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(Mars I+2)L'équinoxe (PV: Jasper Joberknoll)
Invité
Invité
Anonymous
Jeu 9 Aoû - 21:34



L'équinoxe




Feat. Jasper




Cela fait deux semaines, que je sens la nature qui s’éveil de ce long sommeil. L’hiver tire doucement à sa fin, le vent du nord retourne dans sa cachette, laissant le vent revenir calme et sereins. Les oiseaux migrateurs nous dévoilent leur présence, le soleil semble heureux de pouvoir enfin briller de mille feux. 

Les journées sont plus longues et le soir, les étoiles sont plus belles que jamais. En ce jour de fête, je sens que la nature se révèle à moi sur leur plus bels atouts. Les bourgeons dans les arbres sont impatients de voir le monde, les hirondelles parcourent le ciel à la recherche de nourriture. L’être humain n’a pas la chance de voir cette beauté, de comprendre tout le travail fait par la nature afin de préserver sa vie.

Il est rare pour moi de quitter l’académie, même lors des jours sans cour. Mais la nature m’appel de plus en plus et en ce soir de fête, je me dois de répondre à sa voix. J’avais donc quitté discrètement l’établissement afin de me rendre dans la forêt. L’unique idée pour cacher mes oreilles avait été un chapeau plutôt simple sur la tête. J’avais pris le bus afin de me rendre dans cette forêt qui était à un moment de l’académie. Les joues complètements rouges, j’avais évité le regard de tous les gens qui se trouvait autour de moi. N’étant pas dans l’académie, je n’avais pas mis mon uniforme scolaire. J’avais choisi plutôt de mettre une robe légère d’un blanc immaculé.

J’étais arrivée avant la tombée de la nuit devant cette forêt qui était très festive. Du moins, pour les personnes qui pouvaient voir la nature et les esprits qui l’habitaient. Pour ma part, je pouvais sentir la présence de ses êtres, mais n’arrivaient pas à les voir pleinement. Je restais un moment à l’orée du bois retirant mes souliers et laissant mon sac à dos caché dans un buisson.

Nue pied, je pris donc le chemin me laissant guider par les murmures du vent festif qui me parlait des préparations pour l’équinoxe. Mes longs cheveux argentés étaient la piste de danse de ce vent qui me guidait entre les arbres. L’odeur de la nature était enivrante, je me doutais bien que je ne serais pas la seule dans cette forêt, car la nature avait appelé beaucoup d’être sensible à son charme.

Arrivant alors en centre de cette forêt, je pouvais voir la lune doucement prendre place dans le ciel. L’équinoxe était le moment au le printemps dévoilait son visage, mais aussi c’était le moment ou la barrière entre le monde physique et spirituel se frôle. Les arbres murmuraient des chansons, le vent jouait dans leurs branches dégarnis de feuille et je pouvais entendre les animaux nocturnes se réveiller autour de moi.

C’est à ce moment, que je réalisais que j’étais bien seule, si seulement j’avais invité un ami à venir assister à ce beau moment. Toute fois je m’attendais à voir arriver d’autres visages qui avaient été attirés par la nature.


.

©️Codage by Littleelda from Never Utopia

Invité
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Invité
Invité
Anonymous
Ven 10 Aoû - 21:56
Cette nuit là n'était pas une nuit comme les autres. Pour beaucoup, c'était juste l'équinoxe de printemps, le jour rigolo lorsqu'on était en enfant où nos parents nous expliquaient qu'il y avait alors autant de temps de jour que de temps de nuit, mais pour Jasper ce n'était pas seulement cela. Cette nuit était la nuit d'Ostara. Le cycle se renouvelait, la Déesse apportait la fertilité à la terre et le Dieu alors sous sa forme verdoyante arpentait la terre. C'était le temps de planter et de travailler la terre mais aussi de célébrer le renouveau.

La nature se parait de verdure pour ce jour. Jasper avait passé l'après midi à retourner la terre du potager sous l'oeil tranquille de Sulkie qui peignait des oeufs dont la maison était décorée. Piew avait ramené des fleurs aussi grosses qu'elle pour participer aux décorations.

La nuit était paisible en apparence mais pour Jasper, la forêt toute entière frémissait, bruissait, murmurait. Le voile entre les mondes se froissait et les esprits des bois s'apprêtaient pour le sabbat. Piew était perchée sur l'épaule du jeune homme alors qu'il avançait entre les arbres sans s'aider d'aucune lumière hormis de celle de la lune, toute excitée à l'idée de la nuit qui s'annonçait.

Ce fut au coeur de la forêt que notre jeune ami s'arrêta, savourant la fraîcheur de la nuit et la caresse de la brise. S'installant par terre dans l'épais tapis de mousse et de feuilles, Jasper entreprit de sortir quelques oeufs peints de son sac, une pomme qu'il coupa dans le sens de la largeur et disposa de sorte à tourner le pentacle formé par les pépins vers le ciel. Des fleurs fraîches et de l'eau puisée dans une source vinrent s'ajouter à l'autel naturel que venait de créer le jeune homme. Offrandes au ciel et à la terre, à la nuit et aux éléments.

Jasper se leva alors et prit une profonde inspiration, fermant les yeux pour les sentir. Les esprits étaient là, tous proches, ils le frôlaient, l'attendaient, l'invitaient. La brise se fit caresse sur sa peau. Ce fut d'abord un murmure, souffle franchissant à peine ses lèvres qui fit frémir le monde autour. Un sourire étira ses lèvres alors que les paroles se formaient telles des bulles de magie et que par sa voix elles s'envolaient vers le ciel.

"Iruna Etelero
Iruna Etelero
Nadia, Ezelevote
Lezelko, Mikemesta"


Les branches s'agitèrent sous la brise. Dans la lumière de la lune, de fragiles fleurs d'argent s'épanouirent dans le sous bois. Jasper les sentait et sa voix gagna en force alors que les esprits s'arrachaient des troncs pour venir danser, tournoyant dans leur ronde folle, leurs rires carillonnant dans la forêt.

"Iruna Etelero
Iruna Etelero
Satoa Aimeltewa
Lezelko, Mikemesta
Ameru, Mikelmo
Toimesez, Mikelmo
Maseri, Imekuwoze
Towona, Mizaimesta
Kesela, Kesela"


La forêt semblait parcourue d'étoiles comme si le ciel était descendu, s'incarnant dans les feux follets et les lucioles pour écouter la voix du jeune homme.
Oublieux de tout le reste, Jasper ne remarqua tout d'abord pas qu'on l'observait. Alors que sa chanson atteignait son paroxysme, il ouvrit les yeux et découvrit que quelqu'un l'observait. Cela lui fit perdre tous ses moyens, il s'emmêla les pinceaux dans ses longues jambes, se rattrapa in extremis mais la chanson s'arrêta brusquement, rompant la magie de l'instant.

Notre jeune ami se redressa et s'épousseta sans vraiment savoir pourquoi, s'empourprant à la lumière de la lune.

"euh...bonsoir." bredouilla-t-il.
Invité
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