Derniers sujets

[fin Avril I+4] Un secret pour un secret [Texas]parTexas Miller
Aujourd'hui à 13:52
FESTIVAL : NATSUYASUMI WINTERFEST [Texas]parTexas Miller
Hier à 2:53
Festival : Natsuyasumi WinterfestparTomoe Izumo
Mer 10 Avr 2024 - 1:45
[Avril I+4] And they were roommates [Texas] parTexas Miller
Mar 2 Avr 2024 - 14:38
[Juin I+3] Jeux gagnants [Amanda]parTomoe Izumo
Mar 13 Fév 2024 - 2:09
Question pour futur inscriptionparInvité
Mar 6 Fév 2024 - 0:24
NA made in USAparLauren Black
Mer 3 Jan 2024 - 23:45
Téléphone Lauren [UC]parLauren Black
Mer 13 Déc 2023 - 20:50
[Avril I+4] Under stars, we are alone [PV Morgan Lynch]parMorgan Lynch
Dim 10 Déc 2023 - 0:49

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Sam 24 Mar 2018 - 13:44



Castiel Austen

~ Flower Power ~












• Identité

Nom : Castiel Austen
Âge : Physiquement, on lui donne une vingtaine d'années. En réalité, eh bien c'est un secret.
Origine/nationalité : Le même monde que celui de Sigfried Winkelried.
Classe/poste : Infirmier (si le poste est libre)
Section : Diurne.
Année d'arrivée : I+1
Club : /
Singularité : C'est un Pillywiggin, une fée des fleurs qui aime les sciences et expérimenter des nouvelles choses. Il ressent la magie des autres et a le pouvoir de phytokinésie (manipulation des plantes).
Groupe : Monstre.
Pensionnaire : Non. Il vit chez Sigfried.
La fée dépravée Ec073011


• Physique


Castiel est un homme que l’on peut aisément qualifié de beau et séduisant. Avec sa gueule d’ange et son sourire charmeur, il ne laisse pas indifférent. Ses yeux d’un vert profond, semblable à deux émeraudes et son regard de braise en hypnotise plus d’un et sa longue chevelure dorée et soyeuse parfaitement tressée dans son dos fait pâlir de jalousie la gente féminine. Avoir d’aussi beaux cheveux, c’est un crime.
Un mètre quatre-vingt de perfection taillée dans un corps de rêve et parfaitement proportionné. Des muscles fins, bien dessinés et d’une surprenante mollesse. Du véritable fromage blanc. En effet, Castiel manque un peu de force physique. Mais il cache cela de bien des manières. Ou du moins il essais.
Sa peau est naturellement lisse et douce, comme celle d’un petit bébé. Et cela, sans utiliser de crème ou quoi que ce soit du genre. Comme tous ceux de son peuple, il imberbe. Pas le moindre petit poil, à l’exception de certaines zones, comme les aisselles, entre autre.
 
Avant d’atterrir sur Terre, en plus d’un physique de rêve, Castiel possédait deux ailes absolument magnifiques, semblables à celles d’un papillon. Elles étaient vertes comme le feuillage épais d’un chêne en plein été et parsemées d’or. Il n’y en avait pas deux comme les siennes dans tout le Royaume des Fées. Malheureusement, elles n’ont pas survécus au passage dans le vortex. Il garde d’ailleurs dans le dos deux grandes et épaisses cicatrices rougeâtres, là où se trouvaient autrefois ses ailes.


Sur le plan vestimentaire, dans son monde, notre chère fée s’accommodait des tenues classiques de son peuple, c’est-à-dire des chemises de soie légères et confortables, des pantalons de tissus près du corps, souples et agréables, le tout dans des couleurs diverses et variées.
Sur la Terre, Castiel est tombé amoureux du style vestimentaire de l’époque victorienne. La plupart du temps, il porte une chemise blanche en coton à col bas, un gilet de couleur variable du moment que cela s’accorde avec sa redingote couleur d’émeraude et marron. Il noue autour de son cou un petit foulard blanc. Il porte en général des bottes à lacets en cuir foncé qui lui arrivent à mi- mollet, dans lesquelles il rentre son pantalon, soit blanc soit de couleur sombre.
Mais les jours de forte chaleur, il abandonne le style victorien pour un style plus léger et décontracté : le "t-shirt-short-claquette". Même habillé ainsi, il a la classe.

Il porte également une paire de boucles d’oreilles pendantes dont il ne se sépare jamais, pas même pour dormir, présent d’une personne particulière pour lui et chère à son cœur.


• Caractère


La première chose que l’on peut dire de Castiel, c’est qu’il est doté d’une très grande curiosité. Curiosité très souvent mal placée et malsaine. Il lui arrive donc parfois, souvent, de se montrer intrusif. N’hésitez cependant pas à le remettre à sa place. Dans ces cas-là, il n’insistera pas. Ou pas trop.
Il a, au cours de sa vie, développé un goût certains pour les expérimentations douteuses et se sert allégrement, et sans état d’âme, des élèves et même des professeurs de cette école si particulière qu’est l’Académie Natsuyasumi pour tester ces inquiétantes mixtures. Il est d'ailleurs fortement déconseiller de goûter à de la nourriture qu'il a fait lui-même. Il n'est pas du genre à suivre les recettes... Il prend aussi beaucoup de plaisir à étudier les êtres non-humains qui peuplent cette école. Tant d’espèces différentes dans un si petit lieu… c’est le paradis pour le scientifique fou qu’il est.
Monsieur Castiel est susceptible. Et quand il est vexé, il peut faire preuve d’une mauvaise foi sans limite. Il aime avoir raison et admet difficilement quand il a tort. Il est également très têtu. C'est aussi un bordélique sans nom qui aime étaler son bazar partout, au grand damne d'un certain professeur de mathématiques. Et il trouverait encore le moyen de vous répondre qu'il n'est pas bordélique, mais qu'il a sa propre définition du rangement. Quand je vous dis qu'il est têtu...
 
A côté de cela, notre chère fée est d’une nature plutôt jovial. Il sourit souvent et il est de bonne compagnie. Il se montre toujours agréable avec ses patients, certains diraient d’ailleurs que c’est pour mieux les fourvoyer et se servir d’eux comme cobaye ensuite. Il sait également être à l’écoute des autres et se fait toujours un plaisir de les conseiller, quand cela est possible et nécessaire, car certaines personnes ont juste besoin d’une oreille attentive.
C’est un grand séducteur et il aime user de ses charmes sur les gens qui l’entourent et surtout sur les hommes, bien que cela ne fonctionne pas toujours. Voire jamais en fait. Les charmes féminins n’ont aucun effet sur lui. Il est aussi très, très taquin, surtout avec les personnes qu'il apprécie beaucoup. Et s’il adore plaisanter, aillant un sens de l’humeur parfois douteux, il sait aussi être sérieux quand la situation l’exige. Aussi tordu soit-il, il reste raisonnable. Comme dit plus haut, il aimer tester ses mixtures sur les élèves mais il veillera toujours à ne pas les mettre en danger. De même qu’il ne fera jamais d’expérience dangereuse ou douteuse sur qui que ce soit, comme il le faisait bien avant d’atterrir ici.
Castiel est gentil et généreux. Il est aussi redevable et veille à toujours rendre la pareille à ceux et celles qui l’ont aidé, qu’importe si cela prend du temps.
 
Cependant, il n’est pas rare que son si joli sourire et son rire spontané soient là pour camoufler le mal-être qu’il ressent depuis son arrivée dans ces lieux. Mal-être dû, en grande partie, à la perte de ses ailes. Au-delà de la blessure physique, c’est une profonde blessure psychologique qu’il a subi, car pour une fée, il n’y a rien de pire que de perdre ses ailes. Même la mort est un sort plus doux.
Il arrive aussi souvent de le trouver adossé près d’une fenêtre à l’infirmerie, les yeux perdus dans l’horizon et le regard profondément triste. Car voyez-vous, Castiel n’aime pas ce monde et n’arrive pas à s’y sentir chez lui. D’autant plus que sa famille et son aimé lui manquent horriblement. Il n’aspire qu’à une chose, c’est de retrouver son monde et ceux qu’il aime.


• Histoire et Singularité

Histoire :
Je suis né il y a bien longtemps dans une humble famille de fées des fleurs. J’étais le dernier enfant d’une fratrie de six, deux frères et trois sœurs me précédaient. Nous vivions dans un petit village paisible au bord d’un lac, dans un vallon entouré de hautes montagnes grises et bordé par une épaisse et profonde forêt.
J’ai eu une enfance heureuse et banale. Comme toutes les petites fées, mes ailes sont apparues vers l’âge de trois ans. Car non, nous ne naissons pas ailés. Je n’oublierais jamais la joie qui m’a envahie quand elles sont apparues dans mon dos, si petites et si fragiles, comme une fleur délicate à peine éclose au printemps, de couleur verte et or. Je ne pouvais certes pas voler encore, mais le simple fait de les sentir battre dans mon dos était grisant.
Avec mes ailes sont apparus mes pouvoirs. Sans surprise, ils étaient identiques à ceux du reste de ma famille. Au début, je pouvais seulement faire danser de toutes petites fleurs. Je trouvais cela très amusant. Mes parents m’ont appris à maitriser mes pouvoirs, à doser ma magie, à me servir de mon don de phytokinésie, qui était semblable au leur.
Avec mes frères et sœurs, j’ai appris à voler. C’est difficile d’oublier la sensation enivrante qui vous envahit la toute première fois que vos pieds décollent du sol, même si ce n’est que de quelques centimètres. Ça vous met le cœur en joie de façon totalement indescriptible. Mais ce n’est rien à côté de ce que vous pouvez ressentir la toute première fois que vous volez réellement, seul, sans personne pour vous tenir la main, haut dans le ciel. C’est électrisant, sensationnel. Il y a une telle euphorie qui s’empare de vous qu’aucun mot n’est assez fort pour le décrire réellement. J’avais dix ans la première fois que j’ai volé seul. C’est quelque chose que je ne pourrais jamais oublier. C’est gravé profondément dans ma mémoire.

J’ai continué de grandir et mes parents m’ont enseigné tout ce que j’avais à savoir sur toutes les plantes du royaume. Leurs vertus, leurs défauts, les maux et maladies qu’elles soignaient. Les fées vivent très longtemps, mais elles peuvent tomber malade et certaines maladies peuvent être mortelles si elles ne sont pas soignées à temps. Alors mes parents m’ont appris à confectionner des remèdes et des potions en m’expliquant ce qu’ils soignaient. Ils avaient l’espoir que je prenne leur suite en tant qu’apothicaire, comme mes frères et mes sœurs. C’était ce à quoi j’étais destiné, étant né fée des fleurs.
Mais j’avais ce qu’aucune autre fée n’avait : la curiosité et la soif de découvrir et d’apprendre. Je bombardais constamment mes proches de questions sur le fonctionnement du corps, sur les effets des remèdes et des potions sur les fées, sur le comment et le pourquoi les fées tombent malade, etc. Je dois bien l’avouer, j’ennuyais tout le monde avec mes questions mais j’avais tellement envie de savoir, de comprendre tout ça. Malheureusement pour moi, peu de gens étaient enclins à me répondre, soit parce qu’ils ne savaient pas, soit parce qu’ils estimaient que ça ne me regardait pas. Une petite fée des fleurs n’a pas à savoir cela, me répétait-on constamment. J’étais réellement frustré de n’avoir aucune réponse à toutes mes interrogations. De plus, ma trop grande curiosité inquiétait beaucoup mes parents, qui s’efforçaient tant bien que mal d’étouffer cette insatiable soif de savoir. Conscient du souci que je leur causais, j’ai cessé d’interroger mon entourage sur le pourquoi du comment des choses, mais je n’ai jamais renoncé à mon envie d’apprendre et de comprendre le fonctionnement du corps des fées.
 
Lorsque j’ai eu vingt ans, j’ai décidé qu’il était temps pour moi d’enrichir mes connaissances et d’enfin apporter les réponses aux questions qui me taraudaient l’esprit depuis que j’étais enfant. Ainsi, j’ai entrepris de partir en voyage à travers le Royaume des Fées. Bien sûr, ma famille n’a pas très bien réagis lorsque je leur ai annoncé la nouvelle. Mais j’étais déterminé et rien ni personne ne pouvait m’empêcher de partir. C’est donc à contrecœur qu’ils m’ont laissé prendre mon envol, dans tous les sens du terme. Je dois admettre que le départ a été assez difficile, autant pour eux que pour moi. J’étais le premier à quitter le cocon familial pour partir à l’aventure et l’idée de m'en aller seul à la découverte du monde me paraissait à la fois excitante et effrayante. Mais qu’à cela ne tienne ! Ce n’était pas la peur ni la tristesse qui allaient freiner mes ambitions. C’est donc les yeux pleins de larmes et le cœur lourd, mais gonflait d’espoir et d’impatience, que j’ai pris la route.
Il me tardait de voir le monde qui s’étendait au-delà des hauts sommets gris qui me bouchaient la vue depuis mon enfance, permettant à mon esprit enfantin et rêveur d’imaginer tout un univers fantastique que je façonnais au gré des récits que me contaient les commerçants ou les voyageurs courageux qui osaient aller au-delà de la vieille forêt qui s’étendait à quelques kilomètres du village et du lac. Aucune fée saine d’esprit ne serait allée s’aventurer dans la forêt. On la disait maudite et peuplée de créatures monstrueuses et cruelles et de nombreux récits relataient des faits étranges qui s’étaient déroulés en son cœur. On racontait aussi qu’un jour, un groupe de fées s’y étaient aventurées, poussées par la nécessité, et que seuls trois d’entre eux en étaient revenus et qu’ils avaient tous les trois perdu l’esprit. Est-ce que tout cela était vrai ? Je l’ignorais. Est-ce que j’y croyais ? Bien sûr que oui ! J’étais encore très naïf à cet âge-là. Je ne connaissais rien de la vie ou du monde. Et j’étais encore trop sain d’esprit à cette époque pour me risquer à partir en vadrouille dans la vieille forêt maudite. C’est donc le pas décidé que j’ai marché vers les montagnes grises. J’ai pris la route commerciale qui menait à mon village natal et j’ai atteint le pied de la montagne au coucher du soleil. Ce fut ma première nuit à la belle étoile. Je dois bien l’avouer, j’ai trouvé ça merveilleux. Un peu inconfortable certes, mais tellement extraordinaire.

Il m’a fallu deux jours de marche pour enfin arriver de l’autre côté des monts. J’étais fatigué d’avoir longtemps grimpé le flanc rocailleux et escarpé de la montagne mais la joie qui m’a submergé quand j’ai découvert la merveille qui se cachait de l’autre côté a aussitôt éclipsé la fatigue et la douleur des courbatures qui parcouraient mes muscles.
La vue qui se dévoilait à moi me montrait des splendeurs insoupçonnées, à peine imaginées par mon esprit. Des vallées et des collines verdoyantes à perte de vue, des prairies clairsemées de fleurs de toutes les couleurs et des forêts qui s’étendaient sans fin et une rivière argentée qui serpentait au loin, jusqu’au-delà de l’horizon. Mes yeux émerveillés découvraient un monde bien plus vaste et bien plus beau que tout ce que j’avais pu imaginer. Désireux d’en voir plus, j’ai laissé tomber mes affaires pour m’élever dans les airs. Le paysage semblait se déployer à l’infini. J’étais subjugué par tant de beauté et d’immensité. C’est ainsi que j’ai aperçu un village au loin, les fées ont une excellente vue et peuvent voir à des kilomètres. Alors je me suis mis en route, plus curieux encore que je ne l’étais lors de mon départ.
 
J'ai mis une bonne semaine pour atteindre le village. Aucun mot ne serait assez fort pour décrire le soulagement qui m’a envahi quand enfin les premières habitations se sont dévoilées au détour d’une colline. J’étais dans un tel état quand je suis arrivé dans la petite bourgade que j’ai effrayé les gens. J’étais couvert de saleté et en toute honnêteté, je ne sentais pas la rose… un comble pour une fée des fleurs. J’étais affamé aussi. Heureusement, une âme charitable m’a invité à venir chez lui pour que je puisse manger, me nettoyer et me changer, mes vêtements étaient presque en lambeau… Pas étonnant que les villageois aient d’abord eut peur de moi.
La bonne âme qui m’a sauvé était la fée guérisseuse du village. Une fée mâle, très séduisant d’apparence. Il avait de longs cheveux couleur du crépuscule et bouclés. Quand il bougeait ou quand la lumière du soleil se reflétait sur sa toison rousse, ses cheveux devenaient des flammes flamboyantes, absolument magnifiques. Ses yeux était bleu nuit et son regard était si profond que l’on pouvait croire qu’il lisait en nous. Il était grand, un peu plus que moi, et bien bâti. Ses ailes avaient la couleur de l’automne, un joli dégradé de jaune, d’orange et de marron et étaient marbrées d’argent. Elles étaient vraiment de toute beauté. Il avait une voix douce et apaisante et parlait toujours très calmement. Il était aussi d’une grande gentillesse et faisait preuve de beaucoup de douceur avec ses patients. Mais il avait cet air mélancolique et triste sur le visage qui ne le quittait jamais. Il se nommait Mahël et il fut le premier pour qui mon cœur a battu et le premier pour qui mes larmes ont coulées.

Je suis resté plusieurs mois dans ce charmant village, aux côtés de Mahël. Comme je l’ai dit plus haut, il était médecin. Mais son don et ses connaissances lui permettaient seulement de détecter ou de diagnostiquer les maladies, mais pas de les soigner. Il savait quel remède ou potion prescrire, mais ne savait pas les fabriquer. D’autant plus que le village ne possédait aucune fée des fleurs et par extension, pas d’apothicaires. Il était donc difficile pour eux de se procurer des remèdes et Mahël n’avait pas les connaissances nécessaires pour en confectionner lui-même. Aillant eut connaissance de la situation de sa propre bouche, j’ai décidé de rester pour lui apprendre ce que je savais des plantes. Il a d’abord refusé mais j’ai tellement insisté qu’il a fini par accepter, me demandant ce qu’il pouvait faire pour moi en échange. Aussi me suis-je permis de lui demander de m’enseigner la médecine en retour. Bien qu’il ait été réticent au début, il a tout de même bien voulu partager un peu de son savoir avec moi. C’est comme ça que ça a commencé.
Nous passions beaucoup de temps ensemble. J’apprenais de lui, il apprenait de moi et à force de passer des longs moments tous les deux, on a fini par apprendre à se connaître l’un et l’autre. Et mon cœur a chaviré pour le sien. Au fil des semaines qui passaient, nous devenions plus proches, plus complices et j’avais l’impression que la tristesse qu’il portait sur son beau visage se dissipait à mesure que l’on se rapprochait. Les villageois eux-mêmes me le disaient, à mes côtés Mahël semblait retrouver un peu le sourire, après tant d’années à porter le deuil. Très vite, les premières marques d’affection sont apparues. D’abord un sourire tendre, puis un regard doux. Ensuite une caresse sur la joue du bout des doigts et un baiser déposer sur le haut de la tête par derrière. Et enfin des épaules qui se collent l’une contre l’autre, le visage de l’un enfoui dans le cou de l’autre, des doigts qui se frôlent et s’entremêlent… j’ai aimé chaque instant passé à ses côtés. Et je crois que lui aussi. Malheureusement, tout cela n’était pas voué à durer, nous le savions tous les deux. Alors quand nos sentiments ont commencés à devenir plus forts, Mahël m’a demandé de quitter le village. Son cœur était bien trop abimé et usé par la mort de sa femme et de son enfant et les années de tristesse et de solitude qui ont suivis pour supporter une nouvelle blessure.
La veille de mon départ, il s’est glissé dans mes draps pour m’offrir son cadeau d’adieu. Notre unique nuit d’amour. J’ai savouré chaque instant avec délectation et douleur, m’imprégnant de lui autant que je le pouvais. C’était délicieux, c’était tendre mais c’était rempli de tristesse. Le lendemain aux premières lueurs de l’aube, je reprenais la route les yeux trempés, le cœur brisé et le souvenir encore vif de ses larmes dans mon cou.

Après avoir quitté le village, j’ai passé un long moment à errer de ville en village et de village en ville, le cœur lourd de chagrin. J’ai traversé nombre de forêts et de montagnes, parcouru d’innombrables routes, apprenant ce que je pouvais de qui voulait bien m’enseigner. Car si Mahël avait bien voulu partager un peu de sa science avec moi, nous n’avions pas passé assez de temps ensemble pour qu’il m’enseigne tout ce qu’il savait de la médecine et du fonctionnement du corps, tout comme moi je n’ai pas pu lui transmettre toutes mes connaissances sur les plantes et la confection des remèdes et des potions. J’avais encore beaucoup d’interrogations qui demeuraient sans réponse et malgré ma tristesse et le regret que j’avais d’avoir quitté Mahël, j’avais toujours soif de connaissance et cette envie furieuse d’apprendre.
Après des années d’errance, mes pas ont fini par me mener jusqu’à une grande ville portuaire. C’était la première fois de ma vie que je voyais l’océan. Comment décrire la foule de sentiments qui m’a envahi quand j’ai posé mon regard sur cette immensité bleue et magnifique qui semblait s’étendre à l’infini ? Je suis resté un très long moment à contempler cette merveille si calme et si apaisante qu’elle me donnait l’impression d’absorber toute la lassitude et le chagrin qui pesaient sur mon cœur, tant et si bien que mes larmes ont déferlées sur mes joues sans que je ne puisse les arrêter. Mais cela m’a fait un bien fou de tout évacuer.
Je ne suis pas resté très longtemps dans cette magnifique ville. Il y avait beaucoup de fées guérisseuses qui vivaient là mais bien sûr, aucune d’elles n’a voulu répondre à mes demandes. Ça m’agaçait à tel point qu’un soir, je suis allé dans un pub pour vider autant de pintes que je pouvais tout en crachant mon mécontentement contre le monde entier. Malgré la foule présente dans la taverne, je n’ai trouvé qu’une oreille attentive à mes plaintes. Il s’appelait Sirocco et était marin. C’était une fée du vent, ce qui lui était très utile lorsqu’il était en mer. Cette fougueuse fée était des plus charmantes, encore plus après quelques pintes dans le gosier. Un corps tout en muscles bien fermes et parfaitement bien dessinés et une peau délicieusement hâlée au goût iodé. Des ailes d’argent teintées de nacre et un sourire ravageur sur une belle gueule aux yeux gris comme un ciel d’orage et des cheveux noirs coiffés en brosse. Comment résister à un bel apollon comme lui ? D’autant plus que ce grand séducteur savait manier les mots à la perfection. Aussi ne lui a-t-il pas fallu longtemps pour me trainer dans son lit et me faire oublier tous mes tracas, le temps d’une nuit. Et quelle nuit ! Il était sauvage et passionné et m’a fait vivre une expérience que je ne suis pas prêt d’oublier…
Le lendemain matin, à mon réveil, Sirocco avait mis les voiles et je ne le revis plus. Il m’avait cependant laissé un mot où il me remerciait pour notre nuit et où il me conseillait de me rendre dans une petite bourgade loin au nord de la ville. D’après lui, il y avait là une fée susceptible de me venir en aide. Le jour même je repris la route, après avoir bu un remède contre la gueule de bois confectionné par mes soins. L’un des nombreux avantages à connaitre les plantes et leurs vertus…

J’ignore combien de temps j’ai mis pour arriver dans la petite ville dont Sirocco m’avait parlé, mais j’ai longtemps marché à travers les plaines et les champs pour y arriver. La petite cité se trouvait au pied d’une très haute montagne verdoyante de forêt qui me rappelait un peu les montagnes grises qui entouraient mon village natal. Village qui me manquait beaucoup après tant d’années de voyage. La ville était charmante, ses habitants l’étaient moins. Ils avaient un sale caractère et se montraient désagréables envers les voyageurs.
C’est l’aubergiste, un peu plus gentil que ces comparses, qui m’a indiqué où je pourrais trouver le dénommé Asclépios, après avoir écouté mes bobards pour qu’il accepte de cracher l’info. Le lendemain, je me suis donc rendu au cœur de la forêt qui escaladait la montagne, à la recherche de la cabane de cette fameuse fée guérisseuse. Après une demi-journée à grimper le flanc de la montagne, j’ai enfin trouvé la demeure d’Asclépios. C’était une large cabane en bois bâtie sur un petit terrain plat entre quatre grands pins qui servaient de piliers à la maisonnette. Non loin de là coulait un petit ruisseau dont le doux chant résonnait agréablement dans la montagne, accompagné par le joyeux gazouillis des oiseaux et l’aria du vent léger dans la cime feuillue des hauts arbres. C’était un endroit calme et paisible qui aspirait la sérénité. Je me suis instantanément senti bien ici, entouré par la nature. Après une courte pause pour reprendre mon souffle et admirer les lieux, je me suis approché de la cabane et j’ai frappé doucement à la porte, l’appréhension me tordant un peu le ventre. C’est une voix faible et tremblante de vieillesse qui m’a invitée à entrer. Ce que j’ai fait avec une certaine prudence. Asclépios était assis dans un fauteuil drapé de velours rouge et j’ai été frappé par cet être marqué par le temps. De nombreuses rides creusées son visage, ses longs cheveux étaient d’un blanc immaculé et d’épais sourcils broussailleux, tout aussi blancs que ses cheveux, rehaussés des yeux d’un bleu très clair, presque blanc, qui ne voyaient plus la lumière depuis bien longtemps. Son regard figé le prouvait. Mais le plus marquant, c’était ses ailes. Elles étaient vermeilles et tachetées de noir mais elles étaient toutes flétrit et donc inutilisables. Cela me mit un coup au cœur. Il m’a demandé la raison de ma venue et je lui ai tout avoué. Il est resté un moment silencieux avant de me souhaiter la bienvenue et de me dire d’installer mes affaires dans le coin de la cabane qui plaisait le plus et de me reposer pour le reste de la journée. Le lendemain, aux premières lueurs du jour, les leçons ont commencées.
 
J’ai passé de nombreuses années auprès de Maître Asclépios. Les enseignements qu’il m’a donnés ont répondus à toutes mes interrogations et il m’a appris bien plus que ce que je ne souhaitais en allant le trouver. Et à ses côtés j’ai compris une chose importante. Les fées sont loin d’utiliser tout leur potentiel magique. Nous naissons chacun avec des dons innés. Comme moi qui suis né avec le pouvoir d’animer les plantes, d’influencer leur croissance et de redonner vitalité à une fleur qui se meurt simplement en chuchotant près d’elle. Ce sont ces dons-là qui font de moi une fée des fleurs, parce que je suis né avec. Mais notre potentiel magique s’étend bien au-delà de ça. J’ai découvert qu’il était possible d’acquérir d’autres dons, d’autres compétences. Il suffit simplement d’apprendre et de s’entrainer. Maître Asclépios est né avec des dons particuliers pour la médecine, mais il savait aussi utiliser bien d’autres dons, comme celui des plantes et des fleurs, semblable à la mien.
Il m’a donc enseigné la magie médicinale. Cela m’a pris de très nombreuses années car il y avait beaucoup de choses à apprendre et ce n’est pas un pouvoir qui ce maitrise facilement. Aussi me suis-je longtemps entrainé avant de la maitriser complètement. Quand Maître Asclépios m’eut enseigné tout ce qu’il savait, il m’a conseillé de me rendre chez nos cousins les elfes. Selon lui, ils pouvaient m’apporter beaucoup de chose et me permettre d’approfondir mes connaissances. Aussi ai-je décidé de suivre son précieux conseil.
Maître Asclépios s'est éteint peu de temps avant mon départ. J’ignore quel âge il avait, mais je sais qu’il a vécu une très longue existence et qu’il est mort sans regret. L’air serein qu’arborait son vieux visage ridé en était la preuve. Je l’ai enterré près de sa cabane et j’ai repris la route, bien décidé à rendre visite aux elfes.

J’ai donc repris mon voyage. Mais mon cœur était fatigué d’être aussi loin des siens depuis si longtemps. Il était temps pour moi de rentrer à la maison. Ma famille me manquait terriblement. Je leur écrivais régulièrement mais il était difficile pour eux de me répondre, comme je bougeais souvent. J’avais donc peu de nouvelles de mon côté. Ainsi ai-je repris la route de mon village natal avant de m’envoler chez les elfes.
Inexorablement, ma route m’a reconduit vers le village de Mahël. Les villageois m’ont accueilli à bras ouvert et j’ai eu le bonheur de retrouver ma sœur Ginny, l’aînée de notre fratrie, venue s’installer au village à ma demande. Elle s’était mariée avec l’un des villageois et avait deux enfants, mon neveu et ma nièce, Amaël et Lys. Mon cœur était comblé de rencontrer enfin ces deux merveilles.
Mais mon allégresse s’est envolée quand ma sœur m’a annoncé le décès de Mahël. Cela m’a fait l’effet d’un coup de poignard au cœur. Il est mort quelques mois après mon départ. Usé par la tristesse et la souffrance qui l’accablaient depuis tant d’années, il était las de vivre et a contracté un mal que rien ne peut guérir, pas même la magie. On appelle ça le Fléau des Fées et il survient quand une fée perd toute joie et toute envie de vivre. Alors celle-ci vieilli prématurément, dépérie puis s’éteint et cela, en à peine quelques jours. Mahël n’était plus en état de supporter une nouvelle blessure et mon départ avait dû être le coup de trop. Je m’en suis beaucoup voulu. Sa mort m’a beaucoup touché et j’ai énormément pleuré. Je me sentais coupable. Si j’étais resté ici pour lui, si je n’avais pas entrepris ce long voyage, il serait peut-être encore en vie. Ginny m’a consolé et m’a été d’un grand soutient.
Après ça, je suis resté quelques semaines au village pour profiter de ma sœur et de sa famille. Mais aussi pour me recueillir sur la tombe de Mahël et lui demander pardon. Puis j’ai repris la route en direction de la maison de mon enfance.
 
Après près de quatre-vingts ans passés sur les routes, je revenais enfin chez moi. Aucun mot ne sera jamais assez fort pour décrire ô combien j’étais heureux de retrouver ma famille, qui s’était largement agrandie depuis mon départ. J’avais deux belles-sœurs, deux autres beaux-frères et toute une flopé de nièces et de neveux tous plus adorables les uns que les autres. Ma mère avait vieillie et mon père s’était un peu tassé mais cela importait peu, c’était un bonheur sans nom que de retrouver cette douce chaleur aux creux de leurs bras.
Après quelques années passées au sein de ma grande famille chérie, mon cœur était enfin apaisé et la route m’appelait à nouveau. Il était une nouvelle fois temps pour moi de partir en voyage dans des contrées inconnues et de rencontrer enfin le peuple des Elfes.

La route pour atteindre le Pays des Elfes a été très longue et éreintante. Mais j’ai fini par y arriver et j’en étais heureux. Mais les elfes ne laissent pas entrer n’importe qui dans leur pays et contrôlent leurs frontières avec minutie. Aussi ai-je dû subir tout un interrogatoire avant d’être accepté. Cela m’a surpris mais les elfes se sont montrés particulièrement agréables avec moi.
Après cela, j’ai été conduit devant le Roi des Elfes pour lui expliquer la raison de ma venue. Le Roi Gildwen était un vieil ami de Maître Asclépios et a été attristé d’apprendre sa mort. Quand il a su que j’étais son disciple, il m’a accueilli à bras ouvert. C’est comme ça j’ai été reçu dans le château de la famille royale et que j’ai fait la connaissance d’Hellébore, le plus jeune neveu du Roi et aussi celui qui lui causait le plus de problèmes.
 
J’ai passé de très longues années parmi les Elfes et comme me l’avait promis Maître Asclépios, ils m’ont énormément apporté. Grâce à leurs enseignements, j’ai amélioré ma magie médicinale et ma propre magie, j’ai développé de nombreux autres dons et j’ai amassé de nombreuses connaissances. Mais c’est d’Hellébore que j’ai appris le plus de choses et je peux vous assurer que c’est à lui que je dois ma dépravation actuelle.
Voyez-vous, les elfes sont des êtres d’une très grande sagesse, réfléchis, au tempérament calme et posé et avec un amour certain pour l’ordre et le respect des règles. Helly, lui, n’était rien de tout cela. Il était même tout le contraire. Il n’y avait aucune espèce de sagesse en lui, il avait un goût certain pour le risque et l’interdit et c’était un excité comme je n’en avais jamais vu avant. Et je crois que c’est cela qui m’a plu chez lui. Nous passions beaucoup, beaucoup de temps ensemble, de jour comme de nuit – car nous étions un peu plus que des amis, je l’avoue – et il m’a énormément appris, sur tous les plans possible et imaginable. La plupart de ses enseignements étaient peu conventionnels, mais c’était attrayant. Comme je l’ai dit, il avait un goût prononcé pour tout ce qui était interdit, aussi m’a-t-il initié à la magie noire, à la nécromancie et à tout un tas d’expérimentations et de magies toutes plus douteuses les unes que les autres mais dont les résultats étaient toujours absolument fascinants. J’ai rapidement pris goût à toutes ces choses, toutes ces pratiques, toutes ces magies interdites et j’ai fini par développer une curiosité malsaine qui me poussait à aller toujours plus loin dans mes expériences. Hellébore était toujours fier de l’élève que j’étais et il savait me récompenser comme il se doit…

Quand enfin j’ai eu fini d’apprendre tout ce que les elfes, et Hellébore, avaient à m’enseigner, alors le temps était venu pour moi de rentrer au Royaume des Fées. Mes hôtes ont organisé un banquet pour l’occasion, ce qui m’a beaucoup touché, et Helly m’a offert un livre de sorts interdits. Bien sûr, il a fait cela dans l’intimité de ma chambre, après le banquet, tard dans la nuit. Je suis reparti le lendemain du banquet, dans la matinée. Le Roi Gildwen, soucieux de ma sécurité, a ordonné à quelques gardes royaux de m’escorter jusqu’à la Grande Forêt qui formait une frontière naturelle entre le Pays des Elfes et le Royaume des Fées.
Le voyage de retour a été bien moins long, puisqu’il n’a duré que trois jours. Du moins ça n’a pris que trois jours pour aller du château jusqu’à l’orée de la Grande Forêt. Mon escorte m’a laissé à la lisière, me confiant une carte m’indiquant le chemin à suivre pour sortir de la forêt, tout en me souhaitant un bon retour. Les elfes sont vraiment un peuple sympathique et amical. Même Hellébore, aussi tordu soit-il.
J’ai mis quelques jours à traverser cette paisible et magnifique forêt. Et quel ne fut pas ma surprise quand, en sortant de la sylve, j’ai vu les montagnes grises qui bordaient mon village natal. Un incontrôlable fou rire s’est alors emparé de moi. La forêt que je venais de traverser n’était autre que la forêt que l’on croyait maudite et qui effrayait les gens de mon village et ceux alentours. J’ai donc marché jusqu’à chez moi. Ma famille était bien sûre heureuse de me revoir, tout comme je l’étais de les retrouver après une longue séparation. Celle-ci s’était encore agrandie. Mes neveux et mes nièces étaient devenus de magnifiques fées adultes et avaient à leur tour eut des enfants. J’en étais heureux.
Je ne suis pas resté bien longtemps en leur compagnie car j’avais appris de la bouche de mon frère aîné, Gabriel, le jumeau de Ginny, qu’une étrange maladie venue de la mer avait frappé les villes côtières et s’était propagée jusqu’à atteindre la capitale royale, Dinas Brenhinol, pourtant enfoncée loin dans les terres et que personne encore n'arrivait à soigner. J’y ai vu là une opportunité unique et j’ai repris la route en direction de la capitale royale, bien décidé à mettre en pratique toutes mes connaissances.

Quand je suis arrivé à Dinas Brenhinol, la ville était en quarantaine et toutes les entrées étaient surveillées par la garde royale. Ils ne m’ont laissé entrer uniquement parce que je leur ai dit que j’étais une fée guérisseuse, ce qui était plus ou moins vrai, et qu’ils avaient grand besoin de médecins. Un garde m’a donc conduit au sanatorium qui se trouvait au cœur de la ville. J’ai été accueilli par une exquise demoiselle au visage doux prénommée Aëla. Celle-ci m’a fait un topo de la situation, m’a parlé de ce qu’ils avaient découvert de cette maladie et des remèdes qu’ils administraient sans succès aux malades. Cela ne m’étonnait pas, la médecine des fées n’était pas assez avancée et les fées elles-mêmes ne tendaient pas à évoluer, à changer de façon de faire. J’ai donc pris les choses en main.
J’ai étudié la maladie sous toutes ses coutures, j’ai créé et testé des tas remèdes et observés attentivement les résultats, notant tout dans un carnet, comme me l’avait conseillé Hellébore. C’était toujours fascinant d’examiner les réactions multiples des corps malades qui me servaient de cobayes, je prenais vraiment beaucoup de plaisir à expérimenter sur eux. J’aurais aimé qu’Helly soit là, il aurait probablement adoré autant que moi.
Quoi qu’il en soit, après des mois d’expérimentations, de mixages improbables et d’études attentives, j’ai fini par créer un remède très efficace. Et avec l’aide d’autres fées guérisseuses, nous avons créé un vaccin. Cette maladie s’était propagée durant des années, faisant un grand nombre de morts et enfin, nous étions capables de la soigner et de stopper sa propagation. Cela m’a permis de me faire un nom et je me suis installé, pour de bon cette fois, à Dinas Brenhinol où j’ai tranquillement prospéré durant de très longues années.
Et puis un jour, il y a eu cet incident sur la place du marché, peu de temps après mon emménagement. Un cri qui résonne dans les rues, un voleur qui prend la fuite, une tentative héroïque désespérée de ma part et cette mystérieuse fée au visage caché par une large capuche noire surgit de nulle part pour arrêter le malotru. A ce moment, j’ignorais encore à quel point cette fée allait marquer ma vie et ô combien elle allait devenir importante pour moi. Et de notre première rencontre, je ne garde en mémoire que la magnificence de ses yeux d’améthyste et de la douceur de son regard.

Il s’est passé un long moment avant que je ne le revoie en vrai, car ses yeux, je les voyais chaque nuit en rêve. Jusqu’à ce que je reçoive une missive royale me sommant de me présenter au château le plus rapidement possible. Chose que j’ai fait le lendemain, dans la matinée.
La demeure royale était des plus imposantes et trônait fièrement au sommet de la ville-haute. Après avoir été arrêté par des rustres devant les grilles du château, je me suis retrouvé dans la grande salle du trône face à toute la famille royale. Je crois qu’il n’est pas utile de vous préciser à quel point je me sentais intimidé. Le Roi Eole m’a alors parlé de sa noble voix et m’a demandé la raison de ma venue. Je lui ai donc expliqué que j’avais reçu, la veille, une missive me demandant de venir ici sans plus d’explications. Surpris, le roi s’est saisi de la dépêche pour la lire. Celle-ci ne venait pas de lui, aussi a-t-il interrogé ses proches mais personne ne savait qui l’avait écrit. Et puis une voix s’est élevé, calme et douce. Comme le reste de l’assistance, je me suis tourné vers la fée qui venait de prendre la parole et mon cœur a loupé un battement quand mon regard a croisé le sien. J’aurais reconnu ces magnifiques iris améthyste entre mille. Cette sublime paire d’yeux appartenait au dernier né du roi et troisième prince du Royaume des Fées et son nom était Zéphyr.
Qu’il était beau ce prince qui se tenait si noblement sur son siège. Un visage fin aux traits doux encadré par de longs cheveux noirs comme les plumes d’un corbeau, attachés dans le dos par un ruban argenté. Des sourcils fins, noirs également, rehaussés ses beaux yeux violets. Il était un peu plus petit que moi, un peu plus fin aussi, et ses ailes… elles étaient d’un profond noir de jais avec des motifs en spiral argentés et nacrés. A mes yeux, ce sont les plus belles ailes de tout le Royaume. Mais cette délicate beauté masquait en réalité un être au fort caractère, qui exprimait toujours clairement ses opinions et ses sentiments et cela, envers et contre tout, même contre la volonté de son père le Roi. C’est d’ailleurs pour cela qu’il était le seul de la fratrie royale à ne pas être marié.
Quoi qu’il en soit, Zéphyr s’est expliqué quant à la raison et le but de cette missive : les enfants des deux autres princes et de la princesse étaient tous malades depuis plusieurs semaines et le médecin royal n’arrivait pas à les guérir. Qu’importe les remèdes qu’il prescrivait, la fièvre et la toux des petits princes et petites princesses ne passaient pas. Aussi ce jeune prince – il avait le même âge que moi – avait décidé de faire appel à mes services, aillant eut vent de mes exploits au sanatorium quelques années plus tôt, pour le bien de ses neveux et nièces qu’il aimait tant. Cette initiative n’a pas tellement plu et les Princes Hélios et Béryl, ainsi que la Princesse Ondine, le lui ont clairement fait comprendre. Et contre toute attente, le Prince Zéphyr leur a farouchement tenu tête. Quand le Roi Eole a haussé la voix, tous ce sont tu. Enfin, sauf Zéphyr. J’ai trouvé cela amusant, mais au vu de la situation, mieux valait ne pas sourire. Le souverain a cédé et a laissé son cadet s’expliquer et argumenter son choix. Le Roi Eole l’a écouté attentivement, acquiesçant de temps à autres. Et quand le jeune prince a eu fini, son père est resté un moment silencieux puis il s’est tourné vers moi pour me demander si je me sentais capable de soigner ses petits-enfants, ce à quoi j’ai répondu que pour le savoir, il fallait que je les examine. Il a hésité un moment, mais l’insistance de Zéphyr l’a poussé à accepter, au grand damne de ses trois aînés. Le Roi Eole m’a donc conduit dans la chambre des enfants pour que je puisse les ausculter. C’est comme ça que tout a commencé et que ma vie à peu à peu changée.
 
Il ne m’a pas fallu longtemps pour diagnostiquer le mal de ces petites fées, qui n'était rien de plus qu'une petite infection infantile courante, et de leur concocter un remède efficace. Les petits princes et petites princesses étaient de nouveau en forme après seulement quelques jours de traitement. Quelques jours où la fée guérisseuse de la famille royale n’a pas cessé un instant de me harceler et de crier partout que mes méthodes n’étaient pas conventionnelles, qu’il n’était pas normal qu’une fée guérisseuse en connaisse autant sur les plantes et sache confectionner des potions et des remèdes, qu’il jugeait tout aussi étrange et néfaste que ma personne. Las de ses jérémiades, le Roi Eole a remercié le pauvre Brivel pour ses nombreuses années de bons et loyaux services avant de me nommer médecin royal à sa place, pour me remercier d’avoir soigné ses petits-enfants et d’avoir fait preuve d’autant d’efficacité. Je ne vous cache pas que cela m’a surpris et que je me suis senti assez embarrassé pour Brivel. Je suis allé le voir pour le dire que j’étais désolé, et j’étais sincère, mais sa colère était telle qu’il m’a envoyé balader tout en me jurant qu’il me le ferait payer. Sur l’instant j’ai pris cela pour des mots prononcés sous l’effet de la colère, mais j’étais loin de mesurer tout le sérieux de cette mauvaise promesse.
Suite à ma soudaine promotion, j'ai emménagé dans les beaux quartiers, près du château. Le roi m’avait gentiment proposé de m’installer au château, mais j’ai décliné son offre en lui expliquant que je souhaitais également soigner les plus démunis. Si le roi a pris cela pour un geste de générosité, la vérité en était tout autre. Comme partout ailleurs, la pauvreté frappait aussi les fées et les plus démunis étaient des cobayes tout trouvés. Car après tout, à qui manqueraient ces pauvres bougres qui ne possédaient rien et faisaient la manche dans les rues les plus crasseuses de la cité royale ? A cette époque je l’ignorais encore, mais cela allait me coûter cher. Vraiment très cher.

J’étais très souvent convié au château, pour des consultations bien sûr, mais aussi souvent pour des dîners ou des banquets. Cela m’a permis de me rapprocher du Prince Zéphyr et d’apprendre à le connaitre. Il nous arrivait souvent de nous isoler tous les deux dans les jardins pour discuter de tout, de rien. C’est ainsi que j’ai découvert la belle personne qu’il était en réalité, d’une gentillesse sans pareil et doté d’un cœur immense, tendre et généreux. Il se souciait réellement du bas peuple et descendait souvent dans les rues, drapé d’une longue cape noire pour se mêler au commun des mortels en toute discrétion, ce qui expliquait sa présence sur la place du marché lors de notre première rencontre, pour aider comme il le pouvait celles et ceux qui en avaient le plus besoin.
Étonnamment, il était très ouvert d’esprit et était d’une simplicité presque banale. Il n’aimait pas les mondanités et trouvait ridicule que les riches exhibent leurs fortunes comme pour narguer les plus pauvres. Comme je n’appartenais pas à ce monde-là, je ne m’y sentais pas à place et c’est pour ça qu’on se retrouvait souvent dans les jardins, lui et moi. J’appréciais vraiment être avec lui, je pouvais parler simplement sans être obligé de choisir mes mots ou faire attention à la tournure de mes phrases. Contrairement au reste de sa famille, Zéphyr était accessible et ne se mettait pas au-dessus des autres sous prétexte qu’il était de sang royal. Quoi qu’il en soit, bien que mon cœur ait chaviré pour le sien à notre premier regard, j’apprenais à en tomber amoureux et à l’aimer comme je n’ai jamais cru possible d’aimer quelqu’un.
Puis il y a eu le bal organisé pour le 500ème anniversaire du Prince Hélios, premier né et héritier du roi. La fête a été somptueuse et je m’y suis beaucoup amusé. J’ai passé toute la soirée avec Zéphyr à discuter, à rire et à danser. Mais le meilleur moment a été celui où Zéphyr m’a trainé par la main dans les jardins. Manque de chance, ceux-ci étaient bondés de monde, alors il m’a entrainé à l’abri des regards et a commencé à s’envoler, sans me lâcher la main. Je l’ai suivi et nous avons virevolté et tournoyé doucement, la lune pleine et ronde comme seule témoin, nous arrosant de ses rayons argentés. Quand la musique s’est tu et qu’il ne nous parvenait plus que les rires et le brouhaha des conversations, nous nous sommes posés sur un balcon, toujours dans les bras l’un de l’autre. Je n’avais pas envie de le lâcher et lui ne voulait se défaire de mon étreinte. Nous sommes restés comme ça un moment, jusqu’à ce qu’ils lancent les premiers feux d’artifices. Nous avons tous les deux sursautés puis nous nous sommes mis à rire avant de nous approcher du bord du balcon pour admirer les milliers de fleurs multicolores qui se dessinaient à grand fracas dans le ciel nocturne. Mais bien vite les feux d’artifices sont devenus inintéressants et mon regard a préféré aller se perdre dans la beauté hypnotisante de ses yeux d’améthyste. Et puis, comme attirés l’un par l’autre, nos visages se sont rapprochés jusqu’à ce frôler et nos lèvres se rencontrées. Il y a eu tant de douceur, de tendresse et d’affection dans ce baiser qu’il s’est profondément gravé dans ma mémoire, tout comme cette soirée que je ne suis pas prêt d’oublier.
Après cette nuit-là, notre relation est devenue plus intime et j’ai découvert une nouvelle facette de mon petit prince. Il était incroyablement affectueux et d’une tendresse sans limite avec moi. Il était aussi taquin et savait se montrer très coquin quand il le voulait et j’adorais ça. En fait, tout me rendait dingue chez lui. J’aimais cette façon qui l’avait de sourire quand il était heureux et le chant de son rire clair et spontané. J’aimais la manière qu’il avait de me caresser le visage et les regards sulfureux qu’il me lançait quand son corps se consumait de désir. J’aimais la douceur de ces gestes et la passion amoureuse de ses baisers. J’aimais le contact de sa peau brûlante contre la mienne. J’aimais le son suave de sa voix qui coulait comme du miel dans mes oreilles quand il me susurrait des mots d’amour entre deux soupires. J’étais fou de lui, tout simplement. On s’est aimé durant de très, très longues années. Et on s’aimerait encore maintenant si je n’avais joué au con et commis cette erreur qui m’a coûté si chère.

Comme je vous l’ai dit, je me servais des pauvres bougres errants pour faire mes pratiques douteuses. Au début, ce n’était rien de bien méchant, juste quelques injections ou quelques mixtures expérimentales que je leur administrais en leur faisant croire que cela leur permettrait d’aller mieux. Ensuite j’observais et je patientais, notant tous mes travaux et mes expériences. Mais plus ça allait et plus je poussais le vice, allant jusqu’à frôler les limites du tolérable sans jamais les franchir.
Jusqu’au jour où en rentrant chez moi, je suis tombé sur une fée mendiant près de ma maison. Sauf que cette fée était mal en point, alors dans un élan de générosité – car mon cœur s’était largement adoucis depuis qu’il battait pour Zéphyr – je l’ai invité à entrer pour lui donner de quoi la revigorer. Je vous assure que cela partait d’un bon sentiment. Malheureusement, c’était trop tard et elle morte dans ma demeure. Le bon sens aurait voulu que je signale immédiatement la mort de cette pauvrette, mais voilà, il n’y avait plus une once de bon sens en moi depuis mon séjour chez les elfes. Avec Helly. Ce cadavre était l’opportunité qu’inconsciemment j’attendais pour m’essayer à la pire des magies qui soit : la nécromancie. Hellébore m’avait fait une démonstration et je dois avouer que cela m’avait bluffé. Depuis lors je rêvais du jour où l’occasion se présenterait à moi pour m’y essayer et le hasard venait de me l’offrir. J’ai donc emmené le cadavre dans ma cave et j’ai tout préparé pour le rituel. Quand tout était enfin prêt, j’ai récité la formule et la magie a opéré. Mais le résultat obtenu n’était pas celui escompté. Ce que je venais de créer, ce n’était pas un être soumis sans aucune volonté comme l’avait fait Hellébore, non. Moi j’avais créé un monstre violent et affamé de chair. A peine ressuscité, elle s’est jetée sur moi en poussant des grognements bestiaux et claquait des mâchoires pour mon mordre. Ce soir-là, j’ai remercié les dieux ou je ne sais quoi de m’avoir fait naître fée des fleurs, car sans cela je serais probablement mort. J’avais eu la bonne idée de mettre une plante dans ma cave et grâce à cela, j’ai pu immobiliser le monstre le temps de lui régler son compte. Quand cela fut chose faite, je me suis écroulé à genoux par terre, mon corps tout entier tremblait d’horreur. Jamais de ma vie je n’ai eu aussi peur. Et rien de tel qu’une bonne frayeur pour vous remettre les idées en place. Cette mauvaise expérience m’a fait comprendre qu’il y a des limites à ne pas franchir et que jouer avec la vie et la mort n’apporte rien de bon. Il fallait que je me débarrasse du corps – ou de ce qu’il en restait – rapidement et que je nettoie le sang qui imprégnait les murs de ma cave. Aussi me suis-je dépêché d’emmener ce qui restait du cadavre à la fausse commune. Personne ne se poserait de question comme ça. Inutile de vous dire à quel point je me sentais mal. Et ce n’était que le début. Car ce qui j’ignorais, c’était qu’il y avait eu un témoin à tout ceci. Une personne que j’avais depuis longtemps oublié et qui m’avait fait une promesse, elle aussi oubliée.
Quand je suis revenu de la fausse commune, j’ai eu la mauvaise surprise de trouver les gardes royaux qui fouillaient ma maison. A cet instant j’ai su que j’étais foutu. Quand le capitaine m’a vu il m’a mis aux arrêts et je n’ai pas résisté. C’était inutile. Cependant, je me demandais comment il avait pu être au courant de ce que j’avais fait. Et comme s’il avait lu dans mes pensées, je l’ai vu sortir de l’ombre, un air à la fois méprisant et satisfait collé sur son visage. Brivel. Personne ne l’avait revu après son renvoi et voilà qu’il réapparaissait pour accomplir sa vengeance. Et alors qu’il me rappelait la promesse qu’il m’avait faite bien des années plutôt, je n’ai pas su lui répondre. Seul un soupire désespéré et amer a franchi mes lèvres. Les gardes m’ont mené au château et m’ont conduit dans les geôles. J’étais condamné, fini et je le savais, comme je savais que tous les regrets du monde n’y changeraient rien.

Il y a eu un procès à huit clos pour que je justifie mes actes et dévoile ma véritable nature. Ce que j'ai fait. Je n'avais pas envie de mentir. Après cela, le roi est resté un moment silencieux avant d'annoncer la sentence. Pour avoir joué avec la vie et la mort, mes ailes devaient être arrachées. Pour une fée, il n'y a rien de pire. Se faire arracher les ailes, c’est la preuve que notre peuple nous renie et nous considère indigne de lui. C'est également la perte d'une partie de notre identité. Aussi, la mort est un sort bien plus doux et louable.
Mais cela était sans compter sur Zéphyr, qui a élevé la voix contre son père et lui a farouchement tenu tête. J’étais réellement heureux qu’il fasse ça, même je m’estimais indigne de ses efforts et indigne de lui. Quoi qu’il en soit, grâce à son intervention, j’ai obtenu de garder mes ailes, mais en retour, le roi m’a banni à vie du Royaume des Fées et cette fois-ci, sa décision a été sans appel.
 
Ainsi je suis parti avec tout un cortège pour me conduire aux frontières à l’ouest. Le roi était du voyage, ainsi que ma famille et Zéphyr et j’en étais heureux. Nous avons voyagé durant plus d’un mois avant d’atteindre les frontières. Les adieux ont été pénibles et douloureux. Je suis donc parti sans me retourner, le cœur en lambeaux et les yeux humides.
J’ai erré de longues années avant que mes pas ne me conduisent aux pieds de montagnes si hautes qu’elles donnaient l’impression de toucher le ciel. A peine ai-je gravis le flanc que je me suis fait attaqué par un immense dragon argenté, presque blanc. Jusqu’à lors, je croyais que ces créatures appartenaient aux mythes et légendes, quoi qu’il en soit, ils étaient souvent décris comme étant dotés d’une grande intelligence. Aussi l’ai-je supplié de m’épargner. Cela a marché. Je me suis permis de lui expliquer ma situation et de lui demander asile, lui confiant que je pouvais lui être d’une grande aide. Le dragon, baptisé Sigfried, a accepté et je me suis installé dans les montagnes, sous la protection de ce géant ailé.
Bien des années se sont écoulées et je vivais en paix, même si rien ne pouvait combler le vide dans mon cœur que créait l’absence de ma famille et de Zéphyr. Mais cette paix n’a pas duré et avant que je ne comprenne ce qui se passe, les montagnes s’étaient embrasées. J’ai lutté contre les envahisseurs, usant de ma magie, et j’ai vu notre protecteur tomber. J’ai volé un long moment dans l’espoir de le retrouver, mais il n’en fut rien. Ce qui était étonnant, vu son gabarit. Je me suis donc posé dans lieu supposé de sa chute, mais avant que je ne sache ce qui m’arrive, j’ai reçu un violent coup sur la tête et j’ai perdu connaissance.
La première chose que j’ai ressenti en revenant à moi, c’est la douleur lancinante qui me déchirait le dos. J’ignore ce qui s’était passé, mais mes ailes n’étaient plus là. Choqué et le dos endoloris, j’étais incapable de bouger. J’ignore combien de temps je suis resté ainsi ni par quel miracle j’y suis parvenu, mais je me suis relevé pour avancer. Je ressentais quelque chose d’étrange en moi qui guidait mes pas. C’est comme ça que j’ai retrouvé Sigfried.
Il m’a été d’une très grande aide durant les mois qui ont suivis mon arrivée dans ce mon étrange dénué de magie. Il m’a soutenu et remis sur les rails après une tentative désespérée de suicide. Il m’a offert un toit et grâce à lui, j’ai obtenu un poste d’infirmier scolaire dans une drôle d’école peuplée d’êtres intéressants, ce qui a éveillé le scientifique fou en moi, quoi qu’un peu plus raisonnable qu’avant.
Voilà quelques années maintenant que je vis dans ce monde suffoquant, cherchant inlassablement un moyen d’en repartir.

Singularités :

Castiel est phytokinésiste, il peut manipuler les plantes (les animer et les faire se déplacer). Il peut également influer sur leur croissance et les revitaliser en susurrant près d'elles. Ce sont là ses dons de fée des fleurs. Il est encore capable d'utiliser la magie médicinale mais ses pouvoirs se sont amoindris depuis son arrivée sur Terre. Cela dit, sa magie est totalement inefficace sur les choses et les êtres mécaniques.
Depuis qu'il est dans ce monde, il est capable de ressentir la magie chez les autres. Il la ressent comme une douce chaleur dans la poitrine.
C'est un expert en confection de potions et remèdes bizarres qu'il vaut mieux éviter d'ingurgiter. Ceci dit, ce ne sont jamais des mixtures mortelles.
C'est un grand fan de cookies. Aussi se balade-t-il toujours avec une boîte pleine de ces délicieux biscuits. Mais méfiez-vous de ceux qu'il cuisine lui-même...



• Derrière l'écran

Pseudo : Mikie
Avatar : Jack Vessalius de Pandora Hearts.
Code Règlement :
Comment avez-vous connu le forum ? : Plusieurs membres m'ont conviés à les rejoindre, alors me voilà ! :)
Un petit mot ? : J'ai hâte de jouer avec vous. :boogie:


La fée dépravée 00a9.png?v=2.2 Code Anéa - N-U
Invité
Revenir en haut Aller en bas
Lauren Black
Leader du club d'arts martiaux
Leader du club d'arts martiaux
Lauren Black
Sam 24 Mar 2018 - 14:02
Bonjour bonjour ! Bienvenue chez les fous Castiel 8D ! N'hésite pas à demander un coup de main si jamais tu as un problème avec ta fiche !

Au plaisir de te croiser au détour d'un rp ou sur la cb ! Promis, on ne mord presque pas ! *envoie des cookies de bienvenue*
Lauren Black
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Sam 24 Mar 2018 - 14:08
Bonjour ! 👋

Merci pour cet accueil, ça fait chaud au cœur. :face:
Au plaisir également de te croiser sur le forum. :)La fée dépravée Oz11
*Mange les cookies avec plaisir*
Invité
Revenir en haut Aller en bas
Kentarô Nishimura
Leader du club de baseball
Leader du club de baseball
Kentarô Nishimura
Sam 24 Mar 2018 - 22:00
Bonsoir et bienvenue à toi Castiel! ^^ La phytokinésie, c'est vraiment intéressant! Il me tarde d'en voir plus! ^^ Si tu as besoin d'un coup de main ou si tu veux me poser des questions, n'hésite pas à me contacter par mp! A bientôt!
Kentarô Nishimura
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Sam 24 Mar 2018 - 23:52
Bonsoir et merci pour l'accueil. :)
J'ai en effet une question, je viens donc en mp. ^^

A très bientôt ! :)
Invité
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Jeu 26 Avr 2018 - 22:03
J'annonce que j'ai ENFIN finis ma fiche ! :boogie:
Et je m'excuse pour la fin bâclée, j'ai fait au mieux. ^^"
Invité
Revenir en haut Aller en bas
Kentarô Nishimura
Leader du club de baseball
Leader du club de baseball
Kentarô Nishimura
Ven 27 Avr 2018 - 21:37
Bonsoir Castiel! Désolé de n'avoir vu ton message que tardivement >< A la limite, si c'était trop long, tu aurais pu résumer le tout plutôt que de "bâcler la fin", mais tu fais comme tu le sens. ^^ Je m'occupe de ta fiche ce week-end! A bientôt!
Kentarô Nishimura
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Ven 27 Avr 2018 - 21:50
Bonsoir !

Pas de soucis. J'ai résumé la fin, ça m'a juste un peu déçue de devoir abréger autant, mais l'essentiel y est. ^^

A bientôt !
Invité
Revenir en haut Aller en bas
M. le Directeur
Directeur
Directeur
M. le Directeur
Dim 29 Avr 2018 - 21:27
Hohoho, bienvenue à notre nouveau médecin scolaire! Avec vous M. Austen l'équipe éducative et administrative s'agrandit, en même temps que les possibilités d'aventures et de belles intrigues, hohoho! Votre formulaire étant parfaitement en règle, j'ai l'honneur de vous annoncer que nous vous offrons le poste pour lequel vous avez postulé et que vous pouvez dès à présent prendre vos fonctions! Mais évitez de donner n'importe quoi à nos chers élèves s'il vous plaît, nous ne voudrions pas qu'ils souffrent des fées secondaires! Hohoho!

Conseil des élèves : C'est étonnant que nous ne subissions effectivement pas d'effets secondaires à cause de votre soi-disant "sens de l'humour". Pourtant il possède un haut niveau de toxicité...

Mais voyons, tout le monde sait que le rire fait vivre plus longtemps, hohoho!

Conseil des élèves : Là est le problème. Nous n'avons pas l'impression que vos "blagues" fassent rire grand-monde...

Un jour je serai reconnu pour mes plaisanteries, vous verrez! Hrm hrm, quoi qu'il en soit M. Austen, à présent que vous faîtes partie de l'Académie, vous pouvez y faire vos premiers pas! Vous pouvez donc commencer par chercher des camarades de RP, mais aussi créer votre carnet de bord ainsi qu'une page Nats'up si vous vous débrouillez avec l'informatique. Vous remportez également le badge de votre groupe ci-dessous! Nous espérons que vous vivrez une vie remplie de bonnes choses à Natsuyasumi, et que notre joyeuse compagnie vous permettra de tourner la page et de laisser derrière vous toutes les blessures du passé, hohoho!


La fée dépravée Badge_59


M. le Directeur
https://natsuyasumi-academy.forumactif.com
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut Page 1 sur 1
Sauter vers: