant à nous faire avancer. Il sera sans doute repris plus tard dans un autre scénario
Robin Windrosen
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