C'était en -500 avant J.C que cette histoire avait commencé. Dans une tribu des Abénakis de l'Est, une naissance se faisait attendre. C'était Mahu, petite sœur du Sagamores (chef) nommé Atohi, qui était en train d'accoucher de son premier-né, aider par les femmes âgées du village. Son mari, Togquos, ainsi que tout le reste de la tribu chantaient et dansaient au centre du petit village, pour prier le Grand Esprit Tabal-dak d'accorder la vie au nouveau-né. Pachu'a, le Mdawinno, quant-à lui cherchait un signe pour l'identité qu'il allait devoir donner.
Peu de temps avant la naissance, les yeux du Mdawinno s'était posé sur un oiseau de couleur bleu qui s'était posé sur le toit du wigwam où Atohi était en train de donner naissance. Le voilà le signe ! L'enfant à naître devait donc s'appeler, Doli, soit oiseau bleu. À peine avait-il dit cette phrase à haute voix que les cris du nouveau-né c'étaient fait entendre, faisant sauter de joie tout le monde. Ziracuny, une des sage-femmes, était sorti du wigwam, le nourrisson dans les bras envelopper dans une peau d'orignal. Le silence se faisait tandis que le père, accompagné de son beau-frère et du Mdawinno, s'approchaient. Pachu'a avait donné un coup d'œil du côté du sexe de l'enfant et c'était assez surprit qu'il avait regardé le père.
"- Cet enfant est une réincarnation du grand esprit !"
S'il n'était pas rare d'avoir des individus partageant deux esprits, soit prenant le rôle du genre avec quoi il n'était pas né. C'était assez inédit d'avoir à faire à un enfant ayant, physiquement, les deux genres. Le Grand Esprit, Tabal-dak, possédait cette caractéristique en plus d'être très androgyne. Alors forcément, si l'enfant avait les deux genres, il devait certainement être une réincarnation de Tabal-dak. Cela ne voulait pas dire que l'enfant avait des pouvoirs mystiques, mais juste qu'il était très sacré.
Il avait faim, il avait soif. Il entendait le ruisseau non loin s'écouler, mais pourtant il restait assis entre les arbres, regardant le ciel calme qui le surplombait. L'enfant de dix ans, qui devenait adolescent, s'était laisser tomber à la renverse sur les feuilles sans fermer les yeux. Ses joues étaient parsemées de peinture verte. Cela faisait quatre jours qu'il errait seul dans la forêt proche de la tribu, mais tout aussi loin puisqu'il n'avait pas le droit de revenir. Quatre jours qu'il jeûnait.
C'était une tradition. Chaque enfant de dix ans devait partir dans la nature durant quatre jours, sans rien boire, ni manger. Au bout des quatre jours, l'animal totem de l'enfant arrivait tel un mirage et il était donc considéré comme adolescent. Doli se savait sacré, il n'y avait pas d'autres mots. Après tout il était un enfant deux esprits de naissance, pouvant voir avec les yeux d'un garçon, mais aussi avec les yeux d'une fille. Ainsi, il allait apprendre à chasser comme un homme, mais aussi à s'occuper d'une famille comme une femme. Il pouvait aussi bien se marier avec une femme qu'avec un homme.
Ses paupières, fatiguées, s'étaient fermer avant de s'ouvrir en entendant un croassement de corbeau. Cinq corbeaux volaient en cercle au-dessus de lui. L'un d'eux avait foncé sur lui, se posant avec délicatesse sur son torse dénué de vêtement. Sautillant, il s'était approcher jusqu'à son visage. Intriguer, Doli avait baissé la tête dans sa direction. L'oiseau avait déposé sa patte gauche sur son menton, la griffe du milieu touchant sa lèvre inférieure. D'un geste précis et puissant, le corbeau l'avait griffé, faisant gicler du sang dans la foulé. Doli avait crié de douleur, fermant les yeux, avant de s'asseoir en ouvrant grand les paupière. Il avait apporté sa main droite à son menton, aucune trace de blessure. Ses yeux avaient regardé en direction du ciel, aucun corbeau. Un croassement l'avait fait regarder sur un arbre. Un unique corbeau le regardait. L'enfant s'était relever, s'approchant doucement. Il avait regardé le corbeau, le saluant d'un geste de la tête.
"- Esprit du corbeau, je vais tâcher de te faire honneur."
Le corbeau avait pris son envol, rejoignant le ciel, frôlant l'enfant qui n'avait pas sursauté. Doli avait rejoint sa tribu. Le soir-même, Doli avait eu le droit à son premier dessin de peinture. Là où l'apparition du corbeau avait posé sa patte. Pour sa rentrée dans l'adolescence, il avait eu le droit à fumer un assortiment d'herbe pour la toute première fois, en compagnie de son oncle. Si jusqu'ici, il faisait que cueillir des baies, fruits et plantes, ou encore péchait, maintenant il allait apprendre à chasser, à combattre, mais aussi à s'occuper d'un foyer. Doli allait aussi se faire instruire sur les relations intimes par les anciens (femmes et hommes en raison du fait qu'il soit un deux esprits).
Doli s'occupait de Yutu, le corbeau qui semblait vouloir le suivre où qu'il soit, lui donnant des graines alors que l'oiseau était posé sur son avant-bras gauche. Des mains venaient s'échoué avec délicatesse sur ses épaules, le faisant sursauter ce qui avait fait pouffer de rire Helki. L'adolescent de seize ans avait fusillé du regard son aîné de cinq ans, ce dernier pour se faire pardonner, lui avait donné un baiser sur la joue. Les bras de l'adulte avait encerclé ses hanches dénuée, posant son menton sur son épaule gauche.
"- Plus que six lunes et nous pourrons partager notre couche."
Doli avait hoché de la tête, un air rêveur sur son visage. Cela faisait un an et demi qu'Helki avait demandé sa main à son père. Un an et demi qu'Helki était au service de Togquos, démontrant tant bien que mal qu'il était l'homme idéal pour épouser son descendant. Durant cette période, qui devait durée deux ans, il était constamment tester aussi bien par son beau-père que par les autres hommes. Surtout que Doli, étant sacré, il se devait d'avoir un homme fort puisque tel était ses préférences. Il avait expérimenté aussi bien avec une fille qu'avec un garçon et il préférait amplement être avec un garçon. Depuis la demande d'Helki, tout deux n'avaient pas le droit de faire des choses intimes, entre eux ou avec d'autres. Et ce jusqu'au mariage.
"- Helki, nous partons !"
L'adulte avait lâché aussitôt l'adolescent, reculant pour faire face à son beau-père qui avait un air rieur de les avoir surpris. L'homme avait lancé une lance en direction d'Helki, ce dernier l'avait récupéré avec agilité. Togquos s'était approché de son enfant, déposant un baiser sur son front. Avoir un enfant deux esprits était une très grande fierté. La tribu, comme toute tribu, en avait plusieurs, mais le sien était le plus sacré d'entre eux.
Doli avait suivi des yeux le groupe d'homme partir chasser. Quelques temps plus tard, sa vision était devenue floue. L'oiseau avait croassé, prenant son envol. Il entendait les enfants jouer comme s'il avait le visage sous l'eau. Le monde bougeait dans tous les sens, le faisant tanguer. Un homme qui passait par là, voyant qu'il ne semblait pas bien aller, s'était approcher de lui. Il avait eu le réflexe de le récupérer avant qu'il ne tombe, évanouit.
Ses yeux s'étaient ouvert, observant une multitude de corbeaux présents sur les différentes branches d'un arbre gigantesque. Mais alors qu'il se questionnait sur comment il était arrivé-là, tous les corbeaux avaient foncé droit sur lui, le pinçant, mangeant sa chair et buvant son sang. La douleur avait été telle qu'il s'était mit à crier et à se débattre.Quand les hommes étaient revenus de leur chasse fructueuse, ils avaient trouvés une ambiance d'angoisse et de peur régner. Pris d'une intuition, Helki avait laissé tomber sa lance, courant à la recherche de son âme-soeur. Son beau-père l'avait bien vite suivit. Un cri de douleur les avait fait changer de direction pour aller jusqu'au wigwam du Mdawinno. Mais aucun des deux n'avaient pu pénétrer à l'intérieur, empêcher par des hommes. L'accès était actuellement interdit. Togquos, ayant confiance en Pachu'a, il avait accepté cette décision, rejoignant son épouse qui pleurait à chaude larme. Helki n'en démordait pas, n'hésitant pas à se battre avec les autres hommes et Togquos avait dû calmer ses ardeurs, le récupérant près de lui et de sa femme. Le Mdawinno était sortie, la mine sombre tandis que les cris de douleur de Doli se faisait entendre.
"- Le Grand Esprit le réclame à ses côtés, son âme va bientôt quitter son corps pour entamer l'apprentissage du Mdawinno. Si Doli accepte de porter le fardeau, alors son âme reviendra."
Car c'était ainsi. Le premier signe, c'était l'évanouissement. Puis le second s'était la douleur, celle ressenti quand l'animal totem se nourrissait du "corps". Le troisième signe était le silence, l'âme quittait le corps qui semblait dormir d'un sommeil éternel. L'âme rejoignait le Grand Esprit qui l'instruisait des préceptes du Mdawinno. Soit l'âme revenait et c'était maintenant un Mdawinno, dotés de facultés surnaturelles, soit l'âme restait près du Grand Esprit et le corps mourrait.
Il n'était plus qu'un amas de chair et de sang, d'une apparence indescriptible. Ses yeux ouverts, dénué de paupière, il ne pouvait même plus crier puisqu'il n'avait plus de corde vocale. Doli s'attendait à mourir à tout moment. Mais les volatiles avaient arrêté de se nourrir sur lui. Un corbeau aussi grand qu'un homme s'était approcher de lui, penchant son bec proche de lui, plongeant son regard dans le sien.
"- Acceptes-tu l'enseignement et le fardeau d'être Mdawinno ?"
L'adolescent avait hoché doucement la tête de bas en haut, comme une évidence.Le silence s'était fait, plus aucun cri. Petit à petit, chacun avait repris ses activités, seul ses parents, son fiancé et son oncle, étaient resté à attendre devant le wigwam. Plusieurs corbeaux s'étaient posés sur le toit, sauf Yutu qui s'était posé sur le sol, non loin de la petite famille.
Son corps était comme neuf, plus aucun stigmate de cette attaque qu'il avait subite. Doli était assis, regardant le Grand Esprit qui lui faisait maintenant face. C'était un adulte androgyne et magnifique. Il lui apprenait tout ce qui avait à savoir, notamment au sujet des facultés surnaturelles qu'il allait être doté à partir de ce jour. En fait non, il en était doté dès le départ, mais c'était en sommeil. Tous les membres des différentes tribus étaient eux aussi dotés de ses facultés, mais le Grand Esprit choisissait d'activer telle ou telle personne. Les facultés variaient d'un individu à l'autre, mais était très souvent lier avec la nature.Doli s'était réveiller en sursaut, le Mdawinno s'était approcher de lui, le prenant dans ses bras en signe de réconfort et de bienvenu. Puis, il lui avait expliqué qu'à présent, il ne devait pas se présenter au monde sans le masque de peinture bleu, signe de son nouveau titre. Il lui avait donc apposé la peinture, avant de le laisser seul pour regrouper tout le monde devant le wigwam. Doli était ensuite sorti de l'habitat, faisant face à la tribu. Le chef s'était approcher de lui.
"- Quel est ton nom ?"
"- Tekoa'satinka."
Parce que tel était le nom que le Grand Esprit avait utilisé avant de le congédier. Toutes les personnes de la tribu avait levé les mains vers le ciel, signe de reconnaissance. Chacun et chacune était venu le prendre dans leur bras.
Tekoa'satinka dansait, accompagné par de jeunes hommes et de jeunes femmes. Certains jouaient des instruments et chantaient pour le rituel. Les années se succédaient les uns aux autres, mais le temps ne marquait plus le Mdawinno sacré. Celui qui ne vieillissait plus. Ses parents tout comme son oncle et Pachu'a avaient rejoints le Grand Esprit et son mari avait des rides. Leurs enfants, orphelins de départ, étaient adultes. Tekoa'satinka était souvent nommé enfant du Grand Esprit. Conscient que le Mdawinno était sacré et unique, la tribu ne le montrait jamais aux autres tribus de peur de se le faire voler. Lors des rencontres, il devait toujours porter un crâne de bison et se recouvrir de fourrure de même animal.
Cela faisait quelques jours que la pluie n'était pas tombée et que le soleil brillait trop fortement dans le ciel. Tekoa'satinka dansait avec les siens pour divertir le Grand Esprit et que ce dernier accepte de faire tomber la pluie sur le territoire de la tribu.
Comme il n'était pas le seul Mdawinno, Tekoa'satinka avait fait une pause, rejoignant le Sagamores, se mettant entre lui et Helki. Son mari lui avait apposé un baiser sur la joue ce qui l'avait fait sourire. Le chef lui avait fait passer la pipe dont il venait de prendre une bouffée. Tekoa'satinka avait tiré dessus avant de la passer à son mari. La pipe passait de main en main, sauf pour les enfants évidemment.
Il avait déposé sa tête contre l'épaule de son mari. Il savait que ce dernier allait bientôt le quitter pour rejoindre le Grand Esprit. Mais il n'en avait aucune envie. Helki lui avait confié qu'il allait devoir avancer, se trouver un autre mari pour ne pas être seul et avoir quelqu'un pour le protéger.
Tekoa'satinka s'était agenouillé près d'une plantation de sauge. Cela faisait trois siècles qu'il foulait la terre, trois siècles qu'il voyait des générations se succéder. Il avait eu bon nombres de maris ainsi que d'enfants sous sa tutelle. Il se demandait si un jour le Grand Esprit allait le rappeler un jour.
Regardant la plante avec sérieux, il s'était mit à parler, lui expliquant pourquoi il avait besoin d'elle. La sauge, comme bon nombre de plantes, étaient utilisé pour être fumé, mais aussi pour les soins. Suite à quoi, il avait commencé la récolte qu'il avait besoin, mettant sa trouvaille dans un petit bol en bois. Il avait déposé, là où il avait pris la plante, une poignée généreuse de graines venant d'une poche de son sac accrocher à sa ceinture.
Tekoa'satinka s'était relever, paré pour retourner à la tribu. Un étrange bruit l'avait fait changer de destination. Peut-être aurait-il dû continuer son chemin en ignorant cette étrangeté ? Mais il pensait que c'était un petit animal s'étant fait mal. Mais ce n'était pas ça. Une fissure. Une fissure flottant dans les airs, d'une lumière bleutée. Elle s'était ouverte de plus en plus. Ne sachant pas comment interpréter ce qu'il avait devant les yeux, il avait jugé prudent de reculer. Seulement la fissure avait commencé à l'aspirer. Il avait crié de peur, fermant les yeux.
Il avait lourdement atterrit sur le sol de la forêt. Tekoa'satinka s'était vite relever. Plus aucune fissure. Un froncement de sourcil alors qu'il regardait de plus près la forêt dont il ne reconnaissait rien et la fissure n'était plus là. Il n'y avait même plus son bol. Timidement, il avait commencé à marcher, regardant tous les côtés, en proie au doute. Par précaution, il avait sorti son petit couteau de son sac.
Tekoa'satinka marchait en silence, les oreilles écoutant la nature, à la recherche d'une voix quelque peu humaine. Il était tombé sur un chemin dégager, un sentier qui n'était pas naturel. Restant a couvert parmi les arbres, il avait suivis le chemin qui avait été tracé par la main de l'homme. Entendant des voix, il s'était caché derrière un buisson. Il les avait regardés avec discrétion. Il ne comprenait rien à leur langage et leurs vêtements étaient bien étrange. Qui voudrait mettre ses pieds dans des boites ? Une fois les deux personnes de passé, Tekoa'satinka avait continué son chemin.
La fin de la forêt, il avait regardé la plaine qui lui faisait face, s'avançant jusqu'à toucher une terre bien étrange. C'était très dure et fixe. Ce n'était pas naturel ! Un bruit qu'il ne connaissait pas avait surgi de nul-part, le faisant se retourner et crier devant le monstre qui lui faisait face. Ce n'était qu'une simple voiture dont l'occupant venait de freiner et de klaxonner. Mais Tekoa'satinka n'avait jamais vu pareil transport, ne connaissant que la marche et le vol en se transformant en corbeau (les chevaux étant importé par les européens des siècles plus tard). Son premier réflexe avait été de crier, puis de donner un coup de couteau, rayant très légèrement ce qui lui faisait face. L'homme était bien évidemment sortit de sa voiture pour engueuler l'adolescent. Il s'était dit qu'il devait sûrement s'être échapper d'un asile au vu de son accoutrement et comportement.
Tekoa'satinka avait vu avec effarement l'homme prendre une boite plate et la placer vers son oreille tout en parlant dedans. Un croassement de quatre corbeaux l'avaient fait lever la tête. Cela le rassurait. Il n'était plus seul. L'un des volatiles avait foncé sur l'homme, lui prenant la drôle de boite pour la lâcher contre le sol et la faire voler en éclat par la même occasion, avant de venir se poser sur le bras de l'adolescent. Yeux dans les yeux, il s'était mit à parler.
"- Esprit corbeau, je t'en pris aides-moi à retrouver le chemin de ma tribu."
"- Je ne peux, malheureusement, pas exaucer ton souhait parce que j'ignore où elle se situe. Néanmoins, nous pouvons te mettre en sécurité.""- Merci, je vous laisse me guider."
Le corbeau s'était envolé et l'adolescent s'était transformer en son animal totem, après avoir rangé son couteau, sans que l'homme ne puisse le voir, étant en train de tenter de réparer son téléphone. Tekoa'satinka était entouré de part et d'autre de corbeaux. Ils étaient bien vite arrivé en ville et il avait failli faire un malaise. La nature n'avait plus sa place ! C'était affreux. Il ne reconnaissait absolument rien.
Les corbeaux l'avaient conduit à l'académie de Natsuyasumi. Il avait repris sa forme, une fois au sol. Il avait sorti des graines qu'il avait déposées sur le sol, les corbeaux étaient venus manger. L'adolescent, complètement perdu, avait parcouru le domaine, observant de tous les côtés. Il était rentré dans le bâtiment principal par une fenêtre ouverte, pensant que c'était l'entrée. D'ailleurs, il avait trouvé cela pas très pratique surtout étrange d'en mettre autant. La sonnerie, bruit inédit, l'avait fait paniquer, il avait couru dans tout les sens. Faisant tâche dans l'école, il avait vite été repéré. Il avait réussi à se réfugier sous une table d'une salle de classe dont la porte était resté ouverte. Cela fut le directeur, prévenu par les élèves, qui était venu à sa rencontre l'approchant comme on approchait un animal apeurer. Après tout il avait son couteau de sortis, paré pour attaquer toute personne.
La discussion avait duré plusieurs heures durant lesquelles, Tekoa'satinka avait appris beaucoup de choses. Notamment qu'il avait fait un sacré bon dans le temps. Que l'homme avait évolué. Ou plutôt détruit la nature. Il avait beaucoup de chose à apprendre. De ce fait, le directeur avait décidé de l'inscrire en tant que sixième. De plus, il avait besoin de cours spéciale pour lui apprendre à écrire et lire puisqu'il était analphabète. Il y avait beaucoup de choses qu'il ne connaissait pas, notamment tous les engins que l'homme avait créé. Mais comme on lui avait enseigné, Tekoa'satinka se devait de donner quelque chose en échange. Alors, il avait donné quelques-une de ses perles qui étaient dans ses cheveux, ignorant que ces perles ne pouvaient pas avoir le même prix que l'éducation que lui fournissait le directeur. L'homme devait donc le prendre en charge, lui donnant des fournitures.
Ayant aucunement de l'argent sur-lui, d'ailleurs c'était quelque chose complètement stupide selon lui, il ne pouvait pas se fournir de nouvelle chose puisque tel était le monde d'aujourd'hui. Mais la nature lui fournissait ce qu'il avait besoin. Et en cas de nécessiter, il pouvait toujours s'arranger avec ses camarades pour faire des transactions. Par exemple, il pouvait fournir des coiffes de plumes pour certaines filles le voulant, les échangeant contre des choses modernes. Évidement, la plupart ne lui donnaient que des trucs considérés comme inutiles, riant de sa naïveté. Mais il trouvait toujours un moyen d'utiliser ce qu'on lui donnait. Et ce n'était pas de la naïveté, parce que ce n'était pas ce qui était échangé le plus important, mais c'était l'acte en lui-même. Chose qu'à l'époque moderne peu trouvait cela utile, puisque beaucoup voyant juste le profit.
En tant que Mdawinno, il possédait des facultés surnaturelles que le Grand Esprit lui avait conféré lors de son initiation.
Il possédait une régénération cellulaire bien plus importante qui lui avait même stopper son vieillissement. Il pouvait tomber malade, mais guérissait très rapidement, même de la plus mortelle des bactéries. Il pouvait faire repousser ses membres, plus ou moins rapidement. Les produits, tels que les herbes et médicaments, fonctionnaient sur lui, cependant il ne pouvait pas mourir d'overdose.
Il pouvait communiquer avec les corbeaux, ces derniers pouvant lui répondre dans son esprit. Tekoa'satinka devait avoir un contact visuel, yeux dans les yeux, et devait montrer du respect dans ses propos pour être sûr d'obtenir une réponse. Comme le corbeau était son animal totem, il avait la possibilité d'en prendre la forme. Il pouvait rester sous sa forme animale, des jours durant puisque seul l'acte de métamorphose lui prenait de l'énergie. Où qu'il soit, au minimum un corbeau veillait sur lui. En cas de danger, le corbeau (ou plusieurs) pouvaient venir attaquer ses adversaires. Tekoa'satinka devait les remercier de leur surveillance et protection, notamment en les nourrissants et les cajolant.
Tekoa'satinka pouvait sortir de son enveloppe charnelle pour voyager sous sa forme astrale et parcourir le monde en un temps réduit. Sa forme astrale n'avait aucune consistance, passant à travers la matière et n'étant pas influé par la gravité. Il n'était visible que par les animaux, surtout par les corbeaux, et certaines personnes ayant un don pour voir les auras ou les choses invisibles. Son corps était vulnérable, là où il l'avait laissé. Il ne pouvait pas se perdre puisqu'il pouvait activer une sorte de retour immédiat, se faisant comme aspirer jusqu'à regagner son corps. Il y avait trois sortes de projection astrale.
La première, pour une simple balade de part le monde, il devait juste se relaxer. La seconde était pour la recherche, que cela soit un objet, une personne, un lieu ou encore un animal. Il avait besoin de visualiser ce qu'il recherchait et de prendre des substances pour l'aider à se relaxer tout en ayant l'esprit focaliser sur ce qu'il recherchait (actuellement, un simple joint pouvait faire l'affaire). Quand il quittait son corps, ce dernier était comme en transe. La dernière était pour contacter le royaume des morts, ayant en tête qui contacter, il se devait de prendre à nouveau des substances cependant il fallait quelque chose de bien plus dure, frôlant la mort. Ses yeux devenaient entièrement blancs et la personne qu'il cherchait prenait possession de son corps tandis qu'il était sous sa forme astrale. La possession s'arrêtait au bout de dix minutes et il revenait brutalement dans son corps. Il ne pouvait pas contacter les esprits étant mort il y a plus de cinq ans.