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| |  Dim 29 Avr - 22:33 La sonnerie annonçant la fin des cours retentie enfin mais je n’y prête pas plus attention. J’ai encore quelques petites choses à faire, des dossiers médicaux à lire et à remplir, des potions et remèdes à ranger… la routine quoi. Je croque dans un cookie tout choco et je me replonge dans la lecture du dossier d’un élève particulièrement intéressant… Mes tâches terminées, il est maintenant grand temps de rentrer. J’attrape ma veste soigneusement accrochée au porte manteau, je prends mes clés bien rangées dans le tiroir du haut de mon bureau et je me dirige vers la porte, sifflotant joyeusement. J’ouvre ladite porte et me retrouve face à deux yeux bleus reptiliens au regard complètement fou. Je sursaute et pousse un cri de surprise. Heureusement que je ne suis pas cardiaque… « Sigfried ?! Mais que… » Je remarque qu’il n’est pas seul et amène avec lui un élève dans un piteux état. Je les observe un instant, silencieux. Le gamin semble à être à demi conscient et Sigfried, lui, est partiellement transformé et… Est-ce une morsure sur l’épaule de l’élève ?! Mon dieu, je crains le pire. Je m’approche de mon ami et l’aide à porter le gamin. Ou du moins j’essaie… « Mais pourquoi est-il si lourd ?! » Je m’écris tout en galérant à trainer le garçon vers un lit où nous l’allongeons non sans quelques difficultés. Je m’assoie sur le bord du lit, à bout de souffle. Je regarde Sigfried, il a l’air d’être dans un drôle d’état aussi. On verra plus tard pour les questions, là je dois m’occuper du garçon. J’invite cependant Sigfried à s’asseoir sur le lit le plus proche. Je place mes mains au-dessus de l’adolescent et me concentre, mais la magie n’opère pas. Je remarque alors que son bras gauche n’est pas fait de chair et de sang. Je me souviens avoir lu le dossier de ce garçon, John Free il me semble. C’est un être à moitié mécanique, pas étonnant qu’il soit si lourd et que ma magie ne fonctionne pas. J’inspecte donc la morsure sur son épaule droite. Heureusement ce n’est pas grand-chose, un peu de désinfectant et un peu de pommade quand tout ça sera guérit et il n’en restera pas une trace. « Sig, qu’est-ce qui s’est passé pour que tu en viennes à mordre ton élève ? Tu avais un petit creux ou tu as simplement perdu la tête ? Heureusement pour toi ce n’est pas très grave. » Dis-je à mon ami en préparant un petit remontant – 100 % naturel et fait maison – pour le petit John. | |  | | |
| | Sam 19 Mai - 8:45 Le dragon brûlait toujours de colère et bouillonnait en même temps d'inquiétude pour son élève. Sa rage s'était, au long du trajet pour gagner l'infirmerie, muée en de la colère contre lui même pour avoir dérapé.
C'est à peine s'il fit attention à la mine effarée de Castiel à leur arrivée. Ce dernier vint l'aider à porter John jusqu'à un lit. Le bras de Sigfried l'élançait méchamment à présent et cela ne l'aidait en rien à se calmer. La douleur l'aiguillonnait sans cesse ce qui l'épuisait au passage. Cependant, il tenait bon et savait qu'il ne s'écroulerait qu'une fois que tout serait réglé et son élève soigné.
Une fois John installé, Sigfried obéit à Castiel et s'assit sur le lit le plus proche. L'épuisement le gagnait mais il fallait qu'il tienne, juste encore un peu... il devait être sûr que son élève n'avait rien de grave, que cela pouvait s'arranger.
Les remontrances de Castiel et surtout l'annonce que le petit n'avait rien de grave lui tirèrent un soupir de soulagement.
"Il s'est évanoui", expliqua-t-il. "J'ai voulu le rattraper... Je ne m'attendais pas à son poids... Il m'a écrasé et... sous le coup de la surprise, j'ai perdu le contrôle..."
Il s'en voulait tellement. Il aurait dû prévoir, être plus attentif et ne pas laisser les choses se finir comme cela.
"ça va aller pour lui ? tu en es certain ?" demanda-t-il tout de même alors que Castiel préparait de quoi soigner John.
La réponse de Castiel acheva de le rassurer. Sa tête tournait à moitié, il était épuisé. Les paroles de l'infirmier lui ôtèrent un poids énorme. Il tomba sur l'oreiller plus qu'il ne s'y allongea. Ici, il était en sûreté. Castiel était là et veillerait. Il pouvait dormir. | | | | | |
| | Sam 19 Mai - 11:11 John avait l’impression de flotter. Il sentait bien ses jambes bouger, le porter, mais il ne contrôlait pas vraiment ses mouvements. Il ne sentait même pas la vague douleur présente dans son épaule, comme si elle était restée par-delà les nuages. Il comprenait qu’on l’emmenait quelque part, mais il n’était même pas en état de penser que cela pouvait être l’infirmerie. Il se faisait parfois aller à cette sensation douce de flottement, mais de violents mouvements le ramenaient à lui. On finit par le poser à l’horizontal, et John comprit qu’il était sur un lit. Des voix lui parvenait de loin. Des personnes parlaient. Peut-être une personne seulement? impossible de savoir… Mais comment en était-il arrivé là déjà? Sa mémoire ressemblait à un gros sac de coton, tout doux mais impossible de retrouver quelque chose là-dedans. Il avait l’impression de se perdre dans ses souvenirs. C’était une sensation très étrange… Soudain, un souvenir passa devant ses yeux. La séance de thé avec le professeur Winkelried. Tout le reste revint d’un coup. John reprit ses esprits, se redressant brutalement d’un coup. Le mouvement rapide lui fit tourner la tête, et il retomba sur le lit aussitôt dans un petit cri de surprise. Oups… Sans compter que sa tête le lançait maintenant. Aïe. Il en profita pour regarder l’endroit où il se trouvait. Il était sur l’un des lits de l’infirmerie. A coté de lui, son enseignant était sur un lit. Il vit aussi l’infirmier, en train de préparer… Quelque chose. Dont le jeune homme ne désirait pas savoir ni la composition, ni l’utilité en fait. Bon, bilan de la situation. Il avait perdu connaissance pendant que son gentil professeur essayait de l’aider, et celui-ci avait dût l’amener jusqu’à l’infirmerie. Génial, il avait encore bien réussis son coup tiens! Il se redressa plus doucement, et se tourna vers l’enseignant de mathématique. « Je suis désolé monsieur… » | | | | | |
| | Lun 21 Mai - 20:06 Tout en préparant de quoi requinquer l’adolescent, j’écoute les explications de Sigfried. C’est vrai que le poids du gamin est anormal et très surprenant au vu de son gabarit. Je soupire. Je vois bien qu’il est mal et qu’il est inquiet. « Je t’assure que ça va aller pour lui. La morsure n’a pas l’air bien profonde. Un peu de désinfectant et de pommade et ça sera comme s’il n’y avait rien eu, crois-moi. » A peine lui ai-je répondu qu’il s’écroule sur le lit comme une masse, profondément endormi. Je souris. Je l’examinerais après. Pour l’heure, c’est de John qu’il faut s’occuper. En parlant de lui, le voilà qui se redresse d’un coup en poussant un cri avant de retomber lui aussi comme une pierre sur son oreiller. Je sursaute et peste en voyant que j’ai renversé un peu de mon tonifiant fait maison sur le bureau. « Reste calme, John. Ne t’agite pas. Tu as fait un malaise et Sigfried t’as amené ici. Comment tu te sens ? » Je lui demande en achevant ma préparation. Celle-ci n’est pas expérimentale, contrairement à bien d’autres. Je ne tiens pas à subir la fureur du dragon si jamais son élève ressort d’ici avec des pustules ou complètement chauve ou qu’importent les effets secondaires. Elle n’est pas magique non plus, le gamin étant à moitié mécanique, cela n’aurait aucun effet sur lui. Je verse la boisson dans un verre et l’apporte à John. Je l’aide comme je peux – dieu qu’il est lourd ! – à se mettre assis dans le lit et lui tend le gobelet. Face à sa mine suspicieuse, je soupire. « Ce n’est qu’un tonifiant à base de plantes, tu n’as rien à craindre. Ça te remettra d’aplomb. Aller hop ! Cul-sec ! » Je lui ordonne en l’obligeant à prendre le verre. Une fois le contenu vaillamment avalé, je jette le gobelet en plastique à la poubelle et je reviens vers l’adolescent, qui s’excuse platement auprès de Sig. « Ne t’en fais pas pour lui, ça va aller. Et ne sois pas trop dur avec toi-même, je ne sais pas ce qui s’est passé exactement, mais je suis sûr qu’il est en partie responsable. » Dis-je gentiment à John en souriant. Je me dirige vers ma pharmacie et fouille dedans, à la recherche de quoi désinfecter l’épaule du garçon et retourne vers lui avec le nécessaire dans les mains. « Tu veux bien enlever ton haut pour que je puisse examiner ton épaule s’il te plait ? J’ai remarqué que tu avais une plaie, il faut la nettoyer. » Je lui demande sur un ton rassurant. Je ne peux décemment pas lui avouer que dans la panique, son dragon de prof a voulu lui arracher le bras. Le pauvre enfant serait effrayé et Sigfried me botterait probablement le derrière s’il apprenait que je lui ai révélé son secret. Une fois la morsure de John nettoyée et l’onguent appliqué, je l’invite à rester pour se reposer un peu, lui proposant au passage quelques biscuits pour qu’il récupère plus vite. Je me tourne ensuite vers Sigfried, qui dort toujours profondément, aillant remarqué que quelque chose n’allait pas. Je tends mes mains au-dessus pour l’examiner. Quand j’arrive à hauteur de son bras, je sens quelques picotements dans mes doigts, signe que quelque chose ne va pas. Je me concentre davantage et les picotements deviennent morsures. Son bras est cassé. Je vais chercher dans la pharmacie de quoi soulager sa douleur et lui faire un bandage, et je reviens à lui. Je remonte délicatement sa manche et commence à appliquer la crème épaisse et mauve sur l’intégralité de son bras, puis je pose ma main là où le bras est fracturer et je commence à chuchoter une incantation elfique. Avec ça, il n’aura pas besoin de plâtre ni de visite à l’hôpital, mais son bras sera inutilisable durant quelques semaines. Je lui bande le bras et le repose avec délicatesse sur le matelas. Bon… je n’ai plus qu’à attendre qu’il se réveille. Je retourne à mon bureau après m'être lavé les mains pour préparer de quoi remettre le dragon sur patte et je rédige un rapport sur l’état de mes patients à leur arrivée et les soins que je leur ai prodigué. | | | | | |
| | Lun 25 Juin - 19:42 L’infirmier commença par demander à John comment il se sentait. Euh? Perdu? Et très très honteux! Mais quel idiot il avait encore été! Il rougit sans raison apparente, et sentit les larmes lui monter aux yeux. Apparemment, sa gestion des émotions était encore sous le choc. Alors que l’infirmier le redresse, il tenta de l’aider, perdant le peu de contrôle qu’il avait, et laissa couler une larme sur sa joue, qu’il essaya immédiatement. Apparemment, l’air hagard du cyborg força le blond à se justifier, ce qui laissa son patient perplexe. Pourquoi lui disait-il ça? De toute manière, le jeune homme était du genre à faire confiance à n’importe qui dans cet établissement, et il avala le verre, cul sec, comme demander sans poser plus de questions. Heureusement d’ailleurs, car l’amertume envahit soudain sa bouche, et il se retint de tout recracher sur la personne en face de lui. Ses joues étaient gonflées, mais il se contrôla et après une seconde, il avala tout avec un bruit qu’il aurait préférer éviter, mais au moins, il avait tout bu. Après un instant dont l’étudiant profita pour se remettre de toutes ces émotions, le membre du personnel revint vers lui, avec du désinfectant. Il ne comprenait pas bien pourquoi, avant qu’il ne lui demande de retirer son haut pour son épaule. Ah! Il avait mal, c’était vrai! Le stress avait relayé cette douleur au second plan, mais maintenant, il la sentait beaucoup trop bien! Il prit toutes les précautions pour retirer son haut, sans trop bouger son épaule douloureuse. Il avait dut se cogner, ou se frotter contre quelque chose en tombant… Bon, le principale c’était qu’il était entre de bonnes mains, qui lui permirent d’être soulagé sur l’état de son épaule. L’infirmier approcha ensuite de l’enseignant, endormi, et sembla l’examiner. La honte de John remonta, et son self-control était toujours assez loin. Il n’avait plus les larmes aux yeux, mais c’était très limite, et il était plus rouge qu’un anglais à Saint-tropez au mois d'août. Il banda le bras de Monsieur Winkelried, et ceci n’aida pas John. Celui-ci était conscient que son poids était surement à l’origine du problème après tout…
« Je suis sincèrement désolé… » | | | | | |
| | Mar 26 Juin - 9:52 Lorsque Sigfried dormait après une métamorphose, l'Apocalypse n'était pas suffisante pour le réveiller. Plongé dans un sommeil sans rêves, il ne sentit même pas que Castiel soignait son bras en usant de sa magie et de ses compétences en matière de médecine.
Il se passa bien une heure avant qu'il n'émerge. Il lui fallut un temps pour se rappeler où il était. Non, ce n'était pas chez lui. Les images de l'infirmerie, de John lui tombant dessus lui revinrent en mémoire, le faisant se redresser avec prudence tout de même. La douleur dans son bras s'était atténuée. Castiel l'avait d'ailleurs bandé. La fée lui expliquerait bien assez tôt les modalités du traitement mais on en était pas là pour l'instant. Il y avait plus important à faire avant et ce plus important consistait en la personne pivoine sur le lit d'à côté, aussi nommée John.
Alors qu'il émergeait difficilement, Sigfried l'avait entendu s'excuser d'une petite voix et il n'en fallait pas beaucoup au vu de la tête de l'élève pour qu'il fonde en larmes.
"Ce n'est rien, ne t'en fais pas," répondit-il avec un sourire qu'il voulait rassurant.
En vérité, il avait terriblement mal au crâne et se sentait faible ce qu'il détestait.
" Et toi ? ça va ?" demanda-t-il. "Tu n'as rien de cassé ? Comment va ton épaule ?"
Castiel avait visiblement prodigué les soins nécessaires à l'épaule du jeune homme mais la vue des bandages faisait terriblement culpabiliser le professeur de mathématiques.
"Je suis sincèrement désolé", dit-il."Je ne voulais pas te faire mal." | | | | | |
| | Mar 26 Juin - 17:43 Je guette mes patients du coin de l’œil tout en rédigeant mon rapport. Le pauvre gamin à les larmes aux yeux, comme si ce qui est arrivé était de sa faute. Quant à Sigfried… eh bien il dort comme une souche. Un troupeau d’éléphants pourrait traverser l’infirmerie en grand fracas qu’il n’entendrait rien. « Tu devrais te reposer un peu, John. Et ne t’inquiète pas pour Sigfried, il est coriace, il s’en remettra très vite. » Dis-je à l’adolescent pour le rassurer un peu, mais je ne suis pas certain que cela fonctionne. J’en finis avec la paperasse et je décide de concocter un tonifiant spécial pour Sigfried. C’est un dragon, il a besoin de quelque chose de plus fort que ce que j’ai donné à John. Cela fait, je me lance dans la préparation d’un petit encas pour mes deux petits patients. Rien de bien méchant, du thé et des cookies maison. Enfin le dragon s’éveille. Il était temps. Une bonne heure s’est écoulée depuis leur arrivée et j’avoue que je commençais à m’ennuyer. Je l’observe de loin, le laissant émerger tranquillement. John s’excuse alors, le visage aussi rouge qu’une tomate bien mûre, cela me tire un sourire amusé. Je viens à lui une fois qu’il est bien réveillé et je lui tends ma petite potion maison avec un petit sourire. « La Belle au Bois Dormant se réveille enfin ! Tiens, cul-sec ! Ça te fera du bien. – je lui ordonne presque – Comment tu te sens ? » Je lui demande une fois qu’il a avalé son remède. Je l’aide un se redresser dans le lit mais je lui interdis de se lever. « Reste tranquille, s’il te plait. Et cessez de vous inquiéter, vous n’avez rien de grave. Chacun s’en remettra sans problème et sans séquelle. » Leur dis-je calmement. Je baille alors, je crois que la fatigue me gagne… Je vais chercher le thé et les cookies et je retourne vers eux, avec un grand sourire. Je dépose le tout sur la table de chevet entre leurs deux lits et je leur sers de la boisson chaude dans des mugs. Ça leur fera du bien. « Bien, maintenant, est-ce que vous voulez bien m’expliquer ce qui vous est arrivés à tous les deux ? » Je leur demande après m’être installé sur une chaise, croquant dans un délicieux biscuit cuisiné par mes soins. | | | | | |
| | Mer 27 Juin - 15:18 John profita d’un peu de temps pour se reposer, encourager par l’infirmier. En se recouchant, il remarqua que cette position lui faisait effectivement un peu mal à l’épaule. Mais quel boulet! Comme pouvait-il être aussi pas doué pour réussir à se blesser en étant inconscient?! Quelle nouille! Et son pauvre professeur, obligé de le trainer jusqu’ici… D’ailleurs, celui-ci finit par émerger. Le jeune homme avait somnolé sans s’en rendre compte, vu que ses remords le poursuivaient dans son sommeil, et continuaient de le culpabiliser. Autant dire qu’il avait toujours les nerfs à fleur de peau quand l’adulte rouvrit les yeux. Celui-ci tenta de le calmer, et lui demanda comment il se sentait. Le cyborg tenta de contrôler l’émotion qui regrimpa en flèche quand il entendit qu’on s’intéressait à lui, malgré tout ce qu’il avait déjà fait. « Me…merci monsieur, ça va, c’est léger comme blessure. Et c’est de ma faute après tout, c’est à moi de m’excuser! »Il ne comprenait pas bien pourquoi le professeur s’excusait, après tout, il s’était fait ça en tombant, c’était plutôt sa maladresse qui était à l’origine du problème. Combiné à son absence de contrôle émotionnel… Le blond donna un remontant à son collègue, puis revint avec du lait et des cookies. En entendant son ventre grogner, John remarqua que malgré le stress et la fatigue, sa faim était toujours présente. Surtout quand ça sentait si bon… Cookies… Quand on lui demanda ce qui s’était passé, il profita d’un cookie et de sa tasse de lait pour essayer de se cacher, alors qu’il reprenait des couleurs, pas seulement dues à la fumée chaude qui s’élevait du lait. | | | | | |
| | Mer 27 Juin - 15:43 S'il n'avait pas été aussi exténué, Sigfried aurait gratifié l'infirmier d'un regard de tueur à l'évocation de la Belle au bois dormant. Au lieu de cela, il se contenta d'obéir sagement et de boire le contenu du gobelet qu'on lui avait collé dans les mains.
Le goût amer lui déplut fortement mais il était habitué aux mélanges de la fée et donc prit sur lui.
- ça va, répondit-il à Castiel. Mon bras ne me fait presque plus mal.
Il reposa le gobelet sur la table de chevet.
- Tu l'as corsé celui là.
Il ne s'en plaignait pas en réalité car les effets de la potion se faisaient déjà ressentir et le mal de crâne ainsi que les nausées commençaient à s'estomper pour son plus grand bonheur. Castiel leur servit du thé et des cookies dont il avait une réserve légendaire cachée quelque part au fond de cette infirmerie. Sigfried récupéra sa tasse alors que l'infirmier leur demandait d'expliquer toute cette affaire. Voyant John plonger le nez dans son mug l'air d'espérer disparaître derrière, le dragon se résigna à se charger des explications.
- John et moi avions une discussion à la fin du cours au sujet de son bras mécanique, je lui ai proposé qu'on travaille ensembles pour qu'il parvienne à mieux doser sa force. Pour cela, je lui ai proposé un thé et l'ai fait prendre la tasse de sa main gauche. ça se passait plutôt bien et John se débrouillait pas mal mais à un moment la tasse s'est cassée. Ce n'était pas grave en soi mais John a fait un malaise à cause de cela. J'ai voulu le rattraper et j'ai été emporté dans la chute.
Il parla d'un ton posé, sa rage de toute à l'heure s'était un peu calmée à moins qu'il ne soit trop crevé pour continuer d'être en colère. Il jeta seulement un coup d'oeil à John en disant que la tasse brisée n'était pas quelque chose de grave. Le pauvre était tellement sur les nerfs par sa faute, il n'aurait pas dû jouer de la sorte avec lui, il aurait dû être plus attentif.
- John, ce n'est pas à toi de t'excuser, tu as fait un malaise, tu n'y peux absolument rien. En revanche, je suis terriblement désolé car c'est moi qui t'ai blessé. J'ai été surpris par ton poids en te rattrapant, ça plus la douleur de mon bras, j'ai perdu le contrôle et je n'aurais pas dû. Je suis désolé.
Il avait parfaitement conscience que Castiel risquait de s'étouffer avec son cookie en entendant ça mais il ne pouvait pas décemment cacher cela à son élève, sachant qu'il était responsable de ce qu'il s'était passé. | | | | | |
| | Jeu 28 Juin - 14:22 « Pas le choix, avec une constitution comme la tienne. » Je réponds à ami en souriant à se remarque. Je sers mes deux patients en thé, lait chaud et cookies puis je m’installe dans une chaise placée entre leurs lits avant de leur demander ce qui s’est passé, les regardant à tour de rôle tout croquant dans un biscuit. John s’aplatît et tente vainement de se planquer derrière son mug alors mon regard s’arrête sur Sigfried. Il m’explique ce qui s’est passé. J’en étais sûr ! C’est en partie de sa faute ce qui est arrivé au gamin. « Sigfried, tu es un idiot. Quelle idée de faire faire un tel exercice à ton élève sans préparation préalable et avec des si petites tasses aussi fragiles. Pas étonnant qu’il est fait un malaise. Crétin ! » Je le dispute gentiment. Je sais bien qu’il ne voulait pas en arriver là, qu’il voulait juste l’aider, mais il aurait au moins pu préparer son élève avant de lui imposer un tel exercice. Enfin, ce qui est fait est fait. Je bois une gorgée de thé et je croque à nouveau mon cookie, avec lequel je manque de m’étouffer lorsqu’il avoue à John que c’est lui qui l’a blessé. Je tousse à ne plus pouvoir m’arrêter, je me tape frénétiquement la cage thoracique pour faire descendre le vicieux morceau de cookie vilement coincé dans ma gorge, je vide ma tasse d’une traite. Enfin, le morceau descend et je me calme, reprenant mon souffle et une allure plus digne. Les rougeurs de mon visage mettront un peu plus de temps à passer, tant pis. « Tu es sûr de toi, Sigfried ? » Je lui demande d’une voix étranglée en essuyant une larme qui perlait sur ma joue. S’il désire mettre dans la confidence son jeune élève, il est clair que je ne m’y opposerais pas, c’est son choix après tout, mais je veux juste être certain qu’il sait ce qu’il fait, et que ce soit vraiment ce qu’il veut. Je me ressers une tasse de thé et je bois un coup, histoire d’apaiser un peu l’irritation qui me pique la gorge. Je les regarde à nouveau à tour de rôle, observant les réactions de chacun face à la confidence qui va suivre. Ouh ! J’ai l’impression d’être devant un de ces feuilletons ridicule où l’homme s'apprête à révéler son terrible secret à celle qu’il aime. Bien sûr, les enjeux là sont un peu plus importants et il ne s’agit absolument pas d’une déclaration d’amour, mais tout de même, c’est intéressant. Comment Sigfried va-t-il lui avouer son terrible secret ? Et comment John va-t-il réagir ? Suite au prochain épisode ! Un petit sourire se dessine malgré à cette pensée. | | | | | |
| | Jeu 12 Juil - 1:05 Alors que son enseignant expliquait très calmement ce qui s’était passé, John n’avait qu’une envie, celle de pouvoir s’enfouir sous la drap de son lit pour ne plus rien entendre ou voir. L’image de la boule de drap qu’il formerait et du ridicule de l’éventuelle situation furent les seules choses retenant le cyborg de mettre son plan à exécution. Il sentit ses couleurs s’amplifier alors que son professeur essayait de le rassurer. Il était si gentil… Et il l’avait mis dans une telle situation, et même blesser… Perdu dans ses pensées, il ne réagit même pas quand le dragon lui apprit qu’il l’avait bien blessé, à cause de la douleur. Il lui fallut un petit moment pour faire le lien avec son épaule. De plus, le jeune homme ne connaissant pas la singularité de son enseignant, il se demanda soudain avec une légère frayeur à quoi ressemblait/était dût la blessure. Bon, elle était maintenant prise en charge, et invisible aux yeux du jeune homme, et c’était surement mieux. Il aurait put passer des heures à étudier ses blessures pour percer le secret de l’adulte. L’infirmier prit la défense de l’étudiant pendant que celui-ci listait les capacités qui lui venait en tête pouvant être activée dans ce genre de circonstances et pouvant le blesser comme il l’était. Loup-garou? Jaguar-garou? Wendigo? Il frissonna un instant à cette idée. Ce qui le ramena à la raison fut le bruit du blond s’étouffant soudain.
« Tout va bien monsieur? »Note à lui-même, même dans une infirmerie, après les soins, on évite les mouvements rapides, et instinctifs. Ca lui aurait permis d’éviter de sentir une douleur lui traverser l’épaule soudain, déstabilisant la posture de John. Il se rattrapa de justesse, et porta naturellement la main à sa blessure, une petite seconde, avant de la retirer rapidement pour ne pas culpabiliser le professeur de mathématiques. En buvant une petite gorgée, l’irritation du soignant sembla se calmer, rassurant le jeune homme. La question qu’il avait posé à son collègue le replongea dans l’espèce d’explications étrange dans laquelle il se trouvait, et qu’il voulait fuir à tout pris. C’était trop gênant. « Vous n’y pouviez rien, c’était la surprise, et après tout ce n’est rien de très grave! Si je savais mieux me contrôler vous n’en seriez pas arriver là… Vous étiez déjà tellement gentil de m’aider à maitriser ma force! » | | | | | |
| | Ven 27 Juil - 23:36 Sigfried se laissa sagement disputer par Castiel. En soi, il restait persuadé qu'il n'avait rien fait de mal, bon d'accord, le petit avait eu pas mal la pression mais il se l'était mise tout seul comme un grand, cependant, notre cher professeur était trop épuisé à l'heure actuelle, et ce en dépit de sa petite "sieste", pour tenir tête à l'infirmier.
La réaction que Castiel eut ensuite laissa le dragon perplexe. Il avait juste avoué à John qu'il était à l'origine de sa blessure, il n'avait pas l'intention d'aller plus loin mais il estimait qu'il devait bien cette part d'honnêteté à son élève. De plus, il savait que John n'irait pas répéter cela sur tous les toits.
Rien qu'en présentant ses excuses et en avouant sa faute, il avait vu que le jeune cyborg se mettait à cogiter. La question de Castiel ne sembla qu'attiser tout cela. De son côté, Sigfried avait envie de le foudroyer sur place. Il se serait bien contenté d'admettre sa faute et s'en serait arrêté là. John s'en serait peut-être moins voulu de savoir que son professeur était en mesure de se défendre et qu'il n'était pas l'unique cause de ce grabuge. à présent, il allait devoir se fendre d'une autre explication.... Contre toute attente, ce fut John lui même qui lui offrit une échappatoire en s'excusant de nouveau. La compréhension dont ce gamin pouvait faire preuve était parfois impressionnante.
Il esquissa un sourire pour son élève, peut-être un peu reconnaissant le sourire. Comme quoi, un dragon pouvait éprouver ce sentiment.
"Cela ne se reproduira plus, je te le promets, répondit-il. Quant à ce qui est de t'aider, c'est toujours d'actualité, si tu le veux bien, bien évidemment."
La mine légèrement déçue de Castiel ne lui échappa pas mais il fit comme si de rien n'était. Si John avait des questions, il répondrait dans la mesure où il jugerait utile de répondre, mais si son élève se contentait de cette promesse, c'était très bien. | | | | | |
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