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[TERMINE] Un cri dans la nuit [PV Sigfried]
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Mer 27 Juin - 22:37
Castiel apparut à la porte du salon au bout de la neuvième minute. Il s'était changé et recoiffé. Le dragon devinait aussi qu'il s'était passé de l'eau sur le visage pour cacher en vain les traces laissées par ses larmes. Le regard vide qu'il portait sur le monde serra le coeur de Sigfried.

Il sentait bien que quelque chose s'était brisé chez Castiel. Une part de la fée était morte et ne reviendrait sûrement jamais, il le devinait bien. Dès le premier jour, il avait été heureux de retrouver son ami mais le prix à payer pour cela lui semblait bien trop lourd.

Il ne laissa pas le temps à la fée de traîner dans le fauteuil. Il se leva sans faire de remarque sur ses larmes, il n'avait pas à en faire. Il se contenta de lui offrir sa main.

-Viens, nous sortons, dit-il simplement.

Il aida Castiel à se lever, lui passa un manteau et enfila le sien, ne lui laissant pas vraiment d'autre choix que celui de le suivre. Marchant à l'allure de la fée, sans dire un mot de plus, il quitta le quartier paisible en cette fin de journée. Il ne dit pas un mot alors qu'ils avançaient, il ne dit rien non plus lorsqu'il monta dans un bus et fit asseoir Castiel tandis que lui restait debout. Il ne donna pas d'explication, ne pipa mot en descendant du bus au milieu de nulle part et continua son chemin. Avec patience, il prit le temps qu'il fallut, veillant à ce que Castiel soit en mesure de suivre.
Leurs pas les menèrent dans une clairière, des troncs y gisaient, arrachés, brisés alors qu'au centre un cratère s'ouvrait. La mousse et les fougèrent avaient de nouveau entreprit de coloniser les lieux, la nature reprenait ses droits. Sigfried aida la fée à s'asseoir sur l'un des troncs brisés et resta debout à observer l'endroit. Une partie des souches et des arbres gardaient encore les traces de feu qui noircissaient leur écorce.

- C'est ici que je suis tombé, dit-il simplement.

Tout lui revenait en mémoire, il se souvenait de chaque détail, de chaque chose qu'il avait éprouvé alors. Il se remémorait son désespoir, ses cris de rage lancés vers le ciel qui toujours restait muet et inaccessible. En dire plus n'était pas nécessaire, ces simples mots exprimaient tout ce qu'il y avait de caché dans leur sens. Il se tourna vers Castiel qui contemplait les lieux d'un air vide et vint s'accroupir derrière lui. Il ne lui en voulait plus, sa rage était passée. Les colères du dragon étaient terribles mais rarement longues.

- Je sais ce que tu penses, reprit-il doucement. Croire que tout est perdu, qu'il n'y a plus d'espoir pourtant, tu es pour moi la preuve qu'il y a encore un espoir quelque part. Tu penses ne pas être assez fort ? Je peux être ta force, je serai fort pour nous deux s'il le faut.

Il pressa doucement le genou de la fée.

- Maintenant, dis ce que tu as à dire, hurle s'il le faut, pleure, verses toutes les larmes de ton corps, déballe tout ce qui te pèse et même ce qui ne te pèse pas. Vide toi de ce qui tourne dans ta tête, de ce chagrin qui te ronge, fais le maintenant car demain à l'aube, tu n'auras plus le temps d'y penser ni même de t'y attarder.


Il se tut alors, laissant à Castiel l'occasion de laisser libre cours à son chagrin. De son côté, il avait pris sa décision, demain il l'emmènerait à l'académie, cela l'occuperait d'être à la bibliothèque ou de voir du monde et comme ça il garderait en permanence un oeil sur lui. Il le forcerait à se bouger, il lui communiquerait l'énergie qu'il avait chaque jour jusqu'à ce qu'elle devienne la sienne. Sigfried ne se faisait pas d'illusions, il ne réparerait jamais complètement cette âme brisée mais il veillerait à ce que Castiel aille de l'avant.
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Anonymous
Jeu 28 Juin - 17:34
Je ne reste pas longtemps assis dans le fauteuil car Sigfried se lève et me tend la main, m’indiquant que nous sortons. Sans le regarder, sans force ni volonté, j’attrape sa main et il me guide jusqu’à l’entrée. Il m’aide à enfiler un manteau avant de mettre le sien puis nous sortons dans le silence le plus complet.
 
Je le suis dans la rue, la tête basse, le regard vide fixé sur le chemin gris et usé. J’avance aussi vite que mon dos me le permet. Ni lui, ni moi ne parlons. Pour dire quoi ? Nous montons dans un drôle d’engin sur roues où se trouvent d’autres personnes. Il m’aide à m’assoir et reste debout près de moi. Fuyant toujours son regard, le mien contemple le paysage défiler, sans émotion, sans expression. Nous descendons au milieu de nulle part et nous marchons de nouveau. J’ignore où nous allons mais j’aurais voulu qu’on aille un peu moins loin, la douleur dans mon dos est abominable. De plus, je commence à me sentir fatigué. Mais je ne dis rien, je ne me plains pas. J’avance, je le suis, muré dans mon silence.
 
Nous finissons par arriver dans clairière où gisent troncs et arbres arrachés, noircis pour la plupart. Au milieu de ce champ de bataille se trouve un immense cratère où la vie sauvage commence à revenir. Je n’ai pas besoin qu’il me le dise pour deviner où nous sommes. Il m’aide à m’assoir sur un tronc échoué là et il reste debout derrière moi. Mon cœur se serre quand il me confirme que nous sommes sur le lieu de se chute et je n’ai aucun mal à imaginer à quel point ça a dû être terrible pour lui. Je ne peux quitter le cratère des yeux. A mesure qu’il me parle, je sens une lourde pierre rouler dans ma gorge et de grosses larmes viennent rouler le long de mes joues sans que je ne puisse faire quoi que ce soit pour les retenir. Ses mots me transpercent le cœur, qui se serre plus douloureusement encore, faisant redoubler mes pleurs silencieux. Sa main sur mon genou finit de me faire éclater en sanglot. Je me plis en deux, cachant mon visage dans mes mains.
 
Je tremble, je sanglote. J’ai mal. Trop mal encore pour réussir à l’exprimer avec des mots. Et puis, comment lui dire, lui expliquer comment je me sens ? Cette mésaventure est juste la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Comment lui faire comprendre des siècles de souffrance refoulée ? Comment lui expliquer que je suis très probablement la source de ses malheurs ? Comment lui dire à quel point je me sens coupable pour tout ? A quel point je me sens misérable et inutile ? A quel point je me sens mal et me fais horreur depuis bien longtemps ? Les mots sont trop durs à prononcer, trop déchirants encore. J’ai essayé de me raisonner, de me convaincre que tout n’est pas forcément de ma faute, que je n’ai pas commis que des erreurs au cours de ma vie, que j’ai aussi accomplis des choses, que je n’ai pas semé que la souffrance et la tristesse autour de moi. J’ai vraiment essayé de m’accrocher, de garder espoir, mais la culpabilité, la douleur et la peine sont bien trop fortes. Oui, j’ai fait preuve de lâcheté, oui, j’ai fait preuve de faiblesse, mais tout est si noir dans ma tête et dans mon cœur que je n’ai pas su comment lutter…
 
« Je regrette…. Je suis désolé…. Pardonne-moi…. » Réussi-je à articuler entre deux sanglots. Ce sont là les seuls mots que j’arrive à t’adresser, Sigfried. J’espère que tu ne m’en veux pas. Mais je te promets de tout te dire, tout t’avouer, tout te confesser quand je me sentirais mieux. Je te promets de me battre pour de bon, de m’accrocher à nouveau et de ne plus jamais perdre espoir et sombrer comme je l’ai fait. Tu n’auras pas à être fort pour moi longtemps, rassure-toi. Là encore, ces mots-là ne veulent pas sortir. Tu les entendras en temps voulu, ne t’en fais pas.
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Dim 1 Juil - 4:58
Sigfried ne dit rien et ne bougea pas alors que Castiel pleurait à gros sanglots. L'abcès était crevé, il était temps de le vider. C'était la première étape pour guérir.
Il attendit donc sans un mot. Le langage était source de malentendus, il n'y avait que les hommes pour ignorer ce principe pourtant fondamental.

Ce furent les seuls mots que prononça Castiel qui le firent bouger. Il se releva légèrement et amena la fée contre lui. Le dragon n'avait jamais particulièrement apprécié ce genre de contacts, il avait un espace vital qu'il aimait plus que tout préserver. Pourtant, dans le cas présent, il n'hésitait pas une seconde à prendre Castiel dans ses bras. Il le voyait comme un enfant, si jeune et déjà perdu dans ce flot tumultueux qu'était la vie.

- Ne t'en fais pas,
lui souffla-t-il d'un ton qui ressemblait presque à une berceuse. C'est passé. Tout ira bien à présent.

Il fallut encore un long moment pour que les larmes de Castiel se tarissent et plus de temps encore pour que ses sanglots s'estompent et disparaissent. Sigfried lui laissa un peu de temps encore pour récupérer puis il aida son ami à se relever.

- Rentrons à la maison, dit-il simplement.

Oui, la maison actuellement était dans ce monde. Elle ne valait certes pas l'ancienne et il ne cesserait de chercher un moyen d'y retourner mais c'était ce qu'il avait pour le moment et le dragon avait cet étrange capacité de recréer un foyer où qu'il soit.

Le chemin du retour fut aussi long que l'aller, peut-être même plus car Castiel était épuisé. Sigfried n'en dit rien mais alors qu'ils avançaient si doucement, plusieurs fois il se sentit tenté de voler, pour aller plus vite et épargner à Castiel la fatigue du retour. C'était hélas impossible pour lui.
Ils parvinrent finalement à leur logis. Sigfried laissa Castiel s'asseoir dans le salon et se reposer un peu tandis que lui préparait une soupe en vitesse. Pas une soupe avec des vermicelles de riz, des champignons noirs et quelques légumes, non un bon vieux potage de légumes à l'européenne. Un breuvage épais qui pouvait aussi bien se boire au bol que se manger à la cuillère. Ce fut d'ailleurs un bol fumant qu'il plaça entre les mains de Castiel.

Il grignota tandis que la fée descendait le bol de soupe puis il l'aida à monter les escaliers et à se changer avant de le mettre au lit. Il sortit de la commode une autre tenue pour le lendemain qu'il posa sur une chaise proche, comme la promesse qu'il y aurait un matin après cette longue nuit. Les vêtements prêts pour le lendemain, il alla chercher un réveil dans sa chambre qu'il plaça sur la table de chevet de Castiel avant de régler la sonnerie.

"Il sonnera demain matin pour te réveiller," expliqua-t-il simplement. "Lèves toi quand tu l'entends."

Ce réveil était autant un objet pratique qu'un symbole. L'horloge représentait le temps mais la sonnerie, la subtile programmation représentait sa maîtrise. Maîtrise du temps ou maîtrise de sa propre vie. C'était la promesse que demain serait différent des autres jours.

Avec douceur, Sigfried coucha Castiel et lui passa une autre couverture pour qu'il n'ai pas froid. Il ne parlait que si nécessaire mais ses gestes trahissaient toute son attention tournée vers la fée. Lui même était épuisé mais veiller sur l'un de ses trésors surpassait toute fatigue.

- Dors à présent, lui dit-il doucement. Demain sera un autre jour.
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Jeu 5 Juil - 10:17
Malgré l’étreinte amicale de Sigfried, il m’a fallu un très long moment pour que je m’apaise complètement. Mais pleurer de la sorte m’a fait du bien, je me sens un peu plus léger maintenant. A présent que le flot de mes larmes s’est calmé, mon ami m’invite à rentrer à la maison. La maison… Pour l’instant elle est ici, mais cela ne durera pas. Du moins je l’espère. Mon cœur brûle toujours de regagner sa véritable demeure, mais il va falloir faire preuve de patience.
 
J’ai la désagréable impression que le chemin du retour est sans fin tant je suis épuisé. Mais enfin nous regagnons notre maison. Là, Sigfried m’installe dans le canapé puis file à la cuisine pour préparer à manger. J’irais bien l’aider, mais je me sens faible, comme si toutes mes forces m’avaient abandonnées. Alors je reste assis, dans un état léthargique, somnolant, jusqu’à ce que Sigfried revienne et me colle un bol de soupe chaude dans les mains, me faisant sursauter. Je lui offre un sourire fatigué en guise de remerciement et je bois le bol doucement. C’est chaud, ça fait du bien.
 
Quand je termine, Sigfried m’aide à regagner ma chambre, puis m’aide à me changer et me met au lit. Je le regarde sortir une tenue pour le lendemain, parce que finalement, il y aura quand même un lendemain pour moi. Tant mieux. Il s’en va et revient quelques instants après avec une petite boite carrée qu’il pose sur ma table de chevet. Curieux objet. Il m’explique que cette chose sonnera demain matin et que je devrais me lever quand je l’entendrais. Je hoche simplement la tête pour lui signifier que j’ai compris. Il m’aide à me coucher et me donne une autre couverture. Il me somme de dormir, me promettant que demain sera un autre jour. Je souris doucement.
 
« Merci Sigfried. » Dis-je avant de sombrer dans un profond sommeil.
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