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[Avril I+2] Le sujet qui fâche [PV Juliette]
Walter Wolfstein
Super concertiste
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Walter Wolfstein
Lun 16 Avr - 3:59

La rentrée était passée depuis peu, et Walter avait espéré que le début d'une nouvelle année scolaire aux antipodes de l'Allemagne lui permettrait de penser à autre chose qu'à la perte du garçon qu'il aimait passionnément, qui avait choisi de mettre un terme brutal et définitif à leur relation pour des raisons que le virtuose ne parvenait toujours pas à comprendre. Pourtant, ses espoirs avaient été vains car il se sentait plus que jamais au fond du trou. Il était constamment déprimé, dormait mal, était encore plus sensible et émotif qu'avant (si c'était possible), et ne parvenait pas à se mêler convenablement à ses camarades. Et cette difficulté à se faire des amis qu'il avait depuis toujours était devenu quasiment une totale incapacité. Si cela continuait, il allait passer toute sa scolarité tout seul, et... et...
Il n'en fallut pas plus pour que les larmes ne viennent, et le jeune homme fila vers les toilettes pour ne pas exposer son instabilité émotionnelle à la vue de tout le monde. Il prit quelques minutes pour pleurer un bon coup, et une fois qu'il fut calmé, il quitta la cabine et croisa son regard dans le miroir. Il avait une tête à faire peur. Même si personne ne l'avait entendu, il suffisait de regarder ses yeux rougis et sa mine de déterré pour deviner qu'il avait versé toutes les larmes de son corps, et il aurait beau essayer de sourire aucune chance de réussir à le cacher.
Lâchant un soupir, il se passa de l'eau sur le visage et repoussa ses cheveux en arrière, avant d'ajuster son uniforme. Il était déjà un peu plus présentable, il suffirait d'éviter de croiser le regard des gens et il aurait une chance de s'en tirer sans susciter la curiosité de ces derniers. Mais il ne pouvait pas continuer comme ça. Quels que soient les efforts qu'il fournissait, il ne parvenait pas à surmonter cette rupture déchirante, et s'il poursuivait dans cette voie il finirait pas se cloître dans sa chambre et passer ses journées à composer des requiems ou des complaintes lancinantes. Peut-être que cela irait mieux s'il avait quelqu'un avec qui parler? Mais il n'avait pas d'amis ici, et il se voyait mal allait se confier à un inconnu pris au hasard sur le campus.
Alors que le jeune homme errait, tête baissée, à ruminer ses idées noires à et réfléchir à ce qu'il pourrait faire pour les chasser, ses pas le guidèrent sans qu'il ne s'en rende compte jusqu'au bâtiment administratif. Ce n'est qu'au moment de sortir de ses pensées qu'il remarqua où il avait atterri. Il projeta alors de faire demi-tour en soupirant afin de rentrer au pensionnat pour y jouer de la musique, quand son regard capta une inscription qui suscita son intérêt sur l'une des portes.

- "Psychologue scolaire", lut-il à voix haute en arrangeant la bretelle de son étui à violon sur son épaule. Oh, j'avais oublié qu'on avait un psychol... commença-t-il avant de s'interrompre.

Oh, mais...! La voilà, la personne à qui parler! Enfin, pas sûr qu'il y parvienne, mais cela valait le coup d'essayer. Non? En tous cas, Walter ne faisait pas partie de ces personnes qui se refusaient à aller voir un psychologue car elles considéraient ça comme humiliant. Il en avait conscience, de ne pas être dans une bonne passe, et toute aide était bonne à prendre. Cela dit... Est-ce qu'il devrait aborder ce sujet? A part à son petit-copain, le virtuose n'avait jamais dit à personne qu'il aimait les garçons, et l'idée de l'avouer à quelqu'un d'autre le terrifiait. En même temps... il pourrait toujours mentir en disant qu'il s'agissait d'une fille. De toute façon, il ferait de son mieux pour éviter de parler d'amour. Il ne s'en porterait d'ailleurs pas plus mal si ce sujet devenait tabou!
Ses inquiétudes le firent hésiter quelques instants devant l'entrée du bureau, mais finalement il se décida à frapper et à entrouvrir la porte.

- Bonjour, excusez-moi... il y a quelqu'un?
Walter Wolfstein
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Anonymous
Lun 16 Avr - 20:31
Juliette venant d’arriver à Nastuyasumi, et rien à dire, elle s’était installée. Elle était parvenu à trouver un appartement en ville, grâce à son salaire de psychologue, et ses premiers jours de travail avaient été… tranquilles. Bon, elle venait d’arriver, mais bientôt, tous les coeurs brisés sauraient qu’ils peuvent venir se réconforter dans ses bras, qu’elle peut les aider à surmonter toutes les épreuves les éloignant de leur bonheur, et de leur âme-soeur! Il fallait qu’elle parvienne à faire revenir cette académie à la normale, un monde sans fil rouge lui semblait tellement terne, sans interêt, et même terrifiant. Elle franchissait chaque matin la porte car elle était poussée par la volonté d’aider les autres, mais elle n’aimait pas vraiment cet endroit. Le seul point positif, c’est qu’il était remplis de jeunes gens, pleins de sentiments, et d’amour pour leur prochain! Les démons ne semblaient pas les avoir corrompus! Cela renforçait encore plus (si c’est possible) son envie de bien faire.

Elle attendait depuis un moment déjà, seule dans son bureau. Mais ce n’était pas grave, elle profitait de ce temps libre pour parcourir les dossiers scolaires auquel elle avait accès. Elle observait aussi par la fenêtre pour repérer des coeurs compatibles. Il fallait qu’elle remette les choses en ordre! Elle en profita aussi pour se vernir les ongles, ranger son bureau, une nouvelle fois, et commencer son rapport à Cupidon. Elle était encore en train d’écrire ce rapport quand on frappa soudain à la porte. Le coeur de la cupide fit un bon dans sa poitrine! Quelqu’un! Quelqu’un venait la voir! Elle allait pouvoir aider quelqu’un! Elle bondit de sa chaise, tel un kangourou, et se précipita vers la porte qui s’entrouvrait. Elle attendit que la porte est finie de s’ouvrir pour répondre, un grand sourire sur le visage.

« Bien sur! Je m’appelle Juliette Amore, mais appelle moi Juliette. Je suis la psycologue de l'académie! Et vous êtes?»


En disant ces mots, elle lui tendit la main droite. Sa main gauche, gantée, était posée le long de son corps. Son grand sourire était toujours là, figé sans être effrayant pour autant, plutôt chaleureux. Elle ne voyait pas encore son interlocuteur, même si sa voix semblait être celle d'un étudiant, et préférait commencer par le vouvoiement.
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Walter Wolfstein
Super concertiste
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Walter Wolfstein
Lun 16 Avr - 23:50

Walter, en entendant du bruit, supposa qu'il y avait bel et bien quelqu'un, et acheva donc d'ouvrir la porte pour se retrouver soudain nez-à-nez avec une jeune femme en costume-cravate qui lui lançait un grand sourire. Sursautant sous l'effet de surprise, il se demanda un instant si c'était bien elle la psychologue scolaire. En tous cas, d'après sa présentation, elle l'était effectivement. Mais elle faisait un peu peur quand même... Il avait bien lu, c'était bien "bureau du psychologue" et non pas "bureau du psychopathe", n'est-ce pas? Hrm, non, c'était la panique et le stress qui lui donnaient des idées idiotes et, par-dessus tout, lui faisaient oublier la politesse.

- B-bonjour, je suis Walter Wolfstein, Espoir, classe de seconde un, bafouilla-t-il avec un sourire un peu timide en serrant la main tendue par la jeune femme. Je, euh... et bien...

Mince... comme il l'avait craint, les mots ne sortaient pas. Il serra la sangle de son étui à violon, trouvant sur le moment le contact de l'instrument rassurant, et prit une inspiration avant de reprendre.

- Disons qu'en ce moment, je crois que je ne vais pas très bien, et... Je me demandais si vous pourriez m'aider... Je ne suis pas sûr de savoir ce que je suis venu chercher ou ce que j'espérais trouver en venant vous voir, mais... Si vous pouvez faire quelque chose pour moi, je vous en serai sincèrement reconnaissant, avoua-t-il en rougissant et en détournant le regard de celui de la psychologue.

Sa main gauche se crispa davantage sur la bretelle de son étui et sa main droite vint serrer nerveusement le tissu de son pantalon. Il commençait à comprendre la véritable raison pour laquelle beaucoup de gens n'aimaient pas aller consulter un psychologue : dire ce que l'on avait sur le cœur n'était pas toujours facile, surtout quand cela touchait à sa condition mentale, et donc très potentiellement à ce que l'on avait de plus intime. Est-ce qu'elle pouvait lire en lui comme dans un livre ouvert? Il espéra fortement que non, car il y avait des choses qu'il voulait absolument cacher et qu'il mourrait de voir révélées.
Mais bon, comme il se l'était plus ou moins juré, il suffisait d'éviter d'aborder le sujet de l'amour et tout devrait bien se passer. Du moins, s'il pouvait aller mieux en évitant de parler de sa rupture, ce qui l'étonnerait fortement. De toute façon, ce n'était pas seulement qu'il n'avait pas envie de parler d'amour, c'était surtout qu'il n'en était plus vraiment capable. Il se braquait systématiquement lorsqu'une conversation atterrissait sur ce thème et ne pouvait dialoguer sur ce sujet qu'au travers de la musique. Alors si la dénommée Juliette Amore voulait parler d'amour... Et bien, la discussion risquerait d'être terriblement longue et pavée de silences gênants et interminables. Ce qui en fait serait l'inverse d'une discussion. Et Walter se connaissant un peu, il savait d'ores et déjà qu'il ne pourrait tenir bien longtemps dans une telle ambiance et finirait soit par fondre en larmes, soit par s'enfuir en courant. Que de réjouissances, en somme...
Finalement, était-ce vraiment une bonne idée qu'il avait eu là?
Walter Wolfstein
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Invité
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Anonymous
Mar 17 Avr - 20:43
Devant Juliette apparut un jeune homme aux cheveux grisonnants, et au beau regard ambré. Pourtant, ses grands yeux semblaient rougis, comme si il avait pleuré. Etait-ce seulement possible? Elle aurait déjà faillit à son devoir, laissant un pauvre jeune homme, seul, pleurer sans personne pour l’aider?! Il fallait qu’elle remédie à ça au plus vite! Elle ne pouvait pas laisser un pauvre coeur en peine! Il se présenta en serrant la main de la psychologue, avant de serrer son étui. Un musicien? Oh comme c’était romantique! Il devait avoir un tel succès! Comme un tel jeune homme pouvait avoir un coeur brisé? Car c’est forcement de ça dont il s’agissait si il avait pleuré. Seul un coeur brisé peut avoir de tels effets sur un jeune homme comme lui. Elle même en aurait presque les larmes aux yeux. Son histoire devait être tellement tragique…

Tout à sa timidité, ou dévoré par le chagrin, il n’osait pas dire clairement la raison de sa venue, mais si elle semblait claire à la jeune femme. Il rougit, en lui disant qu’il lui serait reconnaissant de pouvoir quelque chose pour lui. Son coeur bondit dans sa poitrine. On lui demandait de l’aide! Et il était tellement adorable!

« Mais bien sur, je suis là pour vous aider! Entrez donc! »


Elle l’entraina dans son bureau, avant de refermer derrière lui. Elle sauta presque jusqu’à son bureau, pressée de pouvoir l’aider à surmonter l’épreuve à laquelle il semblait confronter. Elle lui désigna de la main avant d’aller s’assoir la confortable chaise qu’elle avait choisit pour ses patients. Il y avait avant une banale chaise en plastique, mais Juliette n’avait pas trouvé ça adapté et avait donc… emprunté cette chaise ailleurs. Personne n’était venue la réclamer, donc elle ne devait pas manquer! Et rien n’était plus important que le fait que ses petits protégés se sentent bien confortablement installés.

« Vous m’avez donc dis que vous n’alliez pas très bien? Une peine de coeur peut-être? »


La psychologue s’installa alors qu’elle parlait, s’asseyant sur son siège, bien plus sommaire que celui de son élève. Elle tourna alors un visage grave et sérieux vers son patient, et croisa les mains, le coudes posés sur le bureau, en attendant patiemment la réponse du jeune homme. Walter donc…
Invité
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Walter Wolfstein
Super concertiste
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Walter Wolfstein
Mar 24 Avr - 0:16
Voir ainsi la psychologue si motivée prit un peu Walter de cours, mais il obtempéra lorsqu'elle l'invita à entrer et s'avança timidement dans le bureau, avant de s'asseoir sur une chaise des plus confortables. Confortable, d'ailleurs, lui ne l'était pas du tout, mais il faudrait bien qu'il prenne sur lui et qu'il fasse des efforts s'il voulait avoir une chance d'aller mieux. Et puis la dénommée Juliette Amore avait l'air d'être une personne très gentille, donc il parviendrait certainement à chasser son embarras et son malaise.

- Vous m’avez donc dit que vous n’alliez pas très bien? Une peine de cœur peut-être?

Walter ne put retenir une grimace. Bon, ben, euh, chasser son embarras et son malaise cela ne serait sûrement pas pour tout de suite, en fin de compte.
Les phalanges du virtuose se crispèrent sur ses genoux tandis que son regard descendit vers le sol pour y rester, comme s'il y avait trouvé un grain de poussière particulièrement inspirant. Tout cela était fort bien parti, ma foi. La psychologue avait magistralement mis les pieds dans le plat et lui se retrouvait incapable de ne prononcer ne serait qu'un seul petit mot. Sauf qu'il sentait le regard de Mlle Amore sur lui, et qu'il ne voulait pas paraître impoli à soudainement garder le silence. D'autant plus que c'était lui qui était venu pour la voir, et faire perdre son temps à la jeune femme ne l'enchantait guère en plus de l'embarrasser.

- Et bien... c'est-à-dire que... bafouilla-t-il à mi-voix sans décoller ses yeux du sol, ses joues devenant peu à peu écarlates. Disons que je suis en pleine... dépression, et... J'ai des hauts et des bas, et aujourd'hui c'est... et bien... particulièrement bas...

Lorsqu'il eut fini de prononcer ces mots, il soupira, la main sur sa poitrine. Au vu des efforts qu'il avait dû déployer pour une réponse aussi élusive et mal articulée, il désespérait de pouvoir tenir toute une séance.

- Je ne sais pas vraiment quoi faire pour retrouver le moral... Et même si cela m'inspire pour la musique, je ne suis pas sûr que... euh, passer mon temps libre seul à composer des nocturnes soit... disons, très recommandé... Hrm, désolé, je ne sais pas vraiment comment présenter les choses...

Ses doigts se resserrèrent d'autant plus sur ses genoux, et son cœur battait rapidement. Même avant ses passages sur les scènes des plus grands opéras il n'était pas dans un tel état... Il fallait qu'il se ressaisisse! S'il parvenait à éluder le sujet de l'amour et à concentrer la discussion sur son état psychologique, il aurait sans doute moins de mal à parler! Si tant était que la charmante psychologue lâche l'affaire. Parce que pour aborder ainsi le thème de la peine de cœur de but en blanc, elle devait faire une fixette dessus. Ou alors c'était son habitude de commencer ses séances de cette façon? Peut-être bien que cela faisait partie de son diagnostique, sinon? Elle s'assurait en premier lieu que les soucis de ses patients ne venaient pas d'un problème amoureux, et elle cherchait ensuite les autres causes? Si c'était le cas, c'était encourageant : cela signifiait que le sujet de conversation pouvait changer rapidement pour prendre des tournants moins... gênants.
Walter se surprit à l'espérer très fortement.
Walter Wolfstein
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Invité
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Dim 24 Juin - 23:41
La grimace de Walter confirma les soupçons de la jeune femme, et activa son instinct de cupide. Tel un radar, celui-ci se mit en route, renforçant tous les sens de la psychologue. La suite, avec Walter regardant fixement ses pieds, fit fondre le coeur fragile de l’ange de l’amour, qui voyait devant elle une âme touchée par la douleur d’un coeur brisé, la plus pure douleur dans l’esprit de Juliette. Oh tourment de jeunesse, laissant dans son sillage des coeurs éplorés, frappés dans la fleure du l’âge par la flèche maudite! Chaines que nous faisons peser sur nous et qui nous retiennent loin de ce que nous fûmes lorsque que nous étions encore libres de toute cette souffrance! Comme si des ailes avaient été arrachées du dos des pauvres âmes. Quand le silence devient trop bruyant de souvenirs, et la journée trop emplie de visions du passé. Quand les mots chauds deviennent brulants comme des fers, et laissent des marques encore fumantes sur les jeunes peaux pâles. Douce douleur qui les transperce, mais revient d’elle même couvrir les blessures qu’elle provoque. Sensation glaçante qui paralyse avant de laisser place au printemps, comme la neige qui fonds sous les rayons toujours plus forts du Soleil et de l’amour, nuits solitaires qui feront place aux matins. Cris solitaires appelant pourtant le monde entier, implorant Juliette et les siens de se tenir éloignés, tout en les réclamant à grands cris. Colère sourde qui détruit, oublie, efface ce qui fut pour qu’un nouveau départ arrive. 

Alors que Juliette se perdait dans ses pensées, face à ce qu’elle attendait le plus dans son bureau, elle fixait avec une grande intensité son patient, afin de lui laisser le temps de répondre sans le brusquer. Elle ne se rendait sûrement pas compte à quel point ce regard, compatissant, mais presque enjoué pouvait être pesant pour son interlocuteur. Il reprit alors la parole, et commença à parler de dépression. Pauvre chou! Il en était donc là dans son deuil… Quelle terrible épreuve devait-il traverser, cet enfant? Il venait maintenant lui demander comment en sortir? Mais quel petit ange! Compositeur par dessus le marché… Oh un air de violon triste au clair de lune, comme cela devait-être romantique… Il fallait qu’elle trouve quelqu’un pour l’entrainer dans cette belle rencontre! Mais en attendant, elle devait d’abord lui permettre de surmonter cette terrible épreuve qu’il affrontait. Ses doigts serrés semblaient serrer le coeur même de la cupide, qui se mettait à la place de l’élève, et aurait voulut prendre toute sa souffrance sur elle. Comme l’amour pouvait parfois être injuste… Elle s’avança sur son bureau, les mains croisées, pour essayer d’entrer dans la sphère du jeune homme et le faire sortir de sa bulle.


« La dépression est une étape dans ce type de contexte, Walter. Je suis justement là pour vous aider à la traverser. J’imagine que la douleur doit encore être forte, et je ne vous demanderais pas de parler tant que vous ne vous sentez pas prêt. Ce que j’aimerai vous conseiller aujourd’hui, c’est de sortir. Essayez de profiter de cet établissement et de vos camarades pour couper cette sombre routine, et essayer d’y apporter un peu de lumière. Qu’en pensez vous? Avez-vous déjà essayé? »
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Walter Wolfstein
Super concertiste
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Walter Wolfstein
Sam 21 Juil - 23:11
Walter retint un soupir résigné.

- Euh, et bien, o-oui... Mais, j'avoue avoir des difficultés à... sortir, et voir du monde. Je n'ai pas vraiment la tête à ça, et je ne sais pas vraiment comment... disons, comment me comporter avec les autres...

Il était vrai que depuis la rentrée, il n'avait jamais vraiment réussi à aborder ses camarades, et encore moins à engager la conversation et à se faire des amis. Il renvoyait donc l'image d'un garçon solitaire, alors que justement il n'aimait pas la solitude. Il appréciait d'avoir sa tranquillité de temps à autres, mais être ainsi constamment esseulé ne lui convenait guère et ne faisait que le pousser plus profondément dans le gouffre. Malheureusement, les rares fois où il parvenait à trouver le courage et la motivation pour aller vers les autres, son hypersensibilité revenait à la charge et il passait pour le type louche et loufoque à éviter, alors qu'il était censé faire partie des personnes les moins étranges de la classe!

- En fait, j'ai conscience d'être assez... sensible, mais j'ai plus l'impression que c'est une mauvaise chose et que mes camarades me trouvent bizarre à cause de ça... De toute façon, je n'ai jamais été doué pour me faire des amis, avoua-t-il tristement. J'ai passé la majeure partie de mon enfance et de mon adolescence à me concentrer sur la musique et à jouer dans des orchestres et concerts un peu partout dans le monde, ce qui m'a toujours éloigné des autres enfants de mon âge...

Bien sûr, il y avait ça, mais il y avait également autre chose qui le bloquait et l'empêchait d'être à l'aise avec ses camarades. Mais il n'était pas prêt à parler de ce deuxième point à quiconque pour l'instant, et même si cette Mlle Juliette avait quelque chose de vraiment réconfortant et rassurant, il ne se sentait pas prêt à se confier à ce point. Même si cela lui ferait sans doute du bien d'aborder le sujet de ce fardeau qui étouffait son cœur et tuait petit à petit son goût pour la vie.
En réalité, il commençait à se sentir un peu mieux dans ce bureau. La psychologue n'y était sûrement pas pour rien, mais elle avait quelque chose de doux et de rafraîchissant qui, bien qu'il ravive sa timidité et rendait son regard fuyant, l'apaisait un peu plus chaque minute qui passait. Mais il y avait encore du chemin à faire avant qu'il ne se sente réellement à l'aise et prêt à véritablement se livrer.
Walter Wolfstein
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